Cette semaine, je ne me souviens plus exactement quand, j’ai fait quelque chose d’anti-moi. La veille, une amie, MB, m’a donné des nouvelles d’une ancienne amie, AA, me disant qu’elle était allée fouiner sur son Facebook. Sans nous y intéresser particulièrement, nous sommes allées fouiner sur d’autres Facebook et finalement, le lendemain matin, j’allais espionner cette fille, AA, que je pourrais aisément traiter de folle, mais que je me contenterai encore de qualifier d’ancienne amie, AA, juste pour savoir.
Savoir quoi? Aucune espèce d’idée parce qu’en fait, je m’en fiche pas mal. Mais, sans doute pas tant que ça puisque j’ai investi (mauvais choix de mot) au moins une dizaine de minutes à farfouiller dans ses photos et à remonter ses statuts dans le temps. Après, j’ai eu honte. Je roule encore sur ma « tinquée » de honte, d’ailleurs. Je devrais l’épuiser dans la journée de demain.
Généralement, je ne suis pas quelqu’un de particulièrement curieux. Disons que quelqu’un qui commence à me parler de quelque chose et qui arrête, comme pour se faire supplier, ça ne marche pas avec moi. Je réponds par une réplique du genre « Ça adonne bien, ça ne m’intéresse justement pas » ou encore « Je m’en sacre ».
Je ne suis pas non plus une curieuse sociale. Malgré toutes les tentatives mon homme pour converser au sujet de la vie du voisinage, je suis peu (voir pas) réceptive. Premièrement, je trouve que ça ne me regarde pas et deuxièmement (et surtout), je m’en sacre comme l’an 40. Cette fois, pour AA, j’ai été tentée, je me suis laissé aller et là, je cuve. Elle m’a tellement pompé mon air dans le passé, c’est comme si je me proclamais coupable en m’y intéressant (ben oui, on s’est chicanées… c’est tellement poche). Bon assez sur elle.
Parlant de Facebook, en furetant avec MB, elle m’a montré une photo d’une grand-maman exhibant sa petite fille à une statue grandeur nature (ou à peu près) de la Sainte Vierge et s’émerveillant de la réaction de la petite fille (d’environ un an). Mon avis? La statue était carrément traumatisante et le regard de la petite était plus méfiant que contemplatif. Là où j’ai eu un choc, c’est en voyant un commentaire d’une autre petite fille de la grand-mère en question (adulte celle-là) sous la photo. Bref mais intense : « Old Bitch ». Wow!! En considérant que tout le monde de l’énoncé est bilingue, ça fesse, non?
Bon, j’avoue, la photo était complètement « weird » mais JAMAIS je n’aurais osé traiter ma grand-mère de vieille chienne sur son propre Facebook (ma grand-mère n’a pas de Facebook…) ni même JAMAIS tout court. En voyant cela, j’ai vécu le choc des générations. Seulement sept années de différence et une conception complètement divergente du respect.
Demain, j’ai un brunch chez mes parents. Je compte bien m’endormir ce soir en priant pour ne pas avoir droit, pour la troisième fois en moins de deux semaines, au même discours de propagande antisémite de la part de mon père. La première fois, c’était cocasse. La deuxième fois, ça m’a fait légèrement sourire parce que j’en avais parlé à mon chum et que je me disais « Je te l’avais dit », mais une troisième fois, je ne suis pas certaine que je saurai retenir mes commentaires…
Bon, c’était un peu éparpillé comme billet mais j’avais comme un trop-plein de choses à dire. Pardonnez mon manque de rigueur et de cohérence, c’est l’effet que me font les vacances (qui achèvent, verrat).
Je ne m’enfargerai pas dans les fleurs du tapis, 2011 me fait peur. Eh oui, je suis comme ça. Je dors mal, peu, depuis presque une semaine. Hier soir, mon homme m’a demandé si quelque chose me tracassait. J’ai répondu que non. Pourquoi lui mentir? Je ne lui ai pas menti, j’y croyais à ce moment. Pourtant, après ne pas m’être endormie (alors que lui, oui), j’ai réalisé que c’était faux.
2011 n’est pas encore arrivée que c’est déjà une emmerdeuse. Premièrement, j’ai espéré un changement professionnel pendant tout l’automne 2010. Je pensais que ce n’était qu’une formalité, une question de temps. J’avais encore tort. Rien ne s’est passé. Pire encore, mes options, mes espoirs ont été assassinés, les uns après les autres. Et encore pire? L’entreprise qui m’emploie a été vendue. Il peut arriver le meilleur comme le pire.
Aussi, mon patron, qui sera là encore un peu, le temps de passer le flambeau, a voulu que je prenne un cours à l’université. En structure. Pour sceller des « bogeys » et des « lifts ». Super. Il me le paie. Que c’est gentil. Et ma vie le mercredi soir de 4 h à 7 h? Mon garçon que je ne verrai pas ce soir-là? Est-ce qu’il me le rembourse aussi?
Parallèlement à cela, nous avons fait l’acquisition d’un nouveau véhicule. Pourquoi? Parce que c’était tout un casse-tête de courir de tous les côtés avec un enfant qui va à la garderie dans toute la ville avec une seule voiture. Un beau CR-V 2006. La famille Honda s’agrandie, encore. C’est notre cinquième Honda. C’est joyeux un nouveau véhicule, non? Oui, mais nous nous appauvrissons pour aller travailler. Est-ce que c’est moi ou c’est réellement pathétique?
Côté famille, mine de rien, mon petit bisou aura deux ans cet été. Déjà. C’est tellement facile maintenant qu’il marche, parle et mange (presque) tout seul. On le comprend (relativement) souvent et il se développe à la vitesse du son. Mais je ne veux pas un enfant unique. J’ai personnellement détesté. Je songe donc à lui concocter un autre être humain qui voudra le suivre partout et qui en fera son idole. Il est où le problème? Notre fils est sans doute l’enfant le plus facile qui a vu le jour de ce siècle. Bon, j’admets qu’il bouge toujours, sans cesse, constamment, « non-stop » mais il pleure rarement, reste fâché entre 0.7 et 22 secondes et dort jusqu’à au moins 7 h 30 la fin de semaine. Deux choix, IL est extraordinaire, ou c’est nous qui le sommes.
N’étant pas d’un naturel « frais chié », je dois pencher du côté du petit garçon. Ce faisant, les chances qu’un deuxième soit aussi facile sont minces, et il me semble que c’est toujours mieux que le plus dur se fasse en premier, non? En résumé, je veux un autre bébé mais j’ai la chienne. De quoi? De la grossesse, de l’accouchement, de l’allaitement, du re-retour au travail, de l’argent, de ma motivation générale après, de mon corps et d’un milliard de choses.
Tant qu’à faire dans la psychanalyse, allons-y. J’ai du mal à penser que tout peut bien aller deux fois de suite. Ce que ça implique? Fausse couche, grossesse nauséeuse ou pire, à risque, accouchement catastrophe, bébé encore plus gros, qui pleure tout le temps, qui ne veut pas dormir la nuit, un grand garçon jaloux, et tellement d’autres choses.
Je vais loin, selon vous? Eh bien, dans ma tête, c’est toujours comme ça. Et ce n’est rien, il y a bien des choses que je n’ose pas écrire.
Autre chose, je suis en dépression sportive aigüe. Il est impossible de croire que j’ai déjà été obsédée par ma forme physique, mon apparence et mon alimentation. Sérieusement, j’ai honte.
Sur ce, la bière Rickard’s Dark est excellente et moi, je n’ai plus rien à dire… pour le moment.
Les téléphones cellulaires. Bon, pas tant le téléphone lui-même que la paranoïa qu’il inspire. Soudainement, on panique parce que je n'ai pas de cellulaire et que je suis difficile à rejoindre. So? Laissez un message sur ma boîte vocale, si ça me le dit, je rappelle!
Les téléréalités. Moi, ça ne m’intéresse pas. Du tout.
Les gens qui détestent les chats. Moi, personnellement, les chiens, je n’aime pas. Je n’en veux pas, et je n’en aurai pas. Pourtant, je ne traite pas les propriétaires de chiens de caves et je n’ai pas envie de vomir sur leur bête quand je la vois. Tu es type chien? Alors tant mieux, pas moi. Arrête de me convaincre que ton chien est plus intelligent que mon chat. Mon chat est sélectif, c’est tout.
Faire à souper. J’adore cuisiner mais en arrivant du travail, quand je cours de 4 h 5 à 5 h sans pause pour faire cuire comme je peux quelque chose qui ne sera jamais plus que « c’est bon pour ce que c’est »…Aucun fun là-dedans.
Écaler des œufs cuits durs. Super, mon chum adore ça. En fait, il me regarde avec des petits yeux brillants (comme un enfant qui voit un énorme suçon coloré) en me demandant du regard s’il peut. Gâte-toi!
Le désordre. Pourtant, je suis la plus traîneuse qui soit. Résultat? Je passe mon temps à commenter et à angoisser sur le désordre. Sans le combattre.
Le yogourt sans gras. Beurk.
Éplucher des clémentines. Surtout quand j’ai une bouche bien grande (pas la mienne) qui ramasse le fruit de mes efforts sans qu’il ne m’en reste au bout du compte. Mais il est tellement mignon…
Quand mon chat hurle. J’ai tout essayé pour le faire taire quand ça lui prend. Rien de fonctionne. RIEN. Il hurle fort, longtemps et à des heures discutables. Il s’exprime. C’est une forme d’intelligence. Ça ne dure que quelques minutes à la fois.
Plier un drap contour. WTF!?
L’odeur de creton-swing. C’est certain que cette odeur-là a été créée pour me mettre à l’épreuve. Ces temps-ci, ça sent autour de la bâtisse le matin quand j’arrive au travail.
Les rouleaux de papier de toilette qui ne veulent pas… Je cherche une façon d’exprimer ma pensée… Qui ne veulent pas, tout simplement. Quand on est l’heureux élu qui change le rouleau et qu’il faut gosser 5 minutes et dérouler (ou « échiffer ») 50 tours avant d’avoir la largeur en entier… moyennant une petite montagne de retailles à côté de la toilette. C’est encore pire quand c’est en pleine nuit et qu’on n’a pas pris la peine d’allumer pour ne pas trop se réveiller. FAIL.
L’horrible sonorité de la guitare-jouet que mon garçon a reçue de son grand-père à Noël. En fait, c’est plutôt la manie de mon chum de se mettre à en « jouer » dès qu’il la voit… Ça donne l’impression de l’ambiance d’un bistrot égyptien un peu comme dans le film OSS 117 : Le Caire, nid d’espion.
En terminant, je commence à m’habituer à mon clavier de portable. Lentement, mais sûrement.
