samedi 16 octobre 2010

Mais où est parti mon cerveau?

Ce soir, comme bien des soirs d’ailleurs, j’ai follement envie d’écrire. Mon cerveau, en pleine effervescence, n’a qu’une seule envie, mettre des mots les uns à la suite des autres, de façon plus ou moins harmonieuse, et en arriver à faire un texte suffisamment intéressant pour que les yeux qui le liront, transmettent un sentiment agréable au cerveau caché derrière ces yeux.

Pourtant, je suis malade. Je souffre d’un syndrome, apparemment très fréquent, qui touchetrop souvent les animaux de ma race, le syndrome de la dépression littéraire aigüe. J’essaie d’écrire, je trouve un sujet, je commence à aligner les mots et… plus rien. Un texte merveilleux (ouf) et très éducatif est venu frapper au moins trois fois à la porte de mon inspiration mais il s’est poussé avant même qu’elle ne puisse répondre. Résultat. Des paragraphes, incohérents, et des idées qui ne se tiennent pas.

Je sais que, peu importe le sujet, je suis capable d’écrire, et même de belle façon. Le problème, j’ai envie d’être drôle, et c’est le premier symptôme de ma dépression. Un sens de l’humour fiévreux et léthargique.

Parfois, je me dis, pour créer l’habitude d’écrire un texte à tous les jours, qu’il me suffirait de me faire un sac de mots et d’en piger quelques uns lorsque mon cerveau refuse de coopérer. L’idée n’est pas folle, mais je vois déjà comme un fardeau le simple fait de choisir les mots en question. Il serait facile de dire, je vais nommer dix choses que je vois présentement et en parler. Sous-verres, chaise pour enfant, couverture des Canadiens, arbre à chats, vase noir à motifs blancs, fil réseau, tricycle Fisher Price, ordinateur portable, cafetière et… araignée (plante).

Pourquoi ces mots et pas : lampe, télécommande, pouf, verre de plastique turquoise, Playstation 3, armoire vitrée, citrouille, petit cahier brun, et tellement d’autres? Je ne sais pas pourquoi pas ceux-là mais je me rends compte qu’on en a des cochonneries chez nous. Ici, dans ma maison, à l’année, c’est le festival du papier. Des lettres de la banque, des circulaires, des listes de toutes sortes, des revues (ben des revues), des recettes libres, il y en a. Partout. Dans toutes les pièces, sauf la chambre de mon fils (même dans la salle de bain).

Malgré ma panne de cerveau, j’ai quand même réussi à détourner le sujet. Je vais essayer de vous parler de quelques uns des mots de la première liste. Ben non. C’est impossible. Outre vous les décrire, ce qui serait forcément une torture pour vous, je ne saurais quoi en dire. À part le mot « cafetière », qui ne fait que me rappeler que ma cafetière Espresso est chez le médecin des cafetière Espresso et que, comble de malheur, j’ai oublié ma tasse Thermos au bureau et que je devrai me passer de mon café filtre lundi, en plus. Maudite drogue douce.

Finalement, je ne sais pas quoi écrire. Heureusement que mon texte pour le concours de Radio-Canada est écrit depuis longtemps parce que si j’avais attendu aujourd’hui, je n’aurais rien pu écrire.

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