dimanche 31 octobre 2010

Mes amis et mon bilan d’octobre 2010

Voilà, nous sommes le 31 octobre. 2010. Oui, c’est l’Halloween. Ou simplement Halloween comme disent les Français. Cette année, nous avons été des parents indignes, nous n’avons pas déguisé notre petit garçon. Pas de déguisement. Pas de photos de lui pour son deuxième Halloween. Nous avons d’ailleurs commencé épargner pour lui payer une thérapie lorsqu’il sera assez vieux pour comprendre.

En résumé, nous n’avons pas acheté une seule friandise, n’en avons point donné non plus et n’avons pas vu l’ombre d’un déguisement. La vraie vie. Mais nous avons fait une tarte au sucre. Pourquoi me donner la peine d’écrire sur le 31 octobre, alors? Parce que le mois d’octobre en a été un particulièrement difficile pour moi. Octobre a été un mois de déception. Pas amoureuse, pas maternelle. Autre.

Le mois finit bien. Aujourd’hui, ce fut, à une petite heure près, une magnifique journée. Mon garçon s’est levé de bonne humeur, ce n’est pas moi qui étais dans la piscine pour le cours de « natation » et nous avons eu une belle invitation surprise. Pour mettre dans le contexte, les cours de « natation », ce n’était pas mon idée. J’y avais pensé, dans une autre vie peut-être, mais je n’étais pas rendue assez loin dans ma réflexion pour prendre une décision. Une amie m’a « forcée ». Elle m’a dit, ce jour-là, et je cite : « T’as pas le choix de dire oui ». J’ai dit oui. Ce matin, ils nous ont invités à prendre un café après la piscine. Pourquoi pas? Je n’avais pas vu mon amie MR depuis bien trop longtemps (3 semaines peut-être).

Ce qui devait être une petite heure de socialisation des enfants s’est transformé en trois heures et demie de papotage. Mon fils, MM, aime aller chez son amie RF (ça va être compliqué tantôt avec les lettres). Dès qu’il entre dans la maison, il se rend directement dans le coin des jouets, il ne prend même pas le temps de se dévêtir. Nous avons bu un bon café Bailey’s et comme ça, tout d’un coup, il était midi. Nous avons décongelé une soupe aux lentilles pour les petits et ensuite, nous sommes allés chercher du «Take Out ». À 13 h 30, nous étions de retour chez nous, avec un souper de planifié pour vendredi et peut-être une soirée de filles d’ici là.

Pourquoi je parle d’eux? Nous en discuté en revenant, dans les cinq minutes de voiture, et ensuite dans la maison, mon chum et moi, et je les adore ces amis-là. Bien sûr, ce sont mes amis, c’est bien normal, non? Eux, c’est différent des autres. Nous sommes totalement opposés dans nos orientations de carrières, tous les quatre, il y a une bonne différence d’âge, et nous avons des personnalités très contraires. Mais nous sommes liés par nos enfants, qui ont quatre jours et douze livres (poids) de différence.

S’entendent-ils bien ensemble? Je ne sais pas, ils sont jeunes, c’est difficile à dire précisément mais ils se courent après et MM lui fait des coucous. Il lui vole son lait, elle lui donne son eau (pas très équitable…) et il essaie de lui mettre sa suce (à elle) en prenant bien soin de la tester quelques secondes avant. C’est mignon comme tout.

Qu’est-ce qui m’a tant marquée aujourd’hui? La simplicité de notre relation. C’est facile et confortable d’être amis avec eux. Nous avons toujours des choses à nous dire. Nous nous sentons chez nous chez eux, et je pense que c’est de même pour eux. Nous sommes encore là et c’est l’heure de manger? On cuisine, ou on mange des restes, ou on sort chercher quelque chose. Pas de fla fla, pas de problème, pas de gêne. Personne ne ressent le besoin d’impressionner l’autre. On s’aime tous les six. Et j’ai même le loisir de coller une petite fille, qui vient me voir pour se faire prendre, et qui est tellement légère que je la « swing » vraiment trop fort à chaque fois.

Je suis tellement sentimentale, je suis émue rien qu’en pensant à eux, et au fait qu’ils sont une sorte de famille, que nous devrons entretenir parce que mon fils n’aura jamais de cousins ou de cousines de son âge, parce que je suis enfant unique, entre autres. Ces gens-là, mes amis, ils représentent la gentillesse incarnée. Ils sont gentils, tout simplement. Trop, selon leurs dires, mais à mon avis, ils sont parfaits comme ça. J’aimerais être aussi gentille mais je suis comme je suis. Des fois, je suis… moyennement gentille. J’ai hâte à vendredi.

Bon, je voulais aussi faire un bilan de mon blogue. Voici mon vingt-quatrième billet du mois. Plus grand nombre de billets dans un mois à ce jour, après sept mois de blogue, et cinq mois de blogue intensifs. Je m’étais donné pour objectif d’écrire au moins quinze billets par mois, au minimum. Après quelques mois, ça m’a semblé beaucoup. J’ai donc diminué à dix. Ce mois-ci est un record personnel. Je ne compte pas répéter la chose nécessairement, et en écrire autant, parce que j’ai beaucoup de choses qui s’en viennent, les soirs, mais j’avoue que j’aime bien la cadence, et le résultat. Les lecteurs et lectrices que j’ai semblent devenir fidèles. Merci!

J’ai maintenant un logo pour Toutapropos. Il y aura un accent sur le « a ». J’ai donné carte blanche à l’ami qui m’a fait ça gratis. Je ne m’attendais pas à ça mais c’est bien mieux. J’ai hâte de refaire ma page. Bientôt. J’ai osé me faire un peu plus de publicité sur Facebook. J’ai « invité » des gens que je n’osais pas. Il faut oser.

Bon, mon billet n’est pas drôle, et c’est moins « moi ». Mais pour aujourd’hui, ce sera tout.

Vivement novembre et ses bonnes nouvelles. Je sens (et j’attends) un changement positif. J’ai (moyennement) confiance. Pensez à moi!

samedi 30 octobre 2010

Z'auriez pas un dollar?

Alors que, toujours d’une humeur bizarre vêtue, je sortais infructueusement du magasin où nous étions entrés, mon chum et moi, dans le but d’acheter un nouveau poteau à gratter du plancher au plafond pour les chats, pour cause de sérieux manque de tapis sur l’étage du haut de l’actuel, nous nous sommes ENCORE fait quêter.

Il fut une époque, alors que j’étais encore jeune et naïve, à une époque où je n’étais pas mère et que la notion de crème antiride relevait pour moi d’un futur indéfini, j’étais généreuse. Au fait, qu’est-ce que c’est, au juste, de la générosité? Je vais voir et je vous reviens… Mon ami l’Internaute dit : Qui donne volontiers et sans compter.

Premier constat : Je ne suis pas généreuse.

Deuxième constat : L’ai-je déjà été?

Une chose est certaine, avant, dans le passé que je vous ai déjà mentionné, j’étais certainement plus généreuse que maintenant. Pourquoi cela, pourquoi suis-je devenue si égoïste, si proche de mes sous? Peut-être que le fait d’avoir perdu mon emploi alors que j’étais enceinte n’a pas aidé. Peut-être parce que je n’ai eu droit qu’à un faible pourcentage d’un salaire « normal » pendant plus d’un an, et même à aucun revenu pendant plusieurs semaines? Toujours est-il que, non seulement je ne donne plus, mais je peste contre ceux qui quêtent.

Partout où je vais, toutes mes sorties (comprendre, les centres commerciaux et les supermarchés), c’est immanquable, il y a une table de quêteux juste avant la sortie. Lorsque je ne suis pas seule, que ce soit avec mon merveilleux trésor assis dans le panier ou avec son merveilleux père, je peux éviter carrément de regarder les quéteux, feindre l’ignorance complète, vivre comme s’il n’y avait que nous, mais lorsque je suis seule, donc presque toujours, je me retrouve face à face avec eux, à me faire quêter, et à ne pas savoir, d’une fois à l’autre, quoi dire. Au début, telle une écervelée qui pense qu’on lui offre quelque chose, je répondais « non merci », m’auto-flagellant aussitôt de cette réplique idiote et vide de sens. Ensuite, j’ai testé, à quelques reprises, le « j’ai pas d’argent liquide », ce qui n’était pas faux mais peu pertinent dans un supermarché. Maintenant, je chiale en les regardant et en les ignorant tout à la fois.

La cause, elle est toujours noble. Le cancer, la sclérose en plaques, la fibrose kystique, les repris de justice (oui, ceux qui se sont fait torcher par l’état, AKA moi), Mira, les gens dans le besoin, la soupe populaire. Je le sais que vous avez besoin, mais moi, j’arrive « rien que juste »! Je me sors à peine de cette année financièrement difficile. Je sais que j’en ai déjà pas mal plus que bien des gens qui donnent mais J’AI PAS ENVIE DE DONNER. Arrêtez de me regarder comme si j’avais tué à mains nues un chiot devant un enfant. Je donne la moitié de mon salaire au gouvernement, c’est pas assez? Bon. La montée de lait est finie. Presque. Je vais aller me faire un sac de maïs. Et je vais prendre une boisson gazeuse diète… plutôt qu’une bière. Les calories liquides…

Souvent, aussi, le quêtage est plus subtil, la caissière nous demande si on veut donner un ou deux dollars pour telle ou telle cause. Je dis presque systématiquement « non ». Chaque fois, j’ai honte, je « feel cheap ». Vous rendez-vous compte, je me sens sale parce que je refuse de donner MON argent à des inconnus? Sans mentionner ceux qui quêtent sur les coins de rues. Et les pires de tous, ceux qui viennent jusqu’à quêter en porte-à-porte. En plus, ceux-là, on ne peut jamais être certains…

Avouez que vous êtes déçus… À vous l’écrire, je me déçois aussi. Je vais changer. C’est décidé, la prochaine fois qu’on me quête à l’épicerie, je vais faire un sourire désolée lorsque je refuserai de donner.

Ah! Je donne quand même mes vieux vêtements encore très beaux et mes cannettes vides à des jeunes qui le demandent, et je donne aussi de la nourriture aux pauvres dans le temps des fêtes… Tout n’est pas perdu.

Après vendredi, samedi.

Ce matin, samedi, était un samedi bien comme les autres. Il suivait, justement, un vendredi très ordinaire. Je savais que le concept de grasse matinée ne s’élaborerait pas de lui-même, chez moi, ce matin, mais j’étais loin de me douter que la matinée serait carrément anorexique! À 5 h 30, on chantait, miaulait, jasait de « papignes » dans la chambre voisine. Un peu ébranlée, vu l’heure et mon état semi-végétatif (et l’état entièrement végétatif de mon chum, qui gisait à côté de moi, telle la tomate molle dans l’assiette d’un déjeuner de cabane à patate), je me suis transportée, tel un zombie (c’est un thème) vers le petit garçon afin de tenter de mettre à mort cette motivation bien mal planifiée.

