jeudi 8 juillet 2010

Et si c’était ça, un déclic?

Toutes ces années à désirer le résultat en détestant l’effort. Toutes ces années à jouer le jeu, jusqu’à y croire moi-même. Des périodes de découragement, interrompues par des accès soudains de motivation, suivie de déprimes. Ma relation avec l’activité physique a un passé cahoteux. Je déteste mon corps. Je le déteste parce qu’un jour, pensant bien faire, j’ai pris la décision d’y faire attention. Bien le nourrir, le faire bouger. Que voulais-je vraiment, la santé ou l’apparence? L’histoire ne le dit pas.

Ce que l’histoire nous apprend par contre, c’est qu’une fois tombé dans ce panneau, nous en devenons esclaves. Je déteste mon corps parce que, depuis ce jour, dès que j’ai envie de retomber dans la paresse, il se révolte. Je ne peux me permettre la lâcheté, le laisser-aller. Tous les moyens sont bons pour me faire payer mes fautes. Tortures physiques, resserrement des élastiques de mes vêtements, déprimes.

Je suis donc esclave de mon corps, sans aucune issue. Après l’arrivée de mon fils, je me suis permis bien des folies, mais j’y ai mis un point. Sans apprendre de mes erreurs, j’ai repris où j’avais laissé, à un degré moindre. J’aurais pu (aurais-je dû?) utiliser cette excuse pour m’en sortir, et décider de faire comme la majorité des gens et mettre tous mes maux sur le compte de ma grossesse et de mon accouchement. Qui ce serait étonné de mon état de toute façon. Hélas, têtue que je suis, je suis retombée dans le même piège.

Qui dit même piège dit mêmes conditions : volonté, constance, courage. Ces conditions, des clous dans le pied, des fauteurs de trouble, ne tiennent qu’à un mince fil, sur lequel il est écrit : Orgueil.
Dernièrement, dans ma recherche désespérée d’une solution à ce problème, j’ai trouvé sur mon passage une corde solide de remplacement pour le pauvre fil en fin de vie. Cette corde arbore fièrement un mot en grosses lettres : Plaisir.

J’ai trouvé, enfin, après plus de dix ans de recherche, une activité physique qui semble satisfaire plus que ma conscience. Pour une fois, j’ai pensé à autre chose qu’à la fin, à autre chose qu’à la dépense calorique, à autre chose qu’à la douleur qu’il faut pour être belle. Ce soir, pendant que je courais en forêt, surveillant les racines, les roches et les ours potentiels, j’ai complètement oublié que je détestais le sport et le plein air. À cet instant précis, je me suis sentie bien. J’ai eu envie de continuer. Il faisait 32 degrés Celsius et je n’en avais pas encore assez. Je pense que ce soir, enfin, j’ai eu un déclic. Et si c’était enfin la solution?

1 commentaire: