Pour la troisième année
consécutive, Dieu que le temps passe vite, septembre marque pour moi l’ouverture
du prix de la nouvelle de Radio-Canada. Contrairement aux deux années passées,
je n’avais encore rien d’entrepris à l’annonce de l’ouverture, il y a de cela trois
jours.
Bien de l’eau a coulé depuis,
puisque la nouvelle est écrite depuis hier. Et là, je commence à douter. N’allez
pas croire que je me pense auteure, loin de là. Je n’aborde jamais ce concours
dans l’optique d’empocher les 6000 $ et de voir ma nouvelle publiée dans
le magazine d’Air Canada, mais avouez que ça fait rêver. J’aimerais ressentir
la poussée d’adrénaline d’apprendre que je suis finaliste. Ce serait déjà
tellement euphorisant!
Mais au fond de moi, je ne me crois
pas réellement capable d’en arriver là, ce qui constitue une barrière en soi. Les
gens qui gagnent le grand prix, l’une des quatre mentions spéciales ou les
vingt-cinq finalistes dont la nouvelle est publiée sur le site sont de vrais
auteurs, des artistes. Pas des filles trop cartésiennes qui entretiennent leur
écriture par un blogue de tranches de vie avec 3.5 lecteurs.
Les anecdotes, ça fait rire, mais
ça ne charme pas les juges des prix littéraires de Radio-Canada. Et mon idée,
mon histoire, je l’aimais, et j’y croyais, jusqu’à ce que je me dise que je n’étais
pas de calibre. Tout à coup, je ne connais plus assez de mots, je ne sais plus
faire de phrases, et j’ai du mal à conjuguer mes verbes dans le bon temps. Sans
compter que le concours est sélectif. On ne doit pas être trop fou, trop
violent, trop coquin, il faut être assez. En général, je ne suis jamais assez.
Je suis toujours trop. Doute, quand tu nous tiens (il était bon ce billet). Comme
si ma vie allait changer avec ce concours.
Les autres années, j’ai dû
choisir parmi mes nouvelles. Cette année, j’avais UNE idée. Et je ne l’aime
plus. C’est un drame bien banal, vous dites-vous? Vous n’avez pas tort. Mais si
on part du principe qu’écrire est mon seul passe-temps, la seule activité qui m’a
suivie au fil des années, ma passion, ne pas aimer mon « morceau concours »
est un cauchemar. Heureusement, les cauchemars finissent par finir. Il suffit
peut-être de quelques jours de repos. Je me laisse la longue fin de semaine
sans même y penser, puis j’y reviendrai mardi. Un regard nouveau me ferait du
bien, n’est-ce pas?
En attendant, vous êtes là. Et
merci d’ailleurs.
C'est difficile d'avoir confiance en ce que l'on écrit. Fait la lire et surtout, fait la corriger. C'est important. Bonne chance ! Je participe aussi pour la 2e fois cette année.
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