En me voyant, il s’est mis à rire et moi, toujours à moitié vivante, je lui ai réinséré sa suce bien vivement et l’ai remis en position horizontale. Il a pleuré. Je m’en veux encore. Mais au moins, j’ai eu droit à une petite demi-heure de sommeil intermittent par la suite. Disons plutôt que j’ai eu droit à une deuxième chance de me lever du bon pied. Échec. Je suis grognonne ces derniers temps. Pire que ça encore, je suis carrément désagréable. Je sais que mettre tout ça sur le dos des hormones, c’est beaucoup, sauf que le « timing » est très éloquent. Sans compter tous les petits irritants professionnels et tous les changements imminents dans ma vie en générale qui me privent d’une paix d’esprit qui me serait pourtant si bénéfique.

Malgré le fait que j’aurais bien aimé sortir avec mon chum ce soir, me faire belle, me donner la peine, je ne pouvais pas, pour cause de mauvaise planification. Lui, pour sa part, y est, dans un restaurant qui ne me dit rien, avec des gens que j’aurais bien aimé revoir. C’est la vie. J’ai tout de même dégusté un excellent café au lait légèrement « boosté » et je planifie peut-être même me faire éclater du maïs soufflé et même pousser l’audace jusqu’à l’accompagner d’une bière. Mais je trouve un peu pathétique l’idée de boire seule alors j’y pense encore. De toute façon, je ne suis pas prête.

Toute la journée, j’ai eu des tonnes d’idées de billets et je pensais même écrire un récit pour le concours de Radio-Canada, en plus de ma nouvelle, mais j’ai finalement changé d’idée. La seule idée que j’ai est encore trop dure à raconter. Ce serait sans doute très captivant pour tous ceux que la vie des autres intéresse mais je ne suis pas prête pour ça non plus. Ce sera définitivement le pop corn en premier. Et la bière. Peut-être. Wow, Price vient de faire un arrêt à couper le souffle! Et dire que je regardais, en plus!

Bon, sur ce, je vous laisse, j’ai une autre idée de billet. Pourquoi celui-ci, vide et quelconque alors? Parce que, ça me tente.

En passant, le correcteur automatique de Word ne veut pas considérer le mot « papigne ». C’est moche. Très moche. Savez-vous à qui je pourrais m’adresser pour remédier à cela?

vendredi 29 octobre 2010

Vendredi, c’est vendredi

La journée n’avait pas vraiment bien commencé. Un réveil par la radio qui parle d’une mère craquée mentale qui secoue son enfant à mort (oui, oui, elle l’a tué) parce qu’il la dérangeait dans sa « partie » de Farmville sur Facebook… C’est frustrant. Sans mentionner le chat qui a bien vomi cinq ou six fois pendant la nuit et cette nuit, justement, bien trop courte, comme toujours.

Toujours est-il que, hormones aidant, je suis arrivée au travail le feu au derrière (dans le mauvais sens du terme). Merci mon Dieu, j’ai pu foutre le camp à midi pour aller me « divertir » au supermarché (il faut bien manger, malheureusement).

Comme la semaine avait été dure, je me suis donné la permission d’aller me magasiner un tee-shirt des Canadiens avec un nom de joueur. Enfin, je me suis branchée pour Plekanec. Le 14 est, depuis ses tout débuts avec l’équipe, mon préféré, mais je me suis laissée avoir par mon besoin d’excentricité jusqu’à en oublier mon amour pour lui. Ça va, c’est revenu maintenant.

Première destination, La Source du sport. S’ils n’ont pas de chandail pour femme de Plek, c’est comme rien! Price, Subban et… C’est tout. Et tous rouges en plus. Comme si le rouge allait bien à tout le monde. Hello gang, je vis dans un monde où l’adolescence ne finit pas!!! Je ne peux porter de rouge, on ne voit que mes boutons!!! J’ai donc pris le chemin de ma deuxième option, Hockey Expert.

Le choix n’est pas difficile, pas un seul chandail avec un nom de joueur. Personne n’a daigné me regarder de toute façon. NEXT! Le Fanatique. Price seulement. Et avec le logo d’équipe et le nom en « glitter ». Moi, les paillettes sur un chandail de hockey, pas sure. Quand j’achèterai un chandail par fantasme, je reconsidèrerai la chose mais pour l’instant, non. Dernière destination, la source du sport.

Pas compliqué, rien pour femme, que de l’équipement sportif, sans aucune fantaisie. Et le beau petit jeune début vingtaine (et encore) qui m’a demandé pourquoi Subban ne faisait pas dans les autres magasins (oui, j’ai raconté ma vie, besoin de contact social, il faut croire). Parce que. C’est moi qui paie, c’est moi qui décide. Fin de la discussion.

En conclusion, merci à une amie imaginaire qui a offert gentiment de m’en acheter un de Plek dans son coin de pays et de me l’envoyer par la poste. C’est tant mieux, je pourrai passer un de mes chèques en plus. Outre la garderie, on ne s’en sert pas tellement, de nos jours, de ces morceaux de papiers-là. J’espère être rendue au beau chèque de bernache (oui, j’ai payé un surplus pour des chèques avec un arrière-plan d’animaux, où ours polaires, couguars, cerfs et bernaches se succède au rythme effréné des mois, pour payer la garderie) lorsque j’aurai reçu le FAMEUX chandail. En plus, mon chandail sera bleu, et non rouge, donc je pourrai avoir l’air d’une adulte.

Après une belle victoire de mes Canadiens adorés, je peux aller me coucher l’esprit en paix. Demain, comme tous les samedis, c’est petit garçon qui se lève (bien trop) tôt et pneus d’hiver à 8 h. À plus!

mercredi 27 octobre 2010

La minute éducative 3 : Les calories liquides

À l’origine, la calorie (cal) était une unité de mesure de quantité de chaleur. En fait, une calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour élever 1 gramme d’eau de 1°C, à une pression atmosphérique normale. Pourquoi je dis « à l’origine » ? Parce que notre « culture » alimentaire, et l’opinion populaire ont fait de la calorie une unité de mesure d’engraissement uniquement. Tout le monde connait les calories parce qu’elles font engraisser. La mode est d’ailleurs aux cochonneries à 100 calories par sac.

La semaine dernière, ou était-ce avant, j’ai peine à me rappeler, j’ai eu une discussion calorique avec des collègues qui avaient, ma foi, des préjugés surprenants au sujet des calories et du sucre. Allez savoir pourquoi, c’est seulement aujourd’hui que l’envie folle de vous en parler m’a assaillie. Mieux vaut tard que pas « pantoute », n’est-ce pas ?

Ce jour-là, alors que nous étions tous trois attablés pour engloutir nos repas respectifs, du réchauffé pour ma part, une casserole de lentilles et chou-fleur au cari (dire que j’ai insisté pour dire que je n’étais pas vraiment grano) et des délices de cabane à patate pour eux deux, le plus jeune des deux, mon ami, appelons-le B, s’est mis à élaborer sur son désir de changer son alimentation. Quoi de mieux qu’un combo cheeseburger-poutine pour en parler ?

Alors qu’il élaborait les moyens concrets qu’il comptait prendre pour y arriver, nous en sommes venus à parler de jus d’orange. Je pense que nous en sommes venus là en regardant le contenu « nutritionnel » du thé glacé de B et du Coca Cola de M (l’autre collègue). B pensait qu’il était mieux que M par son choix de boisson jusqu’à ce que j’intervienne, avec mon grand savoir à ce sujet, et je les raisonne tous deux. C’est là, sans doute, que B a dit qu’à l’avenir il prendrait du vrai jus d’orange, pour couper le sucre. Oui, c’est en plein ce qui s’est passé, à deux ou trois anecdotes inventées près.

En vérité, le jus d’orange contient presqu’autant de sucre que ses homologues désaltérants thé glacé et boisson gazeuse. Vous ne le saviez pas ? Je vous entends d’ici me rétorquer que ce n’est pas le même sucre, que le sucre du jus 100% pur est bien meilleur pour la santé… C’est faux ! Tout faux ! Vous êtes désillusionnés ? Vous qui vous forciez à boire ce nectar suret par bonne conscience exclusivement ? Au diable, vous retournerez à votre Pepsi matinal alors ? Pas si vite ! Le jus d’orange, contrairement au Pepsi, ne fait point éructer… Pour le reste… Il y a la vitamine C. Sinon, vous êtes franchement mieux de manger une orange, ou encore un kiwi, qui est pour sa part meilleur qu’une orange, nutritionnellement parlant…

Un peu de théorie, encore ? D’accord, puisque nous y sommes, mais juste un peu, parce que je n’y connais pas grand-chose, de toute façon. Le sucre, les glucides simples, leurs dérivés, ceux qui finissent souvent en « ose » (lactose, fructose…) sont tous transformés en glucose pour être utilisés par le corps au besoin (effort physique) ou entreposés sous forme de graisse lorsqu’ils sont trop ou qu’il y a un manque d’exercice. Devrions-nous donc tous arrêter d’ingérer du sucre ? Vous n’êtes pas sérieux avec cette question quand même. Bien sûr que non ! Le corps en a besoin pour fonctionner, mais il n’a pas nécessairement besoin d’une boisson gazeuse de 710 ml par jour ni d’un dessert sucré à tous les repas. Mais c’est à vous de gérer votre alimentation, moi je ne fais que vous introduire le sujet.

De retour à nos moutons, ou à mes moutons, c’est-à-dire aux calories liquides. Pour être très honnête, ce sont souvent ces calories-là qui font engraisser. Ou qui empêchent de maigrir, selon vos objectifs. Pourquoi ? Parce qu’une petite bière, suivie d’une autre, et d’une autre, c’est donc facile à ingérer… et mine de rien, c’est environ 150 calories de l’unité, presque exclusivement en sucre, ou glucides si vous préférez. « Oui mais c’est même pas sucré… » C’est ça quand même ! Idem pour tous les délicieux petits cocktails si appréciés des femmes (pas moi, je n’aime pas les cocktails).

Mais que vous reste-t-il pour satisfaire à la fois l'envie de boire, la soif et le plaisir gustatif, tout en étant nutritif ? Excellente question, j’aime votre intérêt, je m’en nourris. La réponse est fort simple, ou plutôt complexe, selon mon inspiration à venir. Le lait contient du sucre, son propre sucre, le lactose, et est très nutritif et bon au goût (bon pour mon goût, en tout cas). Étrangement, son homologue « excentrique », le lait au chocolat, est aussi un excellent choix. Un litre par jour serait sans doute exagéré, tout comme un litre de lait blanc, mais le lait au chocolat est un choix plus santé que le jus d’orange 100%. Pourquoi ? Parce que pour une quantité semblable de sucre, il fournit en plus des protéines et du calcium, et goûte le chocolat. Mmmm.

