lundi 28 février 2011

Ainsi va la vie

Mars. Mois des vents, mois des tempêtes, mois qui ne fait rien retentir dans ma tête, si ce n’est l’anniversaire de mon homme. Étrangement, l’hiver ne m’a pas encore rendue folle. Serait-ce le fait que je conduis très peu, mon travail, et le précédent, étant tout près? Est-ce alors peut-être parce que, moyennant quelques centaines de dollars, la neige s’envole de notre entrée presque par miracle? Serait-ce plutôt parce que, contrairement au reste du Québec, la neige ne nous a pas particulièrement ennuyés cette année. Pas encore du moins.

En vérité, je pense que l’hiver ne m’embête pas parce que j’ai pris conscience, en devenant maman, que le temps passe bien trop vite pour qu’on ne rêve qu’à un futur qui n’arrivera jamais. Écoutez-moi, disciples : « NON, LE FUTUR N’ARRIVERA PAS! » Le futur est un concept vague, un leurre sur lequel on tend à bien trop se guider, en oubliant tout ce que nous piétinons sur notre passage pour nous y rendre.

Ne rêver qu’au futur avait, je dois l’admettre, quelques avantages qui me manquent. En effet, lorsque j’avais constamment hâte que les événements « intéressants » ou « spéciaux » arrivent, le temps passait bien moins vite. Je devais me morfondre et soupirer de détresse jusqu’à ce que le jour J arrive. Maintenant, je suis bien trop occupée à vivre le présent, tellement que les activités, événements, arrivent comme un cheveu sur la soupe. Moins de préparation pour plus de spontanéité pour plus de plaisir. N’est-ce pas?

Tant qu’à faire dans les propos épars (en passant, ça fait deux fois que je tape porpos dans ce même texte, c’est étrange), j’ai envie de vous confier que j’ai un problème de socialisation. On a toujours dit de moi que j’étais fonceuse (c’est toujours vrai) et que je m’intégrais bien, mais je constate que si je m’améliore dans certaines sphères de ma personne, certaines autres tendent à froisser légèrement. Je suis de moins en moins capable d’adhérer à des groupes sociaux. Ici, groupe social n’a aucun lien avec le virtuel. Je parle plutôt de groupe de personnes physiquement présentes.

Je compte dîner au bureau, un jour, pour des questions d’optimisation de temps, mais je suis effrayée par l’idée d’aller m’intégrer aux habitués de la salle à dîner. Dans la même veine, j’ai une bonne amie que j’ai envie d’aller voir depuis longtemps mais je n’arrive pas à me pousser à y aller. Je suis donc, à quelques exceptions près, antisociale. Je ne déteste pas l’idée, mais je dois admettre que sur certains points, je pourrais faire des efforts.

Parlant d’effort, étrangement, je suis tentée d’aller sentir sur Facebook, malgré la [stupide] journée internationale (ou quelque chose du genre) sans Facebook. Pourtant, comme toujours, je n’y trouverais rien d’intéressant, ou si peu. Bon, allons, j’ai du linge à plier.

samedi 26 février 2011

Papus a tué le dernier papigne

Si le langage enfantin, pour un enfant de quatre ans, peut sembler inquiétant, il se fait toutefois rassurant chez les plus petits. Mon enfant grandit, et c’est tant mieux. Par contre, si on m’avait dit que ça allait aussi vite, je me serais sans doute un peu mieux préparée. Sans que je n’aie rien vu venir (un peu quand même, mais avouez donc que l’exagération rend les anecdotes tellement plus captivantes), le « pao » est devenu « pamion », « ichi » est devenu « merci papa (ou maman) », « toto » est devenu « toto de course », « wawazeze » est devenu « zizozossss » (rhinocéros, avouez qu’il s’en vient bien) et « papigne » est malheureusement, à mon grand dam, devenu papillon, ce matin. En plus, il le disait à la façon des gens du Nouveau-Brunswick, « pâpigne ». Tellement mignon. Maintenant, c’est un « pa-pi-gnon ».

Sans affirmer que toutes ses phrases sont claires, très loin de là, je me vois surprise dès que je l’entends décrire ses actions, ses envies, ses observations : « Papus y mange », « Papus y monte », « Papus est caché », « Papus y change la coussssssse », « Kikku a mange », « Y pamion a Papus », « Y Gadlé est beau », « A suce est tombée », « Papus y brosse les dents ». En passant, Papus c’est son nom, tel qu’interprété par son cerveau. Il s’appelle Marcus. Marcus, Papus, qui fait la différence?

Papus, il parle. Tout le temps, fort, en riant. Il compte ses jouets, et je cite : « neuf, dix, neuf, dix, neuf, dix, … ». Il aime le cantaloup, et crie « CANTALOUUUUUU !!! » pendant qu’il en mange. Cette semaine, il a mangé du « papi mognon » (Miam… du pâté au saumon…) et en parlé jusqu’à ce qu’il se couche. Papus c’est mon petit garçon et il grandit tellement vite, que je m’en voudrais de ne pas vous en parler.

vendredi 25 février 2011

Journée mondiale sans Facebook

Euh? Pourquoi faire? Bon. Je vous ai parlé de ma désintox du web, qui s’est faite toute seule, et je vous confirme que je ne suis pas en manque.

Lundi prochain, c’est la journée sans Facebook. Bon, à l’instant où j’écris ces lignes, je questionne la pertinence de la chose. J’ai demandé à la blague à mon chum s’il allait être capable d’y survivre, parce qu’il va sur Facebook entre zéro et une fois par mois. Pour ma part, je pense que ça ira.

Pour l’inspiration, ce n’est toujours pas revenu. Par contre, j’aime mon nouveau travail. La semaine a défilé à un rythme d’enfer, et j’ai survécu à mon premier vendredi après-midi travaillé obligatoire, à vie. J’ai même fait un spécial pour m’intégrer en allant prendre le « break », notion floue dans mon esprit, avec les gars (quoi d’autre?).

Bonne fin de semaine, gang, et je vous remercie d’endurer ce passage à vide…

jeudi 24 février 2011

J'ai vaincu ma dépendance

Pendant plus d’une année, internet a été le siège d’un pourcentage très important de ma vie sociale. Puis, lors de mon retour au travail, par manque d’occupation, ça s’est poursuivi. Je passais plusieurs heures par jour sur internet, à lire des blogues, à m’abrutir sur Facebook et sur Fail Blog. Le soir, en arrivant, sitôt le petit au lit et mon café pris, je recommençais, version confort, à fouiner sur le web.

Lorsque j’ai trouvé mon nouvel emploi, celui que j’ai commencé il y a de cela quatre jours, j’ai été envahie d’une espèce de crainte nostalgique, ou de nostalgie craintive, votre choix, quant à l’abandon de ma « cybervie ». Je craignais ne plus savoir alimenter mon blogue, m’ennuyer de mes blogueurs préférés, ne plus suivre.

Je ne vous mentirai pas, j’ai été tentée quelque fois d’aller « sentir » sur internet depuis lundi mais, honnêtement, ça s’est déjà estompé. Tout nouveau, tout beau, me direz-vous. Peut-être. Je pensais n’avoir que l’idée de sortir mon ordinateur après mon café et vous savez quoi, je le fais par habitude mais n’y trouve plus vraiment d’intérêt.

Outre mes parties de Wordscrapper sur Facebook, j’ai un peu perdu la flamme. C’est sans doute toute cette soudaine stimulation intellectuelle qui m’assomme à ce point, jumelée à la toux infernale de mon fils, et l’intérêt me reviendra peut-être. Même Fail blog ne me dit rien. Je m’amuserais autant qu’avant, mais c’est la motivation d’ouvrir la page qui manque.

Le principal problème est mon soudain manque d’inspiration pour mes blogues. Je pensais qu’à en faire rouler trois assez différents, je trouverais bien quelque chose à dire, mais non. Je participe à un défi d’écriture amical, dont la date de clôture est le 28 février, et c’est le néant. Le vide.

Je finirai cet atroce billet en vous disant que, cette semaine, chez Canadian Tire, les polochons CCM sont en solde. J’aurais bien voulu vous faire un billet entier sur tous ces mots « bâtards » qu’on voit dans les publicités, les journaux, et ailleurs, mais encore là, c’est le vide. Bon, j’ai mal à la tête, en plus, et un solide hoquet. Bonne nuit.

lundi 21 février 2011

Pour influencer les influençables...

Voilà, c’est fait. La première journée de travail est maintenant derrière moi. J’ai retenu, malgré mes efforts, le nom ET le visage (combinés) d’environ sept personnes sur la soixantaine qu’on m’a présentée. Parmi ceux-ci, le gars qui a installé mon poste, l’autre qui a installé ce que le premier avait oublié (malgré une interminable heure dans mon bureau), le gars qui a fait des blagues au sujet du premier qui collait dans mon bureau, le grand patron, la fille des ressources humaines avec qui j’ai passé deux heures, la traductrice et une autre que j’ai rencontrée dans le couloir. Pas fort.

Journée bizarre, où j’ai été la bête de cirque, sujet de chuchotements et de regards perplexes et fuyants. Ils ont peur, je le sens, d’être brimés dans l’expression de leur stupidité de groupe. Pour être très honnête, j’aime souvent la stupidité de groupe des hommes. Je la trouve plus drôle que celles des femmes. Mais ça, ils ne le savent pas encore. Ne reste qu’à trouver des occasions de le montrer, sans les provoquer (les occasions), parce que ça risque de tourner en blagues-malaises qu’il faut expliquer (toujours mauvais) et qui nous font suer d’un coup.

Avec la quantité de personnes à qui j’ai souri, dit une ou deux niaiseries, selon la personne, ou serré la main, je n’ai évidemment pas eu le temps de me faire une idée sur personne. J’ai bien vu que Untel aimait bien se donner du mérite, que Chose était insignifiant et que l’Autre se voulait collant, mais c’était encore trop bref pour me prononcer. Par contre, Chose ne s’est pas gêné pour me parler négativement de l’Autre, alors que je ne les connaissais pas, ni l’un, ni l’autre, pendant que le deuxième gars d’informatique pitonnait sur mon ordinateur (sur le clavier).

Je le répète encore (pour les habitués), je suis une personne assez prompte à juger les autres (et je m’en excuse d’ailleurs) et je suis très arrêtée dans mes opinions. Par contre, j’aime bien me forger mes opinions moi-même, et non me faire influencer par n’importe quel « taouin ». Présentement, j’hésite entre trois possibilités, soit aller dans le sens de Chose, soit prendre la défense de l’Autre, ou encore être « craintive » envers les deux. Non, je n’hésite pas, je trouve que Chose est un épais, et en plus, quelques personnes me l’ont déjà dit… (Belle leçon)

Finalement, je déteste qu’on me parle des gens avant de les connaître, parce que je suis très influençable et que je reste avec l’idée préconçue pendant longtemps, surtout si je n’apprends pas à connaître la personne. Par contre, je ne suis pas dupe, je sais qu’il faut se méfier des gens qui nous collent dessus dès la première journée… Espérons qu’il décollera!!! Sinon, je ne pourrai pas dire qu’on ne m’avait pas prévenue.

dimanche 20 février 2011

En rafale et... allez donc ch*** (prise 3)!

