jeudi 30 août 2012

Quand je me fais romancière


Pour la troisième année consécutive, Dieu que le temps passe vite, septembre marque pour moi l’ouverture du prix de la nouvelle de Radio-Canada. Contrairement aux deux années passées, je n’avais encore rien d’entrepris à l’annonce de l’ouverture, il y a de cela trois jours.

Bien de l’eau a coulé depuis, puisque la nouvelle est écrite depuis hier. Et là, je commence à douter. N’allez pas croire que je me pense auteure, loin de là. Je n’aborde jamais ce concours dans l’optique d’empocher les 6000 $ et de voir ma nouvelle publiée dans le magazine d’Air Canada, mais avouez que ça fait rêver. J’aimerais ressentir la poussée d’adrénaline d’apprendre que je suis finaliste. Ce serait déjà tellement euphorisant! 

Mais au fond de moi, je ne me crois pas réellement capable d’en arriver là, ce qui constitue une barrière en soi. Les gens qui gagnent le grand prix, l’une des quatre mentions spéciales ou les vingt-cinq finalistes dont la nouvelle est publiée sur le site sont de vrais auteurs, des artistes. Pas des filles trop cartésiennes qui entretiennent leur écriture par un blogue de tranches de vie avec 3.5 lecteurs.

Les anecdotes, ça fait rire, mais ça ne charme pas les juges des prix littéraires de Radio-Canada. Et mon idée, mon histoire, je l’aimais, et j’y croyais, jusqu’à ce que je me dise que je n’étais pas de calibre. Tout à coup, je ne connais plus assez de mots, je ne sais plus faire de phrases, et j’ai du mal à conjuguer mes verbes dans le bon temps. Sans compter que le concours est sélectif. On ne doit pas être trop fou, trop violent, trop coquin, il faut être assez. En général, je ne suis jamais assez. Je suis toujours trop. Doute, quand tu nous tiens (il était bon ce billet). Comme si ma vie allait changer avec ce concours.

Les autres années, j’ai dû choisir parmi mes nouvelles. Cette année, j’avais UNE idée. Et je ne l’aime plus. C’est un drame bien banal, vous dites-vous? Vous n’avez pas tort. Mais si on part du principe qu’écrire est mon seul passe-temps, la seule activité qui m’a suivie au fil des années, ma passion, ne pas aimer mon « morceau concours » est un cauchemar. Heureusement, les cauchemars finissent par finir. Il suffit peut-être de quelques jours de repos. Je me laisse la longue fin de semaine sans même y penser, puis j’y reviendrai mardi. Un regard nouveau me ferait du bien, n’est-ce pas?

En attendant, vous êtes là. Et merci d’ailleurs.

1 commentaire:

  1. C'est difficile d'avoir confiance en ce que l'on écrit. Fait la lire et surtout, fait la corriger. C'est important. Bonne chance ! Je participe aussi pour la 2e fois cette année.

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