dimanche 25 juillet 2010
Billet quétaine d’une maman en amour
Un jour, je ne voulais pas d’enfant. Jamais. Puis, le lendemain, j’en ai voulu un, tout de suite. Quelques mois plus tard, j’étais enceinte et je rêvais d’un petit garçon. En fait, je savais tout simplement que j’aurais un garçon, je le sentais. Les gens me disaient de ne pas accrocher là-dessus, que je serais déçue. À l’échographie, c’était un garçon. Dès qu’elle a posé le moniteur sur mon ventre, c’est la première chose que l’on a vue.
Il était gros, et avait de grands pieds. Il bougeait tout le temps, fort, me faisait mal. Comme un garçon. À la naissance, il était comme ça, mais encore plus.
Il a eu, comme tous les bébés, la phase « tube digestif », inerte, grand téteur, dormeur. Puis, un jour, il a souri, puis il s’est tourné seul. Après, il a rampé de reculons, puis il a marché à quatre pattes (d’avant), puis il a eu envie de se lever debout. Ce fut le début des babounes pétées. Puis il a marché. Entretemps, il n’a jamais cessé d’être un petit garçon. Dur, vif, téméraire, bruyant, gros, fort. Quand il a été assez grand, selon lui (presque un an), il a même décidé d’arrêter de se faire allaiter. Une affaire de filles, j’imagine.
On ne m’a jamais demandé le sexe de mon bébé, ça n’a jamais été ambigu (pourtant, j’ai passé pour un garçon pendant longtemps, jusqu’à 16 ans). Il pesait, à trois mois, le poids de sa meilleure amie (titre qu’on lui a attribuée) à un an. Il est tellement grand qu’on me regarde souvent avec pitié, parce que mon enfant marche « mal » et qu’il ne parle pas. Pourtant, il marche très bien pour un enfant de son âge, et n’est pas du tout en retard pour son langage. Il pointe tout ce qui l’intéresse et dit les mots qu’il aime : Maman, Papa, et des choses qu’on interprète selon l’instant : Bam bam (banane), la (lait), ssa (chat), bon.
Avant, je trouvais terrible que les gens parlent autant de leurs enfants. Ça m’emmerdait au plus haut point. Maintenant j’aurais envie de vous parler de toutes les choses « incroyables » qu’il fait. Mais je sais que ça risque de vous ennuyer, vous aussi. Mais c’est mon blogue alors…
Il aime les camions, les voitures, tous les véhicules qui bougent ou qui ont des roues, ou les deux. Le voisin d’en face fait des rénovations et il ne se pouvait plus de faire « brrrrrmmm brrrrmm » en regardant le camion livrer son béton. Même chose quand il regarde son livre « La grue de Lulu ». Ou « Félix découvre les véhicules ». Ce dernier est un livre français qui essaie d’éduquer mon fils sur des véhicules tel qu’un chalutier (bateau), un camion tombereau (comme les Tonka), un gyroptère (comme un hélicoptère mais pas un hélicoptère), un quadricycle (est-ce parent avec un 4 roues ?).
Je sais que mon fils a tout juste un an, 1 mois et 20 jours (je n’aime pas l’idée de compter en mois jusqu’à deux ans) mais je suis fière de voir qu’il agit comme le stéréotype du garçon. Il joue avec ses camions, fait des blocs, court partout, lance ses jouets dans l’escalier, prend quinze secondes pour regarder un livre, donne un peu d’affection bulldozer aux chats puis, quand il est fatigué, va doucement chercher son Chiou (sa doudou, un hybride entre le chien et l’ours) et lui sent les oreilles intensément, comme pour nous rappeler qu’il est encore tout petit. Dès qu’il est dans son lit, il prend sa suce et se réconforte, pour ensuite s’endormir, comme un tout petit garçon.
Tout récemment, il a fait des progrès monstre. Il va chercher les choses qu’on lui demande, fait du « mal », chante, danse, répète les sons, rit quand on rit, reconnait la maison de ses grands-parents, sait où sont son nez, ses oreilles, sa tête (nous n’avons juste pas essayé les autres parties). Quand il a faim, il va se grimper sur sa chaise haute et il attend, plutôt que de chigner, comme il le faisait « avant ».
Notre petit homme grandit vite, et devient [trop] vite un petit être humain. Je ne veux même pas penser à demain parce qu’aujourd’hui est trop précieux. C’est grâce à lui que j’ai appris à vivre aujourd’hui, et à ne même pas avoir hâte que les choses arrivent. Je les prends quand elles passent. Je comprends maintenant pourquoi les gens changent tant lorsqu’ils sont parents.
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Quétaine à souhait, mais oh combien attendrissant.
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