Nous sommes dimanche soir. Demain, ce n’est pas un lundi ordinaire. C’est le lundi de mon « nouveau départ ». Je commence mon nouvel emploi. Au menu : De la conception de machines. Ça vous semble vague? Moi aussi.

Je suis étrangement calme. Pas d’angoisse, pas de stress, pas de scénarios terribles. Pourtant, je suis une fille de scénarios. Je vis dans ma tête, et j’invente. Cette fois, rien. Est-ce le signe que j’ai fait le bon choix? Ou suis-je tout simplement plus mature qu’avant?

Je mens. En fait, je suis totalement effrayée, j’ai peur de ne pas être assez bonne, que mon cerveau se soit trop atrophié après deux ans sans « réfléchir ». J’ai peur de toutes ces hormones mâles dans lesquelles je vais baigner près de 40 heures par semaine pour les années à venir. Je serai la première femme dans l’équipe technique. Ouf.

Du même coup, je suis dans un état de sérénité quasi absolu, une sérénité qui ne survient que lorsque l’on est entre deux étapes, entre deux tableaux, entre deux mondes. Je n’ai pas de soucis (professionnels), rien à terminer, rien à me rappeler. Ce que j’ai fait est derrière moi, ce que je ferai est devant. Ça semble simpliste et évident, mais ça ne l’est pas.

Ma vie sera complètement différente de ce que j’ai vécu ces deux dernières années, et surtout ces huit derniers mois. Elle est finie l’époque où j’avais tellement de temps à perdre à mon travail que je pouvais alimenter mes blogues, et lire ceux des autres, tout en étant payée.

Finis, les vendredis après-midi de congé, la rigolade à tout moment, le deuxième déjeuner payé par le patron, les visites dans la « shop » pour me faire croire que je sers à quelque chose, finie la sensation de malaise à chaque fois qu’on me présente par mon titre professionnel, parce que je n’ai pas l’impression de l’honorer.

À l’opposé, je risque de me retrouver en présence d’ego très imposants, d’hommes en manque d’attention, qui tentent de m’intimider. Mais peut-être pas non plus, et j’aime mieux ne pas y penser tout de suite, ça froisse légèrement ma sérénité.

Sur une autre note, j’ai besoin de me vider le cœur sur certains sujets, surtout que j’ai toujours cette envie d’envoyer promener qui ne me lâche pas… Dressons une liste des gens que j’aurais envie d’envoyer ch***

Ceux qui pensent tout savoir.

Ceux qui ne comprennent rien, qui interprètent tout au premier degré, qui ne savent pas lire entre les lignes.

Celles qui détestent systématiquement les femmes qui sont plus belles qu’elles.

Celles qui ont l’air de saucissons par leur entêtement à suivre la mode.

Celles qui sont toujours à dix livres du bonheur, et qui sont donc convaincues que les femmes minces sont plus heureuses qu’elles.

Les accros des régimes. Heille, j’ai un super truc pour vous autres : Quand vous n’avez plus faim, arrêtez de manger, les résultats sont surprenants!

Ceux qui pensent qu’un enfant d’un an et demi, c’est mal élevé parce que ça bouge sans cesse, que ça parle fort et que ça se couche par terre. Heille!

Ceux qui n’ont pas d’opinions, et pire, qui moulent les miennes.

Ceux qui pensent que le bonheur est gratuit, et qu’ils ne devraient jamais avoir à faire d’efforts pour être heureux.

C’est ça. Pour l’instant.

vendredi 18 février 2011

J’ai encore le goût de tous vous envoyer ch***

Pourquoi censurer un mot si facile, si doux (on s’entend que ça pourrait être pire) alors que les gens sont si familiers avec la grossièreté, en général, et que les bonnes manières sont en train de disparaître? Parce que je suis en train de prendre un genre de virage « vert », mais version littéraire. C’est-à-dire? J’ai bien beau vivre dans un tipi, manger d’une main, et me « nettoyer » de l’autre (l’hiver, les feuillages se font rares), parler comme une bûcheronne, surtout au retour de chez le dentiste, le côté droit de la bouche complètement descendu et endormi, ce n’est pas une raison valable pour négliger mes écrits (et je me rends compte que n’importe qui peut nous lire alors…). Ceci étant dit, j’aurais même envie de changer mon titre pour « J’ai encore envie de vous envoyer paître », mais dans un souci de continuité avec mon billet précédent, je vais conserver celui-ci.

Je « relève » ce matin. En effet, pour compenser mon 5@7 d’hier qui n’a pas eu lieu, faute d’intérêt envers moi, je suppose, j’ai décidé de fêter à ma manière. Oui, une délicieuse Labatt 50 froide en soupant, une eau minérale à 21 h 30 et une bonne heure de ma vie perdue à consulter la page Facebook de ma radio favorite, Kyk 957.

J’ai déjà mentionné que j’aime la radio parlée. J’aime aussi l’idée que l’animateur (du matin) soit très provocateur (surtout ces derniers temps, ça compense pour moi) et j’aime les débats qu’il fait naître. Je le trouve intelligent. Par contre, je peux vous dire que les autres auditeurs (pas tous, évidemment) sont… jambons. D’autres termes culinaires, tels que «concombre » et « raisins » pourraient également être utilisés pour qualifier ces êtres au cerveau aussi gros qu’un petit pois.

Pour faire une histoire courte, hier, l’animateur (du matin), appelons-le CM pour ne pas lui faire de pub gratuite, a soudainement commenté la photo de profil Facebook d’une auditrice dont le commentaire (sur l’histoire du maire) était plutôt épais, et a utilisé des termes tels que « pute », « mains sur les boules » et peut-être « salope », mais je ne suis pas certaine du dernier. Mais « pute » était là. De ce fait, la mère de cette dernière, dont la photo de profil laissait deviner (montrait clairement) une « craque » infinie, s’est mise à faire des « post » sur la page de la station, en MAJUSCULES et écrits au son, pour traiter CM de tous les noms. Sa fille a aussi embarqué et ça dure encore. Le commentaire de la fille disait quelque chose comme « Je ne peux pas croire que vous donnez de l’argent au maire pendant que je suis monoparentale avec mes quatre enfants, donnez-moi du cash à moi à la place ».

