Elle n’était pas telle que je la connaissais. Elle n’était certainement pas mieux, mais était-elle pire? Je ne le savais pas encore. Jusqu’à ce que je le sache. À une autre époque, nous étions presqu’égales. J’étais inférieure, bien-sûr, comme tout le monde, mais nous étions au moins du même côté. Maintenant, je suis devenue une simple sous-couche de la société.
Le temps a passé, les choses ont changé, le vent a tourné, je suis devenue sage, mieux, meilleure et elle, a pourri. Encore plus.
Méchante, vilaine, hautaine, prétentieuse, snob, injuste, braillarde, elle l’était déjà mais maintenant, elle l’est encore plus. Devenue maîtresse dans l’art de traiter les autres comme des moins-que-rien. Si moi je suis snob, elle, est le sommet universel du snobisme.
Le syndrome de l’ego démesuré? Encore trop faible pour la décrire.
L’humour? Interprété comme une attaque personnelle à coup sûr et instantanément reviré contre l’émetteur de la blague. Sauf si la blague est lancée par une personne qui a la chance, ou pire, le malheur d’être dans ses bonnes grâces. Je les plains, ces pauvres.
Il y a de ces gens qui nous dérangent, mais qui ne sont qu’une simple mousse qu’on enlève d’un pantalon sans même se donner la peine d’avoir une opinion, un sentiment à ce propos. Il y a ces autres par contre qui sont comme un pincement intense de la peau entre des doigts moites et raides, la sensation est insupportable, rien n’y fait. La patience ne tient plus, on ne pense qu’à ça, on veut que ça arrête, et vite. Une fois que c’est passé, la douleur s’estompe, tranquillement, selon la durée et l’intensité du pincement, pour ne devenir qu’un souvenir désagréable, qui remonte à la surface au moindre petit pincement, si inoffensif puisse-t-il être.
Elle, elle est comme ça.
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