Ce matin, samedi, était un samedi bien comme les autres. Il suivait, justement, un vendredi très ordinaire. Je savais que le concept de grasse matinée ne s’élaborerait pas de lui-même, chez moi, ce matin, mais j’étais loin de me douter que la matinée serait carrément anorexique! À 5 h 30, on chantait, miaulait, jasait de « papignes » dans la chambre voisine. Un peu ébranlée, vu l’heure et mon état semi-végétatif (et l’état entièrement végétatif de mon chum, qui gisait à côté de moi, telle la tomate molle dans l’assiette d’un déjeuner de cabane à patate), je me suis transportée, tel un zombie (c’est un thème) vers le petit garçon afin de tenter de mettre à mort cette motivation bien mal planifiée.
En me voyant, il s’est mis à rire et moi, toujours à moitié vivante, je lui ai réinséré sa suce bien vivement et l’ai remis en position horizontale. Il a pleuré. Je m’en veux encore. Mais au moins, j’ai eu droit à une petite demi-heure de sommeil intermittent par la suite. Disons plutôt que j’ai eu droit à une deuxième chance de me lever du bon pied. Échec. Je suis grognonne ces derniers temps. Pire que ça encore, je suis carrément désagréable. Je sais que mettre tout ça sur le dos des hormones, c’est beaucoup, sauf que le « timing » est très éloquent. Sans compter tous les petits irritants professionnels et tous les changements imminents dans ma vie en générale qui me privent d’une paix d’esprit qui me serait pourtant si bénéfique.
Malgré le fait que j’aurais bien aimé sortir avec mon chum ce soir, me faire belle, me donner la peine, je ne pouvais pas, pour cause de mauvaise planification. Lui, pour sa part, y est, dans un restaurant qui ne me dit rien, avec des gens que j’aurais bien aimé revoir. C’est la vie. J’ai tout de même dégusté un excellent café au lait légèrement « boosté » et je planifie peut-être même me faire éclater du maïs soufflé et même pousser l’audace jusqu’à l’accompagner d’une bière. Mais je trouve un peu pathétique l’idée de boire seule alors j’y pense encore. De toute façon, je ne suis pas prête.
Toute la journée, j’ai eu des tonnes d’idées de billets et je pensais même écrire un récit pour le concours de Radio-Canada, en plus de ma nouvelle, mais j’ai finalement changé d’idée. La seule idée que j’ai est encore trop dure à raconter. Ce serait sans doute très captivant pour tous ceux que la vie des autres intéresse mais je ne suis pas prête pour ça non plus. Ce sera définitivement le pop corn en premier. Et la bière. Peut-être. Wow, Price vient de faire un arrêt à couper le souffle! Et dire que je regardais, en plus!
Bon, sur ce, je vous laisse, j’ai une autre idée de billet. Pourquoi celui-ci, vide et quelconque alors? Parce que, ça me tente.
En passant, le correcteur automatique de Word ne veut pas considérer le mot « papigne ». C’est moche. Très moche. Savez-vous à qui je pourrais m’adresser pour remédier à cela?
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