Un jour, on m’a dit (et j’ai été crédule) que nous créions la gène chez nos enfants, que nous en étions la cause. On m’a dit que les enfants étaient purs et sociables jusqu’à ce qu’on s’en mêle. Hier, le 24 décembre, le Père Noël est apparu dans le salon et mon fils, à qui je n’ai jamais parlé contre (ni en faveur) du Père Noël, a eu la peur de sa vie. Même les larmes étaient de la fête, c’est dire qu’il ne jouait pas la comédie. Ensuite, j’ai su que mon chum était pareil à son âge. J’ai donc conclu que la peur du Père Noël est génétique et que le type qui m’avait élaboré sa théorie de la timidité est un craqué mental.
Pour rester dans le thème de Noël, cette année, mon amoureux et moi nous faisions un « bas de Noël ». Bon, avec les années, le bas est devenu une grosse poche, faute d’espace mais le principe est resté. Donc, cette année, après une année de vache maigre l’an passé, j’étais en feu. J’ai magasiné, rempli la petite poche de polar rouge cousue de mes blanches mains à la machine à coudre (mine de rien, c’est un exploit). Je me suis laissé aller. Mon meilleur achat? Des boutons de manchettes en forme de blocs LEGO double de trois noirs. Un coup de cœur. Vive internet et FedEX.
Donc, hier soir, de retour du Party de Noël, vers 1 h du matin, nous avions hâte alors nous avons décidé de se donner nos « bas ». Dans le sien, une dizaine de morceaux. Dans le mien, trois. Un kit de parfum (que j’ai acheté moi-même et que j’ai voulu dans mon « bas »), une petite pochasse de bonbons à la réglisse de la Piazzetta et… après le troisième item, je suis restée complètement figée sur le divan, silencieuse (on en profite) et le regard fixe. Ce n’était pas une demande en mariage, c’est fait. Ce n’était pas non plus des billets pour un voyage (J’aurais été déçue…). Non, c’était l’outil par lequel je vous écris. Un ordinateur portable. Un bébé, rien que pour moi. Un beau portable HP stylisé. Juste pour moi. À moi. Je ne savais pas quoi dire. Je n’ai pas osé le « T’es fou!!! » ni le « Tu n’aurais pas dû ». J’ai donc fait la statue. Moi qui me trouvais folle avec mes boutons de manchettes, mes deux jeux de consoles vidéo et mon chandail des Oilers. Bon. Alors maintenant, j’ai MON ORDINATEUR À MOI!!!! Mais je vais niaiser mon chum longtemps sur le concept du « bas de Noël ».
Pour rester dans le thème de MON cadeau, LE cadeau, il faudra que je m’habitue à la position des touches. Ça viendra. J’étais tellement sous le choc hier soir que ça m’a pris plus de deux heures m’endormir. La nuit fut courte!! MAIS J’AI MONORDINATEUR!!! Fini d’emprunter celui de mon amoureux ou encore de m’isoler dans le bureau. J’avais tellement hâte de vous en parler!! Le plus mignon, la raison pour laquelle il me l’a offert. Je cite à peu près : « Pour une fois que tu as une réelle passion (l’écriture), il faut que tu l’exploites et tu as besoin d’un outil pour le faire. » Wow. C’est pour des phrases comme celle-là que je l’ai marié… et pour ses fesses…. entre autres. Je vous laisse sur ces détails.
Sans réfléchir, je laisse aller mes doigts sur le clavier.
Les mots se succèdent à un rythme fou.
Le claquement des touches qui reviennent à leur place après avoir accompli leur fonction première est une douce musique dans la maison silencieuse, où seul le ronronnement de la ventilation se fait entendre, séquentiellement. Pourtant, rien n’apparait sur l’écran. Des mots, oui, mais rien derrière. Que sont les mots s’ils ne font ni mal ni bien? Rien de plus que des lettres alignées les unes près des autres.
Ces mots, vides, nuls, mal agencés, ne tiennent pas la route. Dès qu’ils apparaissent et que des yeux s’y attardent, les miens, l’annulaire droit vient frapper vigoureusement sur LA touche, celle qui veille hypocritement sur toutes les lettres, les menaçant à tout instant de les faire disparaitre. Et c’est précisément ce qui arrive. Les lettres, les mots, les phrases et même les paragraphes disparaissent plus vite qu’ils ne sont apparus, ne laissant derrière eux qu’une pensée amère, un sentiment de vide.
Je parle trop pour finalement, ne rien dire. Cette fois, rien n’y fait. C’est tout.
Hier, je ne me suis pas saoulée. Je ne me suis pas retrouvée à quatre pattes aux pieds de mon patron à dire des absurdités soutenues de mimiques suggestives. J’ai bu deux bières, une coupe de vin et demie et deux « shooters » dont un qui avait tout du Pepto-bismol, y compris mon enthousiasme à me l’enfourner.
Pourtant, ce matin, au lever, je me suis souvenue pourquoi, depuis plus de deux ans maintenant (bon, j’ai été enceinte neuf mois…), je bois très peu d’alcool : Maudit qu’on dort mal. J’ai eu chaud et froid (en même temps), je rêvais à des affaires bizarres tout en me demandant si je dormais, j’avais un genre de mal de ventre et la bouche pâteuse. Ce matin, point de mal de tête mais un genre de regret. Je suis certaine que j’aurais eu autant de plaisir si j’avais omis les deux « shooters » (en tout cas, celui de Tequila Rose) et si je m’étais limitée à une seule coupe de vin.
Constat général de la soirée? Outre le souper moyen (on s’y attendait, quand même) et les quelques (plusieurs quelques) bonhommes vraiment « pleins » et collants, c’était une belle soirée. J’ai été à la fois surprise de voir les soudeurs habillés en être humains et propres (sauf un, qui n’était pas propre) et scandalisée de voir d’autres soudeurs sortir dans une soirée plutôt chic en espadrilles, jeans, coton ouaté et casquette. Hello?
Si certaines conjointes m’ont neutralisé (temporairement) le bonheur par leur seule existence, d’autres, par contre, furent de belles découvertes. Une, entre autre, à qui j’ai dit que son chum (un soudeur de la shop) ne m’aimait pas, a passé le reste de la soirée à rire de lui à ce propos parce qu’elle me trouvait fine. À la fin, il m’a dit que j’étais ben fine, et belle. Je n’en demandais pas tant. C’est fou ce que l’alcool peut faire.
Parlant de conjointe, je vous ai parlé de la blonde de mon (très bon) ami qui ne m’aimait pas? Je pourrais, tel qu’on me l’a suggéré, vous inventer des histoires abracadabrantes du genre :
« Comme ils sont passés chez moi juste avant pour que je donne son cadeau à mon ami, j’en ai profité pour suggéré à mon chat de s’étirer sur ses jambes pour donner de l’originalité à ses collants. Puis, en sortant de la maison, elle s’est retrouvé les fesses étampées dans les escaliers non déneigées (et cachant une belle glace sous cette neige) que j’avais pris soin de négliger, sachant qu’elle passerait. Ensuite, une fois là-bas, dans l’énervement du moment, et avec mon rhume, j’ai éternué dans son décolleté et, malheur, ai renversé ma bière dans son sac à main.
Un peu plus tard, alors qu’elle sortait de la salle de bain en même temps que moi, une belle traînée de papier hygiénique débordant sous sa robe, j’ai omis de la tenir au courant de ce fait pour qu’elle ait réellement l’air stupide. »
Mais non. En fait, nous sommes devenues amies. On a parlé de tout et de rien et, à ma grande surprise, elle a accouru pour s’asseoir à mes côtés pour le repas. Au risque de me répéter, c’était une belle soirée. Sauf la musique. Vous ai-je déjà mentionné que je ne suis pas de type DJ? C’est fait. Je ne sors pas dans les bars et ne l’ai jamais fait et savez-vous, c’est entre autre à cause de la musique. Un vrai mal de cœur auditif. C’est certainement pour ça qu’il y a autant de gens qui sont malades quand ils sortent dans les bars (rien à voir avec l’alcool).
Sur ce, ce billet se devait d’être court mais c’est un « Fail ». Demain, j’ai une autre soirée. Encore du côté de mon chum. J’espère être de retour de l’extérieur (St-Pierre-de-Broughton ou quelque chose du genre aller-retour demain) à temps pour qu’il me reste à manger. Si ça se trouve, je vais peut-être même apprendre à plier des draps contours. Des fois, la vie est drôlement faite, non?
Tout va, je vais, quand soudainement, la tension monte, mes yeux oscillent dans leur orbite, ça chatouille, je tremble, je ne suis plus en contrôle de mon corps. La tension monte à son apogée puis, c’est l’explosion. Cette sensation, c’est plus qu’un plaisir, c’est un soulagement. Une fois, deux fois, trois fois, parfois plus. Parfois, coup sur coup, parfois séparé de plusieurs minutes, de plusieurs heures, de plusieurs jours.
Il se passe rarement plus de quelques secondes entre les yeux qui virent à l’envers et le fameux « Atchou », véritable spray de morvsalive. À tout coup, j’ai le regard vide, la bouche à demi ouverte et plus rien n’existe. Qu’on en finisse! Sérieusement, l’acte d’éternuer est un réel bonheur! J’ai toujours trouvé que l’éternuement était un peu comme un orgasme spontané. Non, je ne le ferais pas par plaisir, tout le temps, mais quand ça chatouille, tchoumons qu’on en finisse!
Aujourd’hui, sans être craquée mentale au point de compter, je vous dirais que j’ai vaporisé mes microbes sur ma manche de chandail au moins une cinquantaine de fois. Ma plus longue séquence? Cinq fois en ligne. Rendue là, aucun plaisir.
Vous l’aurez deviné, j’ai un bon rhume. J’ai récemment eu un contrat de contamination à grande échelle. On m’a même offert de l’argent par tête rendue malade. Sans blague, sans être un déchet humain (pas très loin mais…), j’ai relativement mal à la vie. Je sonne le rhume, je sens le rhume (je traine le Vicks et les pastilles dans ma bourse) et j’ai l’air d’un rhume.
Mais comment peut-on avoir l’air d’un rhume? Bouche entrouverte pour laisser entrer l’air, pauses pendant la mastication (encore pour l’apport d’air) lors des repas, yeux vitreux, peau blême ET, surtout, contour des trous de nez croutés rouges, limite « galés ».
Ayant un souci particulier pour la mode, j’ai cru bon agencer trois cadavres… *atchou… atchou… atchou…* de boutons, non quatre (tous du côté gauche de la bouche, donc proche du nez), avec ce magnifique nez rougi et douloureux. Mais pourquoi toute cette attention? Parce que j’ai mon party de bureau vendredi, voyons! Étant tout de même réaliste, je suis consciente que ce nez rouge (et tellement douloureux) et luisant (le Vicks, pas la morve) jouera sans honte à la vedette ce soir-là. Pourquoi vouloir être belle quand on peut être une plaie humaine?
