Au moment où l’on se dit qu’on a ENFIN pris une décision pour soi, que ça ne sera pas facile mais qu’on va y arriver, parce que c’est bien la première fois qu’on ose se respecter, faire quelque chose pour soi, que RIEN de RIEN ne pourra plus jamais nous faire revenir en arrière, nous faire changer d’idée, il arrive. Mais qui donc?
Le maudit jésuboire de Doute. N’allez pas croire que Doute se présentera chez vous avec un chapeau haut-de-forme avec une panfiche écrit « DOUTE » en police 68, gras, italique et souligné. Non, Doute, dans ses bonnes journées, comme dans ses pires d’ailleurs, se présentera chez vous déguisé en « chummy », relax, pour « jaser ». À la limite, il traînera peut-être même un petit « 6-pack » de votre bière préférée, pour vous prouver à quel point ce n’est pas lui, et peut-être même des Lays au vinaigre, si votre poids actuel vous plaît (il sait beaucoup de choses, vous seriez surpris).
Tout bonnement, comme vous avez le cœur léger d’avoir pris une si belle et grande décision, d’avoir enfin donné un nom à votre rêve, de lui avoir donné une vie, une date même, vous papotez, vous vous ouvrez, sans même vous en apercevoir. Vous savez qu’il faut éviter de parler de vos projets à n’importe qui, parce que les gens sont déprimants, jaloux, porteurs de négativisme, mais lui, c’est différent, et de toute façon, vous êtes tellement convaincu que RIEN ne peut vous faire descendre de votre nuage.
Doute sait écouter les gens. Il parle peu, comprend, acquiesce, sourit. Pourtant, quand il ouvre la bouche, qu’il dit quelque chose, en apparence sans but, pour commenter, pour savoir, c’est un peu comme de recevoir un petit filet de HF liquide à faible concentration sur le dessus de la main. Sur le coup, c’est comme de l’eau. Sans odeur, sans sensation, sans intérêt. On essuie, avec l’autre main, pourquoi pas, et on continuer à vaquer à notre occupation. Le « 6-pack » terminé, Doute s’en va, on est un peu pompette et on a toujours le cœur aussi léger. On en a parlé, en plus, on flotte.
Soudainement, alors que vous êtes couché dans votre lit plusieurs heures plus tard, rêvassant, vos deux mains se mettent à chauffer, l’une sur le dessus, l’autre en dedans. À cet instant, les options sont un peu moins nombreuses. Premièrement, on prie de ne pas s’être essuyé le visage de nos mains, et ensuite, on agit vite vite. Doute, en émettant son petit commentaire simplet a injecté dans votre cerveau une substance semblable au fluorure d’hydrogène liquide à faible concentration.
Il aurait pu choisir du 50% concentré et plus, mais vous auriez immédiatement réagi et vous auriez pris les mesures d’urgence et sans doute limité les dégâts à des blessures superficielles qui prennent du temps à guérir, comme toute brûlure, mais qui ne laissent que peu de traces. Comme Doute est futé, sournois, hypocrite, vous ne constatez l’importance de la blessure qu’une fois à la maison, en pleine nuit, et vous êtes paniqué, désemparé et tout cela, sans même savoir ce qui vous vaut toute cette douleur. Doute est si fort, si puissant qu’il a réussi à vous faire croire que vous êtes la raison de votre mal.
Finalement, Doute vous a eu, et vous ne le savez même pas. Tout ce que vous savez, c’est que votre rêve, votre projet, est maintenant vide de sens. Il vous tente toujours autant, vous fait toujours rêver, mais il vous semble qu’il est enfantin de vouloir suivre ses rêves, de croire au bonheur à ce point. Et puis, pourquoi se contenter d’une vie heureuse quand on peut trimer dur pour continuer d’être mal?
Note : C’est un peu exagéré, quand même. Il faut, sinon, on s’emmerde, n’est-ce pas?
Le Doute et comme quand on tombe en amour. Il rend les mains moites, il rend un peu mal à l'aise de nos décisions.
RépondreSupprimerJe vis avec c'te criss là tous les jours...
Une vraie tache, ce doute. Il a beaucoup de déguisements.
RépondreSupprimerDoute, là, ce n'est pas le grand chummy de Murphy? Tu sais, le con qui fait qu'à chaque fois qu'on dit: ''Ahhh ça fait des mois que j'ai pas eu de migraine'', il te flanque la ''graine au complet''? *soupir*
RépondreSupprimerJe pensais qu'ils étaient frères, c'est ben pour dire! (J'adore cette expression, en passant).
RépondreSupprimerBon, c'est vrai qu'il fait chier à l'occasion.
RépondreSupprimerMais moi, tant qu'il se pointe chez nous avec un 6 pack (pas de coors light) pis des chips au vinaigre... il est bienvenu, le doute.
Parce que c'est aussi lui qui fait qu'on se demande: "Pourquoi se contenter d'être mal quand on peut trimer dur pour avoir une vie heureuse?".
Belle inversion de phrase.
RépondreSupprimer@Emia: *petite voix dans ma tête qui dit: deux enfants d'chienne...* Oups!
RépondreSupprimerN'oublie pas que même si Doute est là, Rêve et Espoir à leur deux peuvent lui 'pêter la djyeule' ;)
Ouais, on verra ce qu'il feront cette nuit.
RépondreSupprimerDoute ! oui oui ! Je connais bien ! Y m'a souvent fait backer sur des décisions à prendre. Y est parent avec Peur et Choke aussi hein? Et Fuck Off a raison ... frère de Murphy !
RépondreSupprimerMais des fois ... Doute sacre son camp pis y nous sacre patience ! Yé !!!!
HÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ CÂLIQUE ! Y vient de me rentrer dedans l'maudit doute! ARG !
RépondreSupprimerShit! Il n'Arrêtera jamais!! Moi, il m'a aidée, cette fois. Vraiment. En plus de la bonne bière!
RépondreSupprimerMais que se passe-t-il ma belle?
Dans le doute, abstiens-toi.
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