Bon, on s’amuse, je n’en doute guère, mais ce n’est jamais une bonne idée de s’éterniser. On s’appelle ! Et n’hésitez pas à joindre ma page Facebook ! Parlez-en à vos amis !

Ah, une dernière chose, c’est trop mignon, il faut que je le dise. Mon fils, qui parle de plus en plus et de mieux en mieux en est à nommer ce qui se trouve dans sa chambre. Il y a des autocollants de papillons sur un des murs et il dit « Papigne ». Je pense sérieusement entreprendre des démarches pour que le mot « papillon » soit officiellement et définitivement remplacé par « Papigne ».

mardi 26 octobre 2010

Parce qu'il le faut

Bon, c’est fait, j’ai enlevé la cotation sur mon blogue. Pourquoi? Parce que ça me déprimait de voir que je n’avais jamais dépassé trois votes. Et que l’un d’eux était mon chum. Comme ça, vous pourrez aimer ou haïr à votre guise sans avoir à m’en parler. Si vous étiez l’autre lecteur qui votait et que vous tenez absolument à me faire part de votre appréciation (parce que c’était toujours très positif), vous n’avez qu’à laisser un commentaire, ça me fera plus que plaisir.

Idem pour mes statistiques de fréquentation, je ne les consulte plus, ça me défait un peu le moral. Un peu comme quelqu’un qui n’ose pas se peser pour ignorer l’ampleur de sa prise de poids.

Dans le même ordre d’idées (est-ce que le mot idée doit être pluriel ou singulier?), je pense que je vais mettre un sondage sur mon blogue. Pour savoir pourquoi vous me lisez, et ce que vous préférez. Ne vous en faites pas, vous aurez des choix de réponse, nul besoin d’écrire, il vous suffira de cocher. Facile hein? Je vais le laisser là tout le mois de novembre, en priant pour avoir plus de dix réponses. Suis-je pathétique? Je me le demande encore.

Je pensais à ça, à un quelconque moment de ma vie, dont la position temporelle m’échappe, j’imagine que si vous me lisez, c’est que vous aimez bien ce que je raconte. Si c’est bel et bien le cas, j’imagine que vous connaissez des gens qui sont susceptibles d’aimer également. J’essaie de vous passer un message, au cas où vous ne me verriez pas venir.

Qu’est-ce que ça peut bien changer dans ma vie que je sois lue ou non, l’important c’est que j’écrive, non? Non. Il y en a qui ont besoin de tuer pour satisfaire ce genre de besoin, moi, j’ai simplement besoin de savoir que des gens lisent mes niaiseries. C’est tout. C’est gratuit en plus, en supposant que vous ayez internet. Mais qui donc se nourrit de blogues en n’ayant pas internet? Je ne veux pas de réponse. Je m’en fiche en fait.

Petite anecdote, en passant, aujourd’hui, je suis allée (encore) à l’usine. Cette fois, c’était de l’inconnu. Je suis allée pour la première fois dans un centre de coulée (d’aluminium). Ça sent comme la nourriture, sauf qu’il n’y a pas de nourriture. Imaginez ce qu’il peut y avoir dans l’air pour que ça sente ça. J’ai vu de l’aluminium en ébullition. C’est tellement beau! C’est très brillant, on dirait que c’est irréel. Je n’avais qu’une seule envie : toucher. Mauvaise idée. Je ne l’ai pas fait de toute façon, j’étais occupée à écouter mon ancien collègue parler du pont-roulant à installer et je suis bien trop moumoune pour oser approcher un danger potentiel.

Entre vous et moi, une petite confession, les ponts-roulants, pas mon fort. Qu’ils aient 2, 4, 10 ou 35 tonnes de capacité, ils ont tous un point commun entre eux : je m’en sacre. Sur ce, je m’en vais peaufiner mon sondage. Et vous êtes mieux de participer, et de me référer!

Vous cherchez le rapport du titre? Si vous le trouvez, n'hésitez pas à me le dire... Je cherche encore.

lundi 25 octobre 2010

Radotage

Loin de moi l’envie de passer pour une éternelle insatisfaite, une chialeuse, en bon québécois, mais puis-je vous dire à quel point il y a des petites choses qui sont aisément capables de tuer mon bonheur dans une journée? Je ne veux pas parler nécessairement des choses qui purgent complètement l’existence, mais des petits événements, des pacotilles, des niaiseries qui, seules, ne font pas particulièrement mal mais qui, en groupe, prennent une envergure parfois démesurée. Vous avez soif d’exemples? Ça vient, ça vient!

Se faire scraper sa clé USB personnelle par le comptable A.K.A le compteux, A.K.A le gars qui sait tout en informatique (ça dépend vraiment des points de vue, vive la petite entreprise), pendant qu’il pense savoir comment faire un transfert de données tout en renversant mon immense verre d’eau plein dans l’ordinateur.

Marcher dans du vomi de chat, tôt le matin, ou pire, en pleine nuit, tout endormi, quand on a une petite envie, pas terrible non plus.

Écrire un super bon billet drôle sur un blogue de sport et se faire insulter par un cave qui n’a pas compris l’essence du message et qui s’obstine uniquement pour s’obstiner, en prenant bien soin d’être vulgaire et borné.

Apprendre que la valve dont on a besoin la semaine prochaine a un délai de livraison de 4 semaines.

Sortir dehors quand la température est limite, et qu’il se mette soudainement à pleuvoir dès qu’on a franchi la frontière entre le dedans et le dehors.

Prendre ma douche. Et me sécher les cheveux après.

Avoir un téléphone d’une banque qui a une folle envie de nous vendre une assurance pour carte de crédit. Il a fallu que je me fâche contre la petite madame d’ailleurs, la semaine passée, parce qu’elle ne voulait rien comprendre. Je lui ai dit, fermement, lorsqu’elle m’a demandé pourquoi je ne voulais pas : « Parce que ça ne me tente pas MADAME, point final ».

Comme j’ai bien moins de contenu que ce que j’avais prévu, je vais en profiter pour vous dire que ma nouvelle pour le concours littéraire Radio-Canada est envoyée depuis hier soir. Je suis un tout petit peu plus pauvre (si peu), mais Ô combien satisfaite. J’ai bien hâte de vous la faire lire. C’est une histoire de folle et pour une fois, la folle, ce n’est pas moi!

Parlant de folle, aujourd’hui, je ne sais pas ce que j’avais mais j’étais incapable de faire des phrases sensées quand je parlais au téléphone. Il y en a bien quelques uns qui ont trouvé ça charmant, qui ont bien ri et qui m’ont trouvée sympathique, mais j’ai senti de l’exaspération chez quelques autres. Je ne parle pas particulièrement souvent au téléphone mais aujourd’hui, j’ai fait un blitz de commandes de matériel et de demandes de prix. Je sens vraiment que je mets mes études à profit quand je passe des journées comme cela, à copier des listes de matériel, à écrire le prix à côté et à jaser de tuyau plié.

Parlant de tuyau, ma chatte, Rikku, A.K.A ma loutte, a une irritation du tuyau qui relie la vessie à la sortie. Elle s’est légèrement offusquée quand nous l’avons gentiment mise dans sa cage pour l’emmener chez le vétérinaire vendredi matin, à 6 h 45. Pire encore, elle est restée fâchée jusqu’à vendredi soir. Samedi matin même. J’avais trouvé une ruse, je mettais ses pilules dans son nouveau « manger mou ». Ça a marché deux fois. Maintenant, oups, elle ne prend pas de chance, elle ne regarde même plus son mou, le même mou qui l’a tant charmée à la première dégustation. La pilule dans le fond de la gorge, très peu pour elle. J’angoisse rien qu’à l’idée de la lui donner ce soir, d’ailleurs.

Bon, parlant de ladite pilule, semblerait-il que c’est l’heure. Bonne soirée.

jeudi 21 octobre 2010

Question de survie

J’étais là, seule, sans l’être, et je subissais sans issue mon environnement. Environnement. Pourquoi ce mot? Tout mais pas lui. Environnement rime avec planète, vert, écologique, effort. Ce que j’avais sous les yeux ne répondaient certainement à aucun de ces critères. Brun, sale, chaud, bruyant et puant auraient été des termes plus appropriés. Et vibrant. Pas que c’eut été excitant, ou emballant, mais le tout vibrait réellement. Cinq étages plus bas, des étages biens hauts, qui en vaudraient bien dix dans un contexte normal, des moteurs puissants se chargeaient de faire gronder le tout.

Mais si l’air, comme il se doit, occupait tout l’espace disponible, mes poumons semblaient ne pas en vouloir. Ma bouche et mon nez, pourtant, étaient les seuls orifices non obstrués. Étrange. C’est donc le haut du crâne emprisonné sous un couvre-chef de plastique, les yeux barricadés derrière une barrière de plastique et les oreilles camouflées sous des coquilles rembourrées, étanches mais pas assez, que les minutes passèrent, telles des heures.

Soudainement, alors que nous étions là depuis trop longtemps, mais pas encore assez pour pouvoir s’en aller, je me suis mise à suffoquer. Je faiblissais, à mesure que les secondes s’épuisaient. Je devais trouver une solution, une porte de sortie, pour ne pas m’étendre de tout mon long sur ce plancher chaud, irrégulier, jonché de débris. Alors qu’il ne restait plus aucun espoir, que j’étais à quelques instants à peine de sombrer dans un état second, j’ai tenté une manœuvre de survie. Je ne pouvais découvrir mon crâne, sous peine d’expulsion, ni mes yeux, pour la même raison, alors j’ai tenté les oreilles.

Une à une, doucement, je les ai déliées, sauvées de leur emprise collante et humide. Instantanément, comme ça, sans que j’y aie réellement cru, j’ai repris vie. Je manquais d’air et là, à cet instant, j’ai respiré par les oreilles, et j’ai survécu. Les minutes qui ont suivi n’étaient pas plus agréables, mais elles se sont écoulées, jusqu’à ce nous puissions enfin sortir de cette prison, dans laquelle nous étions entrés volontairement, et enfin faire respirer aussi notre tête et nos yeux. Si le fait de boucher le nez et la bouche peut donner la mort, boucher les yeux et les oreilles est une excellente façon de faire connaître l’enfer.

mercredi 20 octobre 2010

Un mercredi comme les autres

Nous sommes mercredi (qui l’aurait cru?). Ce soir, rien de spécial. Affreusement rien même. J’ai donc décidé de vous entretenir de quelques faits, cocasses ou non, selon les points de vue.

Aujourd’hui, c’est le quatrième anniversaire d’un de mes chats, mon bengal. Il se comporte exactement comme il le faisait à 3 mois. Il hurle pour rien, il court tout le temps et il mange les oreilles de la femelle comme si c’était des croustilles. Sans compter qu’il la mord et la fait hurler de fureur. Ce soir, mon fils a eu peur du cri que cette dernière a poussé et il a pleuré pendant 15 grosses minutes. C’était juste avant qu’il aille vers sa chambre en nous disant « Dodo? ». Mignon, n’est-ce pas? On m’a déjà dit que j’étais une déesse du sommeil des enfants. Quel beau compliment.