Là, les menaces de poursuites fusent de toutes parts, et les insultes écrites (sur Facebook) se succèdent allègrement. Mon avis n’a pas changé. C’est pathétique. OK, CM n’avait pas à utiliser le terme « pute », mais la photo avec les bas en résille, les talons de 4 pouces et la bouche invitante, ça éveille l’animal intérieur des âmes sensibles. La mère est en train d’enfoncer la fille. Bref, au risque de me répéter, c’est pathétique.

Ce qui me fait rire dans ce débat, c’est que les gens, ils adorent CM (ceux qui écoutent, sinon, c’est quoi l’objectif?), le défendent et, dès qu’on érafle un peu leur orgueil (ou leur ego, la ligne est souvent mince entre les deux), ils entrent en mode « guerre » et tirent à bout portant. Leur défense, elle est toujours plus vulgaire, plus méchante que le propos d’origine. On pleure qu’on déteste se faire frapper dessus, et on frappe encore plus fort sur l’Assaillant. Brillant.

Le principe de la vengeance n’est pas compliqué à comprendre, mais le fait est que c’est con. Peut-être suis-je plus intelligente que la majorité des auditeurs de Kyk (je serais tentée de dire OUI), parce que moi, si on m’attaque (surtout sur Facebook ou sur mes blogues), j’ai tendance à trouver une défense « surprenante ». De plus, par écrit, on a le temps d’y réfléchir, de choisir les mots, pourquoi alors laisser parler nos émotions primaires, lorsqu’on a le choix?

Puisque je considère que j’ai assez perdu de temps sur internet aujourd’hui, je vais aller faire quelque chose d’utile, comme l’épicerie, et je vous reviendrai d’ici la fin de semaine, pour un dernier billet avant ma nouvelle « vie ».

jeudi 17 février 2011

Et si je vous envoyais tous ch***?

Il y a des journées, comme ça, sans savoir pourquoi, où j’ai envie de provoquer. Provoquer quoi? Je ne sais pas exactement, mais provoquer quelque chose, ou mieux, quelqu’un. J’aborde les conversations d’une manière arrogante, hostile même, et j’espère que ce sera assez pour atteindre la température d’ignition.

Malheureusement pour moi, je suis un peu trop civilisée. Peut-on l’être? Oui, certainement. En plus du problème précédent, je sors peu, voir pas du tout, en dehors de mon travail et de l’épicerie, donc j’ai vite fait le tour des personnes à provoquer. Et tout le monde n’est pas provocable non plus. Il y en a pour qui ça ne me viendrait même pas à l’esprit.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’était une de ces journées. On pourrait aisément vulgariser en disant que je « feelais pour m’obstiner ». Hier, c’était autre chose. Mon chat a testé ma patience en hurlant pendant près d’une heure complète, à différents niveaux de volumes, pendant la sieste de mon fils. Pendant cette période, j’ai eu envie de tuer. Le terme est fort, selon vous? Non.

La deuxième personnalité de mon adorable félin, celui qui est un vrai pot de colle, qui roucoule pour qu’on s’installe sur le divan afin qu’il vienne se lover contre nos jambes, celui qui est doux comme un agneau (c’est vraiment doux un agneau?) me rend dingue. Soudainement, son regard devient encore plus vide et, sans raison apparente, il se met à hurler, en errant dans la maison, et rien ne peut l’arrêter. Après une dizaine de minutes, quand j’ai tout tenté pour le faire fermer, normalement l’envie de tuer embarque. Les fils se touchent dans ma tête et j’entre en mode « contrôle ». Il est encore vivant, et il m’aime encore. C’est donc mission accomplie.

Revenons à aujourd’hui, à mon envie de provoquer. Je pense que c’est arrivé vers 14 h, juste après une contrariété. Je devais avoir un 5@7 de départ et ça a foiré. Je me suis sentie abandonnée et mon cerveau a cru bon transformer cette tristesse en provocation. Tout ce que j’ai trouvé pour me « soulager », ce fut de faire un commentaire « pas fin » (mais tellement léger) sur la page Facebook de la station de radio que j’écoute. Houuuuuuuuuuuu!!! Je suis déchaînée. J’ai eu droit à un « blast ». Et j’ai pu en rajouter un peu.

Sérieusement, je me trouve un peu pathétique. Au fond, se défouler sur Facebook, c’est minable. Et la fille qui m’a répondu, tout en majuscule, était encore plus minable. Et ceux qui ont fait « Like » à une ou à l’autre, ils sont encore pire, mais ils s’assument encore moins.

Finalement, il ne me reste qu’à espérer que mon envie de provoquer passera cette nuit, parce que tout bien réfléchi, ça ne sert à rien.

Ah, un autre finalement, à l’origine, je voulais pleurer que je trouvais ça moche que mes textes intelligents soient les moins lus. C’est peut-être de là que vient cette envie d’envoyer ch*** l’univers. Ça va passer, ça aussi.

mercredi 16 février 2011

Mon Dieu, il est catholique et francophone

Lorsque nous avons pris la décision de nous marier devant Dieu (eh oui, je suis comme ça), il y a de cela environ deux ans (et je m’assume), je n’abordais pas la chose comme un mariage triangulaire à trois, avec le vieux barbu (Dieu), comme essayait de m’en convaincre le prêtre (qui était génial en passant), je me disais plutôt que mon choix était culturel, qu’il m’aidait à affirmer mon appartenance à mon pays, à mes origines, tout en véhiculant de belles valeurs (foutez-moi la paix avec les frères pédophiles, pitié). C’est donc dans un désir de continuité, de cohérence avec mes principes et de m’affirmer en tant qu’être humain [apte à réfléchir] que nous nous sommes mariés à l’Église (on peut y croire et réfléchir, surprenant?).