Pendant que je vous parle, je réalise (en plus) que j’ai choisi une belle camisole magenta, ou fuchsia, je ne fais pas vraiment la différence, pour compléter mon kit de rougeurs. Je pense presque à mettre du vernis assorti… dommage que je n’en aie pas.
Dire que je vous ai attiré avec un titre à caractère sexuel pour vous parlez de mon rhume! Ceux qui me connaissent se doutaient bien que ça ne me ressemblais pas! Pour les autres, vous le saurez dans le futur, ces titres sont généralement des arnaques!
Finalement, pour clore le sujet du party et le billet, tant qu’à y être, j’aurai des « preuves » à faire pendant la soirée. La blonde d’un collègue (et ami très proche) ne m’aime pas. Disons que ça s’est amélioré à la deuxième et troisième rencontre mais après la première fois, ça ne faisait pas. C’est ce qui se passe généralement. Je ne suis pas facile à aimer. On m’adore ou on m’endure, très peu de nuance entre les deux. Disons que ceux qui ne sont pas tenaces ne m’aimeront jamais. Est-ce que je vais me forcer pour qu’elle m’aime? Non. Pourquoi j’en parle alors? Parce que ça me tente. J’ai bien hâte de voir comment ça va se passer.
Plier des serviettes. C’est géométriquement conçu pour être plié et faire une belle pile. Rien à voir avec les diaboliques draps contours.
Les sandwichs au beurre d’arachides et bananes. Tellement. Avec un bon verre de lait froid. Le summum de la gastronomie. Miam.
Les boîtiers d’ombres à paupières. J’ai eu droit à une prime avec achat la semaine dernière et c’était un beau boîtier de huit couleurs différentes. Elles sont nacrées et scintillantes. À chaque fois que je passe à côté, je les regarde quelques secondes. J’ai honte de vous en parler.
Trier les vêtements que j’étends sur le sèche-linge selon un système qui varie d’une fois à l’autre. Pour les couches, c’est par modèle ET par type de couleur (chaude ou froide). Quand je les mets sur la corde à linge (qui a arraché la dernière fois que je l’ai utilisée), j’essaie de faire « matcher » les épingles à linge avec les couleurs. Non, je ne prends pas de pilules pour ça.
Me mettre du Vicks dans le nez pour dormir. On dirait que ça dort mieux. Quand je le fais trop longtemps (quelques semaines), j’ai de la misère à arrêter.
Manger mes céréales dans un verre. C’est plus compliqué, ça met du punch.
Mon grill-cheese avec du ketchup. Je trempe. J’aime le ketchup.
L’humour absurde. Je connais toutes les chansons du premier album des Denis Drolet par cœur. Et Jean-Thomas Jobin aussi. Ah! J’oubliais Marc Labrèche! Un génie!
Utiliser certains mots qui n’existent pas comme panfiche (panneau-affiche) ou gourdasse (gourde). J’aime bien rajouter le suffixe « asse » à la fin des mots, quand ils s’y prêtent.
Savez-vous, on dirait que « je n’aime pas » plus de choses que j’en aime… Est-ce ce qui fait de moi une « chialeuse »?
À première vue, c’était un vendredi comme les autres, banal, mais où j’avais à travailler une partie de l’après-midi. J’avais une rencontre importante, ce pourquoi j’ai été engagée à mon emploi actuel, le fruit de mes efforts. La rencontre était longue (interminable) et il a fallu sortir dîner avec l’inspecteur, ce que nous fîmes, mon collègue (et très bon ami) et les deux gars de la RBQ (dans deux voitures séparées).
Il était passé midi, j’étais affamée, étourdie même et notre premier choix de resto s’est avéré une mauvaise idée parce qu’il y avait une file. Après s’est rendu à notre deuxième choix, avons commandé, discuté, mangé, été déçus (moi, à tout le moins), avons payés (j’ai payé) et nous sommes partis, encore dans deux voitures.
J’étais relax, le pire était fait (il y en avait plus de fait que ce qu’il restait) et le fin de semaine était tout près. Voyant une file un peu longue, j’ai décidé de prendre une autre rue que celle qui était « prescrite ». C’est tout près de chez moi, je connais l’endroit, tout est sous contrôle. Super, en arrivant près du feu de circulation, il passe au vert, je garde ma droite pour tourner à droite quand soudainement : « Crouchhhhhhhhhhh » suivi de : « MAUDIT MALADE » (de ma bouche, suivi de termes non-recommandés)!
Là, tremblante, j’ai commencé à réciter une série d’insultes destinées au conducteur de l’autre véhicule. Après s’être rangé en plein milieu du boulevard, je lui ai hurlé que son idée était mauvaise et nous sommes allés causer plus loin, dans l’intimité d’un stationnement de Maxi. En fait, nous n’avons pas discuté parce qu’il était figé. Un vieux bonhomme à l’air sonné avec un sourire con qui n’était pas foutu de dire quelque chose.
En sortant du véhicule, fouettée directement au visage par une bourrasque de vent glacial, je n’ai pu retenir un : « LA VOIE DU MILIEU C’EST PAS POUR TOURNER À DROITE !!!!! ». Sans qu’il ne parle, nous avons échangé certaines informations par écrit. Furieuse, hors de moi, enragée, bleue, à cause de cet accroc, et à cause de l’absence de réactivité du bonhomme.
Il n’y avait aucun doute, le gars me m’avait pas vue, il était sans doute trop vieux pour conduire. Comme c’était ma première expérience de tôle froissée en plus de 11 ans, et que j’ai une belle naïveté (que je déteste), je me suis dit que c’était tellement évident que le gars était coupable qu’il n’y avait pas lieu d’alerter tout le monde. J’ai cru à mon monde idéal coloré avec des petits anges nus qui virevoltent avec des suçons colorés jusqu’à ce que j’appelle mes assurances en arrivant à la maison, 2 heures plus tard, et que je sache la version du vieux fou.
« Je l’ai contourné parce que j’étais pressée, je me suis faufilée en montant sur le banc de neige et je lui ai rentré dedans! » Come on! J’ai un Honda Civic (pas trop de type banc de neige), je suivais ma voie depuis au moins 150 pieds et IL N’Y AVAIT MÊME PAS DE BANC DE NEIGE! Bâtard!
J’ai appelé la police et un agent s’est pointé à la maison pour avoir ma déclaration vers 18 h. C’était le sosie de Superman, mon fils en a eu peur, il était pince-sans-rire, semblait emmerdé d’avoir à se taper ça (en plus, je lui ai fait une belle reconstitution avec les « Totos » de mon garçon) mais, avant de partir, à ma réplique : « Ce qui me déçoit c’est de me faire traiter de menteuse par un vieux que tout le monde va croire plutôt que moi » il a rétorqué : « C’est générationnel, plus ils sont vieux, moins ils admettent leurs torts ».
Ça a remis à l’endroit toute ma journée. J’ai senti qu’il m’avait crue. Je vais quand même avoir à payer les réparations de ma voiture (qui est bien moins touchée que la sienne) mais je ne paierai pas pour lui. Idéalement, logiquement, il aurait (ses assurances) tout payé, parce que c’est lui qui a voulu me monter dessus, en ne me voyant pas mais c’est comme ça.
En résumé, si vous vous faites rentrer dedans, appelez la police.
Échapper mes clés dans la neige. Je sais, François Pérusse l’a déjà faite celle-là mais c’est tellement vrai!!! Surtout quand il y a une petite couche de quelques pouces à peine et que je suis nu-mains. C’est l’insulte suprême.
Me rincer les mains à l’eau trop chaude. Ça vient juste après les clés dans la neige.
Le fromage de chèvre. C’est comme ça. N’essayez pas de me convaincre, je trouve que ça commence à goûter mauvais avant même d’être dans la bouche. Je ne suis pas difficile, un peu capricieuse, et ça, ça ne fait pas.
Attendre deux tours sur un feu de circulation. Voyons donc, au Saguenay, c’est illégal! Un truc pour que ça avance, les gars, pesez donc sur la pédale quand la lumière passe au vert. Essayez-le, c’est surprenant!
Le café Tim Hortons. Non, il n’est pas bon. Pas dégueulasse mais pas bon. À chaque fois que je suis désespérée et que j’en prends un, je me demande pourquoi j’ai encore fait ça.
La mauvaise haleine. Dis comme ça, ça peut sembler évident mais je vous jure, il y en a plusieurs que ça n’a pas l’air de déranger. Il y a un homme qui travaille pour la même entreprise que moi, que je vois très rarement mais qui empeste une pièce dès qu’il y met les pieds. Le dégueu absolu.
Me faire marcher sur les pieds par mon fils quand il a ses bottes et qu’il est soit excité, soit fâché. Sérieusement, c’est la sensation la plus « gossante » qu’il m’a été donné d’avoir depuis ma naissance. Je me ferais tatouer toute une journée plutôt qu’endurer ça une minute.
L’eau embouteillée. De base, je trouve ça inutile (sauf en usine ou sur la route) mais je trouve en plus que certaines marques goûtent mauvais. La Nestea est la pire. Mes préférées? La Dasani et la Aquafina. Étrangement, ce sont toutes deux des eaux embouteillées à partir de l’eau de la ville…
Avoir mal au cœur. Parlez-moi donc d’une sensation difficile à évaluer. Présentement, ça fait trois jours que j’ai mal au cœur, que je me demande, toute la journée : « Est-ce que j’ai mal au cœur » ou que je dis « On dirait que j’ai mal au cœur » en ayant froid du corps et chaud de la tête. Des fois je me mets à saliver trop liquide, puis ça passe. Et ça revient. Et ainsi de suite. Trop bizarre. Je préfère encore me faire marcher sur les pieds par mon fils avec ses bottes.
Je ne sais pas ce que j’ai ces temps-ci, j’en veux aux cons, on dirait. J’ai toujours pensé que ce type de personnes ne valait pas la peine qu’on s’y attarde mais là, il faut que j’en parle.
Hier, j’ai écrit un billet sur mon autre blogue. J’avais un sujet ET une petite envie de créer de la controverse. Rien de sérieux, juste envie de faire bouger l’eau un tout petit peu. Un manque d’attention peut-être? Peut-être.
Le sujet traité était le suivant : Une équipe d’analystes sportifs qui se sont fait prendre en ondes alors qu’ils n’étaient pas censés l’être. Un classique. Ils ont dit des vulgarités, parlé de « cul » et sacré gros comme le bras pendant la minute et quelques que ça dure. Bon, moi, personnellement, je les trouve cons. J’ai du mal à comprendre qu’ils prennent la chance de se laisser aller à des répliques telles que : « Se pomper le dard » ou encore « la calèche du sexe » quelques secondes à peine avant d’entrer en ondes à une émission en direct. Tout cela entrecoupé de maints « calisse » et « tabarnak ».