Hier, c’était un jour important, ma cafetière espresso était de retour. Ce soir, c’était encore un soir important, parce que la cafetière était là, et le café, ma foi, délicieux. Mmmm.

Mon chum, pour faire très différent de d’habitude (attention, cette phrase n’est faite QUE de sarcasme), joue à NHL 2011. Il porte (évidemment) son oreillette et répète, une trentaine de fois à l’heure, en riant, parce qu’il sait que je vais faire un commentaire à chaque fois : « Heille, c’est l’asile, j’entends fuck all ». Il est futé par contre, il essaie de trouver une façon différente d’exprimer son incompréhension à chaque fois. Tout le monde le sait, la routine est un poison.

Sur une autre note, je vous ai menti hier, car je ne suis pas allée à l’usine aujourd’hui. Il y a eu une urgence de 18 pouces, et je ne parle pas d’un code 18, où le problème est l’individu face à l’ordinateur (à 18 pouces devant, d’où l’expression « Code 18 »), mais bien d’une urgence concernant des tuyaux de 18 pouces de diamètre. Trois semaines de livraison, vous rendez-vous compte? Moi aussi, je m’en fiche. Demain, peut-être, pour l’usine.

Finalement, en ce qui concerne le concours littéraire de Radio-Canada, ma nouvelle est presque prête. J’ai eu des opinions favorables de deux personnes dont l’avis compte beaucoup pour moi, et ma mère la vérifiera une dernière fois, juste au cas… Au total, trois personnes l’auront lue. Est-ce que je crois réellement en mes chances de remporter? Non, absolument pas, très chers lecteurs, mais seulement l’idée d’avoir pondu un texte qui sera lu à une échelle étendue me ravit. Je vous promets que je la mettrai sur mon blogue dès que le concours aura pris fin, et que les gagnants seront connus.

Sur ce, j’ai toute une pile de couches qui n’attendent que de se faire assembler… C’est l’heure.

mardi 19 octobre 2010

Histoires de zine

Je disais ça, avant, dans une autre vie, quand j’allais en usine, que j’allais « à zine ». Ça sonnait mignon à mes yeux. À cette époque, j’aimais ça, même. Pourquoi hein? Maudite folle. Toujours est-il que demain, après m’être levée, habillée du mieux que je peux, lavé le visage, maquillée et « coiffée », …, j’arriverai au bureau vers les 7 h 10, comme à tous les matins, café à la main. Quelques minutes plus tard, je me changerai pour enfiler une chemise bleu marin assortie d’un pantalon de la même couleur, enfilerai avec grâce un molleton (manteau de laine) pour homme « Large » avec Sébastien ou David écrit sur la poche avant, mes bottes de travail bleues tachées de bauxite (orange) et m’en irai vers un autre monde.

Une fois là-bas, j’ornerai mon crâne d’un beau et confortable chapeau de sécurité à dalle (pour que les éventuelles fuites de produits chimiques ne me coulent pas sur les oreilles) avec visière (pour éviter d’avoir des éventuelles projections de produits chimiques dans le visage et de très branchées « mono-google » pour éviter d’avoir des produits chimiques dans les yeux. C'est un peu comme des lunettes de ski, mais dont l'élastique tire les cheveux. Je ne les ai pas encore testées, elles ne seront obligatoires que lundi prochain (j’aime être en avance) mais il semblerait que ça fait suer des yeux. Et que ça embue. Mais il suffit de les laver avec du Palmolive vert. Pas n’importe lequel, le vert. Primordial.

Ensuite en entrant dans l’usine, et pour m’assurer que le tout soit parfaitement harmonieux, je plaquerai mes coquilles « Peltor » jaune poussin sur mes oreilles et enfilerai mes gants de cuir (autrefois) beiges. Fashionable. Delicious. Perfect. Je vous jure, je me fais faire de l’œil « amanchée » de même. Les gars d’usine sont complètement fous.

Pendant des minutes qui me sembleront des heures, peut-être même des heures qui me sembleront des jours, je serai la « teneuse de tape (gallon à mesurer) » pour mon propre projet et j’aurais des yeux tout le tour de la tête. Mais pourquoi donc cette vigilance? J’ai mentionné, il me semble, la présence de produits chimiques, de la soude caustique à 27% pour être précise, donc ce doit forcément être pour éviter d’en recevoir que je serai aussi prudente, n’est-ce pas? Oui et non. Ouon.

En fait, pour vous dire la vérité, je penserai à mes sous-vêtements. Ai-je un trouble de comportement, communément appelé maladie mentale? Peut-être. Je passerai l’intégrale de ma visite à me demander si les sous-vêtements que je porte sous ces horribles vêtements sont suffisamment couvrants pour me permettre de garder ma dignité dans l’éventualité où j’aurais à me dévêtir pour prendre une douche (trop chaude ou trop froide, selon la disponibilité) de 30 minutes minimum, nue (jamais, c’est pour ça que je choisis les bons sous-vêtements), dans une douche d’urgence sale et ouverte (sans rideau, sans blague) à la vue de tous (en plein milieu de nulle part, entre deux réservoirs), suite à un contact avec du cr*** de caustique. Aussi, j’aurai chaud, je tousserai, mon nez piquera, mon casque me fera mal, et je serai dans un état second à cause de l’effet des coquilles sur les oreilles qui me déconnectent de la réalité. J’ai hâte.

Avec tout ça, parce que je vous respecte, je vais répondre à la question que vous vous posez tous : Pourquoi perdre du temps à me maquiller, alors? Pour attirer l’attention ailleurs que sur mes cheveux parce que je vous juge, le chapeau de sécurité ne pardonne pas! Espérons simplement que les « mono-google » ne s’en prendront pas à mon mascara!

lundi 18 octobre 2010

I, Robot

Hier, tout bonnement, comme ça, alors que nous étions assis à table, en train de dîner, mon chum, qui lisait tranquillement la circulaire Future Shop s’est écrié, soudainement, presque trop enthousiaste, que le robot culinaire KitchenAid 12 tasses était réduit de 100$! Ça vous semble peut-être (sans doute) complètement insignifiant comme information mais moi, à ce moment, je me suis sentie submergée d’une vague de bonheur intense. C’est beaucoup, 100$ de rabais sur un item qu’on convoite depuis longtemps… Mais c’est tout de même 200$.

J’ai bien pris le temps d’y réfléchir, car l’argent est durement gagné, n’est-ce pas, et environ une heure plus tard, le robot était démonté sur le comptoir, propre et prêt à être essayé. Enfin, j’ai mon robot culinaire. Imaginez-vous à quel point je vais pouvoir en faire de la pâte à tarte? Même moi, j’ai encore de la misère à croire que je suis VRAIMENT l’heureuse copropriétaire dudit robot. Je pense que je devrais lui donner un nom… Mais ça ne se fait pas facilement comme ça.

J’étais tellement enthousiaste et motivée que j’ai absolument voulu le caser sur mon minuscule comptoir de cuisine. J’aime étaler mes petits électroménagers. J’ai donc dû faire un grand ménage de la cuisine et des armoires. Moi qui étais contre le grand ménage. Mon pauvre batteur sur socle KitchenAid est maintenant enfermé dans une garde-robe, mais je vous jure que mon robot a fière allure dans le coin du comptoir. Je les interchangerai une fois de temps en temps. Pas de chicane.

C’est tout. Je vais dormir. Il faut que je compense pour mon atroce nuit passée. Bye là.


Fin.

dimanche 17 octobre 2010

Trop jeune pour comprendre

Personnellement, je ne sacre pas. Je mentirais en disant que je ne suis jamais vulgaire, et même rarement (je travaille dans une shop, croyez-moi, ça joue) mais je ne blasphème pas en utilisant les mots religieux que nous connaissons tous. Bon, il faut clairement que je retire certains mots de mon vocabulaire (et vite!) comme : Fuck, shit, marde, chier (et les expressions qui l’incluent), cul (et ses dérivés) et bien d’autres mots, inoffensifs qui deviennent venimeux lorsque combinés à d’autres (merde à fouille merde) mais je vous dirais que dans l’ensemble, je suis bonne. Je me force, du moins.

Ces derniers temps, lorsque les gens sacrent sans raison, j’ai l’impression de me faire entrer un crayon dans l’oreille. Vous vous dites sans doute que toutes les raisons sont bonnes pour sacrer, ou à l’inverse, qu’aucune ne l’est assez, mais je pardonne bien les « tabarn** » (comme si ça adoucissait de mettre des étoiles) qui suivent l’annoncent d’une catastrophe ou d’une très mauvaise nouvelle. Moins ceux qui servent de ponctuation dans une phrase. Les « stie! » coulent bien et ne dérangent pas trop l’oreille et j’avoue que je triche en utilisant parfois le mot « arnaque » comme patois. J’essaie d’arrêter.

Je disais donc qu’un juron mal placé me fait toujours sursauter, mais un juron franc, utile ou non, lâché devant mon fils, me fait automatiquement faire un commentaire. Je n’aime pas l’idée. La plupart du temps, on me répond : « Il est encore trop jeune pour comprendre ». C’est vrai, je vous l’accorde. Il est trop petit pour s’en offusquer. À ses oreilles à lui, ça coule aussi bien que « tomate » ou « sac à couches sales ».

Mon fils (notre fils, parce que je ne suis pas monoparentale) n’est pas bavard. En fait, c’est faux, il est extrêmement bavard, il n’arrête que très peu de parler. Sa langue à lui. Il ne dit que très peu de mots compréhensibles. Vous avez peur que j’en fasse la liste? Ne vous inquiétez pas, je vais tous les mettre dans le prochain paragraphe alors vous pourrez le sauter sans ne rien manquer.

Maman, papa, ballon, melon, bon, bas, balle, chat, Kaïka (Laïka, le chien de ses grands-parents), mou, doux, pipi, bébé, bloc, je t’aime, dodo, girafe, lion, tigre, mammouth, avion, oiseau, dé, domino, monter, eau, lait, bibitte, papillon, bye bye, Eric (le gars de la garderie), bâton, etc. Finalement c’est beaucoup, et j’en ai sans doute oublié.

Depuis peu, vendredi dernier, en fait, il dit « non ». Pas simplement « non », mais « non » en pointant avec son petit index bien droit. Nous pointant. Exactement comme nous le faisons quand nous lui signifions clairement qu’il n’agit pas dans la légalité. Donc, quand quelque chose ne lui plait pas, c’est ce qu’il dit. Il n’en comprend pas toujours la signification, mais il le dit quand même. « Non! ». Et je vous jure qu’il est convaincu. Alors quand je me fais dire qu’il est trop jeune pour se formaliser des jurons qu’il entend, je ne peux qu’être d’accord, il ne comprend pas. Parce qu’il dit souvent « non » quand il pense « oui ».

