dimanche 18 décembre 2011

Santa Claws

Quoique je n’aie jamais été une adepte inconditionnelle du Père Noël, je n’ai jamais non plus été terrorisée par ce dernier. Lorsque j’étais petite, c’était toujours mon père qui se déguisait pour donner les cadeaux alors, pensez-vous sérieusement que j’ai déjà cru en ce bonhomme peu crédible? Sérieusement, je reconnais les gens par leur plaque d’immatriculation, leur écriture et j’accroche sur tout ce qu’il y a de détails insignifiants, alors la voix de mon père, franchement!

Si je n’ai jamais eu d’histoire de traumatisme avec Santa, il en est tout autre pour mon mari. On raconte qu’il n’a jamais voulu rien savoir de même s’en approcher. J’en ai déjà parlé sur ce blogue d’ailleurs, l’an passé, en faisant la corrélation avec la progéniture qui, pour la deuxième année consécutive, nous a prouvé que la peur du père Noël, c’est génétique. Comme s’il avait des grosses griffes… Et encore, il aime vraiment les T-Rex alors ce n’est certainement pas ça le problème. Fragile, vous dites-vous? Je vous assure que ça fait du bien bon monde quand même.

Aujourd’hui, c’était le Noël des enfants organisé par le club social de mon travail. À 13 h 30, pendant que nous déterrions notre cadeau encore emballé et que nous habillions Marcus pour nous en retourner à la maison, j’ai senti le regard méprisant de plusieurs autres parents à notre endroit. Quoi? Notre fils a une sainte peur du gros bonhomme en rouge, ne vous imaginez pas que je vais le forcer à aller s’y asseoir! Personne n’a parlé en notre présence, mais je les ai sentis tous ces « il faudra bien qu’il s’habitue » ou « ben voyons, vous allez en faire une moumoune à force de lui donner raison ».

Vous savez quoi? NON!!! Il n’est pas obligé. Du tout. Je ne déteste pas l’idée qu’il se méfie d’un vieux monsieur qu’il ne connait pas et qui essaie de l’attirer avec des cadeaux. Ça me réconforte même qu’il refuse de s’asseoir sur cet homme qui va le coller beaucoup trop, avec des intentions qui sont forcément mauvaises, que ce soit pour la paie qui vient avec ou Dieu sait quoi. À une époque où on traque les maniaques et où on s’insurge de la facilité avec laquelle les prédateurs approchent nos enfants, j’aime voir mon fils refuser catégoriquement ce contact inutile. Qu’il me colle moi. Je m’engage solennellement à combler tous ses besoins affectifs.

Si je ne suis pas une craquée mentale de la religion, je ne suis pas non plus de ceux et celles (aisselle?) qui associent systématiquement Noël avec le père Noël. C’est bien beau de l’inclure dans nos chansons traditionnelles et d’en décorer les maisons, mais vous savez quoi, je préfère encore insister sur la superbe crèche Fisher Price qui est sous le sapin. Au moins, il saura que quelque part dans notre histoire, il y a un Jésus qui est peut-être né dans le coin de Noël. C’est moins plastique que l’image commerciale du père Noël, non?

Toujours est-il que, malgré son traumatisme, il a quand même eu droit à son cadeau après sa sieste. Un beau camion-benne de marque Caterpillar avec un mauvais ajustement des mouvements. Tellement apprécié qu’il a demandé à dormir avec, demande qui a été automatiquement refusée, pour des raisons évidentes. Si seulement il savait qu’il aura la belle pelle mécanique qui va avec le 25 décembre au matin. Il va en trembler d’excitation.

Sur ce, je vous laisse là-dessus. J’essaie de vous écrire quelque chose d’intéressant sous peu.

jeudi 15 décembre 2011

Ces mots qu'on a salis

Syndrome de société ou déformation régionale de la langue, certains mots d'usage courant et platoniques à l'extrême se sont vus promus au titre de vulgarités.

J'ai follement envie de me mettre... Atchoo! du vernis à ongles. Si je n'avais pas éternué en plein milieu de ma phrase vous m'auriez prise pour une coquine! Se mettre, mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Ne m'expliquez pas, je comprends très bien le concept. J'ai simplement du mal à faire le lien entre le mot « mettre » et l'action ci-concernée.

Il m'est récemment arrivé de faire une blague douteuse à un ami par courriel, qu'il n'a pas comprise. Alors que je lui répondais, et je cite : j'aurais dû le faire oralement, ça aurait été meilleur, je me suis sentie inconfortable et j'ai formulé autrement. Pourtant, le mot « oralement » est un mot acceptable et qui veut tout à fait dire « de vive voix ». On l'a rendu sale en le collant à un certain mouvement buccal de va-et-vient.

J'aime les chats et nous en avons deux à la maison, un mâle et une femelle. Quand on me demande si c'est une chatte, en parlant de cette dernière, je réponds bêtement que c'est un chat femelle. Est-ce que j'ai une chatte? Voyons donc, pourquoi suis-je si mal à l'aise?

Parfois, naïvement, on organise des activités auxquelles on invite des gens. On les prépare oralement avec une belle introduction puis, curieux de connaître leur intérêt on leur demande, l'oeil brillant : Est-ce que ça te tente de venir? Les esprits mal tournés répondront, le regard grivois, qu'ils viendront volontiers, qu’il n’en tient qu’à moi. Euh...

Certains mots par contre semblent puiser leur incongruité quelque part au fond de mon inconscient. Je ne pourrais vous expliquer précisément pourquoi, mais le mot « caresser » me dérange. On ne peut pas « caresser » une épaule, et « toucher » ne me rend pas vraiment plus confortable, alors contentons-nous donc de nous donner une « bean », d’accord?

Si avoir une chatte est tel que tel, affirmer haut et fort que mon mâle a une grande queue, ce qui n’est pas faux, est déconseillé hors contexte. Lorsque les deux chats sont côte à côte sur la table et qu’on me demande des informations, et les principales différences entre le mâle et la femelle, ça répond, mais autrement, les intentions qui me sont portées sont fausses. Jusqu’alors, les synonymes de queue ne la font pas pour limiter le malaise.

L’excitation est un état puissant, qui donne de l’énergie et qui permet d’accomplir des choses avec enthousiasme. Partir en voyage, c’est excitant, acheter un iPod Touch aussi. J’ai ressenti cette excitation en me le procurant. Pourtant, je n’aurais pas eu l’audace d’arriver chez moi, et encore moins au travail, en m’exclamant : « J’ai un iPod Touch, je suis tellement excitée!! » Il y a fort à parier que j’aurais droit à un sourire en coin et un « ah ouais! ».

L’eau est une substance maudite. C’est bon à boire et c’est vital, mais ça a le défaut d’être mouillé. Par contre, ce n’est pas mal tant que ce qui est mouillé est masculin. Je me suis fait prendre quelquefois à exprimer mon désarroi d’être mouillée en me sauvant d’une pluie torrentielle et c’est confirmé, seuls les esprits d’une pureté absolue n’y perçoivent rien de tordu. Imaginez-moi entrer dans la pièce, détrempée, avec l’excitation du nouveau iPod. Aussi bien tourner sa langue quelques fois avant de parler.

Tiens donc, ma chatte qui vient se faire caresser. Malaise.

dimanche 27 novembre 2011

Décorations de Noël, ou l’art de « crisser » des lumières dans les arbustes mal taillés

Je n’aime pas sacrer, et c’est d’ailleurs très rare que je le fais, si ce n’est pour citer certaines personnes chez qui le sacre est un second souffle ou encore, les rares fois où seul un juron peut exprimer une situation.

Vous pensez que de dire « garrocher les lumières dans les arbustes » aurait fait l’affaire? Alors je vous invite chaleureusement à passer voir le résultat final. À la pénombre, c’est beaucoup de lumières pour un petit arbuste, mais je vous assure qu’à la clarté du jour, c’est « crissé là », et rien de moins.

J’ai toujours apprécié le spectacle que nous offrent les quelques semaines précédant Noël. J’aime voir tous ces points lumineux colorés (je tente de faire adopter une loi contre les lumières blanches) et me laisser émerveiller quelques secondes, le temps de passer devant la maison décorée. Comme si j’étais parfaite et surtout, qualifiée d’une quelconque façon pour juger de la qualité de pose desdites décorations, je me permets des commentaires. Rien de méchant, je vous le jure, mais tel un commentateur sportif, je décris ce que je vois avec des mots bien choisis.

Puis, je reviens chez moi, je prends pour initiative de « décorer » (sans offense au mot, juré) notre humble demeure et je ne peux faire mieux que « crisser » trois longueurs de lumières multicolores dans un arbuste qui est déjà affreux à son meilleur l’été. Dit comme ça, je pense que désormais, outre les décorations aux lumières blanches, tout sera beau à mes yeux.

En dehors de cela, les semaines à venir seront très remplies et, honnêtement, je ne sais pas vraiment comment gérer le tout. Il serait facile et sensé de prendre les choses comme elles viennent, mais n’étant pas vraiment un être simple et cohérent, ce ne sera pas vraiment possible.

Tout commence jeudi prochain avec un 5 à 7 de filles du bureau. J’ai accepté le tout, mais il se peut que je doive annuler parce que j’ai un rendez-vous « flottant » qui a priorité sur presque tout. Ensuite, le lendemain, c’est le party de bureau de mon chum, auquel je participe, à la maison du Bootlegger à Charlevoix. La même fin de semaine, je veux faire le sapin de « Oyel » parce que j’ai un petit bonhomme qui a vraiment hâte d’y participer. Puisque je ne tolère pas ledit sapin plus loin que le 26 décembre, j’aime bien le faire tôt. La semaine suivante, ce sera mon party de bureau, autre activité dont je me passerais fort volontiers.

Au travers de tout ça, il y a le [insérer sacre de votre choix] de magasinage. J’aime magasiner. J’adore même. Mais pas quand il y a foule et que les gens sont, en plus d’être hystériques, inconscients, ça casse le plaisir. Pour ceux qui ne me connaissent pas, sachez que je ne suis pas particulièrement fonctionnelle dans une foule, quand il fait chaud et que ça risque de puer (ça pue toujours). Tout ça pour dire que le magasinage des fêtes, c’est un perpétuel calvaire et je dois m’y prendre à plusieurs fois pour m’en sortir.

Pour finir sur une note positive, j’ai tout de même hâte à Noël parce que cette année, c’est un buffet maison « free for all » ou chacun apporte des choses de son choix. Pour moi, c’est ça Noël. Pour ma part, j’apporte un pain sandwich… MIAM!!!! J’espère que personne n’en voudra et que je repartirai chez moi avec, pour en manger matin, midi et soir jusqu’à la fin.

À plus gang. En passant, il vous reste quelques jours pour me donner pour le Movember! Visitez mon Mo Space!! Merci!

mardi 22 novembre 2011

Pull Ups, essence, vol-au-vent

C’était ma tournée de commissions de ce soir. Je trouvais la séquence intéressante à partager. À titre indicatif, je n’ai pas trouvé de Pull Ups de nuit dans les deux pharmacies que j’ai visitées. Dire que je les croyais spécialisés.