Mon billet était bon. Je suis fan de mon écriture, c’est bien. Là où ça me gosse, ce sont tous les idiots qui m’ont fait des commentaires me traitants de Sainte-nitouche, féministe, oreilles sensibles et ceux disant : « Au moins, ça prouve qu’ils sont humains », « Ils se font du fun, ils ont bien le droit » ou encore « en dehors des ondes, c’est leur vie privée, ils peuvent bien dire ce qu’ils veulent ». Ben oui, et quoi encore?
Je ne suis pas scandalisée, outrée, offensée. Non, tous ces mots que j’ai entendus (excepté se pomper le dard, ça c’était nouveau), je les connais et les ai entendus très souvent. Je travaille dans un domaine propice, avec bien des hommes. Je les trouve juste pathétiques. Épais. Irréfléchis.
Je pourrais aisément invoquer tous les saints à mon travail, à chaque minute que Dieu fait (c’est un thème) sur mes heures de travail. Je pourrais aussi parler de sexe fort et sans aucun respect pour les autres. Je pourrais, et personne ne pourrait remettre en question mes compétences. Par contre, ils pourraient se demander si je sais vivre, et avoir sérieusement peur de me voir agir devant des gens « importants ». Bon, je fais peur, mais c’est pour d’autres raisons…
Pourtant, quand je parle avec des gens, au travail, j’élève mon niveau de langage d’un cran par rapport à la maison, et je choisis mes sujets. Je dois être vraiment conne pour me soucier de ça, non? Ce que les gens ont retenu de ce billet? Je ne suis pas capable d’entendre les gens parler de sexe et sacrer. Et vous, qu’en pensez-vous? Je devrais vous mettre le lien… Voilà!
Ce titre vous a fait peur? N’ayez crainte, je ne vous raconterai pas en détail mon premier Noël à vie. En fait, vous n’aurez pas de détails sur rien, ou peut-être, mais seulement un léger retour sur ce party de Noël de bureau (de mon conjoint) de vendredi dernier.
Comme vous l’avez lu juste avant que je m’y rende, la motivation était partie magasiner, alors que moi, je devais me « crinquer » à me « crinquer ». Finalement, je me suis quand même bien réussie et j’ai eu du plaisir. Étrange n’est-ce pas? Outre la bouffe qui était, après réflexion, pas « vargeuse » (j’adore ce mot), les petits courants d’air frais qui dansaient autour de nous, les odeurs de toilette/poubelle/creton-swing qui nous chatouillaient trop souvent les narines (et le mal de cœur en passant), la Budweiser-jaune pipi-qui-dégazait-dès-qu’on-la-versait-dans-le-verre (mine de rien, mettre autant de traits d’union, ce n’est pas agréable) et certaines personnes vraiment trop bizarres pour être cernables, c’était bien.
J’étais légèrement « Overdressed » ou encore, il y avait des gens qui n’étaient pas assez chic, c’est selon, mais en gros, j’étais jolie. Je ne dis pas que je me serais « cruisé » si j’avais été un homme mais au moins, je n’aurais pas eu envie de vomir rien qu’à me voir. J’avais même réussi à camoufler quatre boutons, ce n’est pas rien!
En plus, j’ai du « jus » pour écrire quelques textes intéressants (question de point de vue) dans le futur. Genre sur le snobisme alimentaire (mon snobisme à moi, pas celui du gars à notre table qui n’a mangé que du pain pour souper… rien d’autre).
Finalement, j’ai réalisé que mon chum faisait lire certains de mes billets à ses collègues. Assumons-nous, qu’ils disent (qui ça?). En tout cas. On m’a dit aussi que certains billets étaient trop longs et que je ferais mieux de raccourcir, ou encore de publier en deux fois. J’ai dit que j’allais y penser. J’y ai pensé et, je vais poursuivre dans ma voie. Vous m’aimez comme je suis, n’est-ce pas?
Celui-là est court mais, ça n’a rien à voir avec ce qu’on m’a dit, c’est qu’il est 10 h et que j’ai un tas de linge à plier avant d’aller dormir! Bye!
Trop tôt. Bien trop tôt. J’aimais ça, avant. Maintenant… non. À force d’avoir hâte, d’en trembler en me levant le matin, et de me coucher déçue, j’en suis venue à dire « Ah non… pas encore… » plutôt que « Yes! Un autre party plein de monde saoul qui taponnent et qui disent n’importe quoi! ». Heureusement, le réveillon ne sera pas comme ça.
Ce soir, donc, party de bureau. Celui de mon chum. J’aurais voulu être top canon, la plus belle, la mieux habillée, la mieux coiffée et la mieux maquillée sauf que… J’ai des boutons, j’ai acheté les vêtements qui m’allaient le mieux (les moins pires donc), je suis en chicane avec mes cheveux et côté maquillage, mon vouloir dépasse de beaucoup mon pouvoir.
D’ici là? Je cours chercher mon fils, nous allons chez l’ostéo, nous courons chercher Papa, allons reconduire le fils chez Grand-Papa (A-papa qu’il dit) et A-Maman dans la ville voisine, revenons à la maison, nous préparons, et courons au party. La vie est une course folle. Au moins, semblerait-il que les gens qui se saoulent trop sont en baisse… J’ai hâte de voir.
Bonne soirée et bon « premier Noël de l’année » à moi…
Patate. Pourquoi pomme de terre? Qui a jugé que patate était un mot indigne?
Serrer. Pourquoi ce mot, qui veut dire « squeezer » est majoritairement utilisé pour dire « ranger » et que si peu disent « ranger »?
Dessour. Un jour, quelqu’un, quelque part, a vu, imaginé, rêvé un « r » à la fin de dessous. C’est devenu « dessour ». Il y en a même qui l’ont encore plus dénaturé. « Sour ». « Mon morceau de patate est tombé sour la table ».
Matante. Mononcle. Là d’où je viens, on n’a pas de tantes et d’oncles, mais des matantes et des mononcles. « Ma matante m’a donné un Monsieur Patate comme cadeau. Et mon mononcle a signé dans la carte ». Étrangement, pour moi, une « matante », c’est un type de personne, du genre version féminine de « bonhomme ». « Un bonhomme et sa matante nous ont coupé sur l’autoroute avec le pick up trop gros pour la ligue.». Ça vient généralement avec la coupe de cheveux « matante » (la boule frisée) et des légumes trop cuits (pas dans le pick up, mais si jamais on va manger chez eux…).
Échalote. Je rêve du jour où quelqu’un va me demander d’aller lui acheter des échalotes et où c’est ce que je ramènerai. La personne, d’un air pantois et peut-être suffisant, me dira, « Je t’avais demandé des échalotes ». Ce jour-là, je prendrai aussi des oignons verts avec moi, juste au cas où…
Peccadille. Pacotille. Je ne fais pas vraiment la différence entre les deux.
Déjeuner. Égout. Saoul. Tous des mots sur lesquels je mets toujours un chapeau, alors qu’il n’y en a pas.
Canceller. Céduler. Word ne les souligne pas, mais ces mots n’existent pas. Je ne veux pas qu’ils soient acceptés. On peut tellement facilement dire « annuler » et « planifier ». C’est quoi le problème avec ceux-là?
Censé. Sensé. Censé : Supposé. Sensé : Avec sens. Certains disent « faire du sens ». C’est un anglicisme, non?
Estimé. Quoi? Vous êtes sérieux? Une soumission formelle, sérieuse avec en grosses lettres majuscules : ESTIMÉ. Soumission, ça ne vous dit rien?
Sou. Officiellement, le sou est mort il y a belle lurette. Mort et enterré. Vous pouvez l’utiliser dans des expressions telles que « Je n’ai pas un sou » ou encore « Ça génère de gros sous » mais sinon, restons-en à notre bonne vielle « cenne ». Il n’est pas impoli de se faire dire « Il vous revient 14 cents » après avoir acheté votre sac de croustilles. C’est simplement vrai. L’expression « Changer 4 trente sous pour une piasse », c’est imagé. En fait, il faudrait dire « Changer quatre 25 cents pour 1 dollar ».
Coucouâ. C’est cacao. Arrêter de me sortir le « coucouâ », pu capable. En plus, cacao, c’est plus facile à dire.
Chambre de bain. Je n’aime pas ça. J’aime mieux salle de bain.
Manger. Comme verbe, ce mot est super. Comme nom commun, pas certaine. Sauf dans la phrase : « Les matantes aime le manger trop cuit, donc le manger mou ».
Culottes. Techniquement, des culottes, ce sont des sous-vêtements. Pourtant, moi, je l’utilise comme « pantalon ». Mon fils dit « papaon ». Je devrais peut-être faire comme lui? Mais je ne lui vole pas sa version de « rhinocéros », ok? Je ne serais pas capable de le répéter. Il y a environ 5 syllabes…
Chesseuse. Sécheuse qu’on dit. S’il-vous-plaît.
Si les chansons qui nous restent dans la tête sont des vers d’oreilles, ces mots sont des perce-oreilles. En plus d’être source de haine, ils puent. Euh…
Sans être particulièrement connaisseuse, j’aime bien utiliser des proverbes, lorsque la situation l’exige. Souvent, ils sont « cul-cul » mais souvent aussi, ils sont justes à propos. Même si je n’ai jamais vraiment compris le sens de « Pierre qui roule n’amasse pas mousse » ou bien « Qui a les mains froides a le cœur chaud » (ne perdez pas votre temps à m’expliquer, je comprends plus que je ne veux le faire croire), il y en a que j’aime bien. Contrairement à mon chum, je ne les charcute pas (un jour,je vous écrirai un billet là-dessus, ça vaut de l’or).
Pour vous mettre dans le contexte, c’était dimanche. Un dimanche en apparences ordinaire. Pourquoi en apparences? Parce qu’en fait, au fond de moi, il y avait quelque chose de différent… En fait, hier, ou samedi, je ne me souviens plus, les fils se sont touchés dans mon cerveau et j’en ai eu marre des tiroirs embourbés. Quoi? Oui, j’ai regardé dans mes tiroirs de vêtements et j’ai paniqué. Je suis comme ça, moi. Traineuse, traineuse, traineuse et soudainement, le chaos me monte à la tête et le couperet passe.