Mais est-ce que j’ai envie que mon fils sorte un « tabarn** » bien franc comme ça, quand on ne s’y attend pas? Non. S’il est trop jeune pour comprendre, il est bien assez vieux pour répéter. Et ce sont toujours les « mots poubelles » qu’ils répètent au gré du vent.

En finissant, une petite note à moi-même : arrêter de constamment passer des commentaires sur le physique des gens. Je pourrais me contenter de ne pas le faire en sa présence mais je ne suis pas mieux que lui, je risque de m’échapper lorsqu’il est là. Bonne chance à moi!

samedi 16 octobre 2010

Mais où est parti mon cerveau?

Ce soir, comme bien des soirs d’ailleurs, j’ai follement envie d’écrire. Mon cerveau, en pleine effervescence, n’a qu’une seule envie, mettre des mots les uns à la suite des autres, de façon plus ou moins harmonieuse, et en arriver à faire un texte suffisamment intéressant pour que les yeux qui le liront, transmettent un sentiment agréable au cerveau caché derrière ces yeux.

Pourtant, je suis malade. Je souffre d’un syndrome, apparemment très fréquent, qui touchetrop souvent les animaux de ma race, le syndrome de la dépression littéraire aigüe. J’essaie d’écrire, je trouve un sujet, je commence à aligner les mots et… plus rien. Un texte merveilleux (ouf) et très éducatif est venu frapper au moins trois fois à la porte de mon inspiration mais il s’est poussé avant même qu’elle ne puisse répondre. Résultat. Des paragraphes, incohérents, et des idées qui ne se tiennent pas.

Je sais que, peu importe le sujet, je suis capable d’écrire, et même de belle façon. Le problème, j’ai envie d’être drôle, et c’est le premier symptôme de ma dépression. Un sens de l’humour fiévreux et léthargique.

Parfois, je me dis, pour créer l’habitude d’écrire un texte à tous les jours, qu’il me suffirait de me faire un sac de mots et d’en piger quelques uns lorsque mon cerveau refuse de coopérer. L’idée n’est pas folle, mais je vois déjà comme un fardeau le simple fait de choisir les mots en question. Il serait facile de dire, je vais nommer dix choses que je vois présentement et en parler. Sous-verres, chaise pour enfant, couverture des Canadiens, arbre à chats, vase noir à motifs blancs, fil réseau, tricycle Fisher Price, ordinateur portable, cafetière et… araignée (plante).

Pourquoi ces mots et pas : lampe, télécommande, pouf, verre de plastique turquoise, Playstation 3, armoire vitrée, citrouille, petit cahier brun, et tellement d’autres? Je ne sais pas pourquoi pas ceux-là mais je me rends compte qu’on en a des cochonneries chez nous. Ici, dans ma maison, à l’année, c’est le festival du papier. Des lettres de la banque, des circulaires, des listes de toutes sortes, des revues (ben des revues), des recettes libres, il y en a. Partout. Dans toutes les pièces, sauf la chambre de mon fils (même dans la salle de bain).

Malgré ma panne de cerveau, j’ai quand même réussi à détourner le sujet. Je vais essayer de vous parler de quelques uns des mots de la première liste. Ben non. C’est impossible. Outre vous les décrire, ce qui serait forcément une torture pour vous, je ne saurais quoi en dire. À part le mot « cafetière », qui ne fait que me rappeler que ma cafetière Espresso est chez le médecin des cafetière Espresso et que, comble de malheur, j’ai oublié ma tasse Thermos au bureau et que je devrai me passer de mon café filtre lundi, en plus. Maudite drogue douce.

Finalement, je ne sais pas quoi écrire. Heureusement que mon texte pour le concours de Radio-Canada est écrit depuis longtemps parce que si j’avais attendu aujourd’hui, je n’aurais rien pu écrire.

jeudi 14 octobre 2010

À chacun son drame

Partout dans le monde, des gens souffrent, des enfants ont faim, des animaux sont torturés, des gens perdent leur emploi, leur femme et bien d’autres s’entretuent pour des raisons discutables. Ces drames, me touchent ou non, selon mon état d’esprit, mais ils ne sont rien, je répète, rien, en comparaison de la tragédie qui me guette. Demain, je serai démunie, je me sentirai abandonnée, seule, triste. Demain, je vais porter ma cafetière espresso pour la faire nettoyer, et je la perds pour au moins une semaine. Et peut-être même deux fins de semaine.

Je sais, vous me comprenez, vous êtes avec moi dans cette dure épreuve, mais je souffre déjà. Depuis quelques années déjà, les mois de grossesse en moins, je bois mon délicieux bol de café au lait le soir, en regardant la télé. C’est comme ça. Nous travaillons toute la journée, le soir, on mérite bien ça, non? Avant, ce n’était qu’une formalité, que je sautais sans même y penser. Il m’arrivait même de me demander, comme ça, est-ce que j’ai envie d’un grand verre de lait, ou d’un café au lait? Et il m’arrivait parfois de prendre le lait.

Maintenant, alors que je ne suis plus enceinte (j’avais un dégoût profond du café, à cette époque, l’odeur suffisait pour m’enlever le goût de vivre), le café, MON café, a pris une tout autre saveur. En fait, ce n’est pas que du café, c’est un moment. À tous les soirs normaux qu’il m’est donné de vivre (les soirs où nous sommes là tous les deux et où il ne fait pas +1000°C), dès que le petit est couché, c’est l’heure DU café.

Alors, du lundi au dimanche, ou encore du dimanche au samedi, dites-le comme vous le voulez, à 7 h 5, environ, je mets la petite machine à « On », je l’amorce, et j’attends que la petite lumière verte s’éteigne dans un « tic » discret mais ambitieux puis je mesure avec une précision très approximative la quantité de café à mettre dans le porte-filtre et j’y vais. Je répète pour la deuxième tasse, puis, j’actionne le bouton de vapeur, et nettoie le reste pendant que ça vient. En moins de 5 minutes, après avoir fait le son de Nàzgul (non, je ne suis pas geek, mais comme tout le monde, j’ai vu la trilogie, et je me souviens du cri de ses horribles bêtes) pendant de longues secondes, deux merveilleux bols de café au lait mousseux nous attendent. N’est-ce pas exactement l’image que nous nous faisons tous du bonheur?

Ce bonheur, il était réel, jusqu’à lundi soir. Je remettais toujours le nettoyage à plus tard et soudainement, elle m’en a voulu. Aroma (beau nom hein? Facile, c’est le modèle…) a décidé que le porte-filtre bouchait. Pensez-vous qu’elle m’en veut de ne jamais l’avoir nettoyée en trois ans? Mais je l’aimmmmmmmmmme! Ah. Tant pis. J’irai demain, et ce sera fait. Pourquoi demain et pas mardi dernier? Parce que demain, c’est moi qui ai la voiture, qu’il est fort probable que je sorte du travail vers 3 h et que c’est moi la plus proche.

Avant de vous quitter, j’ai envie de vous raconter encore une chose, horriblement plate, mais qui provoque tout un tas de réactions en chaîne dans mon cerveau (j’aime que les choses aient un lien entre elles). La personne qui nettoiera ma machine (la seule dans la région) est la meilleure amie d’une collègue actuelle et elle est située dans l’ancien bureau de l’entreprise pour laquelle je travaille. Weird.

Bonne soirée!

mardi 12 octobre 2010

C'est le temps de la chasse!

Dans mon ancien monde, alors que je travaillais dans une grande entreprise, ou encore pas du tout, et que j’étais à l’Université, je pensais que la chasse n’était qu’un mythe. Une légende même. Je connaissais le mot, le principe, le résultat mais, concrètement, je ne connaissais personne qui s’y adonnait. Mon grand-père se faisait bien ramener quelques lièvres, à l’occasion, lorsqu’il était vivant (ça aide), et il les épluchait, les vidait et ramassait les pattes, mais sinon, pas de vraie chasse.

J’ai donc grandi et suis devenue adulte en croyant que la chasse était en voie de disparition, que ce n’était plus qu’une question de temps avant que la génération de mes parents prenne le dessus et que ça disparaisse.

Plus tard, à mon premier vrai emploi, une personne que je connaissais, de sensiblement mon âge, m’a sidérée un jour, me disant qu’il prenait une semaine de vacances à l’automne, pour aller chasser. Bizarre. Cas isolé, sans doute. Puis le temps passa, je perdis cet emploi, j’accouchai, je profitai grandement de la vie et finalement, je trouvai un autre emploi, celui-là, le présent. Tout allait, l’été passa et puis arriva l’automne.

Soudainement, le mot « chasse » ne fait plus qu’exister, il vit. Plus étonnant encore, ce ne sont pas que les « vieux » qui chassent, mais tout le monde ! Dans mon monde à moi, les vacances, c’est l’été, et entre Noël et le jour de l’an. Certainement pas à l’automne, quand le vent et la pluie s’assurent que le panorama soit à son plus brun et à son plus vaseux. Apparemment, j’ai tort. Donc, alors que les projets sont à leur maximum, que les chantiers sont plein et que les patrons sont pleinement sollicités pour toutes sortes de raisons, ils sont dans le bois, où le cellulaire de « pogne » pas, et ils chassent. Même chose pour les surveillants de chantier dont on a justement besoin, là.

Pire encore, dans la semaine avant qu’ils partent, les patrons, ils cherchent des bons « call d’orignal » sur Internet. Quand ils reviennent, s’ils ont eu le malheur de « tuer », ils se pavanent avec le maudit panache (la tête en entier) sur le « Hood » ou sur le « top » du Pickup. Maudit verrat. La bonne nouvelle dans tout ça, pour la fille qui n’aime pas vraiment la chasse, ni le fruit de celle-ci que je suis (moi, je suis une classique épicerie), mon chum n’en a rien à cirer de la chasse, et mes proches parents non-plus.

Ne vous méprenez pas, je ne trouve pas la chasse cruelle et inhumaine (je ne trippe pas sur l’idée non plus) mais je ne comprends pas. Tuer pour manger, quand on en a besoin, pas de problème. Mais à voir le bas-ventre des chasseurs que je connais, ils pourraient se contenter de ce qu’ils ont dans le frigo. Certains, la plupart, ne sont pas particulièrement actif, ou encore participatif dans une maison, mais n’ont aucun problème à aller traquer la bête, les pieds dans l’eau, dans le fond du bois, le fusil à la main… Ah, je pourrais vous entretenir de toutes mes belles théories de chasse mais je pense que je vais vous laisser là-dessus…

Bonne soirée !

lundi 11 octobre 2010

Excessivement trop

Je n’ai pas la vérité absolue, hélas, mais il m’arrive parfois de sentir que c’est moi qui ai raison, même si les références disponibles tendent à me contredire. Parfois, un mot sonne à mes oreilles comme une symphonie de cuillères de métal qui frappent dans une assiette d’aluminium (fait vécu). Ceci est encore plus vrai lorsque le mot en question, celui qui me fait « tilter » l’œil droit dès que je l’entends, celui qui fait palpiter la veine sur ma tempe, sort de la bouche du coupable à toutes les deux minutes top chrono, et que c’est l’animateur de radio de la station que j’écoute.