Je vis dans un coin qui, selon les gens de LA « ville », est reculé. On utilise parfois (souvent même) le terme « colonisé » pour décrire les gens des régions, de ma région. En effet, ce n’est pas pour rien car nous sommes TOUS des édentés, habillés de poches de jutes (j’en ai vu un chez IGA la semaine dernière…) et coiffés de castors évidés encore chauds. C’est donc sans surprise que notre maire, illuminé aux yeux des uns, divertissant aux yeux des autres, s’est lancé dans une bataille juridique [éternelle] pour avoir le droit de faire sa prière avant chaque séance du conseil municipal lorsqu’on l’a « dénoncé ». Il a perdu et compte aller en appel. C’est ce qu’on appelle des convictions, n’est-ce pas?

Je ne suis pas une fan de Jean Tremblay. Ses petites magouilles m’agacent un peu, et il s’exprime (tellement trop en plus) de façon à surligner en jaune fluo notre localisation géographique et ce, dans tous les médias. Jean Tremblay, il dérange. Je ne me souviens pas si j’ai voté pour lui aux dernières élections (oui, je vote, toujours, mais j’oublie vite), je pense que oui, mais ce qui est certain, c’est qu’il a ses partisans et ses détracteurs (comme tout le monde, finalement). Pour des raisons évidentes d’appartenance religieuse et de désir « d’économies », il sait charmer les vieux, et les gratteux.

Dès qu’on le voit à la télévision (mon chum et moi), à Infoman, entre autres, on ne peut s’empêcher de dégonfler bruyamment (comprendre : soupirer) et de craindre les propos à venir. Ce qui est un peu malheureux, c’est qu’on (les gens du reste du Québec) nous associe à cette image. Donc, nous sommes, en plus de la description faite précédemment, des illettrés et des intégristes religieux, nous aussi.

Pour être très honnête, j’ai toujours trouvé « cul-cul » l’émission du maire, à Vox, sur la religion. Je n’ai pas regardé suffisamment pour vous en citer des extraits, ni pour me souvenir le titre, mais je sais que c’est… illuminé. Les propos de Jean Tremblay, je les trouve rarement intelligents. Sauf aujourd’hui. Malheureusement, je n’arrive pas à vous dénicher l’extrait sonore en version courte.

M. Tremblay a été reconnu coupable et devra payer 30 000 $ à Alain Simoneau, en dommages moraux et punitifs (attendez, je verse une petite larme), parce que ce dernier se sentait bafoué dans ses droits lorsque le maire entamait (et la récitait tant qu’à y être) la prière. Il se sentait également observé par le regard vide et austère (c’est moi qui invente) des statuettes du Sacré-Cœur. Dans un souci de pertinence et aussi de gagner sa cause (ironie), il a foutu le camp d’ici, donc, ne participe plus aux séances, donc, n’est plus embêté par la satanée (ahahah) prière. Bon débarras.

Photo tirée de radio-canada.ca


Certains crient au scandale, parce que des dollars précieux sont puisés à même les fonds publics pour payer le procès. Pire? Le maire compte aller en appel. Pour un instant, oublions l’argent.

Mon opinion sur la chose (le procès, les convictions) est malléable, ou l’était, jusqu’à tout à l’heure. Maintenant, je suis AVEC le maire. Vous m’entendrez rarement dire une telle chose mais j’ai envie de crier, aussi fort que mon chat hurle (croyez-moi, c’est fort), « JEAN TREMBLAY FOR PRESIDENT!!!! »

Je disais donc, pour une fois, je supporte le maire. Pourquoi? Parce que si naïf et colonial puisse-t-il sembler, son discours est celui d’un peuple, le mien, du moins. Non, je ne dors pas sous le regard tendre de la Sainte Vierge, ni d’un quelconque autre saint. Par contre, j’ai quelques chapelets qui errent çà et là dans mes affaires, reçus lors de ma première communion, et j’ai même un beau crucifix fait à la main par mon père. Mon fils est baptisé. Malgré cela, je ne me considère pas comme une « freak ». Pas tant que ça, du moins. Par contre, mon « trip » d’haïr la religion est passé depuis l’adolescence, et maintenant, je suis capable de forger moi-même mes réflexions, et de nuancer.

Non, la religion n’est pas qu’une question de manipulation et de pensée restreinte, c’est aussi la culture. Je ne vous ferai pas le discours qu’on connait tous sur les autres religions qui nous étouffent, vous le connaissez aussi bien que moi. Par contre, je ne renierai pas mes origines sous prétexte que la science a prouvé qu’Adam et Ève, ce n’est que de la foutaise. Imaginez-vous donc que je n’y crois justement pas à la Genèse! Et je suis assez allumée pour savoir que ce n’est pas Dieu qui m’a donné mon emploi, que j’ai travaillé pour.

Je ne suis pas raciste. À l’origine, les gens, je les aime tous (ou je les déteste tous, ça dépend des jours). Ce qui me permet de trancher, c’est leur façon de nous enlacer (oh, la belle poésie). Est-ce qu’ils s’appuient sur notre épaule ou est-ce qu’ils nous enserrent le cou jusqu’à ce qu’on les supplie de nous lâcher, moyennant quelques « ajustements » de notre façon d’être, en passant?