J’ai commencé doucement, par le tiroir de la cuisine, qui contient des guenilles, des serviettes à vaisselle, des bavettes et autres morceaux de tissus ayant comme mission première l’absorption. Ne vous inquiétez pas, les couches sont rangées ailleurs. Ce tiroir, quoi que facile à gérer, étant donné l’aspect géométrique presque parfait de son contenu, a un « handicap ». En effet, souvent, le soir, nous entendons le tiroir s’ouvrir de lui-même et le lendemain, il est sens dessus dessous. Vous l’aurez deviné, j’ai un chat qui aime le confort douillet d’un tiroir dans lequel elle aura elle-même creusé un nid à son image. C’est bien mignon la première fois mais les poils sur la vaisselle et le pliage en double, très peu pour moi.
Ensuite, je me suis attaquée à ma chambre, à mon bureau trois tiroirs. J’ai commencé par le tiroir du haut : les sous-vêtements. Trois piles : poubelle, beau « stock », stock de nuit.
Puis, ce fut le deuxième tiroir, celui des hauts à manches courtes. Au départ, deux piles : À donner, à garder. Ajout d’une troisième pile : Poubelle. Comme les items de type « Je ne l’aime plus mais c’est encore mettable » s’accumulaient à un rythme inquiétant, que c’était la plus grosse pile, j’ai donc ajouté une autre catégorie : À garder pour une autre grossesse. Honnêtement, je ne sais pas comment je verrai la chose rendue là, mais pour l’instant, cette pile comble un besoin. Donc, tout mes hauts à manches courtes mettables mais dont la simple vue me donne des haut-le-cœur iront avec mes vêtements de maternité. La culpabilité de jeter mes choux gras? Quelle culpabilité?
Une fois le tri complété, que restait-il dans ce tiroir? Oh my god… Trois Tee-shirt de fin de semaine (à motifs, dont deux identiques), un chandail pour travailler d’une couleur impossible à agencer et six camisoles dont trois noires… Et trois tellement trouées qu’elles ne sont bonnes qu’à porter en-dessous de quelque chose d’autre… mais quoi? En tout cas, point de remords à ma prochaine séance de magasinage. Ah, parlant de cela, j’ai ajouté à ce tiroir aussi le haut en tissus indéfinissable rouge (à texture plastique) que j’ai acheté vendredi dernier pour le party de Noël (c’est beau, malgré ma description).
Troisième et dernier tiroir, les manches longues. Là encore, trois piles : À donner, à conserver, à jeter. Heureusement, j’avais deux chandails presque neufs. Et bien des débardeurs (et plus rien pour mettre en-dessous). Ce fut donc une soirée bien utile. Sans compter que j’ai aussi fait une partie de la garde-robe. Comme, à la fin, la pile des choses à donner était plus qu’impressionnante, j’ai eu encore une bourrasque de culpabilité. Encore cette histoire de choux gras… Mais, heureusement que la raison m’a ramenée sur terre, ainsi que la pensée sociale. Quoi de mieux que donner une seconde vie à tous ces vêtements encore corrects? Les pauvres seront bien contents de les avoir, j’en suis certaine.
La conclusion? La plupart des items qui sont allés aux pauvres sont neufs. Pourquoi? Et les morceaux qui ont eu droit à la poubelle, c’était mes préférés. Comme quoi on ne porte que les vêtements qu’on aime. Il y a fort à parier que les items qui ont eu un « sursis » y passeront au prochain tour, sans pour autant avoir été portés… Et la surconsommation dans tout ça? J’y reviendrai peut-être dans un autre billet. Sans doute en fait.
Pour l’instant, j’ai autre chose à faire, mais je reviendrai. Oui, oui, je reviendrai.
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J’écris, présentement, je sais. Mais ce que je voudrais, au plus profond de moi, c’est écrire plus, mieux. Pourtant, ce que je fais de bien, ce que je fais de mieux, n’est certainement pas ce que j’ai envie de faire. Toutes ces anecdotes, ces tranches de vie, c’est bien beau, mais je voudrais faire mieux. Mais de quoi ai-je donc envie, sacrebleu? J’aurais envie de fiction, de chassé-croisé, de mystère, je suspense. J’en suis incapable. J’essaie, j’essaie. Quand ce ne sont pas les temps de verbes qui m’étranglent, ce sont les idées qui manquent. Des pages, des pages et encore des pages et soudainement, plus rien. Pas d’intrigue, pas de but, pas de fin. Je suis une histoire sans fin, un conte inachevé.
On dit souvent que l’on est ce que l’on fait… Suis-je donc aussi vide que mes écrits? Je ne le crois pas, pourtant. J’ai un style bien à moi, ma propre façon de formuler mes phrases, d’aligner mes mots, de les choisir… Mais l’écriture n’est pas faite que de mots… Oui, mais non. Il doit y avoir quelque chose derrière ces mots. Une idée, un tracé, un message, une solution.
Je lis des textes fabuleux, exceptionnels parfois. Je me nourris de toutes ces idées folles si bien mises… Mais je suis un peu jalouse aussi. Alors que certains ne font que pester contre le message, moi, je m’extasie devant l’enveloppe. J’ai envie de vous donner un exemple concret. Voici donc QcFan. Le type en question est un vrai génie. Il est capable, par une plume imaginative et bien mise, de créer des scandales dans un milieu où les gens sont frileux, soupe-au-lait. Pour lui, le sport n’est qu’un prétexte pour écrire et être lu.
Revenons à moi. Non. Mon cerveau s’est arrêté. Je n’ai plus rien à dire. C’est peut-être parce que je suis en train d’écrire trois billets en même temps…
Un ami a eu la gentillesse de me faire un beau logo rien que pour moi, un logo ToutaPropos. Il y a déjà un moment que j’ai envie de changer mon image, de travailler ma page en entier, pour intégrer ma bulle, qui est déjà sur mon Facebook d’ailleurs. Ce soir, je me suis mise à la recherche d’un nouveau modèle, me disant que ce serait facile…
J’ai donc trouvé un modèle intéressant, moins drabe, moins nuancé que mon modèle actuel, qui m’ennuie profondément. Le tout était fuchsia sur fond blanc, et les coins carrés (on m’a dit que les coins ronds sont passés de mode) et c’était très bien. J’ai donc, avec l’aide de mon amoureux, fait le « transfert », le grand saut… Ouf. Dieu merci, nous avions fait une copie de sauvegarde! C’était beau, mais il y avait plein de liens en anglais qui ne menaient nulle part et d’autres qui n’étaient plus là. Sans compter que la mise en page était devenue moche!
Je devrai donc me contenter de cette apparence pendant encore un temps. À moins que je n’aie un éclair de génie d’ici là. Ne vous en faites pas, je vous tiendrai au courant!!
Petite tranche de vie comme ça, le mouvement Movember, qui soutient la recherche sur le cancer de la prostate, ou quelque chose du genre, tire à sa fin. En gros, les hommes qui voulaient démontrer leur implication n’avaient qu’à se laisser pousser la moustache. Si vous ne le savez pas, je suis type « poil ». J’aime les hommes barbus et raisonnablement poilus. Je dois avouer que certains supporteurs du Movember devraient garder leur moustache, parce qu’elle leur va à merveille. Renaud Lavoie et Hal Gill pour ne citer que ceux-là.
Elle n’était pas telle que je la connaissais. Elle n’était certainement pas mieux, mais était-elle pire? Je ne le savais pas encore. Jusqu’à ce que je le sache. À une autre époque, nous étions presqu’égales. J’étais inférieure, bien-sûr, comme tout le monde, mais nous étions au moins du même côté. Maintenant, je suis devenue une simple sous-couche de la société.
Le temps a passé, les choses ont changé, le vent a tourné, je suis devenue sage, mieux, meilleure et elle, a pourri. Encore plus.
Méchante, vilaine, hautaine, prétentieuse, snob, injuste, braillarde, elle l’était déjà mais maintenant, elle l’est encore plus. Devenue maîtresse dans l’art de traiter les autres comme des moins-que-rien. Si moi je suis snob, elle, est le sommet universel du snobisme.
Le syndrome de l’ego démesuré? Encore trop faible pour la décrire.
L’humour? Interprété comme une attaque personnelle à coup sûr et instantanément reviré contre l’émetteur de la blague. Sauf si la blague est lancée par une personne qui a la chance, ou pire, le malheur d’être dans ses bonnes grâces. Je les plains, ces pauvres.
Il y a de ces gens qui nous dérangent, mais qui ne sont qu’une simple mousse qu’on enlève d’un pantalon sans même se donner la peine d’avoir une opinion, un sentiment à ce propos. Il y a ces autres par contre qui sont comme un pincement intense de la peau entre des doigts moites et raides, la sensation est insupportable, rien n’y fait. La patience ne tient plus, on ne pense qu’à ça, on veut que ça arrête, et vite. Une fois que c’est passé, la douleur s’estompe, tranquillement, selon la durée et l’intensité du pincement, pour ne devenir qu’un souvenir désagréable, qui remonte à la surface au moindre petit pincement, si inoffensif puisse-t-il être.
Ce soir, alors que la folle heure du souper était entamée, que je courais de tous les côtés depuis mon entrée dans la maison, que le petit était assis dans sa chaise haute, tout triste parce qu’il s’est fait mal au bras, et qu’il semblait à mettre bien plus que le client en demandait, j’étais debout et je lui préparais une fourchette garnie de poulet aux champignons (tellement de détails, c’était bon, en passant) quand soudainement, un gros « BOUM ».
C’est tout. Un boum sourd et la maison a tremblé. Outre mon cœur qui voulait sortir de ma poitrine, mes jambes qui flageolaient, ma respiration accélérée et le regard de mon chum qui était aussi ébahi et interrogateur que le mien, c’était rien que ça. Ma première pensée : quelque chose est tombé sur la maison. Moi, normalement si articulée, si « parlante », tout ce que j’ai trouvé à dire (à mon chum) c’est : « Va voir. Et fais attention. » Étrangement, tous les voisins étaient aussi figés dans leur vitrine, semblant chercher la même chose que nous. Ce n’était donc pas sur notre demeure. Ouf. Si c’est chez le voisin, c’est bien triste, mais ce n’est pas chez nous.
Après que mon adorable amoureux ait fait le tour, rien. Il est donc revenu s’asseoir à table, pendant que mon cœur n’était toujours pas remis de sa peur. Oui, j’ai vraiment eu peur. Comme ce n’était rien qui était tombé sur la maison, ou de la maison, mon esprit a vagabondé entre d’autres théories.
Un avion qui s’est écrasé? J’espère que c’était dans un champ!
Un météorite? À quoi servent les astronomes si ce n’est à surveiller ça?
Un attentat? Si on n’est pas en sécurité dans notre région, où le serons-nous?
Un accident de machinerie lourde sur le boulevard? Est-ce que ça aurait vraiment tremblé jusqu’ici?
L’explosion des nouvelles pompes à essence sur le même boulevard? Il y aurait des flammes jusqu’ici et il n’y en avait pas.