Ma santé mentale s’affaiblit un peu plus à chaque fois que j’entends des affirmations telle que :

- « Ce restaurant est excessivement populaire et la nourriture est excessivement de qualité. »

- « On annonce excessivement beau et chaud aujourd’hui, si vous avez à être malade, c’est aujourd’hui! »

- « Les joueurs ont excessivement bien joué. »

- « La maison de ma tante est excessivement propre. »

- « Nous avons excessivement bien mangé. »

J’ai vérifié la définition du mot excessivement. En gros, ça dit : Avec excès. J’ai donc cherché la définition du mot « Excès » selon www.linternaute.com :

nom masculin

Sens 1 Ce qui dépasse la mesure normale ou prévue. Ex Excès de vitesse.Synonyme excédent Anglais excess

Sens 2 Dérèglement, abus. Ex Excès de poids. Synonyme abus

Cette définition me donne raison, je l’avoue. C’est la liste des synonymes de « excessivement » qui m’embête :

Abusivement, affreusement, beaucoup, effroyablement, énormément, exagérément, extrêmement, follement, horriblement, infiniment, outrageusement, outre mesure, très, trop.

Ces mots jouent presque tous en ma faveur, sauf : beaucoup, follement, infiniment et très. Là où j’essaie d’en venir, c’est dans ma tête à moi, un excès, c’est mal. Pas nécessairement punissable, mais certainement pas oscarisable.

Si on reprend mon premier exemple, j’en comprends que le restaurant est trop populaire, donc qu’il ne sert à rien de tenter d’y aller, c’est toujours plein, et que la nourriture est trop de qualité, donc que c’est forcément trop cher. Tant pis, on mangera ailleurs.

Si on y va avec mon deuxième exemple, s’il fait excessivement chaud, j’aime autant travailler, au moins, j’ai l’air climatisé. Trop, c’est comme pas assez. De toute façon, faire semblant d’être malade pour prendre congé, c’est poche.

Le troisième exemple, que les joueurs ont excessivement bien joué? Eh bien, ils ont forcément gagné 8 à 0, ils ont trop bien joué pour la résistance qu’offrait l’autre équipe. Gaspillage d’énergie!

Pour ce qui est du quatrième exemple, où la maison de ma tante est trop propre, ce n’est pas compliqué, elle est folle! Qui voudrait gaspiller trop de temps à torcher? Ça sert à quoi une maison trop propre? À me faire complexer sur ma maison?

Finalement, le dernier exemple, si on a excessivement bien mangé, on a forcément trop mangé, donc le mot bien devient contradictoire.

En conclusion (n’est-ce pas une formulation magique pour terminer un texte?), si vous avez envie de dire « très » avec style, trouvez donc un autre mot que « excessivement ».

dimanche 10 octobre 2010

Ah ah ah, je LOL!

En partant du principe que le mot « LOL » peut aussi être un verbe, « loller » et qu’on peut le conjuguer, tel n’importe lequel des verbes du premier groupe, je ne lolle pas. Je n’ai personnellement rien contre les gens qui lollent mais je n’adhère tout simplement pas au mouvement. Le mouvement entier, tous les autres acronymes ou mots bizarres, désolé, je ne suis pas. Quand je pouffe de rire devant un énoncé, un vidéo, ou même devant la simple existence de quelqu’un, je suis plutôt de type « ahahahah! » que LOL. Son collègue français, « mdr », ne me rejoint pas tellement plus. En fait, c’est presque pire.

Je ne sais pas si cela est dû au fait que je suis quand même relativement rapide sur le clavier ou encore que j’ai un certain respect pour la langue française mais j’aime bien l’idée d’écrire les mots dans leur totalité. J’aime cette harmonie. Au bout du compte, c’est peut-être un défaut, puisque je remarque un peu trop les fautes des autres. J’en échappe bien quelques unes de temps en temps, moi aussi, mais au moins, je ne les affiche pas sur un menu de restaurant ou sur une « panfiche » format géant d’une entreprise sur la rue principale.

Pour en revenir au lollisme, je crois sincèrement qu’on en abuse. C’est presque devenu une marque de politesse ou tout simplement une façon de dire qu’on a pris connaissance de l’affirmation, de la blague, ou du commentaire, sans pour autant vouloir y ajouter quelque chose de consistant. Est-ce comparable au « salut » de convenance qu’on adresse systématiquement à notre voisin lorsqu’on a le malheur de sortir de la maison en même temps que lui, mais qu’on n’a pas envie de lui parler?

Si je faisais une excellente blague et qu’on y répondait par un simple « lol » tout nu, sans rien d’autre, j’aurais le sentiment d’avoir échoué. Même chose pour un billet. Est-ce que le lollisme vient de pair avec le séparatisme? Ou encore, suis-je tout simplement vieux jeu? À moins que je n’aie tout simplement pas de sens de l’humour, ce qui m’étonnerait parce que j’aime bien rire. Et vous, chers lecteurs, pensez-vous que je suis complètement à côté de la plaque en ne lollant pas?

Si un jour le mot « lol » devient partie intégrante de notre dictionnaire, j’essaierai peut-être, d’ici là, j’aime mieux laisser cela aux habitués.

Une dernière chose, même si je ne lolle pas, un des mes sites web favoris est un site de LOL. Lolcats. Sur ce site, que vous connaissez peut-être déjà, c’est le festival de la connerie. http://icanhascheezburger.com/ La barre de menus bleue (incluant « All sites ») recèle des petits bijoux. Je vous suggère Lolcats (si vous aimez les chats), Failblog (si vous aimez rire) et Very Demotivational (All sites) mais il y en a des dizaines d'autres. Il s’en rajoute à chaque jour et met du soleil dans les journées grises. À découvrir!

samedi 9 octobre 2010

Québec, Canada

Il me semble bien en avoir déjà fait mention de mon amour pour mon pays, peut-être ici, ou ailleurs, mais j’ai eu soudainement, en lisant un billet, sur un autre blogue, d’un bon ami, d’en reparler.

Lors du deuxième référendum sur la souveraineté du Québec, en 1995, j’avais 13 ans. Quel âge insignifiant! Pas autant que 15 ans, mais tout de même. J’étais jeune, je voulais des amis, et je voulais aussi faire comme tout le monde, tout en étant bien différente. Je voulais être et ne pas être tout à la fois. Tellement adolescent. Je me souviens m’être dit, à cette époque, qu’il fallait être complètement fou pour ne pas vouloir que le Québec devienne un pays et j’ai même pensé que nous aurions dû avoir le droit de vote en entrant au secondaire. Qu’on en sait des choses, à cet âge!! Imaginez la catastrophe…

Ai-je pleuré, le soir de la défaite? Je ne m’en souviens pas, mais je sais que j’en voulais à tous ceux qui se satisfaisaient de leur victoire. Pourquoi voulais-je tant cette souveraineté? Aucune espèce d’idée. Quelqu’un que j’admirais devait m’avoir dit son avis un jour, et je l’avais suivi. Point.

Maintenant, 15 ans plus tard, je suis bien moins insignifiante, et je suis désormais dotée d’une opinion qui m’appartient, je n’ai donc plus besoin des autres pour m’orienter dans mes convictions politiques. Remarquez, je ne comprends pas grand-chose à la politique et c’est un sujet qui m’emmerde (je suis ben fine quand même), mais je suis tout de même apable de me faire ma propre idée.

Donc, en 2010 (bientôt 2011), je ne suis plus la souverainiste écervelée que j’étais à l’époque. Je n’ai rien contre les souverainistes, qu’on se le dise une fois pour toutes, mais je ne les appuie pas. Je me souviens d’une fois, il y a environ cinq ans, où un collègue m’a dit (avec conviction) que tout le monde était séparatiste (de notre âge, du moins), me vomissant presque à la figure lors de ma réplique! J’avais répondu tout simplement : « Pas moi ». D’où son haut-le-cœur.

Où voulais-je en venir déjà? Ah, c’était le début de la saison de hockey 2010-2011 jeudi dernier et, même si j’ai manqué les cinq premières minutes de la première période, j’ai quand même pris le temps d’aller chanter le Ô Canada avant le match. Comme toujours, ça m’a émue… Avouez que vous êtes déçus, séparatistes qui m’êtes fidèles… Tout ça pour dire que je suis fière d’être Canadienne, mais que rien ne serait pareil sans les séparatistes (respectueux et ouverts d’esprit).

Les Canadiens viennent justement de gagner.

Bye là.

jeudi 7 octobre 2010

Destruction d'un mythe : les hommes n’aiment pas les lesbiennes

Je vous entends déjà tous, mâles que vous êtes, vous insurger devant votre écran, pincer les lèvres avec conviction en hochant vigoureusement la tête. Vous aimez les lesbiennes. C’est le fantasme ultime de tous les hommes normaux. C’est bien connu!

Peut-être. Peut-être pas. Aujourd’hui, justement, ou était-ce hier, peu importe, je me suis retrouvé avec trois hommes qui m’ont affirmé sans hésitation aucune que s’ils étaient des femmes, ils seraient lesbiennes. Ben oui. C’était après que j’aie dit, comme ça en parlant d’une femme quelconque, qui selon moi, elle était lesbienne (Et alors? Je ne sais pas. Et non, ça ne change rien dans ma vie. C’était une simple hypothèse, voilà tout).

J’avoue que même moi, je trouve ça quand même beau une femme. C’est harmonieux. Je préfère de loin (très loin) les hommes barbus et pas délicats du tout mais je vous comprends. Vous aimez les femmes et pensez que tout le monde devrait être ainsi. Vous n’êtes pas complètement fous. Par contre, je pense que vous êtes tous victimes d’un complot mondial. Ces belles femmes qui vous excitent en s’embrassant langoureusement devant votre écran (ou encore directement devant vous, si vous êtes chanceux), ce n’est pas la vraie vie. Désolée.

Connaissez-vous Melody Davidson, l’entraîneur d’Équipe Canada (hockey féminin)? Je ne peux pas vous assurer qu’elle est lesbienne, mais c’est ce qu’elle dégage. Dans mon monde à moi, les lesbiennes, celles qui vivent en couple, ensemble, pendant plusieurs années, ont souvent une jeep, un chien de chasse de type beagle, les cheveux très courts, voir en brosse, ont une démarche très… lesbienne et s’habillent comme tel. Donc, en conclusion, vous n’aimez pas les lesbiennes, vous aimez simplement les belles femmes qui se touchent, "willing" et à la mode. Parfois, il est bon de parler des vraies affaires. Ça évite les malentendus.

mercredi 6 octobre 2010

La minute éducative 2 : Le chat

Le chat est un animal… surprenant. Certaines mauvaises langues diront qu’il est indépendant, imbécile, stupide, lâche, hypocrite ou même inutile. Moi, en tant qu’amie des chats (j’ai déjà entendu « Folle aux chats » aussi), et en tant que symbole d’éducation (pour les chats et mon fils… et pour vous), je vous dirai, tout simplement, que c’est faux.

