Quoique je n’aie jamais été une adepte inconditionnelle du Père Noël, je n’ai jamais non plus été terrorisée par ce dernier. Lorsque j’étais petite, c’était toujours mon père qui se déguisait pour donner les cadeaux alors, pensez-vous sérieusement que j’ai déjà cru en ce bonhomme peu crédible? Sérieusement, je reconnais les gens par leur plaque d’immatriculation, leur écriture et j’accroche sur tout ce qu’il y a de détails insignifiants, alors la voix de mon père, franchement!
Si je n’ai jamais eu d’histoire de traumatisme avec Santa, il en est tout autre pour mon mari. On raconte qu’il n’a jamais voulu rien savoir de même s’en approcher. J’en ai déjà parlé sur ce blogue d’ailleurs, l’an passé, en faisant la corrélation avec la progéniture qui, pour la deuxième année consécutive, nous a prouvé que la peur du père Noël, c’est génétique. Comme s’il avait des grosses griffes… Et encore, il aime vraiment les T-Rex alors ce n’est certainement pas ça le problème. Fragile, vous dites-vous? Je vous assure que ça fait du bien bon monde quand même.
Aujourd’hui, c’était le Noël des enfants organisé par le club social de mon travail. À 13 h 30, pendant que nous déterrions notre cadeau encore emballé et que nous habillions Marcus pour nous en retourner à la maison, j’ai senti le regard méprisant de plusieurs autres parents à notre endroit. Quoi? Notre fils a une sainte peur du gros bonhomme en rouge, ne vous imaginez pas que je vais le forcer à aller s’y asseoir! Personne n’a parlé en notre présence, mais je les ai sentis tous ces « il faudra bien qu’il s’habitue » ou « ben voyons, vous allez en faire une moumoune à force de lui donner raison ».
Vous savez quoi? NON!!! Il n’est pas obligé. Du tout. Je ne déteste pas l’idée qu’il se méfie d’un vieux monsieur qu’il ne connait pas et qui essaie de l’attirer avec des cadeaux. Ça me réconforte même qu’il refuse de s’asseoir sur cet homme qui va le coller beaucoup trop, avec des intentions qui sont forcément mauvaises, que ce soit pour la paie qui vient avec ou Dieu sait quoi. À une époque où on traque les maniaques et où on s’insurge de la facilité avec laquelle les prédateurs approchent nos enfants, j’aime voir mon fils refuser catégoriquement ce contact inutile. Qu’il me colle moi. Je m’engage solennellement à combler tous ses besoins affectifs.
Si je ne suis pas une craquée mentale de la religion, je ne suis pas non plus de ceux et celles (aisselle?) qui associent systématiquement Noël avec le père Noël. C’est bien beau de l’inclure dans nos chansons traditionnelles et d’en décorer les maisons, mais vous savez quoi, je préfère encore insister sur la superbe crèche Fisher Price qui est sous le sapin. Au moins, il saura que quelque part dans notre histoire, il y a un Jésus qui est peut-être né dans le coin de Noël. C’est moins plastique que l’image commerciale du père Noël, non?
Toujours est-il que, malgré son traumatisme, il a quand même eu droit à son cadeau après sa sieste. Un beau camion-benne de marque Caterpillar avec un mauvais ajustement des mouvements. Tellement apprécié qu’il a demandé à dormir avec, demande qui a été automatiquement refusée, pour des raisons évidentes. Si seulement il savait qu’il aura la belle pelle mécanique qui va avec le 25 décembre au matin. Il va en trembler d’excitation.
Sur ce, je vous laisse là-dessus. J’essaie de vous écrire quelque chose d’intéressant sous peu.
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