Mais qu’était-ce donc, bordel?
Comme nous écoutons la station de radio la plus « underground » de la région, et que les animateurs ont un « scanner » de police, nous avons haussé le volume d’un cran et mis de l’emphase sur les « Minou, arrête de chigner! » (Parce que notre fils avait mal au bras, en plus de sa mèche encore courte de rhume qui achève) parce qu’il enterrait la radio.
Apparemment, le bruit ne s’était pas limité à notre quartier parce que les appels fusaient de toutes parts, de toutes les municipalités et les arrondissements près de chez nous. Untel appelait de la ville voisine pour dire qu’il pensait qu’un tracteur avait heurté sa maison, pour qu’un autre renchérisse de l’autre extrémité pour dire qu’il avait vu une boule de feu. Je n’étais donc pas la seule à avoir l’imagination fertile!
Étrangement, les policiers n’étaient pas mieux informés, ils erraient dans la ville, ne sachant pas quoi chercher, ni où. Quelle situation étrange!
L’émission de radio, qui s’intitule « le nom de la station » -SPORT a loupé son mandat, pendant toute l’heure, ce ne fut que des appels de partout pour dire qu’eux aussi l’avaient senti, et ce qu’ils avaient pensé que c’était, point de sport, ou si peu. Au début, c’était drôle, à la fin, ça commençait à faire « ti-peuple ». À force d’entendre des gens dirent d’où ça venait, j’ai fini par conclure que c’était près de ma garderie… très près… et j’ai appelé. Normalement, je ne suis pas trop curieuse, ou je fais semblant de ne pas l’être, parfois, et ça me satisfait, mais là, c’était intenable.
Alors que ça sonnait… sonnait… j’ai même osé imaginer le pire… me demander où j’enverrais mon garçon si jamais… Mais ça a répondu! Ouf. C’est moins sensationnel mais tellement rassurant! J’ai alors eu droit à un inventaire précis de toutes les usines proches, de la station de biogaz au « ramasseux » de poubelle, en passant par l’exterminateur de bibittes. Comme elle spéculait autant que moi, et que je trouvais son imagination plutôt conservatrice, j’ai coupé court à la conversation et ai repris mes activités, me disant que j’en entendrais parler demain, au pire.
J’ai donc oublié temporairement la chose, ai poursuivi la routine, et me suis rendue jusqu’à mon match de hockey. Qui a mal tourné d’ailleurs. Quelle horreur! Et là, soudainement, j’y ai repensé. Comment avais-je pu oublier ça? Je me suis donc ruée sur internet et y ai tapé, dans le moteur de recherche « Explosion NOMdeMAville ». Surprise! Pas tant en fait. Quelle déception. Moi qui m’étais faite toutes sortes de scénarios rocambolesques… J’aurais dû me douter que ce ne serait rien! Ou si peu!
Finalement, des employés d’une compagnie de dynamitage brûlaient des boîtes de carton dans un brûleur. Ils ont fini leur tâche et lorsqu’ils étaient bien loin, le brûleur a explosé. Comme ça. J’ai tout de même des questions.
Comment se fait-il que les employés n’aient contacté personne après l’explosion? Ce sont les autorités qui ont dû chercher la source.
Pourquoi brûler des boîtes de carton? Recyclage, non? Bonne question.
Un brûleur proche d’un entreposage de dynamite? Bonne idée.
Finalement, j’ai vraiment hâte de voir les photos du cratère demain. Vous voyez à quel point l’esprit humain aime se raconter des peurs? C’est fou. En tout cas, j’aurai eu une bonne frousse.
Après avoir passé une charmante fin de semaine de trois jours (obligée), la deuxième de file, nous avons (mon chum) décidé de se procurer de façon « économique » les trois volets de la populaire trilogie (pléonasme?) de films d’animation « Toy Story ». Notre petit amour est encore jeune, il aura un an et demi dans deux semaines, mais il est très allumé. Comme il était déjà l’heureux propriétaire d’un livre jouet du troisième volet, le concept ne lui était pas inconnu.
C’est donc après avoir écoulé toutes les options disponibles pour divertir ce charmant petit bonhomme, véritable usine de morve depuis trois jours, expert dans l’art de la mèche courte, récemment séparé de la patience, que nous lui avons mis le premier des trois. Sans être particulièrement facile à comprendre pour un inconnu, nous arrivons tout de même à décoder ce qu’il nous dit, quand nous connaissons bien le contexte. C’est vague? Pour lui, « papo », « pabo », « tato », « babo », sont des mots très distincts. Pour moi, c’est très clair… quand il me pointe l’image dans un livre. Ben oui! Léo a un très beau « babo ». Il pêche dessus. Dans son livre de contes, il y a plein de « tato », avec des hautes tours et des princesses d’enfermées dedans. Et que dire du « papo » de cowboy de Woody dans Toy Story?
Quand le film a commencé, qu’il a vu bouger tous ses « amis », ceux qu’il voit, immobiles dans son livre, il a figé. Normalement, il n’a qu’une seule vitesse (même malade), c’est au « fond », mais là, il est resté assis dans sa chaise au moins cinq minutes. Si son derrière était bien étampé, ce n’était pas le cas de son index, qu’il pointait, bien droit, vers ses « amis » à l’écran, à mesure qu’il les reconnaissait. Comme je vous l’ai dit, il faut connaître le contexte…
Dans le film, le cowboy s’appelle Woody. Pour lui, pas de doute possible, c’est Bobby. Et son ami le dinosaure, c’est Zaure (proche quand même). Et quelle joie de s’écrier « Tatate! » à la vue de Monsieur Patate et d’émettre un ronflement nasal très malvenu avec ce rhume (des bulles!) à la vue du cochon. Quant aux petits extraterrestres verts à trois yeux, il les désigne d’un nom à plusieurs syllabes, trois ou quatre (c’est variable), sauf que nul ne sait ce qu’il raconte, sauf lui. L’important, c’est qu’il les reconnait, et qu’il est content de les voir. Comme les personnages vont, viennent, parlent, bougent… nul besoin de m’épivarder sur la joie qui régnait pendant le visionnement.
La joie s’est éteinte avec ce petit garçon fatigué à 7 h précises, alors que je lui ai proposé, comme ça, d’aller faire dodo, et qu’il m’a prise au mot, s’en allant gaiement vers sa chambre, à pleine vitesse, en répétant « dedo?! » sur un air mi-interrogatif, mi-exclamatif (comme le démontre mon choix de ponctuation).
Si vous saviez combien de livres nous avons feuilletés, à répéter et à se faire répéter des mots, parfois étonnamment bien prononcés malgré le degré de difficulté, comme « kangourou » ou complètement indéchiffrables, comme « rhinocéros », qui semble être le frère des extraterrestres à trois yeux…
Fait cocasse? Le cri du caniche blanc est le même que celui du mouton, et le poméranien est en fait un cochon d’inde (« dinde »), toujours selon lui. Son animal préféré? Le mammouth, sans hésitation, même s’il est en train de se faire égorger par des smilodons (tiges aux dents de sabre). Quoi? Égorger? Les français n’ont pas de pudeur, même dans les livres pour enfant. C’est sans doute pour cela que dans le même livre, ils expliquent que les chiens aiment se rouler dans leur crotte avant d’aller chasser, avec image à l’appui…
Avertissement : Le début du texte pourra vous donner l’impression que j’ai envie qu’on pleure sur mon sort (ou encore que c’est ce que je fais) mais ce n’est qu’une mise en situation.
Quand j’étais très jeune, enfant, tout près de cinq ans (je sais, je suis encore jeune, mais ça dépend des points de vue), je n’étais pas très « populaire », si on peut utiliser ce mot pour cet âge. Je me faisais taquiner, ridiculiser, mais rien de trop sérieux. J’étais un peu « toutoune », je parlais fort et j’étais grande, ce qui me faisait un peu passer pour une attardée… Je ne m’en formalisais pas encore parce qu’à cet âge, la distinction entre le bien et le mal est encore vague, et pleurer n’est pas encore mal vu.
Plus tard, pas trop quand même, vers 6 ou 7 ans, alors que j’entamais le primaire, dans un village (ça vous paraît peut-être superflu comme information mais non), je ne me faisais plus « taquiner » mais plutôt « écoeurer ». La différence? Un taquin c’est moins con qu’un écoeurant, n’est-ce pas? (Ici, le masculin est utilisé uniquement dans le but d’alléger le texte…). J’étais encore plus bouboule et j’avais une opinion, et très peu d’amis parce que déjà, j’étais excellente à l’école (village, souvenez-vous). Plus le primaire avançait, plus j’étais optimiste (je n’avais toujours pas beaucoup d’amis et n’étais toujours pas populaire, et un peu révoltée vers la fin…) parce que je voyais le secondaire arriver à grands pas, et que je quitterais mon village pour aller au PEI (École Internationale, là où les gens ne coulent pas et où le décrochage n’est qu’un mythe) « en ville ». Le secondaire, c’était la cour des grands et les grands, ils « n’écoeurent » pas, hein?
Étrangement, ou sans surprise, selon votre degré de naïveté, ce fut pire. Bien pire. J’étais encore bouboule, boutonneuse et laide. Il y avait l’autobus avec bien des déchets de la société (village, remember?) qui vont à l’école « en ville » parce qu’ils sont des cas « problèmes » (ou qui sont en secondaire 3, 4 et 5). Résultat? On m’a tiré les cheveux, mis de la gomme dedans, lancé des mouchoirs morveux, fait des « jambettes », traitée de tous les noms et on m’a même suivie à la sortie pour Dieu seul sait quoi me faire. Merci mon Dieu (encore lui?), j’étais la première maison sur le coin alors même si tout le monde descendait là, il me suffisait d’aller juste assez vite…
Ensuite, l’été entre le secondaire 2 et le secondaire 3, nous sommes déménagés dans le village voisin, celui juste avant la « ville ». J’étais optimiste, je me disais que là, les gens seraient moins cons. Non. C’était aussi un village et les gens se connaissaient, se côtoyaient. Ce fut d’ailleurs la pire période de ma vie « sociale ». On m’a menacée, battue et humiliée. Je suis alors passée de bouboule à squelette. Comme ça, par miracle. J’étais toujours boutonneuse et laide, et bonne à l’école mais au moins, les surnoms précédés de « grosse » ne fusaient plus de toute part. Parfois, les gens en groupe riaient de moi, ils se rassemblaient pour le faire, et pour rire d’autres personnes aussi (je me suis mise à angoisser dans les endroits publics). J’ai survécu, tout en forgeant mon caractère, ma personnalité. Le Cégep se pointait déjà, au loin, et les gens du Cégep, c’était presque des adultes, n’est-ce pas?