Le Movember bat son plein. En fait, les moustaches sont absolument florissantes, spectaculaires. Certains sont beaux quand même, mais d’autres… ouf. Il y en a quelques-uns qui n’inspirent rien de mieux qu’un éclat de rire [méchant]. Toujours est-il que, outre de nombreuses séances d’impression de chandail, de la publicité, de la sollicitation, nous n’avons presque rien fait pour en arriver, avec nos 39 Mo Bros (dont deux Mo Sistas), à dépasser 1000 $ en dons. N’est-ce pas génial? D’ailleurs, si vous avez une folle envie de donner quelques-uns de vos précieux bidous juste avant Noël, vous êtes les bienvenus sur mon Mo Space.

À la fin du mois, on fera un Mo Party, à 6 h 30 le matin dans un resto proche du bureau, puisque c’est un mercredi, et on remettra les honneurs qui se doivent à toutes ces belles et majestueuses moustaches. Je vois même certains candidats dans ma tête, dans l’allée des célébrités…

Un Mo Bros du département électrique a justement mangé avec nous ce midi et, honnêtement, il avait tellement l’air ridicule avec sa moustache que j’étais incapable de le regarder sans m’étouffer avec mon dîner. Sans doute que la persistante odeur de crotte de chien qui accompagnait ce spectacle a contribué à figer ce moment dans ma mémoire. Mais je ne pourrai plus jamais le regarder sans voir cette image, et sentir le doux parfum…

Revenons sur ladite odeur. Il est fort peu probable qu’il y ait réellement eu crotte de chien dans la salle à dîner du bureau. Il y a toujours la faible probabilité que les personnes assises proches de moi aient des résidus sous leurs chaussures, chose qui me dégoûterait parce qu’il me semble impossible de ne pas sentir la chose. L’autre option serait que le dîner de quelqu’un sente la crotte. Ouache. Dans tous les cas, l’odeur m’a coupé l’appétit.

Bon, assez de blabla. Il ne reste que huit jours au Movember. La société tend à ridiculiser les hommes et à les réduire pour compenser tout ce que la femme a vécu, mais ce mois-ci, c’est leur mois, alors soyez solidaires, soyez généreux!!

Merci!

lundi 7 novembre 2011

Alerte au pneu!

Qu’elle est thématique, cette Emia! En novembre, elle parle du Movember, et des pneus d’hiver! Mais non, je vous ai tous eus. Ceci n’a strictement rien à voir avec les pneus d’hiver. En fait, un peu, oui, parce que quelque part dans l’histoire, j’ai pris rendez-vous pour les faire changer, mais ce n’est en rien notre sujet principal parce que si ça avait été le cas, j'aurais mis le tout au pluriel.

Je risque d’être la cible de moqueries suite à ce texte, puisque le tout a déjà commencé aujourd’hui, mais je me risque tout de même à raconter, pour me libérer.

J’avais bien senti que mon véhicule, mon Civic adoré (Oui, au Saguenay, on dit « un » et non « une » quand on parle d’un véhicule de marque Honda, modèle Civic, sauf René. René reviendra tout à l’heure dans l’histoire), n’avait pas toute sa forme, qu’il n’avait le doux roulement que je lui connaissais. Je pose l’hypothèse que tout a commencé quand le dos d’âne de ma rue a soudainement pris du ventre, le même jour où ça a frotté par terre quand je l’ai enjambé (en voiture, mais je ne trouvais pas de terme équivalent).

Toujours est-il qu’on m’a gentiment avisée que j’avais un pneu mou quelque part autour de 7 h 30 ce matin. Ça arrive. Il était vraiment mou. Je suis donc passée au garage, avant d’aller à l’usine, pour faire gonfler ledit pneu, et en profiter pour prendre rendez-vous pour mes pneus d’hiver (voilà). On m’a dit que j’avais sans doute une crevaison (lente) et bla bla bla. C’était il y a douze heures et mon pneu est encore viable.

Quand je suis revenue au bureau, vers 11 h, il y avait beaucoup de gens qui s’informaient de l’état de mon pneu. Beaucoup trop. J’ai pensé que mes amis en avaient rajouté, pour rire du fait que je n’avais pas remarqué l’état de la chose et qu’ils faisaient comme si tout le monde le savait. Jusqu’à ce que je vois mes courriels, dont un adressé à TOUS les employés, avec pour titre « Civic noire – numéro de plaque » et pour contenu quelque chose comme « Très basse pression dans pneu avant droit. À bon entendeur, salut!!! », avec TROIS points d’exclamation. C’était René. Wow. À tous. Incluant le président. La réceptionniste. Les étudiants assignés aux numérisations. TOUT LE MONDE. Plus de cent trente personnes qui s’en torchaient ont su que mon pneu était dégonflé. Dieu merci, tous se sont contentés d’être heureux qu’il ne s’agisse pas de leur véhicule.

Les envois « À tous » étaient bloqués à mon précédent emploi. Pour cette raison. Le type en question a cette tendance à nous « spammer » comme ça. Je me souviens d’un autre dans lequel il cherchait un aimant. Vous pouvez vous imaginer tous les courriels de niaiseries qui ont été échangés par la suite…

Loin de moi l’envie de lui répondre, avec toute la planète en copie : « Il manquait 10 lb d’air dans mon pneu, René. Il se peut que j’aie une crevaison. Peut-être pas non plus. Pneu-t-être pas, devrais-je dire? Je compte sur toi pour évaluer la vitesse de dégonflement, selon tous les paramètres pertinents (kilométrage, température, vitesse, quantité d’essence dans le réservoir, etc.)? J’espère presque qu’il sera encore dégonflé demain. Ce serait drôle, non? Non.

dimanche 6 novembre 2011

Blogue-t-y, blogue-t-y pas?

Il était une fois moi, qui avais fait un genre de démission de mon blogue, pour les raisons semi-obscures. Puis, il était encore une fois cette même moi-même, qui avait soudainement des choses à écrire, mais sans que ce soit nécessairement des choses intéressantes. Puis, il y avait cette autre moi qui se disait que, dans le pire des cas, c’est MON blogue, et j’en fais bien ce que je veux. Si je ressens le profond désir d’écrire un ramassis de n’importe quoi écrit n’importe comment, je peux bien, n’est-ce pas?

La première semaine de Movember est complétée. Cette belle fin de semaine, outre de nous avoir permis d’insérer le premier suppositoire à notre fils, a sans doute rendu majestueuses certaines moustaches. En fait, je suis un peu fébrile d’arriver au bureau demain et de voir toute cette virilité.

J’ai deux pools de hockey cette année et je dois me confesser, ce n’est pas super. Je suis 9e sur 15 dans mon pool d’amis et 11e sur 15 dans mon pool de bureau. Pas chic. Une chance que j’ai des enthousiastes qui me font des soirées de trois points, parce que je me balancerais sans doute en bas de la chaine alimentaire. La saison est encore jeune, vous me direz, et je devrai vous donner raison, mais ma douleur reste réelle. J’exagère encore, semble-t-il.

Le prix littéraire de la nouvelle Radio-Canada fermait la semaine dernière et, contre toute attente, j’ai réussi à pondre un petit coco, tout petit. Je l’ai à peine senti passer. L’avantage est que c’est plus facile, mais l’inconvénient est que ça nourrit peu, un petit œuf. Je pourrai donc me consoler en me disant que, au moins, j’aurai essayé. Dès que je serai absolument certaine d’avoir échoué, je vous mettrai ça ici, que vous puissiez constater par vous-même que ce n’était pas l’idée du siècle.

Aujourd’hui, Marcus était malade. Tout a commencé cette nuit, vers 3 h, quand il s’est mis à tousser, tousser, tousser… Il toussait tellement qu’il était incapable de respirer entre chaque fois. Il était un peu paniqué et moi, beaucoup. Sa voix était très rauque. Je me suis donc couchée avec lui pour le calmer. Puis, il s’est rendu jusqu’au matin. Ensuite, son état s’est dégradé, amélioré, dégradé, amélioré. Après son bain, alors qu’il courait à 100 km/h derrière son Thomas le train, nu, en riant, je me suis dit qu’il allait mieux. Nous n’avons pas pris de chance, il a eu une pilule à fesses. Non, ne me demandez pas pourquoi une pilule à fesse décongestionne le nez. Faites confiance, comme moi. En tout cas, elle pue, la pilule à fesse, et avant même d’avoir pris son trou.

Comme il faisait très pitié, aujourd’hui, nous lui avons acheté le film « Cars 2 ». Puis, on l’a regardé. Mon avis, puisque ce blogue en est un de critique (n’est-ce pas?), c’est qu’il est trop petit pour l’apprécier. Il a accroché sur une séquence de deux minutes à peine, où Flachémi (Flash McQueen) et Mater vont réveiller et faire renverser un ÉNOOOOOOOOOOOOORME tracteur, qui « pète » tellement fort que le gazon arrache. On lui a remis une bonne dizaine de fois. Sinon, ce n’est pas pour les minus comme lui.

La fin de semaine prochaine, je me lâche lousse. Moi, oui moi, je vais à Montréal. À Saint-Eustache, en fait, mais je passe par Montréal avant. Toute seule. Presque comme une grande, à l’autobus près. Je me sens tellement « wild ». J’y crois encore à peine. Deux dodos pas dans mon lit, sans mes hommes, sans mes chats, sans mon cocon.

C’est assez long tout ça. Je finis en vous disant : Pensez à moi pour le Movember!!

mardi 1 novembre 2011

Movember 2011 – volume 1


Aujourd’hui, c’était un grand jour. Outre une troisième opportunité pour moi d’aller respirer des gaz toxiques pendant toute une journée dans un centre de coulée, c’était le premier novembre. Chez STAS (entreprise où je travaille), c’était… spécial.

Quelques collègues, qui avaient déjà fait un « défi moustache » en avril dernier, ont mentionné le Movember. De fil en aiguille (quelle expression insignifiante), ils se sont gonflés à bloc et, en date du 20 octobre dernier, nous étions cinq enthousiastes à nous être inscrits sur le site web. Seulement cinq… Hier, nous étions dix-neuf et, cet après-midi, lors de la photo d’équipe officielle, nous étions trente-trois inscrits!! Wow! Et une fille s’est incrustée sur la photo sans être inscrite, sans doute attirée par les projecteurs.

Tous les gars sauf ceux inscrits le jour même étaient rasés de près. Oui, le Movember est le mois de la moustache, mais l’esprit du mouvement, et je cite, est (FAQ tirée du site web) :

« DO I HAVE TO START CLEAN SHAVEN?

Yes, Movember is for one month only! Head starts are not allowed and go against the spirit of Movember.


C’est donc dire que tous se devaient de partir de zéro. Me voilà donc surprise, en ce premier jour, de voir Patrick Lalime déjà arborer la moustache. Je suis sceptique.

En furetant sur le site, j’ai aussi découvert que la Mo Sista, soit Mélanie et moi, se doit de faire tourner les têtes lorsqu’elle passe quelque part. Elle se doit d’être bien habillée… Ce n’est pas ma faute, aujourd’hui, j’allais en usine!!! Demain, ce sera mieux, promis!

