jeudi 15 juillet 2010
Mes cinq sens - l'odorat
Sans hésitation, l’odorat est mon sens préféré. C’est sans contredit le plus développé, le plus efficace. Pour moi, sentir est aussi essentiel que respirer. J’ai horreur de ne rien sentir. J’ai une forte propension à sentir les choses que je tiens dans mes mains, à moins que je sache que leur odeur me donnera la nausée. Je ne suis quand même pas masochiste.
Le problème avec l’odorat c’est que c’est un sens qui s’atténue. On s’habitue aux odeurs et on finit même par ne plus les sentir. Dans mon ancien travail, il m’arrivait fréquemment d’aller dans une usine en particulier. Les nombreux produits chimiques conféraient à cet endroit une odeur très… particulière. Je me souviens ma première visite. J’avais dû sortir respirer par une porte de secours parce que j’étais incapable de tolérer l’odeur. Je n’osais pas respirer par le nez parce que ça sentait trop ni par la bouche parce que ça goûtait exactement ce que ça sentait.
Deux ans plus tard, j’en étais venue à apprécier l’odeur et j’arrivais même à déceler les parfums des gens dans cette odeur putride. Après quelques minutes, l’odeur « disparaissait ». J’ai bien hâte de voir si mon cerveau se souvient. Je n’ai pas encore eu la « chance » d’y retourner.
Il y a des odeurs que j’aime tellement que je m’empêche d’en abuser, pour éviter de m’y habituer. Le cou de mon fils. L’haleine de mon chum. La coriandre fraîche. La forêt dans la pluie. La fourrure de mes chats. Mon odeur aujourd’hui. Je sens bon.
Il y a aussi tellement d’odeurs que je déteste. Le « creton-swing ». C’est comme un mélange de sueur concentrée et de creton. Quand j’étais enceinte, cette odeur me faisait perdre tous mes repères. Je n’ai jamais vomi dans cette période mais toutes mes nausées ont été causées par des odeurs, dont le creton-swing. La cigarette, le café, le parfum mal dosé, les gogosses à brancher ou autres distributeurs de mauvaises odeurs, la mauvaise haleine et le sent-bon de toilette de roulotte de chantier étaient les autres odeurs tueuses.
Maintenant que je ne suis plus enceinte, l’odeur du café me laisse indifférente et parfois même, me ravit, surtout s’il est 19 h 30 et qu’elle provient de ma machine a Espresso. Mais c’est sans doute plus le moment que l’odeur.
Au risque de paraitre bizarre, certaines sensations ont même leur odeur caractéristique. Le mal de cœur sent le dedans de toilette (c’est une association que j’ai faite au fil des soirées trop arrosées, dans mon ancienne vie) et la douleur intense aussi a une odeur. Quand je m’écrase un doigt, que je me frappe la tête ou n’importe quelle autre partie du corps, ça sent l’électricité. L’odeur est la même que lorsque je détache des draps d’une couverture et qu’il y a une fête d’électricité statique.
Finalement, puisqu’il n’y a pas d’odeur spécifique présentement, je sens mon bras de temps à autre. Une grande satisfaction qui ne coûte pas cher…
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Elle s’hume elle-même. J’adore.
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