Là, ce fut bien moins pire. Presque tranquille. On me lançait encore des insultes parfois, mais presque uniquement quand j’avais des contacts avec les gens des villages (ceux qui m’avaient écoeurée). Sinon, je faisais mon petit bonhomme de chemin. C’était réglé. Les séquelles étaient là, et profondes, mais j’avais la paix (et toujours peur dans les foules). D’autres ne l’avaient pas par contre, cette paix. Pas grave, suivrait l’Université, et là, c’est du sérieux.
Rendue là, j’étais une belle jeune femme, qui se fond aisément dans la masse. Mais les gens cons étaient toujours là. La naïveté s’était estompée depuis un moment déjà et j’avais compris, avec désespoir, que vieillir ne rendait pas les cons moins cons. Ce fut encore plus vrai le jour où, à 18 ou 19 ans, j’ai rencontré chez McDo à la sortie du billard, un gars qui m’avait écœurée « solide » pendant bien des années. Je ne l’avais pas trop remarqué, ou ignoré, je ne me souviens plus et là, il a lancé, avec la même voix et le même ton complètement insignifiant qu’avant : « Heille, c’est muffin au son! » Quoi? Il me traitait comme ça quand j’avais 13 ans?
Étrangement, cette fois, il n’a pas eu l’air « cool ». Celui qui avait été si respecté avait soudainement l’air d’un parfait imbécile et, pourquoi? Parce qu’il était resté pareil. On ne m’a plus jamais « écœurée ». Je pensais ne plus jamais voir ça, surtout pas en milieu de travail. Des adultes supposément responsables. Moi, personnellement, je ne l’ai plus vécu.
Cette semaine, quelqu’un, quelque part, une connaissance, a appris que des gens, ses collègues de travail, se regroupaient sur les heures de lunch pour rire de lui, le « harceler », le détester, fouiller dans sa vie privée, « jouer » dedans. Tous des gens que la trentaine a déjà décorée, qui travaillent (évidemment) et même, qui ont des enfants, pour certains. Pourtant, ils ont tenté (ou l’ont fait, je ne suis pas dans la peau de la victime) de lui détruire sa vie. Pourquoi? Parce que le gars est enthousiaste, éclaté, bruyant, de « party » et eux, ça les dérange. Comme mon intelligence a déjà dérangé.
Honnêtement, c’est la chose la plus ridicule que j’ai entendue. Pendant toute ma vie (jusqu’à maintenant), j’ai cru que ça passerait. Maintenant, je sais que c’est faux. Les gens qui sont cons, le sont, tout simplement.
Avec mes « antécédents », mon passé de perpétuel souffre-douleur, ma fausse « couenne » dure, mes démons, mes craintes, je suis devenue (en fait, je pense que je l’ai toujours été, mais là, c’est pire) intolérante à ce genre de connerie. La connerie, dans son autre définition, celle de choses drôle, insensée et inoffensive, fait partie intégrante de ma vie, et j’en ai besoin. L’autre, la mauvaise, me désole.
Le pire, c’est que ces gens, les cons ne se trouvent pas cons et n’ont pas particulièrement intérêt à l’être. Personne n’a intérêt, vous avez raison, mais c’est comme si un gros roux qui fait de la calvitie, ou encore un maigrelet qui est incapable de trouver une fille parce qu’il est trop con (justement) ou qu’un autre gars qui est incapable de sortir en public sans se souler comme un animal (et donc se ridiculiser) se mettait à « blaster », à être mesquin, méchant, injuste avec quelqu’un qui est intelligent, talentueux, plus beau qu’eux et socialement intégré juste « comme ça ». Bon, ici le « comme ça » rime avec jalousie mais ce serait ironique, non?
C’est comme si toutes celles qui m’ont tant traitée de grosse avaient aujourd’hui le derrière large comme une voiture et vivaient au crochet de la société, ou travaillaient encore dans un dépanneur à 30 ans. Ce serait vraiment… ironique.
Ce qui devait être un billet bref et une introduction à mon histoire fut plutôt un grrrrrrrrrrosse tranche de vie. Je vais bien, rassurez-vous!
Une petit toune, pour finir? Prenez le temps de lire les paroles...
J’étais supposée écrire un beau billet sur quelque chose en particulier. Je vous en avais même parlé. Pourtant, je ne l’ai pas fait. En fait, oui, il est écrit, mais je ne le publierai pas. Pourquoi? Le sujet était dur et il aurait pu faire mal ou peur à certaines personnes de mon entourage. Il s’agissait d’une interruption de grossesse. Tard. Mais je n’en dirai pas plus, sinon que c’est aujourd’hui que mon ami et sa conjointe vivent leur drame. J’aurais tant voulu que toute la douleur que j’ai eue en le sachant leur en enlève juste un tout petit peu. Mais ce n’est jamais le cas. La douleur est un peu comme l’amour, elle ne se divise pas, elle ne fait que se multiplier.
En ce qui me concerne moi, personnellement, je suis au travail, sur mon heure de dîner, et je bois un chocolat chaud fade, mais chaud, au doux son de la pluie qui cliquette dans ma fenêtre. J’ai une pensée pour mes bas doux roses et mes pantalons de pyjama. J’espère qu’eux de même. Mon bureau est un chantier, un bordel pour être précise, tellement qu’on dirait que j’ai du travail jusqu’aux oreilles. On dirait.
Je suis présentement dans une période où le calme est facultatif. J’ai toutes sortes de « rendez-vous » par-ci, par-là, qui, même s’ils sont de courte durée, me pompent toute mon énergie et ne cessent de me trotter dans la tête. Je dors relativement longtemps la nuit, autour de sept heures, mais le matin, le lever du corps est particulièrement pénible. Ce matin, par exemple, j’avais mon chum moulé dans mon dos et ma femelle (chat) moulée dans mon cou. Vous devinerez que j’étais sur le côté. La chambre était noire et froide alors quand le radio s’est allumé au son du « il est 6 h 4 » de Myriam Ségal, j’avais le cerveau engourdi. Le chat ne voulait pas bouger et mon chum, fidèle à lui-même, ne s’est pas réveillé tout de suite. Résultat? J’ai dû m’extirper en me glissant vers le haut, jusqu’à ce que je sois complètement assise sur mon oreiller. Ce moment a étrangement concordé avec le réveil du chum et le lever du chat. Coudonc.
Mon fils lui, était bien de bonne humeur. Il me nommait tous ses amis avec sa suce dans la bouche, comme pour me les faire deviner. Tellement mignon! C’est fou ce qu’il m’oblige à être de bonne humeur le matin, même quand je n’en ai pas envie.
Sur une autre note, je cherche désespérément des sujets de Minute éducative mais je suis un peu à plat. J’ai toujours mon idée du système métrique mais j’ai un blocage. Ça viendra peut-être plus tard. Si vous avez quelque chose, ne vous gênez pas!
Finalement, je pensais en avoir bien long à vous dire mais non. Outre que les Canadiens sont en feu, que Price est surprenant, que Markov est sans doute sorti pour la saison, encore, je ne sais plus. Et de toute façon, si ça vous intéresse tant, vous êtes sans doute adepte de mon autre blogue…
Fait étrange, je veux écrire un billet, quelque chose en particulier, qui est presque tout réfléchi dans ma tête mais, on dirait que je ne suis pas prête. Pour faire une histoire courte, j’ai appris quelque chose de très triste aujourd’hui et ça m’a fait beaucoup de peine. Ça ne me touche pas personnellement mais ça m’a quand même trotté dans la tête toute la journée. J’ai envie d’écrire à ce sujet mais c’est lourd, très lourd. Je vais tenter d’y parvenir demain, sur mon heure de dîner, et j’espère sincèrement rendre justice à la situation.
Je ne pourrai pas m’empêcher d’écrire là-dessus, mais du même coup, je ne veux pas que les personnes concernées lisent mon billet. Alors comme disent les français, « j’ai le cul entre deux chaises ». Satisfaire égoïstement mon besoin d’écrire, ou les respecter et ne pas le faire. Mais dans tous les cas, je doute sincèrement que la personne que je connais me lise. Est-ce que ça me donne automatiquement le droit? Bonne question. Je dormirai là-dessus.
À moins que je sorte mes plus beaux mots, mes plus belles phrases pour que tout se fasse en douceur? Ce pourrait être une option intéressante. Sur ce, c’est tout pour ce soir.
Je viens de finir de plier trois quart de tonne (métrique) de linge et ça m’a fait penser que, à un certain moment, dans un passé plus ou moins défini, j’avais pris la « résolution » de toujours plier le linge à mesure qu’il sortait de la sécheuse. Je m’étais même convaincue en énumérant tous les avantages qu’il y avait à une telle pratique, soit :
- - Pas de froissage
- - De la chaleur douillette (pour les saisons froides, les 3)
- - Pas d’accumulation
- - Un sentiment de fierté.
Je vous jure qu’après la conversation que j’avais eue avec moi-même, j’étais réellement convaincue. Pourtant, je viens de plier un panier en strates. La couche du fond était du linge de petit garçon (incluant les maudites débarbouillettes), la couche du milieu était des serviettes, beaucoup de serviettes, et la couche du dessus, du délicat, c’est-à-dire des bobettes (à moi) et des boxeurs. Ça m’a pris plus de 45 minutes et je vous jure, je torche. Outre mon trouble obsessionnel compulsif qui veut que les piles de serviettes soient parfaitement rectangulaires et que les boxeurs soient triés par modèle et/ou motifs et/ou séance de magasinage, je vais vite. J’ai le temps de penser à ma méthode de tri en triant les autres morceaux, les « miscellaneous ». J’y pense, je suis un peu tordue de m’en faire pour la perfection du pliage quand je suis plutôt bordélique comme personne.
Je pensais donc à toutes les autres « résolutions » que j’ai envie de prendre. Pour moi, ce n’est pas limité au premier janvier, en fait, je n’en prends jamais en début d’année. Je me contente de décider des choses à tout moment. Je flanche presque tout de suite de toute façon. Pour être franche, j’ai réussi une chose. J’ai développé l’habitude de passer la soie dentaire. Ça fera bientôt un an que je passe le fameux fil dentaire à tous les jours. Je n’en ai pas sauté une. Si seulement je pouvais faire de même avec le dessert et l’entraînement… Et le ménage… Et si je réussissais à parler moins, tout le temps, pour ne rien dire… Ah. Je suis encore jeune, j’ai le temps de me reprendre.
