mercredi 9 juin 2010

Ce n’est qu’une question de perception

Je viens de lire un texte qui m’a fait réfléchir. Du coup, j’ai réalisé que j’avais plus d’impact sur les autres que je ne l’aurais cru. Ce texte, qui traitait de l’injustice m’a fait réaliser par la bande que je laisse aux autres une impression de tristesse, ce qui est complètement faux!

J’ai tendance, dans des moments d’égoïsme aigus, à trouver que la vie est injuste envers moi. Pourtant, à la lecture de ce texte, j’ai découvert qu’il n’en est rien. Non, la vie n’est pas injuste. La vie est la vie. De toute façon, qu’est-ce que l’injustice? Se faire emprisonner lorsqu’on est innocent? Avoir un cadeau de Noël de 128$ quand notre frère en a un de 145$ (je ne sais pas, je suis enfant unique, je suppose simplement)? Être quelconque? Avoir des parents qui ne nous désiraient pas? N’avoir pas droit à de l’assurance-emploi et de pas se trouver d’emploi?

Tout est relatif en fait. Des faits que j’ai cités plus haut, seul le premier me semble réellement injuste. Pour le reste, tout n’est qu’une question de perception. De toute façon, dans la vie, tout n’est réellement qu’une question de perception. L’amour, la beauté, la laideur, la lâcheté, la richesse, la haine. Se pourrait-il que, dans mes élans de déception et de frustration, j’aie mis mes émotions incontrôlables sur le compte de l’injustice? Peut-être. Je m’en excuse.

En fait, là où je veux en venir, c’est que malgré le ton parfois triste et lourd de mes textes, je suis heureuse. Non, je ne suis pas triste. Non, je ne me sens pas persécutée par la vie. C’est simplement que certaines épreuves plus difficiles me font parfois perdre ma rigueur. J’avoue m’être laissée découragée suite à mes cinq échecs consécutifs d’emploi.

J’ai quitté mon poste de gardienne, j’ai laissé tomber mes défenses l’espace de quelques jours. Mais ce n’est que passager. C’est de la fausse injustice. S’ils ne me veulent pas dans leur entreprise, c’est qu’ils ne me méritent pas. Je suis une personne spéciale (dans les deux sens du terme). Je ne suis pas à la portée de tous. Je suis comme un chat, je ne supporte pas d’être immobile dans un très petit espace. J’ai besoin d’un minimum de liberté pour régner sur mon territoire. De deux choses l’une. Soit je suis vraiment une incompétente dont personne ne veut, ou je n’ai tout simplement pas encore trouvé ma niche.

Et dès que je pense aux réelles injustices dans le monde, dans mon monde disons, je me sens superficielle. Je me plains d’une situation qui m’a permis de vivre les premiers pas de mon fils, de développer une amitié sincère et gratuite avec une personne extraordinaire, d’apprendre à vivre avec moi-même, seule et dans le silence (chose que je n’avais jamais été apte à faire), de découvrir de merveilleux monde des blogues, d’apprendre à vivre avec moins, de penser à autre chose qu’à mon simple bien-être.

Cette situation, que j’ai qualifiée d’injuste, finalement, n’est qu’une étape essentielle de ma vie, qui me permet de devenir encore meilleure. Merci, cher blogueur, de m’avoir fait prendre conscience de ce fait. Ton texte sur l’injustice m’a secouée parce que je m’y retrouvais.

Tu as eu raison, ta nouvelle était réellement meilleure que l’autre, à mon avis, mais ce n’était pas de l’injustice. Après tout, tout n’est qu’une question de perception?

1 commentaire:

  1. C'est agréable à lire! Content de savoir que tu n'es pas triste. Il faut dire ce qui est : la tristesse, le découragement, l'adversité sont des sources d'inspiration autrement plus fertiles que la joie, l'accomplissement et la facilité...

    Me voilà rassuré.

    RépondreSupprimer