Nous sommes dimanche soir. Demain, ce n’est pas un lundi ordinaire. C’est le lundi de mon « nouveau départ ». Je commence mon nouvel emploi. Au menu : De la conception de machines. Ça vous semble vague? Moi aussi.
Je suis étrangement calme. Pas d’angoisse, pas de stress, pas de scénarios terribles. Pourtant, je suis une fille de scénarios. Je vis dans ma tête, et j’invente. Cette fois, rien. Est-ce le signe que j’ai fait le bon choix? Ou suis-je tout simplement plus mature qu’avant?
Je mens. En fait, je suis totalement effrayée, j’ai peur de ne pas être assez bonne, que mon cerveau se soit trop atrophié après deux ans sans « réfléchir ». J’ai peur de toutes ces hormones mâles dans lesquelles je vais baigner près de 40 heures par semaine pour les années à venir. Je serai la première femme dans l’équipe technique. Ouf.
Du même coup, je suis dans un état de sérénité quasi absolu, une sérénité qui ne survient que lorsque l’on est entre deux étapes, entre deux tableaux, entre deux mondes. Je n’ai pas de soucis (professionnels), rien à terminer, rien à me rappeler. Ce que j’ai fait est derrière moi, ce que je ferai est devant. Ça semble simpliste et évident, mais ça ne l’est pas.
Ma vie sera complètement différente de ce que j’ai vécu ces deux dernières années, et surtout ces huit derniers mois. Elle est finie l’époque où j’avais tellement de temps à perdre à mon travail que je pouvais alimenter mes blogues, et lire ceux des autres, tout en étant payée.
Finis, les vendredis après-midi de congé, la rigolade à tout moment, le deuxième déjeuner payé par le patron, les visites dans la « shop » pour me faire croire que je sers à quelque chose, finie la sensation de malaise à chaque fois qu’on me présente par mon titre professionnel, parce que je n’ai pas l’impression de l’honorer.
À l’opposé, je risque de me retrouver en présence d’ego très imposants, d’hommes en manque d’attention, qui tentent de m’intimider. Mais peut-être pas non plus, et j’aime mieux ne pas y penser tout de suite, ça froisse légèrement ma sérénité.
Sur une autre note, j’ai besoin de me vider le cœur sur certains sujets, surtout que j’ai toujours cette envie d’envoyer promener qui ne me lâche pas… Dressons une liste des gens que j’aurais envie d’envoyer ch***
Ceux qui pensent tout savoir.
Ceux qui ne comprennent rien, qui interprètent tout au premier degré, qui ne savent pas lire entre les lignes.
Celles qui détestent systématiquement les femmes qui sont plus belles qu’elles.
Celles qui ont l’air de saucissons par leur entêtement à suivre la mode.
Celles qui sont toujours à dix livres du bonheur, et qui sont donc convaincues que les femmes minces sont plus heureuses qu’elles.
Les accros des régimes. Heille, j’ai un super truc pour vous autres : Quand vous n’avez plus faim, arrêtez de manger, les résultats sont surprenants!
Ceux qui pensent qu’un enfant d’un an et demi, c’est mal élevé parce que ça bouge sans cesse, que ça parle fort et que ça se couche par terre. Heille!
Ceux qui n’ont pas d’opinions, et pire, qui moulent les miennes.
Ceux qui pensent que le bonheur est gratuit, et qu’ils ne devraient jamais avoir à faire d’efforts pour être heureux.
C’est ça. Pour l’instant.
''Ceux qui pensent qu’un enfant d’un an et demi, c’est mal élevé parce que ça bouge sans cesse, que ça parle fort et que ça se couche par terre.'' tu laisses ton enfant être .. un enfant?!! ;)
RépondreSupprimerBon billet! Bonne chance avec la job!
RépondreSupprimerJ'espère que tu commences à faire le tour de "l'envoyage chier"... ça fait ben des crottes su' l'coeur.