Salle de prière à l’université pour les musulmans? D’accord. Le voile (pas la totale par contre) dans les endroits publics, hum hum. Répondre en anglais à un inconnu par gentillesse, ouin.

Par contre, abolir les sapins de Noël, accepter le kirpan, autoriser les employés à ne pas se nourrir (et souvent mettre leur santé à risque) pendant le ramadan, givrer les fenêtres des centres sportifs, enlever les symboles catholiques des endroits publics (gouvernementaux ou non), être obligé de traduire mes propos à un collègue qui vit en terre 99 % francophone depuis 40 ans : WOOOOOOOO les moteurs!!!! Jean Tremblay a dit qu’on était mou, tout comme Lucien Bouchard l’avait déjà avant dit (bon, les mots étaient différents…), BEN C’EST VRAI!!!

Sur ce, Jean, pour une fois, je t’appuie. Pas pour la bataille religieuse spécifiquement, mais pour les convictions culturelles et politiques qui sont en symbiose avec celle-ci. Il faudra bien commencer à marquer notre territoire, sinon on va se le faire voler. Je vous laisse, j’ai justement une petite envie…

lundi 14 février 2011

Le 14 février... SO WHAT!!!

Non, je ne suis pas fâchée contre l’univers, je ne suis pas non plus victime de l’amour, blessée, seule et amère. Je suis amoureuse depuis bien des années et je suis très heureuse. Pourtant, en ce 14 février, un parmi tant d’autres, mon vingt-neuvième, je me questionne sur l’ampleur du canular.

Je suis en vacances forcées, à la maison, assise à ta table de la cuisine, dans une position anti ergonomique, un chat en boule sur mes genoux, et j’écoute la radio, Radio X pour être exacte. On m’a dit, pendant la fin de semaine passée, alors que j’étais « en ville », que les gens n’aiment pas les « Radios de chialeux » à Montréal. Moi, ici, en région, retirée, assise en indien dans mon tipi, juste en dessous de ma hache de guerre familiale, j’aime ça, ce genre de radio. Je n’aime pas la musique pop et ils n’en passent pas, alors c’est parfait et ils ont tendance à toucher des sujets qui m’intéressent d’une façon qui me touche. Sauf la nouvelle émission réseau Maurais Live, mais ça, c’est une autre histoire. Toujours est-il que, présentement, Gary Daigneault (l’animateur) parle de la Saint-Valentin.

Dieu merci, eux, ils en rient, de la « Fête de l’amour ». Si j’écoutais NRJ, ou Rock Détente, ce serait l’inverse, je le sais (je les écoutais, avant). On parlerait de l’importance de donner LE bon cadeau, d’y penser, de faire un effort, de mettre le paquet, de s’épiler comme il faut, d’avoir jeuné toute la semaine pour ne pas avoir de plis disgracieux.

Quelqu’un, dans un passé incertain, demandait à mon chum ce qu’il faisait pour la fameuse Saint-Valentin, ce qu’il me donnerait, quelle connerie il ferait pour m’impressionner. Nonchalant, il avait répondu qu’il ne me donnait rien du tout, qu’on s’en sacrait, nous. L’autre avait été bien étonné. En arrivant à la maison, nous avions élaboré sur le sujet, en riant.

À la base, je ne suis pas très fervente des fêtes en général. Mon anniversaire de naissance et de mariage ne font pas exception à cela. Dans ma tête à moi, la maudite Saint-Valentin, ça ne sert qu’à créer des attentes de cadeaux inutiles dans la tête de la fille et des attentes sexuelles dans la tête du gars. Si, par malheur, le (ou les) cadeau n’est pas à la hauteur, la fille est inévitablement déçue et forcément, elle ne se sentira pas particulièrement ouverte, donc le gars sera aussi déçu. Finalement, le 14 février est davantage une fête de déception qu’une fête d’amour.

Moi, personnellement, j’ai tendance à aimer à l’année, donc, rendue à la Saint-Valentin, comme je n’ai rien à me reprocher, je ne ressens pas le besoin de me faire pardonner. Idem pour mon chum. De ce fait, nous n’avons pas besoin d’attendre cette insignifiante date pour nous dire qu’on s’aime et pour nous faire des soupers d’amoureux. Est-ce que je suis bizarre? En conclusion, la Saint-Valentin, c’est une fête qui permet aux enfants d’avoir un prétexte pour faire des bricolages. Mon Bisou était très mignon, en revenant de la garderie ce midi, avec sa couronne en cœur, barbouillée par ses propres mains!!!

dimanche 13 février 2011

Ces derniers jours

J’ai tellement de choses à raconter, tellement de sujets à couvrir que je ne sais pas comment commencer. La chronologie me semble un moyen plutôt sûr…

Premièrement, j’ai quitté mon emploi (plus tôt que prévu) mercredi dernier. Nous partions à Montréal le lendemain, jeudi, pour aller voir un match des Canadiens. Juste avant, j’allais aller rencontrer un « ami », qui jusque-là n’existait pas « vraiment », un voisin de blogue, avec qui j’ai développé une amitié, au fil des mois. Lui, génie derrière Tempête de cerveau.

Une fois à Montréal, stationnés tout près du Centre Bell pour la modique somme de 20 $ (mais c’est si peu pour cette paix d’esprit et cette proximité), nous avons pu constater à quel point la température de la métropole est un complot. On dit qu’il fait -12 °C, mais en réalité, il fait environ -768 °C. C’est donc fouettés par cette brise infernale que nous nous sommes dirigés, mon amoureux et moi, vers le point de rencontre avec Lui, pour LA rencontre.

