mardi 19 octobre 2010

Histoires de zine

Je disais ça, avant, dans une autre vie, quand j’allais en usine, que j’allais « à zine ». Ça sonnait mignon à mes yeux. À cette époque, j’aimais ça, même. Pourquoi hein? Maudite folle. Toujours est-il que demain, après m’être levée, habillée du mieux que je peux, lavé le visage, maquillée et « coiffée », …, j’arriverai au bureau vers les 7 h 10, comme à tous les matins, café à la main. Quelques minutes plus tard, je me changerai pour enfiler une chemise bleu marin assortie d’un pantalon de la même couleur, enfilerai avec grâce un molleton (manteau de laine) pour homme « Large » avec Sébastien ou David écrit sur la poche avant, mes bottes de travail bleues tachées de bauxite (orange) et m’en irai vers un autre monde.

Une fois là-bas, j’ornerai mon crâne d’un beau et confortable chapeau de sécurité à dalle (pour que les éventuelles fuites de produits chimiques ne me coulent pas sur les oreilles) avec visière (pour éviter d’avoir des éventuelles projections de produits chimiques dans le visage et de très branchées « mono-google » pour éviter d’avoir des produits chimiques dans les yeux. C'est un peu comme des lunettes de ski, mais dont l'élastique tire les cheveux. Je ne les ai pas encore testées, elles ne seront obligatoires que lundi prochain (j’aime être en avance) mais il semblerait que ça fait suer des yeux. Et que ça embue. Mais il suffit de les laver avec du Palmolive vert. Pas n’importe lequel, le vert. Primordial.

Ensuite en entrant dans l’usine, et pour m’assurer que le tout soit parfaitement harmonieux, je plaquerai mes coquilles « Peltor » jaune poussin sur mes oreilles et enfilerai mes gants de cuir (autrefois) beiges. Fashionable. Delicious. Perfect. Je vous jure, je me fais faire de l’œil « amanchée » de même. Les gars d’usine sont complètement fous.

Pendant des minutes qui me sembleront des heures, peut-être même des heures qui me sembleront des jours, je serai la « teneuse de tape (gallon à mesurer) » pour mon propre projet et j’aurais des yeux tout le tour de la tête. Mais pourquoi donc cette vigilance? J’ai mentionné, il me semble, la présence de produits chimiques, de la soude caustique à 27% pour être précise, donc ce doit forcément être pour éviter d’en recevoir que je serai aussi prudente, n’est-ce pas? Oui et non. Ouon.

En fait, pour vous dire la vérité, je penserai à mes sous-vêtements. Ai-je un trouble de comportement, communément appelé maladie mentale? Peut-être. Je passerai l’intégrale de ma visite à me demander si les sous-vêtements que je porte sous ces horribles vêtements sont suffisamment couvrants pour me permettre de garder ma dignité dans l’éventualité où j’aurais à me dévêtir pour prendre une douche (trop chaude ou trop froide, selon la disponibilité) de 30 minutes minimum, nue (jamais, c’est pour ça que je choisis les bons sous-vêtements), dans une douche d’urgence sale et ouverte (sans rideau, sans blague) à la vue de tous (en plein milieu de nulle part, entre deux réservoirs), suite à un contact avec du cr*** de caustique. Aussi, j’aurai chaud, je tousserai, mon nez piquera, mon casque me fera mal, et je serai dans un état second à cause de l’effet des coquilles sur les oreilles qui me déconnectent de la réalité. J’ai hâte.

Avec tout ça, parce que je vous respecte, je vais répondre à la question que vous vous posez tous : Pourquoi perdre du temps à me maquiller, alors? Pour attirer l’attention ailleurs que sur mes cheveux parce que je vous juge, le chapeau de sécurité ne pardonne pas! Espérons simplement que les « mono-google » ne s’en prendront pas à mon mascara!

4 commentaires:

  1. Je payerais pour voir ça : le kit, pas la douche.

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  2. Compte tenu du fait qu'on me paie pour être comme ça, je le fais c'est tout...

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  3. Si j'étais à ta place, j'opterais pour un mascara aquarésistant!

    Andréane

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  4. Mais que fais-tu dans la vie, on peut-tu le savoir ? :P Et je pense que Lui aimerait bien mieux voir la douche que le kit... ;)

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