Je ne m’enfargerai pas dans les fleurs du tapis, 2011 me fait peur. Eh oui, je suis comme ça. Je dors mal, peu, depuis presque une semaine. Hier soir, mon homme m’a demandé si quelque chose me tracassait. J’ai répondu que non. Pourquoi lui mentir? Je ne lui ai pas menti, j’y croyais à ce moment. Pourtant, après ne pas m’être endormie (alors que lui, oui), j’ai réalisé que c’était faux.
2011 n’est pas encore arrivée que c’est déjà une emmerdeuse. Premièrement, j’ai espéré un changement professionnel pendant tout l’automne 2010. Je pensais que ce n’était qu’une formalité, une question de temps. J’avais encore tort. Rien ne s’est passé. Pire encore, mes options, mes espoirs ont été assassinés, les uns après les autres. Et encore pire? L’entreprise qui m’emploie a été vendue. Il peut arriver le meilleur comme le pire.
Aussi, mon patron, qui sera là encore un peu, le temps de passer le flambeau, a voulu que je prenne un cours à l’université. En structure. Pour sceller des « bogeys » et des « lifts ». Super. Il me le paie. Que c’est gentil. Et ma vie le mercredi soir de 4 h à 7 h? Mon garçon que je ne verrai pas ce soir-là? Est-ce qu’il me le rembourse aussi?
Parallèlement à cela, nous avons fait l’acquisition d’un nouveau véhicule. Pourquoi? Parce que c’était tout un casse-tête de courir de tous les côtés avec un enfant qui va à la garderie dans toute la ville avec une seule voiture. Un beau CR-V 2006. La famille Honda s’agrandie, encore. C’est notre cinquième Honda. C’est joyeux un nouveau véhicule, non? Oui, mais nous nous appauvrissons pour aller travailler. Est-ce que c’est moi ou c’est réellement pathétique?
Côté famille, mine de rien, mon petit bisou aura deux ans cet été. Déjà. C’est tellement facile maintenant qu’il marche, parle et mange (presque) tout seul. On le comprend (relativement) souvent et il se développe à la vitesse du son. Mais je ne veux pas un enfant unique. J’ai personnellement détesté. Je songe donc à lui concocter un autre être humain qui voudra le suivre partout et qui en fera son idole. Il est où le problème? Notre fils est sans doute l’enfant le plus facile qui a vu le jour de ce siècle. Bon, j’admets qu’il bouge toujours, sans cesse, constamment, « non-stop » mais il pleure rarement, reste fâché entre 0.7 et 22 secondes et dort jusqu’à au moins 7 h 30 la fin de semaine. Deux choix, IL est extraordinaire, ou c’est nous qui le sommes.
N’étant pas d’un naturel « frais chié », je dois pencher du côté du petit garçon. Ce faisant, les chances qu’un deuxième soit aussi facile sont minces, et il me semble que c’est toujours mieux que le plus dur se fasse en premier, non? En résumé, je veux un autre bébé mais j’ai la chienne. De quoi? De la grossesse, de l’accouchement, de l’allaitement, du re-retour au travail, de l’argent, de ma motivation générale après, de mon corps et d’un milliard de choses.
Tant qu’à faire dans la psychanalyse, allons-y. J’ai du mal à penser que tout peut bien aller deux fois de suite. Ce que ça implique? Fausse couche, grossesse nauséeuse ou pire, à risque, accouchement catastrophe, bébé encore plus gros, qui pleure tout le temps, qui ne veut pas dormir la nuit, un grand garçon jaloux, et tellement d’autres choses.
Je vais loin, selon vous? Eh bien, dans ma tête, c’est toujours comme ça. Et ce n’est rien, il y a bien des choses que je n’ose pas écrire.
Autre chose, je suis en dépression sportive aigüe. Il est impossible de croire que j’ai déjà été obsédée par ma forme physique, mon apparence et mon alimentation. Sérieusement, j’ai honte.
Sur ce, la bière Rickard’s Dark est excellente et moi, je n’ai plus rien à dire… pour le moment.
My god que je te comprends
RépondreSupprimerBonne année 2011 quand même