En fait, le chat est tout sauf indépendant. Le chat est… sélectif. Vous le voyez souvent faire la fine bouche devant ses croquettes sèches ? Pourquoi en serait-il autrement avec la visite ? Ou avec vous-mêmes ? Il viendra à vous, un jour, ne vous en faites pas. Il se peut que le moment vous semble inopportun. Ça, c’est votre problème, pas le sien. Il était prêt. Pas vous.

Le chat est très loin d’être imbécile et stupide (en fait, quelle est la différence de définition entre ces deux termes ?). Le chat est un génie. Pourtant, il grimpe sur la table dès que vous avez le dos tourné et il s’empresse de lécher les assiettes sur le comptoir dès que vous le quittez des yeux ? Il n’est pas stupide, il est FUTÉ ! Il attend que vous soyez tourné. Qu’est-ce sinon de l’intelligence ? On pourrait également le qualifier de tenace, parce qu’il peut arriver qu’il remonte une ou deux (ou quatre ou douze) fois avant de comprendre. Il sait ce qu’il veut ! C’est une qualité !

Le chat, lâche ? Sûrement pas ! Il vous semble peut-être mou et flasque, étendu dans la flaque de soleil sur le plancher, mais il n’en est rien ! Vous pourriez être surpris de constater la vigueur qu’il peut dégainer, si vous toucher la porte de l’armoire où se cache sa nourriture (dans le cas où c’est un glouton, ou une gloutonne, comme la mienne) ou encore la vitesse à laquelle il peut déguerpir dans une situation d’urgence comme par exemple un petit garçon qui arrive à vive allure du couloir (où il a pris toute sa vitesse) en poussant son énorme camion tombereau (un tonka) et en hurlant de joie. Ça va vite vite vite. Et en plus, un chat, ça va dans la litière. Bon, j’avoue que parfois, ça gratte un peu trop vigoureusement, ce qui résulte en une montagne de sable par terre (et même une ou deux petites boules sèches de temps à autre…), mais c’est toujours mieux que de se mettre la face (et le reste du corps) au vent la nuit l’hiver ?! Surtout quand ce n’est pas nous qui nettoyons la litière en question (merci Chéri !). Je vous jure, il n’y a aucune lâcheté là-dedans.

Hypocrite maintenant. Mais au fait, qu’est-ce que l’hypocrisie ? Selon le-dictionnaire.com, il s’agit d’un « défaut consistant à cacher ses véritables sentiments et à feindre des opinions et des vertus que l’on n’a pas ». Il ne faut pas chercher bien loin pour se rendre compte qu’aucun chat n’est hypocrite, finalement. Je suis quand même satisfaite d’avoir contribué à la destruction de ce mythe. Vous doutez toujours ? J’attends des preuves tangibles que les chats ont, tel que mentionné dans la définition précédente, des sentiments (à ne pas confondre avec faim et besoin de chaleur et de confort), des opinions (à ne pas confondre avec les oreilles par en-arrière en cas de contrariété) et des vertus (je ne sais pas vraiment ce que c’est… Euh… je viens de vérifier et le chat n’en a pas).

Finalement, inutile le chat ? Vous êtes fou ou quoi ? Sans mes chats (et mon petit garçon) je n’aurais aucune raison valable de passer l’aspirateur. Les minous (tas de poils de chat) sont la seule indication visuelle du besoin de passer l’aspirateur (le petit garçon, de son côté, nous donne des repères sensoriels de particules molles qui roulent sous les pieds). Grâce à mes chats, notamment ma femelle, je comprends l’anglais de mieux en mieux. Elle a de si grandes oreilles qu’elle me cache les sous-titres (sa place est sous la télé). Grâce à mon mâle, je suis maintenant tolérantes aux hurlements d’enfants dans les endroits publics (c’est un ultime hurleur qui hurle souvent, longtemps et pour rien et ce, depuis près de 4 ans). Depuis que j’ai des chats (depuis toujours finalement), je suis une inconditionnelle de la vaisselle. Si nous ne la faisions pas immédiatement après le repas, ils passeraient leur vie à la lécher dans l’évier et sur le comptoir, ce qui me tape sur les nerfs (pas si tolérante finalement…). C’est aussi partiellement grâce à eux que je suis si matinale (un bébé, rien à voir). Je vous ai mentionné la gloutonne ? Eh bien elle tient à son déjeuner !

Vous voyez, les chats ne sont certainement pas inutiles ! Ils peuvent vous rendre bien meilleur, plus patient, plus ordonné et aussi, ils peuvent vous faire rire parce que je vous jure, ça en fait des niaiseries, ces petites bêtes-là !

mardi 5 octobre 2010

La minute éducative : Introduction

Le Saguenay-Lac-St-Jean

Non, vous ne faites pas erreur, vous êtes bien sur mon blogue. J’ai eu un éclair de génie, qui m’a donné envie de partager avec vous certaines connaissances que j’ai, sur tout et rien. C’est pourquoi je tenterai, par-ci par-là, de vous écrire quelque chose de pertinent sur un sujet quelconque lorsque j’aurai le sentiment que votre cerveau (le mien en fait) ramollit. Voici donc notre première capsule : Le Saguenay-Lac-St-Jean.


Pour ceux à qui j’avais réussi à cacher mon identité et qui n’avaient pas remarqué que je vivais au Saguenay-Lac-St-Jean, dans la ville de Saguenay, arrondissement Chicoutimi, je passe aux aveux : Je suis une Saguenéenne. Ben oui, « là là » (cliché), avec le maire Jean « Là là » Tremblay, celui qu’on aperçoit de temps en temps à Infoman (émission que j’adore en passant). Des « là », j’en dis un et un autre, à toutes les sauces, tout le temps. C’est ça, là.


Je ne suis pas née ici, mais c’est tout comme. J’y ai vécu le fameux tremblement de terre du 25 novembre 1988, d’une magnitude de 6,2, qui a fait de moi la moumoune que je suis devenue, le déluge de juillet 1996 (avec la petite verrat de maison blanche, qui est proche de chez moi d’ailleurs) et l’été 2002, où il a fait au-dessus de 38°C une bonne journée, sans l’humidex.


J’ai un accent, je l’admets. Pas le pire, mais pas le meilleur non plus. Je ne l’entends pas quand je parle mais il ne faut surtout pas que je m’écoute sur un répondeur parce que je me tape sur les nerfs.


Le Saguenay-Lac-St-Jean est une région. Grande. Vaste. Vide. Là où ça semble se compliquer pour le reste du Québec, c’est au moment de distinguer le Saguenay du Lac-St-Jean (parce que c’est différent, je vous le jure). Je vais donc vous aider à le faire, aujourd’hui.


À la base, le Lac-St-Jean est un lac. Le nom le dit. Comme dans l’annonce d’Épargne et placements Québec. Le Saguenay, quant à lui, est une rivière (ou une dompe à ciel ouvert, ça dépend des secteurs, et des points de vue). La rivière Saguenay. Le Lac-Saint-Jean, cinquième plus grand lac de la province avec ses 1 041 km2, véritable mer intérieure, se jette dans la rivière Saguenay, rivière qui a son propre fjord, et qui atteint par endroit une profondeur de 278 m.


On appelle Saguenay le secteur qui se trouve de part et d’autre de la rivière Saguenay (entre autres Chicoutimi, Jonquière, Laterrière et La Baie) et Lac-Saint-Jean les municipalités qui bordent l’immense Lac-Saint-Jean (St-Félicien, Alma, Dolbeau, etc.).


Le Saguenay et le Lac-Saint-Jean sont deux entités distinctes d’une même région. Il est donc incorrect d’utiliser à tort et à travers le terme « Lac » quand on s’en va à Chicoutimi. Je ne suis pas « du Lac ». Je n’ai rien contre ces gens (ça sonne hautain…), je ne suis simplement pas comme eux.


Pour atteindre le Saguenay-Lac-Saint-Jean à partir des régions plus au sud, Québec, Montréal et les autres, il est nécessaire de « prendre le Parc ». Traduction : Traverser la Réserve faunique des Laurentides. Le Parc a longtemps été considéré comme un endroit risqué et dangereux. On m’a même déjà dit (un « vendeux » de valves de Montréal, qui était plus que sérieux) que je devais me dépêcher de lui organiser une rencontre ici parce qu’après novembre, « on ne peut plus aller au Lac, c’est dangereux ». « Premièrement, JE NE SUIS PAS AU LAC !, et deuxièmement, t’es ben con toi ! ». Comme si on cessait de sortir une fois l’hiver venu ! Mon tipi est très bien chauffé vous saurez !


Depuis plusieurs années, la Réserve faunique des Laurentides (la route 175) est l’hôte d’importants travaux de génie civil qui consistent à rendre sécuritaire « le Grand bois » par une belle route à quatre voies divisées sur la totalité des quelque 200 km de route et une belle clôture anti-orignaux. Vous pourrez donc très bientôt venir nous rendre visite sans avoir peur de faire un face à face ou encore de vous faire attaquer par un vilain orignal qui prendrait d’assaut votre véhicule. En passant, en cas d’intrusion (d’un orignal sur la route), vous devez contacter je ne sais plus qui à je ne sais pas quel numéro (il y a des panneaux périodiquement dans ledit Parc). On sait tous, évidemment, que c’est l’orignal qui est l’intrus. N’est-ce pas fantastique ? De notre côté, nous pourrons ENFIN sortir de la région entre novembre et avril. Quel soulagement. Ah ! Et si jamais vous vous risquez avant la fin des travaux, sachez qu’un orignal n’est pas mécaniquement conçu pour reculer, alors il suffit de le contourner par derrière et le tour est joué.


Sur ce, je n’insisterai pas sur les faits historiques et culturels, que j’ignore pour la plupart, et pour lesquels mon intérêt est… en veille. C’était donc la minute éducative. N’hésitez pas à laisser vos commentaires !

lundi 4 octobre 2010

Le café du bonheur


Mon fils, je l’aime. Je l’adore même. Et je trouve que je ne le vois pas assez. C’est un fait. Par contre, le soir, lorsque 19 h arrive, le petit garçon n’est pas à son meilleur. Toutes les illégalités sont tentées, et un (ou plusieurs) « NON ! » de notre part engendrent des crises interminables et les « Monsieur Mou » dans le couloir se succèdent sans interruption. En d’autres mots, c’est le temps de le coucher.

