Voyage express à Québec, la ville, avant-hier, dans la région appelée, à tort, la capitale nationale, pour aller magasiner un peu et pour exister ailleurs qu’au Saguenay. Le but? Voir phrases précédentes. Les vacances vont bon train, il n’en reste plus que jeudi et vendredi, plus la fin de semaine.
Nous sommes donc allés magasiner à Place Sainte-Foy, de loin mon centre commercial favori. La raison? Le Simons. Puis l’ambiance générale de la place. Je n’achète pas vraiment ailleurs, mais nous le parcourons quelques fois d’un bout à l’autre, avant d’aller se convaincre que les gens sont moches dans les deux autres mails et qu’il y a beaucoup trop de monde. Mon magasinage s’est bien déroulé malgré tout. Pas un record d’efficacité, mais acceptable. De plus, alors que j’errais, avec mon amoureux, en ne regardant que très peu où j’allais, on m’a hélée. Oui, moi! Je rencontre jamais des gens que je connais dans ma ville, mais semblerait-il qu’à Québec, oui!
Sous le regard ébahi de mon chum, qui dévisageait sans gêne celui qui me hélait, j’ai découvert Louis, nom fictif. J’ai déjà mentionné Louis, un collègue de travail, ici sur mon blogue. Il est jeune et vulgaire, et a déjà prétendu que je pourrais être sa mère. Mais il est tout à fait adorable. Je l’aime bien, mais il n’était pas censé être là, à cet instant, ce jour-là, ce qui fait que je n’avais strictement rien à lui dire. C’est la vie.
Après le dîner, nous nous sommes dirigés vers le Vieux-Québec, sans doute pour goûter le Québec touristique dans ce qu’il a de mieux à offrir. Après avoir « viraillé » pendant de longues minutes dans l’espoir de trouver un stationnement, nous avons fini par poser nos pénates à un endroit parfait. Le jeune homme qui a dit « ça fera 9 $ » dans un français québécois impeccable était de loin le plus beau mâle local que j’ai vu. Si j’avais su ça avant de repartir pour la maison, je l’aurais sans doute regardé quelques secondes de plus.
Ce qui a suivi nous a tous deux frappés. La Chine avait envahi Québec. L’idée de venir dans la capitale provinciale semblait soudainement un peu moins bonne. Ceux qui n’étaient pas Chinois étaient Italiens, Espagnols, Étasuniens, pour ce que je sais reconnaître. Afin de rectifier le sentiment de racisme qui se dégage de ce texte, je tiens à vous répéter que je ne suis aucunement raciste, seulement très saguenéenne et facilement impressionnable. Pourtant, avec mes nouveaux voisins Chinois, j’aurais dû être prête. Impossible, il y en avait trop.
Puis, il y a eu les gens laids. Il y a des gens qui, de deux choses l’une, n’ont pas de fierté, ou pas de goût. Ce voyage, malgré le mal que j’en dis, fut une journée agréable. Nous étions là, tous les deux, à nous scandaliser des gens bizarres, comme dans le temps, sans avoir à utiliser des termes détournés pour dire les vraies choses, parce que le petit garçon était chez ses grands-parents. Je me suis demandé pendant une longue période pourquoi tous ces touristes avaient choisi Québec pour se divertir.
Je ne sais pas si c’est mon manque d’intérêt général pour les lieux historiques ou mon agoraphobie naissante qui m’ont fait cet effet, mais moi, si j’avais eu à choisir une destination vacances pour des longues vacances, d’au moins quelques dodos, je n’aurais jamais choisi le Québec, peu importe son secteur. Faut croire que je n’ai pas l’esprit ouvert. Quelle affirmation surprenante? En fait, je me demande sérieusement si je serais apte à jouer la touriste. Ce sera à découvrir, ou non.
Tant qu’à faire dans la surprise, je dois vous avouer qu’une chose m’a vraiment impressionnée dans mon « voyage ». J’avais entendu parler d’un genre de tornade qui était passée dans la réserve faunique des Laurentides, au kilomètre 113, et on disait que c’était ahurissant. Je me demandais bien ce qui pouvait être si étonnant. Quand mon chum m’a réveillée, deux kilomètres avant, pour que j’aie le temps de replacer mes yeux devant leur orbites, je regrettais de lui avoir demandé de me tirer de mon cocon.
Cependant, quand j’ai constaté l’étendue des ravages, la quantité d’arbres coupés francs à mi-tronc, et la trainée sur plusieurs centaines de pieds, mon cœur s’est serré d’un coup. Malgré nos hivers glaciaux et nos étés décevants et courts, je me disais toujours que vivre au Saguenay, ça aurait toujours l’avantage de ne pas être météorologiquement risqué. On a bien déjà eu un 38,5 °C et quelques -60 °C avec le vent, mais sinon, tout était relativement confortant. Ah, mon père a déjà été surpris par une mini-tornade sur le bord du Saguenay, mais ses bras lui avaient suffi à le tenir sur le plancher des vaches, par l’entremise du poteau sur lequel il se balançait.
La tornade du Parc, elle, était d’un tout autre calibre. Une voiture s’est envolée pour retomber sur son toit. Ça, ça me fait peur. Avant-hier, je n’avais pas VRAIMENT peur des gros nuages noirs. Maintenant, oui. Si on m’avait dit que mon courage s’effriterait avec l’âge, j’en aurais acheté une plus grande quantité. Finalement, ce billet, c’est vraiment n’importe quoi.
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