Pour en revenir aux hommes, les vedettes de cette initiative, j’aurais eu envie de faire des prédictions, à savoir qui va tenir et qui va lâcher, mais je ne veux pas être prophète de malheur. Je vais être bonne et naïve et croire que le 17 novembre, lors du prochain 5 à 7, ce sera une superbe parade de moustaches, et les trente-quatre moustachus auront tenu le coup!!

L’avantage avec ce “projet”, c’est que la pousse de la moustache est progressive, donc qu’il sera plus facile de s’habituer à les voir comme ça. Ça fait penser aux photos d’employés affichées sur les murs qui datent des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Chic!!

Je me demande vraiment, se peut-il que je me surprenne à trouver certains hommes plus beaux avec une moustache? Ça reste à voir. Je prévois vous informer des progrès de mon équipe quelques fois pendant le mois et, si j’ai la permission, je mettrai peut-être des photos…

En attendant, je vous invite à visiter mon Mo Space, à le coter et à faire un don. Il n’y a pas de don minimum. Vous pouvez me donner à moi, ou à mon équipe, au choix!

Merci d’avance et à tous, BON MOVEMBER!!!


jeudi 20 octobre 2011

Movember


Il suffit parfois de se déclarer vaincu pour ressentir un regain d’énergie. Pilant sur mon orgueil, nouveau trait de ma personnalité, j’ai décidé de ne pas me borner à mes propres limites, mes propres règles inutiles, et de profiter de cette poussée d’inspiration pour écrire du n’importe quoi, du tout à propos.

Le plus dur dans tout ça a été d’admettre que c’est ce que je fais, du n’importe quoi. Une fois ce point réglé, ne reste plus qu’à vivre avec. Maintenant que tout cela est dit, je veux parler du Movember.

S’il fut une époque où la masculinité résidait dans la pilosité, que l’homme était à son plus attirant avec du poil, il en est tout autrement en 2011, où il semble déchiré entre être ou ne pas être un homme. Heureusement, les messieurs qui le désirent ont maintenant la chance de renouer avec leur masculinité de très belle façon, pendant tout un mois, et ils peuvent mettre ça sur le dos de la cause. Novembre. Movember. C’est un jeu de mots!!

Donc, Movember, c’est une opportunité pour les hommes de porter la moustache, trait en voie de disparition depuis bien longtemps, tout en supportant la cause du cancer de la prostate (oui, il semble y avoir autre chose que le cancer du sein). J’avais une peur presque maladive de ne plus être capable de regarder mes collègues en face, parce qu’ils embarquent en masse, alors tant qu’à vivre avec ça, aussi bien embarquer moi aussi.

J’ai donc appris que, malgré le fait que j’aurais davantage tendance à amasser des fonds pour éliminer la moustache, si j’en avais une, je pouvais m’impliquer dans la cause en tant que « Mo Sista ». Ce que j’ai fait. Je fais donc partie de l’équipe de mon travail. Je peux amasser des fonds et tout ça, tout en gardant ma dignité.

Fait cocasse, une belle charte de moustache est remise avec les adhésions. Ma préférée? La « trucker », sans l’ombre d’une hésitation. Mais j’avoue que ça ne doit pas faire à tout le monde. Surtout ceux dont la pilosité est instable.

Quand on étudie le sujet plus en profondeur, on réalise qu’il pourrait être avantageux pour certains d’adhérer. En effet, ceux qui tendent à toujours oublier une dizaine de poils orphelins sous le nez auraient tout avantage à jouer le jeu, non?

Tout cela pour dire que, le Movember, c’est une façon très originale de faire sa part pour aider ceux qui sont aux prises avec ce vilain cancer. Comme je sais avec certitude que je ne l’aurai jamais, une des rares choses épargnée aux femmes, ça m’a donné le goût de faire quelque chose.

Si l’envie vous prenait de faire un don, il vous suffit de suivre ce lien : Movember, et de donner à moi… ou à mon équipe!

Merci d’avance!

dimanche 16 octobre 2011

Moment décisif

Il vient un moment, dans une vie, ou les choses semblent s’épuiser d’elles-mêmes. Tel un pain qui traîne sur le comptoir depuis deux semaines, certains concepts, intérêts, bonheurs, expirent.

Après plusieurs semaines d’écriture à faible débit, avec un contenu de qualité douteuse, j’en arrive à une conclusion. Ce blogue, tel que je l’ai imaginé, n’a plus de raison d’être.

Si ce n’était que le manque de lecteurs, ou le manque d’intérêt de ceux-ci, ce serait encore tolérable. Ce n’est pas cela. Un vide s’est créé, un trou noir, et j’ai du mal à transmettre mes histoires personnelles, mes anecdotes, mes sentiments, et même mes opinions.

Je ne pourrais affirmer hors de tout doute que cet état est permanent, mais je ressens une incapacité de m’exprimer sur ce qui me touche, comme c’était le cas dans le passé, dans cette année et demie qui s’est écoulée depuis la naissance de Toutapropos.

Je mettais beaucoup d’espoir dans ce blogue, pensant que moi, plus qu’une autre, serais capable d’intéresser des étrangers à mes histoires ennuyantes, à mes sentiments confus et imprévisibles. Je pensais que, en plus d’y trouver un certain réconfort, un soulagement, j’y développerais une certaine aptitude d’écriture. Cet engouement, cet enthousiasme ont fini par s’éteindre. S’il a brûlé à feu très doux pendant quelques semaines, la chaleur accumulée a fini de se dissiper dans les derniers jours, et il n’en reste rien.

Détruire ce blogue m’est venu à l’esprit. L’abandonner tel quel aussi. Par contre, je ne veux pas détruire tous ces mots, qui ont déjà été beaux, à mon esprit, pas tout de suite. Je ne veux pas non plus le laisser décrépir et se faire oublier. Il me reste donc encore une dernière option, quelque chose à essayer avant de tirer ma révérence.

En y repensant bien, mes meilleurs textes, ceux que j’ai eu le plus de plaisir à écrire, à relire, sont des billets qui critiquent des choses. Je me donne donc pour objectif, dans les semaines, les mois à venir, de convertir mon blogue en critique. Selon ce que je vivrai, je pourrai me prononcer sur des restos, des films, des émissions, et tout autre événement qui peut donner place à une opinion.

Dans les prochaines semaines, je ferai un bilan de mes billets passés, et je mettrai en lien tous les billets critiques que j’ai écrits, si peu nombreux soient-ils, afin de vous prouver que c’est ce que j’ai fait de mieux, malgré ma grande volonté de me démarquer en tant « qu’écrivaine » de qualité.

Si jamais vous avez des suggestions de films, d’émission, ou de n’importe quoi qui peut amener une critique humoristique, vos suggestions seront la nourriture de mon âme, mon inspiration. Je m’engage même à aller contre mes principes et à piler sur mon orgueil s’il le faut.

Je prévois m’attaquer à des sujets pour enfant sous peu, puisque je suis dans le bain, mais j’élargirai mon spectre au fil du temps. Et je changerai mon image de blogue quand je serai branchée sur mon nouveau thème.

D’ici là, au plaisir!

mercredi 12 octobre 2011

Malaise

Je me confesse, je suis de nature mal à l’aise. C’est comme ça, dès qu’on se fout de la gueule de quelqu’un, que j’entends des insolences téléphoniques, que quelqu’un fait une blague douteuse et que personne ne rit, je suis ennuyée pour la personne concernée. Je porte la croix des autres, mais sans que le poids sur leurs épaules ne s’allège.

Si seulement ce malaise perpétuel s’arrêtait là, ce serait encore endurable, car je m’éloigne de ce genre de situation. Là où ça devient insupportable, c’est lorsqu’une émission de télévision dans sa totalité représente un malaise. Avant que l’envie ne vous prenne de me suggérer de ne simplement pas regarder lesdites émissions, sachez que j’y avais pensé moi-même, mais que je ne suis pas seule chez moi, et que la télé l’est, elle, et que certaines publicités échappent à notre contrôle.

Il y a les faciles, comme Occupation Double. Pour être parfaitement honnête, je n’en ai vu qu’une courte annonce, entre deux scènes atroces de piètre cinéma (Star Wars Episode 2), faite de corps « parfaits » et de DB (douche bags). Je peux également dire qu’il y a une Christina, parce qu’elle « vient d’ici » et qu’un collègue l’a dans ses « amis » Facebook. Sinon, c’est tout. Mais la pub a suffi à me rendre mal à l’aise. Heureusement, ma séance annuelle d’écoute de TVA est passée, donc on ne m’y reprendra plus. Considérons cela comme une « erreur de parcours ».

Sinon, je me suis retrouvée, bien malgré moi je le jure, à regarder Opération Séduction, à V télé. Ouf. Je n’ai rien d’autre à dire. Ouf. Ouf, et re-ouf. Eurk et ouache pourraient également être des termes acceptables. Mais non, vous savez que j’ai autre chose à dire. Qui a-t-il de mieux, toutes possibilités universelles confondues, que de subir une rencontre [pathétique] entre un pompier supra DB, tatoué de barioles noires aléatoires sur un bras entier, avec un atroce accent qu’ont beaucoup de gens « cool » de la ville, et une fille très bien, mais qui ne cesse de se faire poser des questions sans contenu et sans but par ledit pompier qui l’aurait voulue bien plus « hot ». Et il lui a conseillé de ne pas le choisir, au final. J’imagine qu’elle n’était pas suffisamment pâmée. J’en ai sauté des bouts parce que sérieusement, quand on se sent de trop dans son propre salon, il est temps d’aller se passer la soie dentaire. Maintenant, c’est réglé et discuté, il n’est plus question que je me tape une telle atrocité. Au pire, je reprendrai le sommeil manquant.

Quand on peut s’en tirer aussi facilement, c’est bien. Mais quand la plus grande source de malaise, tous univers confondus, provient de la réponse à la question suivante : « Martus, qu’est-ce que tu veux regarder en buvant ton gros lait jaune? », que peut-on réellement y faire? Il aime ça, lui, Dino Dan. Il adore les dinosaures. Je vous mets dans le contexte. Un petit garçon âgé entre 8 et 12 ans, rousselé et toujours vêtu d’un haut jaune et d’un bas beige, peu importe la saison, est un fan fini des dinosaures. Il les connait tous, les aime, fait partager sa passion à ses amis de classe, parce qu’il en a, étonnant, et tous le vénèrent, l’encouragent, le suivent.

Ce n’est pas tout. Dan, puisque c’est son nom, ne se contente pas de trainer son cahier de notes illustré par nul autre que lui, contenant tous les modèles de dinos, prêt à le brandir dès qu’on requiert une explication dinosienne, il VOIT des dinos partout. Il pratique des dino-expériences, qu’il compile dans son dino-enregistreur, et tient ses livres. Il va dans le garage chercher quelque chose, entend un son bizarre et dit, soudainement : « Mais qu’est-ce que c’est? On dirait un bébé dinosaure?!?!? ». En effet, c’était un bébé tricératops. Pourquoi pas? Et puis-je insister sur le fait que les émissions canadiennes n’ont pas suffisamment de budget pour des effets spéciaux dignes de ce nom.

