jeudi 28 avril 2011

Quand je serai grande je serai guérie

Le titre n’a pas tellement de rapport, mais je me suis dit que ce serait accrocheur et, qui dit accrocheur dit lectures et, qui dit lectures dit statistiques moins déprimantes. Ça vaut ce que ça vaut, mais ça me suffit.

Aujourd’hui, ça fait onze ans que je fréquente mon amoureux, devenu mon mari il y a maintenant deux ans et dix jours. Il avait réussi à me charmer devant une usine et par le « bec » le plus sec et stérile de l’histoire. Il s’est grandement amélioré depuis.

Tant qu’à souligner des « anniversaires », soulignons que j’ai changé d’emploi depuis maintenant deux mois et sept jours, pour le mieux, vous ne savez même pas à quel point, même si je dois faire face à tout un troupeau de clowns à tous les jours…

J’ai quitté la maison de mes parents depuis cinq ans, deux mois et huit jours, soit un jour avant la naissance de ma femelle chat (j’ai horreur du mot « chatte », je me demande bien pourquoi). D’ailleurs, parlant de cette dernière, mon petit Bisou, Papus de son prénom (selon ses dires), a commencé à la réprimander à notre façon lorsqu’elle commet des illégalités : « Ma loutte, ARRÊTE! ». C’est vraiment mignon.

Mon fils aura deux ans dans un mois et une semaine, une journée avant que je saute à vingt-neuf. Maintenant, il parle. Sa phase contestataire a évolué. Du « non » tout nu, il est passé au « Non, j’aime pas ça. » Je l’aimais, moi, le « non » tout nu.

Dans exactement deux mois, nous fêterons nos trois ans dans notre maison.

J’ai fini mes études il y a six ans, et je reviens aujourd’hui d’une formation technique, qui a su me rappeler mon trouble sévère d’attention, doublé d’hyperactivité, et que, un retour aux études n’est pas vraiment une bonne idée, dans mon cas. Même si j’ai vieilli, je dors encore, je me perds encore dans mes pensées et, je ne suis pas.

Mon blogue a fêté son premier anniversaire au début du mois. Par contre, il a réellement commencé à exister en juin, le premier pour être précise. Mes textes étaient alors lourds et déprimants. Avis aux lecteurs, n’y allez pas, au risque de tuer votre joie de vivre.

Finalement, mon titre avait un certain rapport. Je repensais à ma journée à Québec en termes d’ingestion calorique. Ce fut une journée assez rude pour mon foie. Dans l’ordre, un déjeuner de yogourt et céréales chez Normandin (ma seule bonne décision), un beigne au chocolat à 8 h 30, du Harvey’s extra oignons français, gras, sel et boisson gazeuse en fontaine avec de la glace (mi-root beer et mi-coke, hmmm mon péché mignon), suivi d’un autre beigne (roue de tracteur) en revenant au cours (pourquoi est-ce que j’avais du mal à suivre???). Une fois chez moi, deux rôties avec garnitures variées, un « quick » et… une bière comme dessert. Pas fort. Pourquoi tant de détails? Si vous m’aviez dit, il y a quinze ans, alors que j’avalais au plus deux cents calories par jour, dans le but de disparaître sans doute, qu’un jour je serais capable d’avaler tout ça sans me tuer à l’entraînement ensuite, ou sans me faire vomir, je ne vous aurais jamais cru. Vieillir me fait peur, mais au fond, je suis vraiment à mon meilleur. Maintenant je suis grande et, j’en suis certaine aujourd'hui, je suis guérie.

1 commentaire:

  1. Veillir est loin de n'avoir que des désavantages. Perso, je ne retournerais jamais en arrière. J'aime avancer.

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