Non, vous ne faites pas erreur, vous êtes bien sur mon blogue. J’ai eu un éclair de génie, qui m’a donné envie de partager avec vous certaines connaissances que j’ai, sur tout et rien. C’est pourquoi je tenterai, par-ci par-là, de vous écrire quelque chose de pertinent sur un sujet quelconque lorsque j’aurai le sentiment que votre cerveau (le mien en fait) ramollit. Voici donc notre première capsule : Le Saguenay-Lac-St-Jean.
Pour ceux à qui j’avais réussi à cacher mon identité et qui n’avaient pas remarqué que je vivais au Saguenay-Lac-St-Jean, dans la ville de Saguenay, arrondissement Chicoutimi, je passe aux aveux : Je suis une Saguenéenne. Ben oui, « là là » (cliché), avec le maire Jean « Là là » Tremblay, celui qu’on aperçoit de temps en temps à Infoman (émission que j’adore en passant). Des « là », j’en dis un et un autre, à toutes les sauces, tout le temps. C’est ça, là.
Je ne suis pas née ici, mais c’est tout comme. J’y ai vécu le fameux tremblement de terre du 25 novembre 1988, d’une magnitude de 6,2, qui a fait de moi la moumoune que je suis devenue, le déluge de juillet 1996 (avec la petite verrat de maison blanche, qui est proche de chez moi d’ailleurs) et l’été 2002, où il a fait au-dessus de 38°C une bonne journée, sans l’humidex.
J’ai un accent, je l’admets. Pas le pire, mais pas le meilleur non plus. Je ne l’entends pas quand je parle mais il ne faut surtout pas que je m’écoute sur un répondeur parce que je me tape sur les nerfs.
Le Saguenay-Lac-St-Jean est une région. Grande. Vaste. Vide. Là où ça semble se compliquer pour le reste du Québec, c’est au moment de distinguer le Saguenay du Lac-St-Jean (parce que c’est différent, je vous le jure). Je vais donc vous aider à le faire, aujourd’hui.
À la base, le Lac-St-Jean est un lac. Le nom le dit. Comme dans l’annonce d’Épargne et placements Québec. Le Saguenay, quant à lui, est une rivière (ou une dompe à ciel ouvert, ça dépend des secteurs, et des points de vue). La rivière Saguenay. Le Lac-Saint-Jean, cinquième plus grand lac de la province avec ses 1 041 km2, véritable mer intérieure, se jette dans la rivière Saguenay, rivière qui a son propre fjord, et qui atteint par endroit une profondeur de 278 m.
On appelle Saguenay le secteur qui se trouve de part et d’autre de la rivière Saguenay (entre autres Chicoutimi, Jonquière, Laterrière et La Baie) et Lac-Saint-Jean les municipalités qui bordent l’immense Lac-Saint-Jean (St-Félicien, Alma, Dolbeau, etc.).
Le Saguenay et le Lac-Saint-Jean sont deux entités distinctes d’une même région. Il est donc incorrect d’utiliser à tort et à travers le terme « Lac » quand on s’en va à Chicoutimi. Je ne suis pas « du Lac ». Je n’ai rien contre ces gens (ça sonne hautain…), je ne suis simplement pas comme eux.
Pour atteindre le Saguenay-Lac-Saint-Jean à partir des régions plus au sud, Québec, Montréal et les autres, il est nécessaire de « prendre le Parc ». Traduction : Traverser la Réserve faunique des Laurentides. Le Parc a longtemps été considéré comme un endroit risqué et dangereux. On m’a même déjà dit (un « vendeux » de valves de Montréal, qui était plus que sérieux) que je devais me dépêcher de lui organiser une rencontre ici parce qu’après novembre, « on ne peut plus aller au Lac, c’est dangereux ». « Premièrement, JE NE SUIS PAS AU LAC !, et deuxièmement, t’es ben con toi ! ». Comme si on cessait de sortir une fois l’hiver venu ! Mon tipi est très bien chauffé vous saurez !
Depuis plusieurs années, la Réserve faunique des Laurentides (la route 175) est l’hôte d’importants travaux de génie civil qui consistent à rendre sécuritaire « le Grand bois » par une belle route à quatre voies divisées sur la totalité des quelque 200 km de route et une belle clôture anti-orignaux. Vous pourrez donc très bientôt venir nous rendre visite sans avoir peur de faire un face à face ou encore de vous faire attaquer par un vilain orignal qui prendrait d’assaut votre véhicule. En passant, en cas d’intrusion (d’un orignal sur la route), vous devez contacter je ne sais plus qui à je ne sais pas quel numéro (il y a des panneaux périodiquement dans ledit Parc). On sait tous, évidemment, que c’est l’orignal qui est l’intrus. N’est-ce pas fantastique ? De notre côté, nous pourrons ENFIN sortir de la région entre novembre et avril. Quel soulagement. Ah ! Et si jamais vous vous risquez avant la fin des travaux, sachez qu’un orignal n’est pas mécaniquement conçu pour reculer, alors il suffit de le contourner par derrière et le tour est joué.
Sur ce, je n’insisterai pas sur les faits historiques et culturels, que j’ignore pour la plupart, et pour lesquels mon intérêt est… en veille. C’était donc la minute éducative. N’hésitez pas à laisser vos commentaires !
Délicieux! Merveilleux! Tu viens de me donner le goût de frapper un orignal! Ou juste d'essayer de l'éviter par l'arrière.
RépondreSupprimerNe me reste plus qu'à aller passer mon permis.
Encore une fois très amusant, j'ai eu souvent l'occasion d'aller jouer de la musique au "Lac"...
RépondreSupprimerAnecdote pour anecdote, j'ai fait la gaffe de dire dans un show de St-Jean Baptiste à St-Félicien que mon bassiste venait du coin alors qu'il vient de Chicoutimi... on s'est fait chahuter (amicalement mais quand même)!
Bravo!
LOL ça me fait rire.... vous êtes tous là à toujours différencier les 2 :)
RépondreSupprimerTu m'as fais rire ! Ma meilleure-collègue-et-amie vient «du Lac», la meilleure fille du monde... du bien bon monde dans ton coin de pays :), ou dans l'autre, que dis-je...;)
Je vais aimer «La minute éducative» moi !