Personne d’autre que lui ne les voit, les dinos. Quand il en parle, personne ne semble s’inquiéter, le contredire, douter. Sa mère semble même à l’aise avec l’idée. Il n’est jamais question de rencontre hebdomadaire avec un spécialiste. Mais il n’y a pas de père, dans cette histoire, ça doit être ça, la clé. On ne peut pas en vouloir à un petit qui n’a pas de père.

Le pire du pire dans tout ça, c’est qu’il a des amis. Je m’imagine, il y a vingt ans, faisant une fixation sur les dinosaures, à écoeurer le peuple avec ça, à faire tous mes travaux sur les dinos, à porter des macarons, à toujours avoir la main en l’air avec un air de « je sais tout ». Je n’aurais plus une dent dans la bouche, et je jouerais sans doute à World of Warcraft, dans le sous-sol de chez mes parents, passé trente ans, avec des amis « internationaux », parce que je joue « online » et bien des amis Facebook, mais pas un que j’ai déjà vu. À moins que j’aie un ami qui prend ses décisions avec des dés de Donjon & dragons.

Dino-Dan = MALAISE. Le pire, je me suis tapé six épisodes ce soir, parce qu’il voulait écouter ça. Quelle bonne idée de lui permettre de regarder la télé après le souper, et il veut « m’asseoir Y toi, Maman ». J’aimais ça, sa passe Pororo. Poby était pas mal trop doux, mais au moins, ils avaient l’excuse d’être des dessins animés. Au pire, je peux toujours mettre ça sur le dos de la postsynchro, avouez que c’est souvent ça le problème…

lundi 3 octobre 2011

Il y a des soirs comme ça

Si la journée a été belle, et même la soirée, en partie, il a suffit de quelques petites choses plates pour scraper ce quelconque lundi.



Après une journée de travail chargée, et sans grand rebondissement, c'était soirée pool. Le deuxième, pour être précise. Après ledit pool, on mangeait, puis on retournait gentiment chacun chez soi. Jusque là, tout était ok. Puis, au retour à la maison, j'ai eu la chance de flatter le dos de mon petit bisou, qui ne dormait pas encore, à 21 h, et qui me faisait des "king d'oeil", consistant à fermer simultanément les deux yeux très fort, en souriant à belles dents.



C'est après que ça a foiré. J'ai réalisé que, je n'ai plus vingt ans. Les "hot chicken" avec frites à 8 h le soir, c'est presque dangereux. Je me demande si je dormirai.



Puis, le clou de la soirée, une enveloppe de l'OIQ à mon nom : J'aurai le plaisir d'être l'hôtesse d'une inspection professionnelle. J'ai rempli, il y a plus de six mois, un document ayant la possibilité de m'en exempter, mais semblerait-il que je n'ai pas donné ma meilleure performance. Pire encore, je suis tenue par la loi d'afficher mon permis d'ingénieure au travail et, il est justement en train de se faire encadrer chez DeSerre. Super.



Là, je suis en beau fusil, et je passe mon temps à roter. Chic et fun. Voilà.



Puisque j'ai la naïveté de croire au destin, je me dirai que cette soirée en est une de test. Ouais, c'est ça. Et c'est fini la bouffe cheap après les heures normales. BUUUUUUUURP!

dimanche 2 octobre 2011

Le syndrome du souffre-douleur, ou l’aptitude à attirer les coups...

Le souffre-douleurisme, ou l’étonnante tendance d’une personne à attirer les coups, les railleries, et à éloigner les amis, va au-delà de la tendance populaire, de la rumeur, de l’entraînement social, de l’effet de foule. Bien sûr, dans un même village, ou un quartier, les gens se parlent, se suivent, s’encouragent, et il est fort tentant de croire que c’est l’effet de foule qui fait d’une personne un souffre-douleur, un mouton noir. Pourtant, il n’en est rien.

Changez la victime de milieu, de ville, de province, de planète, et vous risquez de constater, avec effroi et perplexité, que cette personne ne s’en trouve pas mieux. Si ce n’est pas pire. En effet, quoi de mieux que l’impression prématurée de s’en sortir pour ajouter de l’arrogance à une colère refoulée? Résultat, le souffre-douleur veut prouver dans son nouveau milieu qu’il n’a pas la guigne, et a tout simplement l’air encore plus confortable pour les jointures que dans son ancien habitat.

Non, cet état de chose ne s’applique pas seulement au souffre-douleur. On entend beaucoup parler des femmes battues, qui tendent à toujours retomber dans le même panneau, et à remplacer un batteur par un autre. J’ai aussi déjà connu une femme qui finissait toujours par se retrouver en couple avec des camionneurs, malgré tous ses efforts pour s’en sortir, et à détester sa vie, seule à la maison avec un conjoint courailleux aux quatre coins de l’univers.

Constat, il semblerait que tout cela soit une question d’attitude. La femme battue n’attirerait pas les batteurs de femme, mais ferait plutôt sortir le côté violent de l’homme. En considérant que cette information est exacte, et en traitant le cas de la femme de camionneur comme un cas inexpliqué, à moins d’un changement radical de ma part, je suis vouée à me faire « flusher » pour le reste de l’éternité.

D’aussi loin que je me rappelle, les gens n’ont jamais vraiment cru bon tenir leurs promesses « sans importance » avec moi. Je suis donc le souffre-douleur des promesses, la femme battue des propositions de sortie annulées. Conclusion, malgré mon changement d’attitude, ma confiance, mon désir de ne plus douter, j’ai eu tort. J’ai cru que ça s’améliorerait avec le temps, mais non, c’est comme ça, point final.

Historiquement, j’ai presque toujours été « flushée » par des filles. Sauf un collègue qui a osé me délaisser deux fois pour aller dîner, même après que je lui aie fait promettre, la deuxième fois, de ne pas m’abandonner. Sinon, c’est presque exclusivement un trouble que j’ai avec les femmes. La solution serait de n’avoir que des hommes pour amis. Malheureusement, l’amitié homme-femme n’existe pas. C’est donc un problème sans solution.

J’aurais envie de faire le même coup à quelqu’un, une bonne fois, pour en ressentir la satisfaction. Il y a forcément un certain plaisir à y retirer, puisque ça revient sans cesse. Pourtant, j’en suis incapable. Pourquoi? Parce que, même si ce n’est qu’une vulgaire séance de magasinage, un café, une marche, il se peut que la personne aie des sentiments, qu’elle aie besoin d’une oreille, de compagnie, de se changer les idées ou seulement de se divertir. Il se peut aussi qu’elle ait seulement envie de croire que les gens ont encore un minimum d’intérêt envers la race humaine.

Sur toutes ces bonnes paroles, bonne soirée.

mercredi 14 septembre 2011

Nudité


Après avoir tant désiré déballer mon Elle Québec d’octobre (oui, je suis comme ça), parce qu’il est tellement épais et tellement lustré (je l’imagine sous son vulgaire emballage de plastique), je l’ai finalement déshabillé, ce soir, pendant que mon homme est au hockey (avec mes collègues, on dirait que ça me fait quelque chose) et que mon petit est couché (après avoir été insupportable dès son arrivée de la garderie) pour m’y lancer. Après avoir passé les deux mille pages de publicité du début (très agréables à regarder soit dit en passant), je me suis arrêtée pour lire le courrier du lecteur.

Afin de vous présenter le sujet plus profondément, tous les commentaires concernaient le numéro précédent et sa couverture, Isabelle Blais portant pour unique tenue un bas de maillot noir, les bras camouflant vaguement ses seins. Si j’ai trouvé l’idée audacieuse, je n’ai certainement pas été choquée. Entre vous et moi, la photo n’avait rien de choquant. Or donc, un commentaire a attiré mon attention, titré comme suit : « Non à la nudité! » La pauvre dame se disait donc choquée et déçue, prétextant que ça encourage la femme à se faire encore traiter comme un objet.

Moi qui avais eu si hâte de dévorer mon magazine, j’ai eu une bulle au cerveau et une folle envie de détruire l’opinion de la pauvre madame, en vous écrivant. Elle a le droit de penser comme ça, je n’ai rien contre, mais je trouve que pour une Justine (c’est son nom), qui doit forcément être jeune (avec un nom pareil), elle est un peu bornée.

Pour ma part, moi qui ne suis pas vraiment mieux qu’elle finalement, je la trouve démodée, en plus de me faire une image assez précise de ce qu’elle peut avoir l’air physiquement. Grosse et moche. Psychologiquement : complexée et jalouse. Quand je regarde la photo en question, ce que je vois, c’est une femme qui s’assume suffisamment pour montrer son corps à grande échelle. Je vais même jusqu’à voir une femme qui désire profondément que les femmes comme elles, qui se détestent peut-être et qui en veulent à la vie d’être ce qu’elles sont, voient qu’elles peuvent être considérées comme belle au-delà de 100 livres.

Isabelle Blais n’est pas grosse, loin de là, parce que je ne veux surtout pas cautionner le surplus de poids, mais elle est au moins double portion de celles qui l’ont précédée. Toujours est-il, je m’écarte du sujet d’origine, que ça m’a une peu saisie de voir quelqu’un se scandaliser de si peu. On peut se scandaliser que des femmes avec un semblant de potentiel dans la vie puissent réellement aspirer à poser dans un calendrier de « pitounes » en 2011. Par contre, il y a un marché, pourquoi ne pas l’exploiter? Peut-être que si j’avais le corps pour, je le ferais. Ou peut-être pas. Je ne saurai jamais.

Finalement, je vais vous laisser, j’ai une revue à feuilleter.

lundi 12 septembre 2011

En ce moment...

Ce n’est pas faute d’essayer, je vous le jure, mais écrire pour moi, ces derniers temps, c’est comme… c’est comme… pas facile. Il me vient des idées parfois, et je fais aussi des enchaînements de mots harmonieux, magnifiques, époustouflants, mais question contenu, on repassera.

Au travail, ça a été, aujourd’hui, une journée correcte, sans plus. Longue et [insérer antonyme de « palpitant » de votre choix]. Outre de m’attarder sur la pilosité éparse de certains et sur le choix de vêtements douteux de certains autres, les faits marquants manquent de piquant. N’était-ce pas une fabuleuse allitération en « q »?

En effet, j’ai cru remarquer, sur la population générale, oui, mais notamment sur mes collègues de travail, que la gestion pileuse fait parfois défaut. D’accord, vous êtes des hommes, soit, mais saviez-vous que vous pouvez entretenir certaines régions, même si elles vous semblent réservées à l’usage féminin?

Vous savez, on dit « des » sourcils parce qu’on en compte généralement deux, d’environ la même largeur, au-dessus de chaque œil. Je ne vous demande pas de vous « trimer » le dessous, juste de tracer une limite nette entre les deux. Le petit espace entre les deux, qu’on appelle « glabelle » en passant (mot découvert à l’époque des tournois annuels de dictionnaire en famille) doit être moins pileux que ses copains sourcils pour avoir droit à son titre officiel de glabelle. Si jamais vous avez réellement peur d’avoir l’air « fif » avec la glabelle « sur le cuir », il vous suffit d’en laisser un peu, et le tour est joué. Magique.

