À cause d’une suite d’évènements, tous aussi plates et inattendus les uns que les autres, je suis chez moi, à écrire, plutôt qu’au travail, penchée sur un plan de la taille d’une nappe à dénombrer des longueurs de tuyau, des valves, des unions filetées et des cornières 3 x 3 x ¼, pour ne nommer que ceux-là. C’est la vie.
J’ai un défi à remplir, une nouvelle à écrire, pour aujourd’hui. J’en ai déjà une version, mais je la trouve moche. J’en ai une autre version en cours, qui semble vouloir être un peu mieux, que je compte travailler dès que j’aurai mangé. Oh! J’ai mangé… et je suis en train d’écrire un billet, plutôt que ma nouvelle… Au moins j’écris.
L’écriture, pour en parler un peu, est une passion que je chéris depuis toujours. Pourtant, je ne l’ai réalisé que tard en 2009. Dans ma tête à moi, je ne pouvais pas écrire dans mes loisirs. J’ai donc essayé toutes sortes de « passions ». J’ai fait de la peinture, pendant un temps. Je suis excellente. Vraiment, le résultat est plus qu’étonnant. Le problème? Aucun intérêt. Il faut que je m’auto-flagelle pour arriver à me convaincre de m’y mettre. Pas exactement la définition que je me fais d’un passe-temps.
Ensuite, je me suis mise à faire des colliers. Mes colliers étaient vraiment beaux. J’aimais ça aussi. Jusqu’au jour où je me suis fait mal dans le cou (ça a duré bien des mois). Ensuite, nous sommes déménagés, nous avons fait un bébé, je l’ai porté puis, avant de l’accoucher, j’ai tout remisé. Les petites perles et les petits outils ne sont pas compatibles avec la phase orale (éternelle?) du bébé. Lui est convaincu que oui, il aimerait bien toutes les mettre dans sa bouche (pourquoi?????) mais c’est peu souhaitable.
Ensuite il y a la lecture, mais ça ne laisse aucune place à la créativité. Finalement, je me suis dit que j’allais écrire. Pas fou.
Depuis, je passerais tout mon temps à écrire. J’en rêve, sans cesse. Je veux écrire sur tous les sujets, tous les soirs, tous les jours. Malheureusement, je manque d’inspiration. C’est comme cuisiner quand le frigo est vide. Même Ricardo (Larrivée) n’arriverait à rien avec un frigo ne contenant rien d’autre qu’un céleri mou, les condiments à hot dog et un garde-manger garni de biscuits soda exclusivement. Ce n’est en rien le contenu de mes armoires, mais c’est exactement comment je me sens quand je n’ai rien à écrire.
Tout à l’heure, alors que je dînais, j’ai aperçu mon Elle Québec, arrivé hier, toujours dans son emballage de plastique (dont les coins sont percés parce que ma chatte est une dégustatrice de plastique de haut calibre) et je me suis dit que c’était le moment idéal pour le feuilleter. Sur la couverture, trois joueurs des Canadiens, tout sourire. Cammalleri, Markov et Lapierre (évidemment). Je ne me souviens plus du titre exact (et je n’irai pas chercher la revue dans la cuisine parce que mon chat va hurler en me voyant et oubliera d’arrêter en ne me voyant plus et mon fils dort) mais ça dit que ces trois-là, et deux autres (Gill et Gionta, je pense) vont parler de l’amour, la paternité et d’autres sujets.
J’aime le hockey. J’adore même. Mais je ne suis pas la plus grande adepte de la vie privée des gens connus. Si je voulais exprimer réellement ma pensée là-dessus, je dirais que je m’en torche… mais c’est un peu vulgaire, et je ne suis pas comme ça, du moins pas avec vous. J’ai donc commencé à feuilleter la revue avec crainte et hésitation, me demandant si j’allais lire ou pas ces articles. Je ne me suis pas rendue jusque là mais, entre temps, j’ai eu droit à plusieurs coups de vieux. La trentaine approche et je la vois venir (je ne suis pas si nostalgique, j’en rajoute pour me rendre intéressante, c’est tout) partout où je regarde.
Je feuillette ma bible du hockey, je parcours les statistiques et les vétérans ont mon âge. Les frais repêchés, pour leur part, ont jusqu’à dix ans de moins. Ailleurs, les mannequins de mon âge sont finies. Verrat. Et dans le Elle Québec, les nouvelles coqueluches sont nées en 1986, ou encore elles sont dix-neuf ans. Pire encore, elles ont des noms de famille composés. C’est dire à quel point je commence déjà à être dépassée. Je serai comme toutes les mères finalement, je ne comprendrai pas le langage des jeunes et les mots « Yo » et « chill » ne seront plus que légende urbaine.
À l’origine, ce billet devait parler hockey exclusivement. Je prévoyais même le publier seulement sur mon autre blogue. Finalement, je vous le laisse à vous. Pour l’autre billet, on verrat. Si ça tourne autour du pot sans jamais y toucher, vous y aurez peut-être droit aussi…
Faire revenir les céleris mous en petits morceaux dans la poêle jusqu'à ce qu'ils redeviennent croquants. Ajouter un peu de moutarde, un peu de ketchup, un peu de relish, un peu d'eau. Faire cuire jusqu'à ce que le liquide soit évaporé et les céleris dorés. Réserver et laisser refroidir. Mélanger ensuite avec de la mayonnaise, pas trop pour garder une certaine consistance dans le mélange. Servir sur des biscuits secs.
RépondreSupprimerRicardo peut aller se rhabiller.
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