Mine de rien, je ne tenais plus en place. Je repensais à tous les « Qu’est-ce qu’on fait si on ne s’aime pas? » que je lui avais adressés et je m’accrochais à cette idée. Fidèle à moi-même lorsque je suis nerveuse, la bouche ne m’arrêtait pas, je disais absolument TOUT ce qui me passait par la tête et je penchais la tête de côté une fois de temps en temps, vers la porte, pour voir s’il arrivait.

La serveuse a eu l’air de trouver bien amusante l’idée que nous attendions un inconnu. On m’a expliqué plus tard que les gens du coin associent généralement la rencontre d’inconnus au sexe. Bizarre la ville.

Finalement, il est arrivé. Enfin. Le stress est tombé presque d’un coup. J’étais soulagée. Certes, il n’était pas exactement comme je l’avais imaginé, les photos ont ce défaut d’être figées dans le temps (ahahahah), mais en même temps, il était pareil. J’avais peut-être un peu exagéré l’accent montréalais dans ma tête. J’ai eu l’air d’une vraie folle, bière aidant, tellement je disais n’importe quoi, mais au fond, je suis toujours comme ça, je suppose donc que c’est ça, moi. La bouffe était bonne, la bière aussi et j’aurais facilement pu rester là à raconter ma vie pendant des jours, mais il a fallu qu’on se sépare, Lui pour Elle et nous, pour notre match.

Le match fut… étrange. Il m’a semblé plutôt monotone, sans doute à cause de la débandade de la veille, et malgré une prolongation et des tirs de barrage, je n’ai pas vraiment pu en profiter à cause d’un énergumène assis derrière nous. Quel emmerdeur!

Le lendemain, nous sommes allés constater que mon chum est l’acheteur compulsif du couple, qu’il perd complètement la tête chez Ikéa et que je ne peux rien y faire. Tous mes « Es-tu certain qu’on en a vraiment besoin? » et mes « On exagère là » se sont soldés par un « On est venus pour ça, non? » Nous en sommes donc sortis avec une facture tout à fait surprenante et Dieu merci, nous n’avions pas fait de budget, parce que le choc aurait été encore plus violent.

Au retour, hier, samedi, nous avons eu la joie de rouler à 30 km/h pendant une bonne demi-heure derrière deux déneigeuses, en tandem, qui occupaient jalousement les deux voies, pour nous empêcher de les dépasser d’une quelconque façon. Résultat : Nous avons pesté contre l’humanité pendant tout ce temps, et même après. Heureusement, nous avons fini par nous rendre. J’avais tellement hâte d’entendre « Maman!!! ». J’en ai eu pour mon argent! Mon Bisou m’a collée fort fort fort pendant une dizaine de minutes, souriant, tellement content de nous revoir, après trois jours presque entiers.

Maintenant, je suis là, à radoter des histoires plates, à me censurer, à couper, et à me demander qui ça intéresse tout ça, et à penser à ma semaine de vacances forcées. Dans sept jours, je serai sans doute assise au même endroit, à vous parler de mon stress de commencer mon nouveau travail. Mais ce sera dans une semaine. Pour l’instant, c’est l’heure d’aller au lit. Demain, si le cœur m’en dit (ahahaahah), je vous raconterai peut-être mon désintérêt pour la St-Valentin, fête inutile. Sinon, je trouverai sans doute autre chose.

mardi 8 février 2011

Pipisse

Ayant cette envie incontrôlable de jaser d’urine, je me dis que la vie est bien trop courte pour se retenir et je me lance!

Ce matin, mon fils a fait son premier pipi dans le pot!

L’asperge est un légume surprenant… Savoureux, je dois l’admettre, agrémenté de beurre, de fleur de sel et de poivre fraîchement moulu, mais qui occasionne aussi certains… inconforts. En effet, la prochaine fois que vous vous délecterez de ces vertes tiges, ne vous surprenez point si, quelques heures plus tard, en allant soulager votre vessie, une odeur désagréable vous titille l’intérieur des narines. Les asperges ont cette façon de vous faire sentir mal à l’aise… en pissant.

lundi 7 février 2011

Mes jalousies

Je suis jalouse de ceux qui ont beaucoup de vocabulaire et qui savent s’en servir;

Je suis jalouse de ceux qui aiment faire du sport;

Je suis jalouse de ceux qui sont maniaques du rangement;

Je suis jalouse de ceux qui peuvent se faire tatouer sur les bras sans nuire à leur réputation professionnelle;

Je suis jalouse des femmes qui savent se coiffer;

Je suis jalouse des gens qui aiment sortir dans les bars;

Je suis jalouse des gens qui ont l’imagination fertile;

Je suis jalouse des gens qui n’aiment pas le dessert;

Je suis jalouse de ceux qui ont des amis d’enfance;

Je suis jalouse des gens que tout le monde aime;

Je suis jalouse des gens qui ont beaucoup de répartie;

C’est comme ça. Et j'en ai sans doute oublié plusieurs.

dimanche 6 février 2011

Daddy Couille

Surprenant

J’avais fait un bon bout de chemin, il y a environ trois semaines, en admettant bien des choses sur ma vie et mes ambitions, en prenant la décision de prendre une tangente différente, audacieuse. Je m’étais même dit que « j’endurerais » certaines choses pendant une période, le temps de mettre en place mes « projets » d’avenir. Le jour où j’ai réellement abdiqué sur ma situation professionnelle, le vent a complètement tourné.

Résultat? J’ai eu la semaine la plus stressante de ma vie. En sept petits jours, j’ai reçu une offre d’emploi que je voulais refuser, rencontré mon patron actuel et sa future remplaçante, changé mon fusil d’épaule (apparemment trop vite parce que j’ai mal depuis), annoncé à mon patron que je le quittais, eu droit à de la manipulation, de la supplication, accepté une offre d’emploi et ai changé mes projets futurs. Ça semble anodin, dit comme ça, mais je vous assure que mon système digestif, contrairement à mon sommeil qui n’a rien senti, l’a pris très personnel. Le pire? Annoncer que je partais. J’en tremblais.