Puisqu’on fait dans la pilosité, saviez-vous que les poils sur le nez, c’est aussi séduisant qu’une femme avec une moustache. Ou un quelconque poil noir dans le visage outre les sourcils et les cils? Les oreilles, ça passe toujours, parce qu’on ne les a pas en pleine face, mais le nez, non. Pas plus que les poils de barbe oubliés sur le pourtour des narines ou de la bouche. Il faut choisir, on rase la barbe, ou on la garde, mais on se branche. Je ne trippe pas trop poils de cou, et de dos, et d’épaules, mais ils ne distraient pas quand on vous a malheureusement à six pouces de la face.

Puisqu’on se questionne sur les habitudes d’hygiène de la société, j’ai une autre question pertinente. Comment se fait-il que certaines personnes viennent travailler avec une chemise, en plus d’être de style douteux et de couleur indéfinissable, sale (en deux endroits distincts), trop petite et trouée? Euh? Bon, j’avoue, j’ai acheté une paire de jeans troués récemment. Neuf et troués. Il fut une époque où c’était contre mes principes, mais j’ai cédé parce que je me trouvais top dedans, et ils sont neufs et propres. Toujours est-il que, femme ou pas, un petit coup d’œil dans le miroir le matin, avant de partir, non? Il n’a pas de poils sur le nez, celui-là, malgré une pilosité explosive, mais la question qui me vient en tête est : est-il impossible de gérer à la fois le poil et les vêtements? Et votre femme, là-dedans???? ELLE EST OÙ? Elle trouve ça correct que vous soyez laid, poilus et odorants?

Finalement, et je m’en sors quand même mieux que prévu avec ce texte, demain, je dois aller en usine pour faire installer et tester une pièce sur un équipement, qui est devenu malgré moi « mon » produit. Le problème est que personne ne veut ce produit, donc je suis la millième prise avec. Et je ne le connais pas si bien que ça. Et j’y vais seule. Et ça m’énerve un peu. Et la dernière fois que je suis allée dans ce secteur, je me suis faite « cruiser » par le top des cons. Prions qu’il n’y soit pas demain… Ouf.

Je m’étais ennuyée de vous, gang.

lundi 5 septembre 2011

Homosexualité génétique

L’homosexualité est un concept pour lequel je n’ai que très peu d’opinion. En fait, c’est justement parce que je considère qu’il n’y a pas à y avoir d’opinion que je n’ai jamais cru bon me prononcer. À mon avis, être gai, c’est être gai, sans plus. C’est quelque chose que je ne comprends pas particulièrement, comme les gens qui aiment la musique techno, mais c’est comme ça.

N’allez pas croire que je suis homophobe. Ce texte ne vise pas du tout à militer pour ou contre la chose, seulement de déblatérer à ce sujet, sans plus.

J’ai su, hier, qu’un de mes cousins est gai. Ah. Non, je n’en savais rien. Par contre, je ne suis pas étonnée. Il avait le « profil ». Mais c’est quoi, au juste, le profil? Gentil, doux, intéressé, pas très viril, entouré de filles. Je sais qu’il y a des gais très poilus et très « mécaniques », mais pas le cousin en question.

D’ailleurs, j’ai un autre cousin gai. Lui aussi, étrangement, a ce profil. Un doux, gentil, propre sur sa personne, passionné, toujours entouré de filles.

Quelque part dans les années précédentes, je m’informais d’un cousin que je n’avais pas vu depuis longtemps. « Il est gai », m’a-t-on dit, comme si c’était une information vitale. Intéressant. Un autre propre, poli, gentil, serviable, trop intéressé par l’état de santé de ses tantes et cousines.

Un autre jour, un de mes amis me parlait d’un gars qui habitait avec son ex, gai. Ah oui? Ah bon. Il me dit son nom, comme ça, surprise! C’est mon cousin! Mais pas le premier, ni le deuxième, ni le troisième. Profil : Beau, très beau, entouré de filles. Moins propre, mais tout de même.

Bon, si on oublie les deux autres cousins sur qui les doutes planent, disons que sur mes douze cousins du côté maternel, quatre sont officiellement homosexuels. Mais encore? C’est le tiers. 33 %. Puisqu’on peut faire dire n’importe quoi aux statistiques, oublions les filles et penchons-nous sur ce taux. C’est élevé. Très élevé. Si on ajoutait les six filles, pour un total de dix-huit, on aurait tout de même un score de 22 %, ce qui est encore ÉNORME.

Constat : Il y a un gène homosexuel dans ma famille maternelle, et ça touche principalement les hommes. Honnêtement, je suis saisie. Je ne m’étais jamais vraiment attardée sur le sujet, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Admettons que les deux autres « cas douteux » s’avéraient être réellement partie du lot, en comptant tout le monde, on atteint le 33 %. Si ce sont effectivement deux hommes, nous obtenons un ahurissant 50 % d’homosexuels hommes. Si jamais ces chiffres sont vrais, sérieusement, je pense que je lance des recherches.

Pensez-vous que ça saute des générations, comme les jumeaux, parce que j’ai un fils… Je déconne.

lundi 29 août 2011

Aimer

Si le français, la langue, à ne pas confondre avec un quelconque Européen de là-bas, la minuscule en fait foi, tend à être une langue beaucoup plus romantique et riche que l’anglais, la faille est large et profonde lorsqu’il s’agit d’amour.

En effet, comment un mot si lourd, si profond en signification peut-il servir pour signifier à la fois l’appréciation d’un animal de compagnie, d’un aliment, d’un objet et d’une personne?

J’aime mes chats, j’aime ma maison, j’aime mon travail, j’aime l’avocat, le fruit, j’aime écrire, j’aime cuisiner, j’aime manger, j’aime marcher, j’aime dormir la fenêtre ouverte à l’automne et qu’il se mette à faire un froid glacial en pleine nuit, j’aime me maquiller, c’est toujours le démaquillage le problème, j’aime la bière, le chocolat, les Mini-Wheat, mais est-ce vraiment le même genre d’amour que j’ai pour des gens? Utiliser le même mot pour qualifier à la fois mon appréciation générale d’une pizza et l’amour que je porte à mon fils et à mon mari me rend perplexe.

L’anglais est une langue facile, instinctive, d’affaires, presque « bon marché », mais eux, au moins, ils peuvent faire la différence entre apprécier et aimer. On peut dire qu’on « love my cat », mais quand on ose affirmer cela, c’est parce qu’on n’ira jamais le faire « endormir » parce qu’il perd son poil. Quand on « love », c’est plus profond, plus viscéral que quand on « like ». Prenez seulement Facebook. Le bouton « Like » se traduit par « Aimer ». C’est pour ça que mon Facebook est en anglais. Je ne peux concevoir « d’aimer » lire que Chose est « Soulager d’avoir finie sa semaine de travaille ».

Pour signifier qu’on « like » quelqu’un dans notre belle langue, on peut toujours dire qu’on l’apprécie, mais c’est un terme plutôt prétentieux pour un usage quotidien. Pour faire plus familier, il faut en faire une locution. On peut alors dire qu’on « aime bien » ou, ti-peuple-Québec, on dit qu’on « n’haït pas » ladite personne.

Pour ce qui est d’une activité, comme le jogging disons, j’affirme « aimer » cela. Ce n’est pas faux. Par contre, je ne me jetterais pas sous un train par amour de la course. Le jogging est une activité que j’apprécie et qui me procure un certain sentiment de puissance et de liberté. Mais je « like a lot » plus que je « love ». Pour me faciliter la vie, et celle des autres, je dis que « j’aime courir ».

Sans vouloir berner qui que ce soit, je me confesse, j’utilise à outrance le mot « aimer ». Je ne suis pas mieux que les autres et, pour être parfaitement honnête, mon français parlé est très décevant par sa familiarité, mais si un mot commun existait pour « like », je réserverais mon « amour » pour ce qui me fait réellement quelque chose en-dedans, pas pour un goût agréable en bouche.

vendredi 26 août 2011

La vie sait

S’il fut une saga, elle est terminée. S’il est une chose que j’ai apprise dans les dernières années, par sagesse, c’est que la vie sait où elle va. Si nous, parfois, on est un peu perdu et désemparé, ou plutôt confus, face à certaines situations, quand la vie se sent généreuse, elle se charge elle-même de tracer la voie, sans que nous ayons à nous compromettre ou nous forcer. Malheureusement, ce n’est pas toujours comme ça.

Suite à ma bulle au cerveau qui m’envoyait suivre un cours de français à l’université, j’ai décidé d’aller m’inscrire. C’est donc une Moi chambranlante et incertaine qui s’est présentée au département de lettres de l’établissement d’enseignement en question. J’étais « all-in » pour m’inscrire, jusqu’à ce qu’on me dise que j’aurais des frais pour une inscription tardive, et un délai d’inscription qui me priverait sans doute du premier cours de la session.

Je dis toujours que j’ai des opinions tranchées, mais qu’avec de bons arguments, on peut toujours me faire changer d’idée. J’ai pris ça comme un report à une date ultérieure. Voilà. Point de cours pour moi à la session d’automne. On se reprendra à la session d’hiver!

Sur une autre note, je suis passée chez la tatoueuse pour lui annoncer que je reportais la date de mon rendez-vous pour LE tatouage. La date approchait à grands pas et, de mon côté, je n’étais toujours pas convaincue d’aimer les dessins qu’elle me présentait. Alors que je lui annonçais la chose, elle m’a sorti LE dessin, l’original, celui qui m’avait fait tomber en amour avec les hiboux il y a de cela plusieurs années… Nous l’avions cherché dans ses livres, mais il était disparu. Aujourd’hui, il était réapparu, juste pour moi. Et ainsi ce sera, deux mois plus tard que prévu, le 3 novembre. Au fond, je n’aurai pas à me cacher des quelques rayons chauds du soleil qu’il reste et j’aurai le temps de me faire à l’idée, et peut-être de parler à mon patron. Ou peut-être pas. C’est mon bras.

Finalement, ce fut une journée productive. Je me sens plus légère, maintenant. Et vous savez quoi, je vais pouvoir faire du yoga. Ne reste plus qu’à chercher où. Ça, c’est de la tranche de vie. On fera de la littérature une autre fois.

mardi 23 août 2011

Des bulles...

Être dans sa bulle. Se la faire péter. Avoir quelqu’un dedans. Avoir une bulle au cerveau.

Je viens tout juste d’en avoir une. Petite, rien de majeur. Rien que le temps ne guérira pas. J’ai eu une envie folle de me payer un cours à l’université. Un cours de rédaction. Ma bulle s’est gonflée, gonflée, gonflée… jusqu’à ce que j’aille constater avec désarroi que les cours de lettres sont aussi chers que les cours de génie. Je ne m’attendais pas réellement à une différence, mais disons que j’espérais.

C’est dans les 300 $. Dans la première moitié. J’ai tellement déchanté en voyant le prix que j’ai tout fermé, oubliant presque instantanément le montant et le titre du cours en question. On m’aurait appris à faire de belles phrases, à bien choisir mes temps de verbe, à choisir des bons mots. Vous n’avez même pas idée à quel point je rêve d’un tel cours depuis longtemps. Surtout un lundi soir de 19 h à 22 h.

Paradoxalement, ma raison, la chienne, vient toujours me ramener les deux pieds sur terre. Au fond, à part mieux écrire, ça ne me donnerait concrètement pas grand-chose de faire ce cours. Et je risquerais par le fait même d’être déçue, advenant le cas où le prof serait moche. Mais le français, c’est créatif, éclaté, artistique… les artistes ne sont jamais moches, hein?

