Il y a des jours comme ça où les choses semblent avoir perdu leur sens. Des journées où notre confiance, qu’on sait déjà fragile, semble comme la branche bien verte de la plante qu’on vient d’amputer, par souci d’espace, et qu’on a vulgairement lancée dehors : Il suffit d’un coup de vent pour qu’elle en éclat.
Étrangement, la veille, tout allait, tout était rose, tout était beau. Sans doute, demain ou après demain, tout redeviendra encore rose et beau. Mais maintenant, aujourd’hui, le rose a perdu son lustre, il est devenu grisâtre, terne, et si on le mangeait, il serait sans doute granuleux et fade, plutôt que sucré et piquant.
Ces jours-là, on se demande pourquoi on est là, pourquoi les gens qui nous aiment, nous aiment. On a peur de déranger les gens par notre simple existence, alors pas question d’aller vers les autres. On se demande si notre vie suit vraiment le cours qu’elle aurait dû suivre où si, par un malheureux malentendu, par un choix douteux, nous en avons détruit tout le potentiel, nous nous sommes écartés du droit chemin.
Croire que notre destin est tracé, que les jeux sont faits, que les dés sont lancés, serait certes rassurant, mais impliquerait aussi que tous nos efforts sont en vain, que peu importe nos actes, le résultat sera le même, qu’on travaille pour rien, qu’on pense pour rien. La défaite des lâches.
D’un autre côté, croire que nous sommes le maître d’œuvre, que tout est entre nos mains, nous pousse à remettre toutes nos mauvaises décisions en doute, à se culpabiliser, à subir la pression de l’éventuelle mauvaise décision. Cela vient à l’encontre de « C’était dû pour arriver ». Il n’y aurait donc pas de « droit chemin ». Y a-t-il simplement un chemin ?
Finalement, trop de mots, plus de questions, point de résultat. Vivement demain. Mais d’ici là, vivement maintenant.
Merde tu aura jamais si bien parle. Liste des cossins qui fonctionne pas depuis ce matin. le char part pas. les câbles a booster sont casses. Je me suis fais remerciée de mon travail pour lequel je me dévoué corps et âme depuis 3 ans. et les freins de ma voiture ont lâchés.
RépondreSupprimerComme tu dis vivement demain!
Quand je me sens comme ça, je me vautre dans mon misérabilisme. Ça passe plus vite. Vaut mieux sortir le méchant que l'étouffer.
RépondreSupprimerYzabel : Courage... Je suis passée par là, il y a deux ans. Sois forte! Je t'envoie des bonnes ondes.
RépondreSupprimer''Il n'y a jamais rien qui arrive pour rien'', j'y crois dur comme fer. C'est avec le recul qu'on peut comprendre le pourquoi du comment, quand on est dedans c'est pas évident mais... Je crois au libre arbitre sur un trajet pré-fixé, un peu difficile à expliquer mais j'me comprends... o_O
RépondreSupprimerTu sais, moi aussi je crois qu'il n'arrive rien pour rien, mais qu'on a un pouvoir d'atténuation et d'amplification, quand même, sur le moyen et les sentiments pour y parvenir. Ma pensée, c'est un gros mélange de tout ce que j'ai garroché dans ce texte douteux.
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