vendredi 11 juin 2010

J’ai envie de toi, Sommeil

Il fut une époque, il y a bien 13 ans, où le sommeil était pour moi un pur calvaire. Vêtue de ma difficile adolescence, je prenais des heures pour trouver un sommeil troublé duquel je sortais toutes les heures, croyant dur comme fer que le matin était venu. Je me levais, m’habillais et montais à la cuisine, pour me rendre compte qu’il était 2 h, 3 h ou 4 h du matin. Je regardais l’heure pourtant, mais j’étais réellement perturbée.

Même avant, lorsque je n’avais que 5 ou 6 ans, je ne dormais pas. Je me souviens des dizaines, voir des centaines de fois où mon père est rentré du travail en pleine nuit et où j’écoutais leur conversation. Les années et de nombreuses heures de travail acharné sur ma personne m’ont enfin permis d’apprendre à dormir paisiblement.

J’ai bien eu quelques périodes d’insomnie depuis, mais ce fut toujours temporaire et rarement plus de deux nuits d’affilée (sauf en fin de grossesse, ouf, pas facile de dormir avec une brouette pleine). Je ne sais pas ce qui se passe mais je suis de retour à la case départ depuis bientôt 1 mois. Quelle horreur! Je me couche tôt parce qu’épuisée et passe des heures à me retourner dans tous les sens. Si j’ai le malheur de me réveiller pendant la nuit, j’en ai rarement pour moins d’une heure avant de retomber, quand je retombe. Les nuits où je m’endors vers minuit et où je me réveille bien avant 4 h sont intraitables avec ma patience, le jour venu.

Hier, suite à une très bonne nouvelle, celle de mon retour imminent dans la réalité des années 2000, je croyais bien dormir tranquille, le cœur et l’esprit léger… Je me suis couchée tôt, disons 22 h 30, pour me donner une chance. Vers 23 h, lorsque je commençais à peine à être somnolente, et que je sentais le cours de mes pensées devenir chaotique (présage d’un sommeil imminent), mon esprit a décidé de s’attarder sur un son que j’avais jusque là choisi d’ignorer. C’est alors que le son s’est précisé petit à petit pour devenir une réelle nuisance à mon bien-être. Je n’ai rien contre les chiens, mais je ne les aime pas. Surtout lorsqu’ils s’époumonent 3 rues plus loin à une heure très peu convenable.

Je me suis levée, calmement, pour éviter de me réveiller complètement et j’ai fermé la fenêtre. Une fois recouchée et retrempée dans mon processus d’atteinte du repos, il y eut comme un bruit de patte de chat qui frotte sur une porte coulissante de garde-robe. Je me suis dit qu’il allait bien finir par arrêter. Hélas, il était coincé à l’intérieur dudit garde-robe, ce qui rendait peu probable l’arrêt des procédures. C’est ma tendre moitié, entre deux ronflements, qui s’est levé pour le sortir de son impasse, mais il était déjà trop tard.

Je suis alors entrée dans une phase d’éveil agité intense avec une chanson horrible dans la tête. Le début de la chanson d’ouverture de l’émission pour enfant « Wow! Wow! Wubbzy! ».

Pendant au moins une heure, j’ai chanté dans ma tête « Wubbzy vit dans un arbre il aime jouer, jouer! Sa queue en tire-bouchon ça le fait rigoler! Wow! Wow! Wubbzy! Wubbzy, Wubbzy, Wow! Wow! » Un vrai cauchemar. J’aime bien l’émission, une des seules pour enfants que je connais où il n’y a pas de méchant. Juste un gentil kangoureuil qui vit a Woup-la-ville et qui aime jouer au ballon tap tap avec ses amis Wootie (la bricoleuse) et Walter (l’intellectuel).

Pour me l’enlever de la tête, je me suis dit qu’il serait bien d’en chanter une autre. La première qui m’est venue à l’esprit était une autre chanson thème d’émission pour enfants, Chiro. Une émission asiatique, chinoise je crois, avec des poussins très carrés dont un qui s’appelle Chiro. « La chan-son de Chi-ro c’est piou-piou-piou » dans un français aux sonorités beaucoup trop chinoises qui tape sur les nerfs à la première écoute. Il était déjà trop tard. Je la chante d’ailleurs depuis ce temps.

Les raisons possibles de cette soudaine insomnie sont nombreuses. De ma dépendance pour les téléséries d’action à l’écriture de mes billets pour mes blogues, en passant par l’angoisse de l’inconnu, il se peut que j’aie développé un besoin de m’occuper l’esprit, qui m’empêche de m’endormir le soir. Je devrai donc, dans les semaines à venir, me pencher sur le problème et qui sait, m’acheter un mignon petit carnet (sans spirale, mon chat les mange pendant la nuit, quel calvaire) dans lequel je pourrai écrire les idées que j’ai plutôt que les répéter dans ma tête incessamment afin les mémoriser.

Merci à vous cher(s) lecteur(s)!

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