En plus, il faut payer toutes sortes d’autres trucs quand on va à l’université. La vignette de stationnement, entre autres et les documents de support. C’est tout de même plein de dollars de plus. Non, ça y est, à force de calculer et de m’approcher tranquillement du 500 $, je reviens à la raison. De toute façon, mes insignifiances auraient-elles réellement plus de charme si je faisais des phrases littérairement correctes? Sans doute pas.

Sur ce, bonne soirée.

jeudi 18 août 2011

Un mauvais coton

Il m'aurait été relativement facile d'aller chercher sur "l'internet" la provenance de cette expression, mais je préfère la décortiquer moi-même, au gré de mon inspiration :

"Filer un mauvais coton"

On utilise beaucoup "filer" en tant qu'anglicisme, pour dire qu'on "feel", ou pas. Filer un mauvais coton, c'est ne pas "feeler". Coïncidence? Quoique je n'y crois pas vraiment.

J'imagine que filer du coton, c'est prendre des mottes de coton et le "twister" manuellement sur un genre de tour, comme le faisait sans doute la Belle au bois dormant, avant de se piquer, et faire des pelotes avec, ou des balles, pour ceux que le mot pelote dit trop vite rendrait mal à l'aise.

J'imagine que filer un bon coton rendait automatiquement la fileuse heureuse, parce qu'on s'entend pour dire que c'était fort probablement une femme, tandis que filer un coton de merde, ça devait mettre en rogne, en beau fusil, en furie sale, en cr***.

Oui, je pense que "filer un mauvais coton", c'est avoir le même air que la fileuse qui avait ramassé une mauvaise "batch".


mardi 16 août 2011

It’s a Girl!

Je suis une accro finie de la langue française, mais, ces derniers temps, seuls les titres en anglais savent combler mon esprit. Nous nous en accommoderons tous, n’est-ce pas?

Comme ce blogue est très personnel et que je parle beaucoup de ma vie palpitante, vous savez sans doute, depuis le temps, que je travaille dans un domaine non traditionnel. Dans une entreprise manufacturière d’équipements industriels de traitement de l’aluminium en fusion. Entre autres.

Les filles sont rares, nous sommes deux dans la salle à dessin mécanique. L’autre, qui est très gentille, en passant, est comme je rêve d’être : introvertie et invisible. À chacune sa chance. Ce sera sans doute dans une autre vie. Les autres filles sont majoritairement dans la section administration du bureau. Classique.

Aujourd’hui, contrairement à mes habitudes, je me suis retrouvée à discuter avec l’une d’entre elles, que j’aime beaucoup, pendant les deux pauses de la journée.

Au matin, on a parlé de vêtements, parce qu’elle, appelons là Maggie, juste pour lui donner un nom, m’a avoué qu’aimait bien ce que je portais, un haut sans bretelle fleuri à volants. Et moi de rétorquer : « J’ai d’ailleurs été étonnée de ne pas te voir avec » (parce que c’est arrivé quelques fois) et la conversation s’est animée vite, décourageant mes amis de pause habituels, qui n’en avaient sérieusement rien à battre.

Dans l’après-midi, Maggie était encore à mes côtés, et s’est mise à complimenter mon vernis à ongles sur les orteils. S’en est alors suivi une riche conversation sur le vernis à ongles, la moche mode actuelle et les grandeurs de jeans du Garage, qui semblaient disproportionnées. Quand un collègue s’est approché de nous deux, comme pour s’intégrer, les autres, de l’autre côté, l’ont vite tiré de ce mauvais pas. C’était tordant.

Étrangement, comme je ne parle jamais de ce type de sujet, surtout pas au travail, j’étais mal à l’aise. Mais la réaction de mes comparses était tellement drôle que je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était bizarre, on aurait dit qu’ils s’étonnaient que je sois une fille. Il y en a même un qui a osé dire que j’avais un œil sur Maggie. Hey, le clown, ce n’est pas parce que tu veux coucher avec elle que je pense nécessairement comme toi. Je suis une fille, tu sais! Et non, je ne suis pas convaincue qu’il faut avoir essayé pour affirmer qu’on n’est pas lesbienne!

dimanche 14 août 2011

Too much information

C’était il y a environ deux mois, mi-juin je dirais, période intense de déménagements, et les deux maisons d’en face étaient à vendre. Comme vous le savez déjà, les voisins de biais sont LES Chinois, puisque je leur ai déjà dédié un billet « Les Chinois passent la tondeuse ».

Pour ce qui est des autres nouveaux voisins, ceux directement en face, j’ai eu droit à tout le processus d’achat puisque j’étais à la maison à toutes leurs visites (visites, inspections, rénovations). À chaque fois qu’ils sont arrivés, je me suis dit la même chose : « On dirait des Arabes ». Bon, le terme est péjoratif (encore) et tellement mal utilisé, mais on comprend tous ce que ça signifie. Les deux, ainsi que leur petite fille avaient le teint relativement foncé et les cheveux très foncés et frisés. Mais on s’entendra pour dire qu’à Chicoutimi, dans un quartier résidentiel très ordinaire, les chances d’avoir des voisins chinois et arabes sont minces, voir nulles. Je répète, ici, la population est blanche et francophone, à un pourcentage surprenant. Je pourrais aussi ajouter colonne et inculte, mais c’est une autre histoire, et c’est difficile à déceler au premier coup d’œil.

Toujours est-il que les voisins en question ont finalement emménagé, et qu’ils sont officiellement mes voisins et que je doute fort qu’ils soient arabes, à moins que les papas (grands-papas) arabes aient un Harley (tout comme leur femme d’ailleurs) et qu’ils aient une supra raie de plombier quand ils refont la toiture. J’ai donc relégué les voisins d’en face à « les voisins d’en face qui ont un petit air arabe, sans plus ».

Pendant les vacances, nous nous sommes rendu compte qu’une des deux voitures desdits voisins était « disparue » et que la femme semblait seule, l’homme et le bébé s’étant volatilisés en même temps que la voiture. Je ne suis pas aussi curieuse que cela, d’habitude, mais cela, combiné à l’air déprimé de la voisine d’en face, m’a un peu affligée. Nous nous faisions toutes sortes de scénarios depuis la constatation de la disparition jusqu’à ce que, environ trois semaines plus tard,soit hier, la voiture, le voisin et le bébé réapparaissent.

Soudainement, mon chum a dit : « Et si le gars était vraiment arabe et qu’il était allé voir sa famille avec sa fille, et que la femme était restée à cause de sa garderie? » À l’instant précis où je répondais : « On ne le saura jamais », mon cerveau s’est mis à fonctionner vite vite vite et je me suis élancée sur l’ordinateur.

Deux minutes plus tard, je m’exclamais : « Je le savais qu’il était arabe », après avoir trouvé son nom à partir de son adresse sur le site des pages jaunes et, après avoir dit : « Comment ça se fait qu’il n’est pas prof à l’UQAC s’il est arabe? », parce qu’après un bac en génie, je sais qu’ils y sont tous (au département de génie, d’ailleurs) et qu’il n’est pas assez bien habillé le matin pour être prof à l’université, je tapais son nom bizarre dans Facebook pour découvrir qu’il a des amis de Chicoutimi (donc que c’est bien lui) et pour ensuite découvrir, grâce à LinkedIn, qu’il fait une maîtrise en génie électrique à l’UQAC.

Est-ce que vous réalisez, outre le fait que j’ai eu beaucoup raison, juste que je n’avais pas considéré qu’un Arabe pouvait être avec une Saguenéenne, à quel point j’en sais trop? Je me sens d’ailleurs très sale d’avoir trouvé tout ça. Je suis vraiment une voisine abominable. Je fouine dans la vie de mes voisins. Je pense à ça, je devrais peut-être aller voir ce que font les Chinois?

jeudi 11 août 2011

Agence de rencontre

Parfois certaines idées nous viennent sans qu’on sache pourquoi, ni comment (comment ça parfois?), et justement, alors que je redonnais vie à mon deuxième blogue, qui est en fait mon premier si on se place d’un point de vue chronologique, et comme ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas écrit dessus, j’ai « simulé » un texte d’agence de rencontre. Pour vous mettre en contexte, c’est un blogue de sport donc il est fort peu probable que je me sois décrite physiquement, en fait, ce n’était que des idioties, mais je ne trouve pas l’idée méchante.

Dès que je tombe malencontreusement sur une publicité télévision de site de rencontre comme eHarmony ou n’importe quelle autre dont j’ignore le nom, je vois tous ces beaux humains, parfaits, aux dents blanches et aux vêtements dernier cri, qui sourient bêtement, je me demande quel genre de conneries ils peuvent bien écrire dans leur texte d’introduction.

Est-ce que ce serait drôle que j’en simule un même si je ne cherche personne? Pensez-vous que les gens mettent leurs défauts là-dessus? Et si je les mettais, moi?

Femme fin vingtaine, cheveux châtain terne et yeux verts bizarre qui, selon l’angle et la lumière, semblent parfois être de la même couleur que les cheveux. Grandeur moyenne, taille moyenne, grandeur de pieds moyenne, il ne reste jamais rien de beaux quand il y a des soldes.

Incapable de me coiffer, j’aime me laisser croire que les cheveux tout croches, c’est MON genre.

Bas de la bedaine « slaque » parce que gros bébé, mon maillot n’est pas mon ami, mais je n’aime pas me baigner alors je fais avec.

Dents droites au naturel, je tends à faire une certaine fixation sur les dents des autres ainsi que toutes les particules qui peuvent s’y loger. À en être tache. Je passe la soie dentaire tous les jours, et j’en suis fière (plus de mon assiduité que du fait lui-même).

J’aime les chats et que trouve que le chien est un animal à haut potentiel d’être con.

Je ris comme une enfant quand j’entends des blagues ou anecdotes de type pipi-caca et à un certain niveau d’hilarité, il m’arrive même de faire le cochon. En public. Les gars du bureau sont bons pour ça.

Je suis routinière presque maladive et des produits pour le corps, j’en utilise en quantité surprenante.

Je trouve que la viande de porc cuite pue, ce qui fait que je suis incapable d’en manger réchauffé.

Si jamais ça vous tente, laissez-moi un message!

lundi 8 août 2011

Nous avons créé un monstre

Si un jour on m’avait dit qu’il était préférable d’utiliser la locution « trop petit pour… » plutôt que « trop gros pour… », j’aurais fait tout ce qui est en mon pouvoir pour le mettre en pratique. J’ai une vilaine manie de « dénigrer », sans le vouloir, ce qui est gros. Voyez, je suis encore péjorative. Je ne sais pas vraiment quel terme utiliser pour que ça sonne bien. J’aime bien « oversized », mais encore là, c’est relativement péjoratif. Tous les termes qui désignent un débordement, une surcapacité, une lourdeur excessive sont obligatoirement méchants.