Maintenant c’est fait. D’ici deux courtes semaines, je viderai mon bureau, celui que je n’ai jamais pris la peine de personnaliser tellement je ne le sentais pas, et je déménagerai d’entreprise, deux kilomètres plus loin. Au menu : technique, technique, technique. Machines industrielles, calculs, et défi. J’ai hâte, je manquais justement de stimulation intellectuelle. Apparemment, j’en aurai pour ma grosse dent. Parlant de grosse dent, j’ai eu ma première carie l’an passé, à 27 ans, n’est-ce pas que c’est insultant? Et je pense que j’en ai d’autres en production. Damn.

J’aurais pensé avoir un tas de choses à raconter, après un silence aussi long, mais finalement, non. Je me suis fait mal sous un bras (bizarre) et ça m’inquiète. C’est tout.

Petite anecdote comme ça, hier, pendant l’épicerie, je voulais divertir mon fils tout en ayant un léger ver d’oreille. Évidemment, les vers d’oreille sont souvent des chansons agaçantes et dont les paroles sont des plus insignifiantes. Donc, je me suis mise à chanter « Daddy, Daddy Cool… ».

Mon petit Bisou, un an et huit mois (20 mois), a trouvé ça super lui, cet air-là. Résultat, il s’est mis à dire « Daddy » en même temps que moi. Puis, comme il en parlait encore une fois à la maison, nous avons visionné des vidéos de la chanson (limite indigne, je vous jure, on dirait qu’ils sont sur l’ecstasy) et là, il dit, sans cesse « Encore Daddy!! ». Le plus drôle, il chante « Daddy Couille ». Régalez-vous!


mardi 1 février 2011

Doute, ce fouillasse de merdeux

Au moment où l’on se dit qu’on a ENFIN pris une décision pour soi, que ça ne sera pas facile mais qu’on va y arriver, parce que c’est bien la première fois qu’on ose se respecter, faire quelque chose pour soi, que RIEN de RIEN ne pourra plus jamais nous faire revenir en arrière, nous faire changer d’idée, il arrive. Mais qui donc?

Le maudit jésuboire de Doute. N’allez pas croire que Doute se présentera chez vous avec un chapeau haut-de-forme avec une panfiche écrit « DOUTE » en police 68, gras, italique et souligné. Non, Doute, dans ses bonnes journées, comme dans ses pires d’ailleurs, se présentera chez vous déguisé en « chummy », relax, pour « jaser ». À la limite, il traînera peut-être même un petit « 6-pack » de votre bière préférée, pour vous prouver à quel point ce n’est pas lui, et peut-être même des Lays au vinaigre, si votre poids actuel vous plaît (il sait beaucoup de choses, vous seriez surpris).

Tout bonnement, comme vous avez le cœur léger d’avoir pris une si belle et grande décision, d’avoir enfin donné un nom à votre rêve, de lui avoir donné une vie, une date même, vous papotez, vous vous ouvrez, sans même vous en apercevoir. Vous savez qu’il faut éviter de parler de vos projets à n’importe qui, parce que les gens sont déprimants, jaloux, porteurs de négativisme, mais lui, c’est différent, et de toute façon, vous êtes tellement convaincu que RIEN ne peut vous faire descendre de votre nuage.

Doute sait écouter les gens. Il parle peu, comprend, acquiesce, sourit. Pourtant, quand il ouvre la bouche, qu’il dit quelque chose, en apparence sans but, pour commenter, pour savoir, c’est un peu comme de recevoir un petit filet de HF liquide à faible concentration sur le dessus de la main. Sur le coup, c’est comme de l’eau. Sans odeur, sans sensation, sans intérêt. On essuie, avec l’autre main, pourquoi pas, et on continuer à vaquer à notre occupation. Le « 6-pack » terminé, Doute s’en va, on est un peu pompette et on a toujours le cœur aussi léger. On en a parlé, en plus, on flotte.

Soudainement, alors que vous êtes couché dans votre lit plusieurs heures plus tard, rêvassant, vos deux mains se mettent à chauffer, l’une sur le dessus, l’autre en dedans. À cet instant, les options sont un peu moins nombreuses. Premièrement, on prie de ne pas s’être essuyé le visage de nos mains, et ensuite, on agit vite vite. Doute, en émettant son petit commentaire simplet a injecté dans votre cerveau une substance semblable au fluorure d’hydrogène liquide à faible concentration.

Il aurait pu choisir du 50% concentré et plus, mais vous auriez immédiatement réagi et vous auriez pris les mesures d’urgence et sans doute limité les dégâts à des blessures superficielles qui prennent du temps à guérir, comme toute brûlure, mais qui ne laissent que peu de traces. Comme Doute est futé, sournois, hypocrite, vous ne constatez l’importance de la blessure qu’une fois à la maison, en pleine nuit, et vous êtes paniqué, désemparé et tout cela, sans même savoir ce qui vous vaut toute cette douleur. Doute est si fort, si puissant qu’il a réussi à vous faire croire que vous êtes la raison de votre mal.

Finalement, Doute vous a eu, et vous ne le savez même pas. Tout ce que vous savez, c’est que votre rêve, votre projet, est maintenant vide de sens. Il vous tente toujours autant, vous fait toujours rêver, mais il vous semble qu’il est enfantin de vouloir suivre ses rêves, de croire au bonheur à ce point. Et puis, pourquoi se contenter d’une vie heureuse quand on peut trimer dur pour continuer d’être mal?

Note : C’est un peu exagéré, quand même. Il faut, sinon, on s’emmerde, n’est-ce pas?