Parlant de parler, j’ai envie de me laisser aller, tant qu’à avoir sauté l’entraînement aujourd’hui et à avoir mangé du dessert… Je suis tannée des gens qui demandent « Comment ça va? » juste pour qu’on leur demande combien ils vont. Voilà, je vous fais une résolution « live » : Je ne lis plus entre les lignes! Vous voulez me confier quelque chose, me dire que ça ne va pas, me demander quelque chose, me faire un reproche, ou « WHATEVER »! Ben dites-le donc directement. Ne me faites pas une façon de cochon, ou pire encore, un air bizarre indéchiffrable. Je vais la grève : JE NE DÉCHIFFRE PLUS! Bon, comme la plupart de mes lecteurs sont des gens qui n’existent pas vraiment (façon de parler, je vous adore), ça ne vous touche pas vraiment, mais ça me fait tellement de bien!
Sur ce, j’ai une (maudite) liste de cadeaux de Noël à finir (encore) et des recettes de dessert à sortir pour m’y mettre sous peu. Bye là!
Jour du souvenir, reporté. En fait, c’était hier, le 11 novembre, mais pour les rares entreprises chez qui c’est férié, c’est aujourd’hui. Je travaille pour l’une d’elle. Chanceuse? Je ne sais pas, j’y pense encore. Aujourd’hui, faute de me souvenir ce pour quoi je suis en congé, je me suis rappelé ce que c’était qu’être à la maison, seule avec mon fils, toute une journée.
Il y a maintenant cinq petits mois (ou longs mois, c’est selon) que je suis de retour à la réalité économique de notre siècle, donc que je travaille. Je ne vous mentirai pas, c’est complètement fou de travailler à temps complet avec un enfant (et j’en veux d’autres), mais c’est comme ça. De 16 h à 19 h, c’est la course. Je cuisine, on soupe, on donne le bain, on joue, on rit, puis c’est l’heure du dodo pour le petit. Ensuite, c’est café et « éfouérage » sur le divan pour s’abrutir devant la télé, et écrire.
Maintenant, mon fils n’est plus ce qu’il était il y a cinq mois. Il ne marche pas (il a marché pendant quelques temps, mais ça ne va plus assez vite), il court sans arrêt et il dit des mots. Tous plus mignons les uns que les autres. Je vous ai déjà parlé des papignes, mais il y a aussi « Tatat » (Monsieur Patate) et « Tatam » (pour hippopotame). En quoi ces mots lui sont-ils utiles? Je n’en sais fichtrement rien, tout ce que je sais c’est que je lui nomme tout ce qui est dans les livres et dans la maison, mais que c’est lui qui choisit lesquels sont « disables ». Je vous épargne le reste.
C’était magique ce matin. Alors qu’il mangeait sa collation, j’ai décidé de lui dire que je l’aimais, mais sur un ton accusateur. Lui, il l’a trouvée très drôle, celle-là. Je répétais encore et encore : « Je t’aime! » et lui, répondait en hurlant « Tèteigne!!! » (je t’aime) et en riant. J’en avais les larmes aux yeux. J’ai même eu droit à un bisou baveux plein de morceaux de Shreddies (céréales) mous. C’est fou à quel point le « manger mou » et mélangé ne nous dérange plus avec un jeune enfant.
Toujours est-il que, il dort présentement, et je me suis rendue compte qu’il y avait de la graine au pied carré sur le plancher! Ouf. Et du poil aussi. Des graines, du poil, mais qu’ai-je donc fait de ma soirée d’hier? Rien, justement, sauf peut-être regarder le match de hockey. Je n’ai certainement pas torché la maison. Et ça parait!
Mais pourquoi donc dire « torcher » plutôt que « faire mon ménage »? Excellente question. La réponse le sera tout autant, promis. « Faire mon ménage » a une sonorité un peu trop gentille, enthousiaste à mon oreille. « Mon », en plus, laisse entendre que je le fais presque par plaisir. Ce qui n’est pas le cas. « Torcher », par contre, rend justice à l’ampleur que la tâche a dans ma tête.
Tout à l’heure, alors que je torchais un peu, regroupant les surprenants tas de poils, graines et croquettes de chats, j’ai pensé au concept de « grand ménage ». Ma mère commençait à en parler deux mois avant de le faire. Deux par année, un avant l’hiver, un avant l’été. Malgré tout, ce concept ne m’a jamais collé à la peau. J’entretiens à mesure. En grande partie grâce à ma femme de ménage. Jamais je n’irais jusqu’à sacrifier des précieuses fins de semaines pour torcher dans tous les racoins de la maison!
L’image mentale que vous vous faites de ma maison doit être absolument dégoûtante. Pourtant, je vous jure, ce n’est vraiment pas si pire! En fait, je fonctionne par court-circuit. Quand je pète un plomb parce que j’en ai marre de voir telle ou telle pièce (ou garde-robe, ou armoire) sens dessus dessous, je règle le cas. Ainsi, la maison n’est jamais toute propre en même temps mais c’est moins long.
Mine de rien, pendant que j’écrivais, ou plutôt que je réfléchissais à ce que j’écris, j’ai « ramassé » le coin de bureau. En fait, j’ai trouvé un panier vide dans lequel j’ai « sacré » tous les papiers qui trainaient. En réalité, ce n’est pas plus propre mais au moins, ça en a l’air!
Je planifiais vous écrire (encore) un billet pour me plaindre de mon manque d’inspiration quand soudainement, ma fabuleuse laveuse s’est manifestée, me laissant savoir que son contenu était fin prêt à passer à l’autre cuve, celle qui sèche. Je me suis donc élancée, constatant du même coup l’alarme de haut niveau de ma vessie, pour aller m’exécuter, tout en me questionnant sur ce que je pourrais bien vous raconter. La porte de la laveuse n’était pas ouverte que j’étais déjà fixée (la porte est vitrée, alors j’ai vu le contenu : les couches de mon fils). Parlons environnement.
Ado, j’étais plutôt portée sur l’écologie. Mais qu’est-ce que l’écologie au juste? Est-ce le bon terme? Je n’ai pas vraiment envie de faire la recherche et en fait, ce mot ne me rappelle que mon enseignant d’écologie de secondaire 1, Denis Je-ne-me-souviens-plus-quoi, qui avait une coupe Longueuil (1995, c’était légal) et qui avait posé comme mannequin dans un catalogue, ou une revue, ou je ne me souviens plus non plus. Déjà, de raccourcir pour « écolo », ça sonne déjà plus grano. Disons donc qu’à l’époque, je me souciais de l’état de mon environnement. Encore là, le terme est large, mais vous comprenez, n’est-ce pas?
Le recyclage commençait tout juste à être à la mode, le compostage aussi, et j’étais dans la vague. Je pestais contre tous ceux qui jetaient leurs déchets par terre et je triais religieusement le recyclage à chaque semaine, parce que mes parents n’étaient pas très coopératifs (le bac bleu aurait tellement été plus utile pour y mettre de la terre ou des feuilles mortes…) et que j’étais en crise d’adolescence, donc je clamais mon existence (entre autre) par le recyclage. Chacun sa méthode.À cette époque, j’étais ado, influençable et, même si je me sentais vieille et autonome, j’étais jeune et ignorante. Je croyais donc systématiquement tout ce qu’on nous disait (école, télé, journaux, pas d’internet…) à propos de la couche d’ozone, de l’environnement.
Maintenant, à 28 ans, j’ai évolué, Dieu merci. Dans toutes les sphères de ma vie, en plus. Je suis maintenant capable de penser toute seule, comme une grande fille, et d’élaborer moi-même ma façon de penser. Malheureusement, il y a des gens qui n’en seront jamais capables. Je les plains. Ou je les envie. Je ne sais pas trop parce que j’ai élaboré une théorie selon laquelle les gens « stupides » sont plus heureux que la moyenne des gens. Mais on en reparlera plus tard, si j’y repense.
Donc, pour revenir à mon sujet principal, mon implication environnementale a évolué avec les années, mes opinions sur le sujet aussi. (Il faut le faire, commencer à parler du sujet dans le cinquième paragraphe…)
Avant, je pensais que nous étions les responsables, à tous points de vue, de l’état de la couche d’ozone, du réchauffement de la planète et je croyais dur comme fer à toutes les actions concrètes qu’on proposait, aussi connes et extrémistes soient-elles. Maintenant, je vois la chose autrement. J’en suis même à me demander si ce n’est tout simplement pas le cycle de la vie qui est comme ça. Et si c’était déjà tout prévu, ce réchauffement, les catastrophes naturelles? La planète n’était pas polluée quand les dinosaures sont disparus! Ne m’insultez pas, on ne fait que jaser. Je peux bien penser ce que je veux, de toute façon.
Je recycle. Tout le temps. Ou presque. En fait, je suis de la génération recyclage donc, quand je vide une boîte de céréales ou de mouchoirs, je ne me pose même pas la question à savoir si je recycle ou non, ça va directement dans le bac, dehors. Après avoir passé quelques jours à traîner sur le comptoir…
En général, je rince les contenants de « mouillé » (ben oui, je gaspille de l’eau) et je les mets aussi dans le bac. Pourquoi «en général »? Vous allez peut-être rire mais, quand je me sens persécutée par le monde entier, c’est souvent les contenants de yogourt dont le fond commence à avoir de la barbe ou les bocaux de mayo pas rincés qui paient pour cela, ils vont sans hésitation… dans la poubelle. Ben oui, quand je veux me venger de l’univers, je « pitche » mon recyclage dans la poubelle. Hiiiiiii, toute une délinquante.
Je composte aussi. L’été. Je sais que je pourrais continuer mais, fouillez-moi pourquoi, quelque part à la mi-octobre, le bac de compost (celui qu’on laisse dans la maison) se retrouve sur la galerie, plein, et on ne va le vider qu’au printemps. Le contenu fait peur. J’imagine qu’on sature après 6 mois. C’est mieux que rien.
Comme vous le savez, j’utilise des couches lavables. Wow, ça c’est vraiment écolo! L’idée du siècle! Je vous dis que mon petit loup est mignon à croquer avec sa couche noire avec un signe de pirate sur les fesses! Ce qu’il y a de vraiment « vert » avec les couches lavables, c’est qu’on les lave à l’eau chaude de deux à trois fois semaine, et on leur fait faire deux tours dans la sécheuse (du bambou, ça ne sèche pas très vite) pour être bien certain qu’elles absorbent. Par contre, on n’envoie pas des milliers de couches dans les dépotoirs. On choisit son combat : gaspiller de l’eau, qui passerait son chemin de toute façon, et de l’électricité, ou engorger les dépotoirs. Je ne regrette pas mon choix. Et mon garçon ne sent pas constamment le pipi. Super.
Finalement, là où mon petit côté environnementaliste a mangé la volée de sa vie? Dans mon choix de carrière. Maintenant que je suis une adulte, que j’ai l’intelligence et le « pouvoir » de tout changer, de faire de notre monde un monde meilleur, je travaille de pair avec la plus grosse multinationale du coin à polluer toute la région. Et je suis payée pour. Il faut choisir son combat, n’est-ce pas?