Je ne suis pas volontairement odieuse, je vis simplement dans la même société que vous tous. Depuis que j’ai un enfant, j’utilise beaucoup de superlatifs et de mots d’exagération tels que : énorme, minuscule, gigantesque, très très, pour qu’il comprenne bien les dimensions. Qu’il sache que petit, c’est plus petit que moyen, et que moyen, c’est plus petit que gros. Du même coup, énorme est plus gros que gros et, gigantesque, encore plus.

Ce soir, alors qu’on mettait Martus au lit, et qu’il était particulièrement gentil et facile (merci garderie), on lui a un peu parlé de sa journée de demain, et il en a profité pour nous dire qu’aujourd’hui, il s’était glissé dans la glissade verte. Ensuite, son papa lui a demandé si le monsieur de la garderie s’était glissé, lui aussi. Martus a dit que oui. Ensuite, Papa a renchéri avec Madame garderie et là, il s’est mis à rire, avec un air coquin, avant de répondre : « Ben non, est trop grosse ».

SCANDALE!!! Le scandale vient-il du fait que Martus ait dit cette énormité, ou que Papa ait éclaté de rire, puissamment, à en manquer de souffle, sans même se cacher un peu. J’ai moi-même échappé un petit rire nerveux, je m’en confesse, mais j’ai immédiatement rectifié le tir et me suis reprise, afin de faire de la discipline avec le grand.

À l’instant où je tricote toutes ces phrases, juste pour vous, mes quinze visiteurs quotidiens, je me questionne réellement sur les conséquences de ma propre phobie sur mon fils. Cet événement est mineur, et risque de ne pas se reproduire, en public, et de ne jamais causer de tort et de blesser quelqu’un, parce que je vais faire le nécessaire. J’aurais dû lui inculquer que la boîte était trop petite pour y mettre le ballon, et non que le ballon était trop gros. C’est un peu comme le concept du verre à moitié vide ou à moitié plein. Trop gros est négatif.

Je n’aurais jamais pensé qu’un enfant de deux ans pouvait dire une telle chose. Le pire dans tout ça c’est que, pour lui, elle est parfaite, madame garderie, juste un peu trop grosse pour la glissade.

dimanche 7 août 2011

This is the end...

"Si les bonnes choses ne finissaient pas, on ne saurait même plus qu'elles sont bonnes". C'est le titre que j'aurais voulu mettre, s'il n'avait pas été si long.

C’est comme ça, tout ce qui commence doit finir, idéalement. En effet, nous sommes dimanche soir et, demain, c’est retour au travail, après deux courtes longues semaines de vacances.

Courtes parce que des vacances, c’est toujours trop court. On s’habitue à se lever à 8 h le matin, à prendre tout son temps pour manger, attendre que le café coule, à faire des crêpes et du pain doré, à errer en bobettes dans la maison. J’aime ça, moi, errer en bobettes dans la maison. Avec une camisole, on s’entend. C’est un peu comme la fin de semaine, sauf qu’on n’a pas systématiquement une épicerie et des milliards de commissions plates à faire.

Longues parce que, figurez-vous donc, chers amis, que la discipline d’un jeune homme en plein « terrible two », c’est intense. Qui dit « vacances » dit également « siestes courtes, ou sautées », et qui dit cela, dit enfant qui subit son existence, tout en la faisant subir à ses parents.

Je suis donc prête à retourner au travail demain. Mes vacances se terminent de façon zen et harmonieuse, en excellente compagnie, à vous écrire. N’est-ce pas super? Martus semble aussi prêt à retourner à la vie « normale ». Il quémande ses amis depuis une semaine, deux même, et a recommencé à se réveiller tôt hier matin. Tout se place comme il se doit.

Pour ma part, malgré ma rigueur à l’entraînement, nous avons couru environ six fois, ce qui est très bien, j’ai un peu exagéré sur les calories liquides. Le café glacé de McDo a été ma plus grande faille, et la bière. Et les brownies. Pourtant, je n’ai pas poussé la note tant que ça, du côté des quantités, mais le simple fait de manger à la maison semble avoir joué contre moi. Le travail saura remettre les choses en place. Mon chum s’est lui-même qualifié de « baquet », ce qui est un peu exagéré, quand même, mais qui m’assure un certain soutien pour les semaines à venir.

Ah, j’oubliais deux activités notables pendant nos vacances, nous sommes allés voir des grues GUAY, grâce au conjoint de ma tante, qui est grutier, et nous avons pu, mon fils et moi, contempler un homme au travail dans sa « pépine », pour creuset un trottoir. Si Martus avait à établir un top trois, il y aurait ces deux activités, et la plage. Pour ma part, j’enlèverais la « pépine », mais j’avoue que j’ai bien aimé les grues.

Finalement, demain, je sais que ce sera le zoo dans la maison, j’ai bien beau vouloir tout préparer, je sais qu’il sera difficile de pousser notre fils à se dépêcher, à déjeuner, quoique c’est mieux depuis que j’ai concédé les Mini-wheat (ça pourrait être pire), que je ne me rappellerai plus ma routine matinale, quoi mettre dans les lunchs, comment me maquiller, si je me maquille. Puis, mardi, ce sera mieux et, mercredi, on aura déjà oublié qu’on était en vacances. Heureusement que c’est comme ça parce que, au fond, la nostalgie, ça ruine le moral.

Vivement demain, qu’on s’y remette.

vendredi 5 août 2011

Du sable chaud, c'est chaud

Aussi étrange puisse-t-il vous sembler, ma dépendance à l’arnaque qu’est la météorologie est réelle. Je consulte Météomédia, merci « l’internet », plusieurs fois par jour, autant pour mes projets à court terme que pour connaître la température actuelle extérieure. Notre thermomètre de maison est au soleil et il pousse l’audace jusqu’à indiquer 25 °C en hiver, alors que dire de sa fiabilité générale de jour?

Consulter la météo me permet de sélectionner mes vêtements, de choisir ou non de m’adonner au supplice de la crème solaire, de planifier mes activités. Ce matin, dernier vendredi de mes deux courtes semaines de vacances, je « branlais sérieusement dans le manche » pour aller à la plage. Je tentais de m’autoconvaincre de toutes sortes d’absurdités, dont je vous ferai sans doute part dans les phrases qui vont suivre.

Premièrement, la météo, tout comme moi, semblait avoir un certain penchant bipolaire. Seulement dans la journée d’hier, les prévisions ont dû changer une bonne dizaine de fois. On est passé de 24 °C avec des nuages, à 28 °C ensoleillé, 34 °C avec cet emmerdeur d’humidex. Je ne savais plus à quel saint me vouer, et sachez que, pour moi, prendre une décision, si banale soit-elle, est une réelle torture.

De plus, il était passé 9 h et nous étions toujours là, en bobettes, à vaquer à notre existence, sans que rien n’annonce un réel engouement pour ce projet de « voyage ». La plage étant à plus d’une heure de route, la beauté de l’idée semblait rider à vue d’œil. Puis, avec tout ça, venait un autre combat de taille, que mangerions-nous pour dîner?

Soudainement, comme envahie d’un regain de vie, malgré mes trois heures de sommeil (je suis sortie hier, moi! Qui l’eut cru!), j’ai décidé qu’on y allait. Deux heures plus tard, nous constations avec un brin de déception que le soleil, celui qui réchauffait notre maison, n’avait pas suivi jusqu’au Lac Saint-Jean. Le ciel était blanc-gris et le vent donnait même le goût de frissonner un peu. Tant pis, le petit bisou jouerait un peu dans le sable, puis nous repartirions tôt après le dîner, composé de légumes cru, de sandwichs d’épicerie au goût douteux et de « pamage » en grain. Le fromage à lui seul était déjà signe d’une journée réussie pour notre fils. Ce serait au moins ça.

Une fois rassasiés, Martus avait du sable dans la plupart des orifices, et nous nous nous disions que le parasol oublié dans la voiture pouvait bien y rester. Soudainement, le ciel est devenu tout bleu, et le sable, tout chaud. L’espace de quelques secondes, le beau temps était apparu.

Martus a connu les petites vagues, les a craintes, les a apprivoisées et, à force de mater les jouets du petit garçon d’à côté, minuscule garçon devrais-je dire, a fini par s’en faire un copain. Félix. Étonnamment, Félix, qui semblait tellement chétif à côté du nôtre, était de presque un an son ainé. La différence de format était flagrante, tel que le démontre la photo. Cette plage est classée dans les plus belles au Québec et, maintenant, je comprends pourquoi.

Pour l’occasion, j’avais enfilé mon maillot, question de rentabiliser mon investissement, et j’avais même décidé que je ne paniquerais pas sur le soleil, et que prendre des couleurs ne me ferait pas de mal. Il faut choisir ses cancers.

Cette journée, qui semblait vouloir s’annoncer chaude, collante et ennuyante en ville, s’est transformée en journée extraordinaire. À 14 h, trois heures après notre arrivée, les signes de fatigue étaient de plus en plus inversement proportionnels à la patience du jeune homme et, moyennant une visite dans la glissade jaune, nous sommes partis « en douce ». Une fois dans la voiture, il lui a suffi d’environ trois respirations pour tomber endormi, le chapeau bien enfoncé sur les yeux. Quand il s’est réveillé une heure plus tard, nous arrivions à la maison. Il a tout de même eu la chance de voir quelques pelles mécaniques. Des « belles grosses quicaniques » selon ses dires.

Nous allons à la plage environ une fois aux trois ans et, pour Martus, c’était une première. À voir à quel point c’est féérique avec un enfant, je pense que nous y retournerons un peu plus souvent, si la météo le veut bien!

mercredi 3 août 2011

Quebec Kong météo

Voyage express à Québec, la ville, avant-hier, dans la région appelée, à tort, la capitale nationale, pour aller magasiner un peu et pour exister ailleurs qu’au Saguenay. Le but? Voir phrases précédentes. Les vacances vont bon train, il n’en reste plus que jeudi et vendredi, plus la fin de semaine.

Nous sommes donc allés magasiner à Place Sainte-Foy, de loin mon centre commercial favori. La raison? Le Simons. Puis l’ambiance générale de la place. Je n’achète pas vraiment ailleurs, mais nous le parcourons quelques fois d’un bout à l’autre, avant d’aller se convaincre que les gens sont moches dans les deux autres mails et qu’il y a beaucoup trop de monde. Mon magasinage s’est bien déroulé malgré tout. Pas un record d’efficacité, mais acceptable. De plus, alors que j’errais, avec mon amoureux, en ne regardant que très peu où j’allais, on m’a hélée. Oui, moi! Je rencontre jamais des gens que je connais dans ma ville, mais semblerait-il qu’à Québec, oui!

Sous le regard ébahi de mon chum, qui dévisageait sans gêne celui qui me hélait, j’ai découvert Louis, nom fictif. J’ai déjà mentionné Louis, un collègue de travail, ici sur mon blogue. Il est jeune et vulgaire, et a déjà prétendu que je pourrais être sa mère. Mais il est tout à fait adorable. Je l’aime bien, mais il n’était pas censé être là, à cet instant, ce jour-là, ce qui fait que je n’avais strictement rien à lui dire. C’est la vie.