Heureusement, une fois à l’horizontal dans son lit, c’est la fin. Il nous tourne le dos, voulant dire « Sacrez-moi patience ». Deal ! On se reverra demain matin 6 h !

Dès lors, on se met en mode « Slaque ». Pantalons de pyjama, adieu les élastiques encombrants et c’est le moment du café du bonheur ! Qu’il soit bon ou mauvais, on s’en fout ! Je m’attèle devant ma belle Aroma (ma cafetière) et je nous concocte des fabuleux cafés latte (ils sont toujours excellents de toute façon). Avec du lait moussé et des petites paillettes de chocolat sur le dessus. Le « kit chromé ». Miam !

C’est bien éfoirés sur le divan, les jambes sur le pouf, que nous dégustons nos fraises blanches et notre petit carré de chocolat, en buvant notre café latte. Qui aurait dit que le bonheur était si facile à atteindre ?

dimanche 3 octobre 2010

Road Trip

J'avais un défi à remplir. Écrire une nouvelle, dont le sujet était décrit de belle façon dans le billet de mon voisin de blogue, Tempête de Cerveau. La sienne, sa nouvelle sur le même sujet, je ne l'ai pas encore lue. J'y vais... De mon côté, j'en ai écrit une complète, puis en ai commencé une deuxième, insatisfaite de la première. J'ai finalement fusionné les deux. Voici le résultat :

Ça y était. Je voyais enfin les lumières de Montréal qui zigzaguaient dans le pare-brise, dégoulinant au même rythme que les gouttes d’eau, victimes de la gravité. J’avais fait ce voyage des dizaines et des dizaines de fois, dans toutes les conditions imaginables mais jamais il ne s’était passé plus de cinq heures entre le départ et l’arrivée, repas et pause-santé incluses. Jamais avant aujourd’hui. Dans une vie entière, je n’aurais jamais pu imaginer un simple voyage Saguenay-Montréal prendre sept heures. Et dans toutes ces sept heures, pas toutes roulées, évidemment, il n’y avait eu aucun plaisir réel. Pas de discussion à la halte routière avec un bel inconnu, pas de détour insensé pour dégoter un cidre de pommes incroyable dans un patelin au nom imprononçable ni de perte de temps à magasiner des trucs inutiles mais si bons pour le moral.

Autrefois, dans un futur pas si lointain, je serais partie de chez moi à huit heures précises, un café de luxe à la main, il faut bien se gâter un peu, après avoir fait le plein, d’essence et de petites douceurs pour la route, et j’aurais écouté de la bonne musique à tue-tête pendant la totalité du trajet, à deux ou trois arrêt pipi près. J’aurais prononcé tout haut tous les noms de villages étranges sur la route comme Issoudun et Sainte-Eulalie, sans compter que j’aurais aussi passé un commentaire sur le prix de l’essence selon ma localisation géographique.

Une fois arrivée à Montréal, je me serais dirigée immédiatement dans le Centre-ville pour manger une bouchée et dépenser plein de beaux dollars sur des vêtements trop chers et d’autres souliers, et d’autres sacs à main. La belle vie. À 6 h 30, je me serais dirigée, à l’aide de mon iPhone, vers l’appartement de mon ami, chez qui je me serais pointée sans m’annoncer. Il aurait eu la surprise de sa vie en me voyant et puis nous aurions pris un fabuleux repas, chez lui ou ailleurs, en buvant de la bière et du bon vin, jusqu’à ce que notre foie mette fin aux hostilités. J’aurais ensuite pris un taxi vers mon hôtel et serais partie me coucher, saoule mais satisfaite, fatiguée mais heureuse, et j’aurais dormi jusqu’à midi le lendemain pour ensuite revenir à la maison. Comme je le faisais si souvent. J’aimais l’idée d’aller souper à Montréal.

Aujourd’hui, le voyage s’était déroulé bien différemment. Je m’étais couchée la veille avec un besoin fou de liberté, bien-sûr, comme toutes les autres fois d’avant où j’avais décidé de faire un « Road Trip » le lendemain. Pas une liberté totale, qui permet de faire n’importe quelle connerie sans considérer les conséquences. Pas non plus la liberté qui nous empêche de dire où nous allons et ce que nous allons faire. Juste une certaine liberté. À ne pas confondre avec une liberté certaine. Seulement la liberté de ne pas faire exactement la même chose que d’habitude, à la même heure que d’habitude pour deux toutes petites journées. Et un peu de fantaisie. Une fantaisie saine et rafraîchissante. En fait, depuis quelques semaines, j’étais déprimée, tout simplement.

Aujourd’hui, les conditions étaient un peu différentes, certes, mais je devais absolument sortir de la maison, j’en avais intensément besoin. Je m’étais donc extirpée du lit à 6 h, fidèle à mon habitude de la dernière année, et j’avais mis la machine en marche. J’avais soigneusement choisi mon habillement du jour, mon jean le plus confortable, un chandail à col roulé fuchsia et un veston gris. Pas mal. J’avais ensuite pris la peine de me dessiner un visage, mettant de l’accent sur les yeux, et m’étais ensuite légèrement aspergée de parfum, pour le moral. Dehors, il faisait encore nuit noire et il y avait un lourd brouillard, signe d’une journée potentiellement ensoleillée et relativement chaude, pour la saison. J’avais ensuite rassemblé tout le nécessaire pour la virée de deux jours et une nuit puis avais avalé rapidement un bol de céréales. Jusqu’à maintenant, tout était parfait. J’étais « dans les temps ».

Pourtant, je n’étais montée en voiture que cinq longues heures plus tard. Ce qui aurait dû être un matin ordinaire s’était métamorphosé en matin catastrophe. Mathieu, mon fils, s’était levé à 6 h 30, comme à l’habitude. Il avait englouti son petit déjeuner avec appétit, puis était allé jouer avec ses blocs, pendant que je rangeais. Il n’aurait pas été juste de laisser un chaos derrière moi, alors que mon conjoint risquait de revenir de sa conférence tard dans la nuit, ou le lendemain. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas d’avoir emmené Mathieu dans une virée éclair…

Une fois le petit garçon habillé, coiffé de son plus beau bonnet et bien installé dans son siège, j’avais rempli la voiture et m’étais installée au volant et nous étions partis, avec une avance d’une demi-heure. Miracle!

Nous n’avions pas roulé vingt minutes qu’une odeur légère mais indéniable de caca d’enfant m’avait titillé les narines. C’était peu approprié, elle serait sans doute bien écrasée contre ses fesses mais l’idée cette crotte m’avait soulagée. Je m’étais dit que je n’aurais plus à m’en soucier du reste du voyage. Le temps était chaud, je le changerais sur le siège, nul besoin de trouver une salle de bain.

Ce n’était que trois heures plus tard, après être retournée à la maison, avoir donné un bain à Mathieu et avoir lavé son siège d’auto que nous étions réellement partis. Une autre heure plus tard, alors que mon petit garçon était en crise d’hystérie depuis ce qui me semblait mille ans, l’Étape avait finalement cru bon montrer le bout de son nez, entre tous ces arbres. Une fois à l’intérieur, je n’avais pu réprimer cette pensée, que j’avais à chaque fois, de me demander pourquoi les gens ressentent le besoin de manger ici, alors qu’il y a mieux environ une heure avant et une heure après le grand bois. Quelle urgence de payer si cher pour manger ordinaire entourés de gens trop enthousiaste à l’idée de rencontrer quelqu’un qui connaît quelqu’un qu’ils connaissent?

Cette pause santé, qui devait durer cinq petites minutes en avait finalement duré quarante-cinq, à courir jusque dans la salle de bain des hommes pour attraper un petit homme qui n’avait aucune envie de se retrouver à l’étroit dans son siège à nouveau.

À peine de retour dans la voiture, Mathieu était déjà KO, sa course folle devait l’avoir fatigué. Alors que je redémarrais la voiture, un homme, au loin, attira mon attention. Il était de dos et détonnait un peu du paysage. Trop peu habillé pour la température, le capuchon sur la tête, un nuage blanc opaque au-dessus de sa tête trahissant une cigarette fumée en vitesse, il était exactement comme j’imaginais Charles. Je l’avais vu en photo seulement mais si jamais eu à lui imaginer une entité corporelle, elle aurait été comme ça.

C’était en me demandant pourquoi les gens ne regardaient pas la température avant de sortir que j’avais repris la route vers la métropole. Un deuxième arrêt, aussi long que le premier, nous avait encore ralentis puis voilà où nous en étions, quatre heures plus tard, à l’entrée de la ville. J’y croyais à peine.

Une autre demi-heure plus tard, j’escaladais, les bras pleins de Mathieu, du sac à couche, du sac à lunch, l’escalier qui me mènerait vers cet inconnu, qui n’en était pas vraiment un, finalement, puisque nous correspondions depuis déjà longtemps, partageant une passion commune.

Ce n’est qu’une fois arrivée devant la porte, alors que je regrettais de ne pas avoir annoncé ma visite, que j’ai réalisé que Mathieu avait oublié sa patience dans la voiture. Il hurlait à pleins poumons, douleur vive de son écoeurantite aigüe, quand j’ai frappé à la porte de l’appartement. Aucun bruit. Merde. Alors que je sortais mon téléphone péniblement de ma poche pour appeler ma belle-sœur afin de lui annoncer que j’arriverais plus tôt que prévu, la porte d’en face s’ouvrit. Cette fille, je ne la connaissais pas, mais je connaissais son existence. Je savais même son nom. Véronique. Mathieu s’est tu en la voyant. Merci Véronique.

Certes, elle n’était pas du tout comme je l’avais imaginée. En fait, dans mon imaginaire, elle n’était qu’une identité sans enveloppe corporelle. N’importe quoi m’aurait surprise. D’un air beaucoup trop amusé, elle me demanda si je cherchais Charles. Malgré toute mon exaspération, j’ai omis mon commentaire, qui serait sans doute sorti en éclair, enveloppé d’une couche épaisse de sarcasme. À la place, j’ai hoché nerveusement la tête. L’évolution de mon inquiétude semblait aller de pair avec son sourire. Elle savait quelque chose que j’ignorais. J’ai étiré le cou derrière elle, comme pour voir s’il ne s’y cachait pas, à moitié nu, inquiet à savoir laquelle de ses maîtresses pouvait bien se pointer chez lui sans avertissement. Rien. Voyant mon intérêt pour son chez-elle, elle dit, tout simplement, toujours tout sourire :

« Julie, c’est ça? »

J’ai acquiescé, me disant qu’il avait fort probablement déjà parlé de moi. Et là, elle a carrément éclaté de rire. Moi, je ne trouvais plus ça drôle. Mathieu, qui est relativement bon public, a aussi éclaté de rire. Sa phrase suivante, elle, m’a surprise :

« Tu lui avais dit que tu étais déprimée ces derniers temps, hein? »

« Oui, en effet »

« Il est allé te remonter le moral chez toi… »