Mon patron me répète souvent
cette phrase, dès que je suis déçue de quelqu’un ou de quelque chose. Par
contre, je ne suis pas tout à fait en accord avec la formulation. Chaque fois,
j’aurais le goût de lui dire que c’est confus, mais au fond, je comprends le
message, et si je le corrigeais, il me dirait encore qu’il n’est qu’un simple
technicien, que je ne dois pas avoir de si hautes attentes (et là je me fâcherais).
Pour ma part, je dirais plutôt « Le bonheur dépend des attentes » ou
mieux « N’aie pas d’attentes et tu ne seras jamais déçu ».
Toujours est-il que les élections
m’ont déçue. Je savais que Pauline réaliserait son coup et qu’elle gagnerait le
titre de première première ministre du Québec. Je savais aussi que le premier ministre
sortant serait éjecté et que Legault n’y serait pas. Hier, j’ai vraiment
compris que notre système électoral est merdique et que, finalement, un vote
proportionnel ne bénéficierait peut-être pas uniquement aux vraies gens de la
Vraie Ville (Montréal).
Là où j’ai vraiment été
désappointée, c’est de voir que tout compte fait, les élections ne sont qu’un
vulgaire concours de popularité ou tout le monde se torche des compétences et
des vrais problèmes de notre province. L’économie va mal, on élit le seul parti
qui n’a pas de plan économique solide, et dont les dépenses n’ont pas de
limites. Les priorités sont du gros n’importe quoi.
J’ai été un peu étonnée que l’honorable
Gaétan Barrette n’ait pas gagné sa lutte, mais là où j’ai vraiment eu un choc,
c’est quand Léo Bureau-Blouin a été élu, devant Maud Cohen. WHAT?!?!?! Bon, vous êtes sans doute plusieurs à ignorer
qui est Maud Cohen, et ce n’est pas SI terrible, mais cela reste le meilleur
exemple que les élections, ce n’est pas vraiment mieux que l’émission poche à V
Télé que mon chum syntonise parfois pour me faire sortir de mes gonds et dont j’oublie
le nom… Ah, Opération Séduction.
À l’époque où les coffres de
notre province sont à sec, ou presque, et où les infrastructures de toutes
parts veulent s’effondrer, on choisit un député de 20 ans qui s’est rendu
célèbre dans la bataille contre l’augmentation des frais de scolarité, plutôt
que l’ancienne présidente de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Pourquoi pas?
Allez! On se ferme les yeux et on traverse le boulevard à 7 h 30 le
matin.
Je suis irritable aujourd’hui. C’est
une journée comme ça, faut-il croire. J’aurais envie de crier en pleine face à
certaines personnes leurs stupidités.
« Arrête donc de boire du Pepsi Diète, tu
vois bien que tu es gros quand même! Bois de l’eau! »
« Tu pues l’humidité! Je
veux bien croire que c’est écolo de venir travailler en vélo, mais tu pollues
notre environnement de travail et rends les gens agressifs. »
« Michel! Parle moins fort!
JM est à cinq pouces de ta face et moi, je m’en torche de votre conversation! »
(Nous sommes deux à partager un bureau commun).
« La première fois que vous
avez ri de moi en jupe de madame avec mes bottes à cap et mes bas qui
dépassent, c’était presque cute, mais après un an et demi, ça fera. »
« Denis, si tu n’as pas l’intention
de me regarder en haut du nombril quand tu me salues, passe ton tour. Et puis,
tant qu’à y être, si c’est mon cul que tu veux regarder, attends donc que je
sois passée et organise-toi pour que je ne te voie pas. Quand tu me fixes à la
hauteur des fesses, mais de devant, ça me rend mal à l’aise. En fait, quand tu
es là, je suis mal à l’aise. »
Des fois, j’aurais le goût de
prendre le même ton exaspéré qu’Homer quand il crie « Les vendeurs de
tapis qui font payer les échantillons… J’les haïs TELLEMENT!! »
Bon, demain est une autre
journée. Ça ira mieux. Bonne nuit.
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