Après le dîner, nous nous sommes dirigés vers le Vieux-Québec, sans doute pour goûter le Québec touristique dans ce qu’il a de mieux à offrir. Après avoir « viraillé » pendant de longues minutes dans l’espoir de trouver un stationnement, nous avons fini par poser nos pénates à un endroit parfait. Le jeune homme qui a dit « ça fera 9 $ » dans un français québécois impeccable était de loin le plus beau mâle local que j’ai vu. Si j’avais su ça avant de repartir pour la maison, je l’aurais sans doute regardé quelques secondes de plus.

Ce qui a suivi nous a tous deux frappés. La Chine avait envahi Québec. L’idée de venir dans la capitale provinciale semblait soudainement un peu moins bonne. Ceux qui n’étaient pas Chinois étaient Italiens, Espagnols, Étasuniens, pour ce que je sais reconnaître. Afin de rectifier le sentiment de racisme qui se dégage de ce texte, je tiens à vous répéter que je ne suis aucunement raciste, seulement très saguenéenne et facilement impressionnable. Pourtant, avec mes nouveaux voisins Chinois, j’aurais dû être prête. Impossible, il y en avait trop.

Puis, il y a eu les gens laids. Il y a des gens qui, de deux choses l’une, n’ont pas de fierté, ou pas de goût. Ce voyage, malgré le mal que j’en dis, fut une journée agréable. Nous étions là, tous les deux, à nous scandaliser des gens bizarres, comme dans le temps, sans avoir à utiliser des termes détournés pour dire les vraies choses, parce que le petit garçon était chez ses grands-parents. Je me suis demandé pendant une longue période pourquoi tous ces touristes avaient choisi Québec pour se divertir.

Je ne sais pas si c’est mon manque d’intérêt général pour les lieux historiques ou mon agoraphobie naissante qui m’ont fait cet effet, mais moi, si j’avais eu à choisir une destination vacances pour des longues vacances, d’au moins quelques dodos, je n’aurais jamais choisi le Québec, peu importe son secteur. Faut croire que je n’ai pas l’esprit ouvert. Quelle affirmation surprenante? En fait, je me demande sérieusement si je serais apte à jouer la touriste. Ce sera à découvrir, ou non.

Tant qu’à faire dans la surprise, je dois vous avouer qu’une chose m’a vraiment impressionnée dans mon « voyage ». J’avais entendu parler d’un genre de tornade qui était passée dans la réserve faunique des Laurentides, au kilomètre 113, et on disait que c’était ahurissant. Je me demandais bien ce qui pouvait être si étonnant. Quand mon chum m’a réveillée, deux kilomètres avant, pour que j’aie le temps de replacer mes yeux devant leur orbites, je regrettais de lui avoir demandé de me tirer de mon cocon.

Cependant, quand j’ai constaté l’étendue des ravages, la quantité d’arbres coupés francs à mi-tronc, et la trainée sur plusieurs centaines de pieds, mon cœur s’est serré d’un coup. Malgré nos hivers glaciaux et nos étés décevants et courts, je me disais toujours que vivre au Saguenay, ça aurait toujours l’avantage de ne pas être météorologiquement risqué. On a bien déjà eu un 38,5 °C et quelques -60 °C avec le vent, mais sinon, tout était relativement confortant. Ah, mon père a déjà été surpris par une mini-tornade sur le bord du Saguenay, mais ses bras lui avaient suffi à le tenir sur le plancher des vaches, par l’entremise du poteau sur lequel il se balançait.

La tornade du Parc, elle, était d’un tout autre calibre. Une voiture s’est envolée pour retomber sur son toit. Ça, ça me fait peur. Avant-hier, je n’avais pas VRAIMENT peur des gros nuages noirs. Maintenant, oui. Si on m’avait dit que mon courage s’effriterait avec l’âge, j’en aurais acheté une plus grande quantité. Finalement, ce billet, c’est vraiment n’importe quoi.

lundi 1 août 2011

Toupette

Par chez nous, il y a un endroit qu’on appelle le minizoo. En fait, c’est un centre d’interprétation de la faune. C’est à Falardeau. Si le nom vous est inconnu, pas de panique. Disons simplement que c’est loin d’être une métropole.

Falardeau, là où les VTT sont rois et où les tee-shirts aux manches coupées et trop courts sont monnaie courante. Paradis des lacs à pêches et des chalets, là où les dépanneurs font des chiffres d’affaires de fou en bière et en essence et où, ma foi, les locaux ont l’air un peu… ruraux. Bref, je ne marcherais pas le long de la route en fin de journée parce que, dans les petites places comme ça, quand on est trop chaud pour marcher, on prend sa voiture.

Toujours est-il que, on m’avait dit que c’était extraordinaire comme endroit. Ouais, quand même. Les animaux sont presque tous des rescapés, puisque c’est la mission première du centre, et les enclos sont relativement petits, alors on est quasi assurés de voir les vedettes.

Les aigles à tête blanche m’ont impressionnée, plus que les porcs-épics, disons, tout comme les couguars et les bisons. Les bisons, outre leur taille impressionnante, m’ont assommée par l’intensité de leur odeur corporelle. Dieu que je suis princesse. Je deviens de pire en pire, plus je vieillis.

J’ai été plus que saisie d’apprendre qu’un des couguars avait été « sauvé » par l’acharnement du propriétaire du centre, qui a monté les enchères en sachant que la pauvre bête était convoitée par un riche sans cervelle qui souhaitait l’acheter pour la chasse sportive. Il l’aurait lâché sur son immense terrain pour ensuite le tuer par plaisir. Est-ce vraiment plus sain que tuer un être humain? J’y réfléchis encore.

Ensuite, il y a eu la cage du vison, où on nous a bien mis en garde de ne pas nous y mettre les doigts, car la bête est peut-être petite, mais elle sait se servir de ses dents. Idem pour les martres, cousines du vison.

Puis, il y a eu les lamas. Je vous jure que celui avec le « toupette » avait tout un air! On pouvait donner de la moulée de carton à ces derniers. Tout comme les prochains sur la liste, les minichevaux, les chèvres et les ânes, dont un sympathique âne à toupette. On nous a mis en garde, seuls les adultes pouvaient nourrir les plus grosses bêbêtes, mais c’était absolument sans danger.

Je suis une bonne mère, j’ai nourri. Savez-vous quoi? Ça « snap » en écoeurant un âne à toupette, également connu sous le nom « criss d’âne ». Vous trouvez que votre épluche-doigt fonctionne plus ou moins bien, l’âne à toupette fait un travail remarquable. De plus, il réussit, d’une seule mordée, à atteindre le premier tiers de l’avant-bras et une pelure d’index. Impressionnant.

En conclusion : Je déteste les ânes.

jeudi 28 juillet 2011

Choisir ses combats

Avoir un enfant, que ce soit par choix ou par surprise, chose que je ne comprendrai jamais, est une entreprise qui demande une implication totale et entière. Chaque journée est une nouvelle aventure et dès qu’on a l’impression d’avoir acquis une certaine stabilité, on se rend compte que la vie de famille est sans doute un des sols les plus instables que la vie sur terre ait connu. Marcher sur l’eau est bien plus prévisible qu’avoir un enfant. Au moins, on sait qu’on coulera.

Avant d’être mère, ma seule perception des enfants était celle que j’avais quand je sortais au centre commercial ou dans les fêtes de famille où, on s’entendra sur ce point, ils ne sont jamais vraiment pas à leur meilleur. Je suis enfant unique et je ne fréquente pas ma famille, et mes amis n’avaient pas d’enfants. J’avais bien certainement une opinion à propos de tout, et j’affirmais avec certitude que je ne laisserais jamais mon enfant me taper en pleine face ou faire une crise en public, car personne de mentalement sain ne désire de telles situations, mais sinon, j’avais beau avoir un minimum de vécu, je n’en savais fichtrement rien.

Le temps a passé, les choses ont changé. Maintenant, je suis mère d’un seul être humain, un petit garçon. Il a deux ans. Je sais beaucoup de choses. On m’a souvent dit que mon fils était un bébé facile. Ces gens avaient raison. Il a pleuré pendant ses trois premières semaines de vie, puis a arrêté. Mon allaitement s’est bien déroulé. Il a fait ses nuits assez tôt, vers quatre mois, peut-être avant. Il a bien mangé, s’est bien intégré à la garderie, a marché avant d’avoir un an, a parlé tôt, et bien, et s’est toujours couché aisément, sans crise, sans drame. Il a été peu malade, ne faisait pas de crises. Un enfant facile.

Vers un an et neuf mois, vingt et un mois comme disent la plupart des parents, il s’est mis à s’affirmer. Le « terrible two », m’a-t-on dit. La discipline, qui était toujours allée de soi, que ce soit pour le coucher, les interdictions, les mises à niveau, est devenu un genre de combat. Puis, il y a eu certains bouleversements, dont la fermeture impromptue de la garderie, la propreté récemment acquise et sa nouvelle capacité d’exister à plus grande échelle.

Comme lui, sans doute, nous avons été pris par surprise, ne sachant pas vraiment comment réagir. Sans le faire exprès, nous nous sommes mis à appliquer la devise « choisir nos combats ». Cette idéologie était pleine de sens, puisque sans cela, nous aurions passé la totalité de nos moments en famille à nous chicaner, à mettre le pauvre Matus en punition et à dire « non » à chacune de ses actions, puisqu’elles étaient presque toutes répréhensibles.

Après quelques semaines de cette pratique, alors que ma santé mentale commençait à battre de l’aile et que notre fils semblait de pire en pire, nous avons dû changer notre fusil d’épaule, il fallait trouver une solution, notre fils était en train de devenir un monstre. Tapes dans la figure, crise de « bacon », monsieur mou, « garrochage » d’objets, automutilation légère, il faisait tout, sans compter la manipulation avec l’« envie de pipi », qui était abusive de par sa fausseté. Qui peut bien avoir besoin d’urine quinze fois dans sa première heure de « dodo »?

Nous avions « choisi nos combats », et nous avions échoué. Nous devions alors vite établir un plan B. Ne rien tolérer. Advienne que pourrait, notre fils ne serait pas le maître de la maison, et il était hors de question que j’aie à avoir honte en public.

Maintenant, dès qu’il fait une action interdite, la riposte est immédiate. Savez-vous quoi? C’est difficile. Ça gruge du temps, et de l’énergie. Pire encore, il faut parfois annuler des choses qui nous tiennent à cœur pour être conséquents dans nos actions, pour qu’il réalise que les actions ont des conséquences. Ça marche. En moins d’une semaine, les résultats sont surprenants.

Il n’est pas redevenu le bébé facile qu’il a été, puisqu’il n’est plus un bébé, mais nous voyons très bien dans ses yeux, quand il « s’essaie », qu’il comprend la signification de nos gros yeux. Il sait quand il fait quelque chose de « mal », il hésite lorsqu’il pose l’action. Après une punition, il est plus calme, plus gentil, sauf quand il manque sérieusement de sommeil, dans ce cas, rien n’y fait.

Maintenir ce rythme quand les vacances seront finies sera dur, prenant, mais je sens que cette démarche est nécessaire pour faire de notre petit homme un enfant vivable. Il est intelligent, mieux vaut ne pas tout gâcher. Après coup, je n’ai qu’une chose à dire : Choisir ses combats? Non, pas vraiment. Les enfants méritent qu’on se batte pour eux, même si ce doit être avec eux.