lundi 13 août 2012

Pauline Marois veut couper dans le gras?



S’il est encore quelques gens qui daignent me lire, malgré ma grande irrégularité et le récent vide inspirationnel, je suppose que celles-ci commencent à connaître ma position générale concernant la société, la politique, le travail, la vie quoi.

Ce faisant, je ne suis tout à fait pas du tout (c’est peu dire) péquiste, souverainiste, indépendantiste, Maroitiste. Pauline Marois, je la trouve prétentieuse, hautaine, et bien trop superficielle pour être à la tête d’un parti qui vogue entre le centre et la gauche. J’ai d’ailleurs lu l’article qui lui est consacré dans le dernier numéro de l’Actualité et, quoique très intéressant, ça ne fait pas tomber amoureux de la dame. Mais ça ne lui enlève rien non plus. Elle n’est pas pire ni mieux que les autres. Elle a au moins l’avantage d’admettre que la coquetterie est acceptable. Et je ne vise aucune femme à moustache quand j’écris ces mots.

Quand la nouvelle de madame Marois, qui a commenté l’obésité de monsieur Barrette, m’est accidentellement tombée dans l’oreille et sous les yeux simultanément, je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire. J’étais l’équivalent d’une inconsolable, mais pour ceux qui rient.

Puis, s'en est suivi la polémique. Alors que moi, pauvre utopiste que je suis, pensais que le scandale était enfin mis au jour, c’est-à-dire que le ministre de la Santé n’avait pas la « shape » de l’emploi, il n’en était rien. On accusait Marois d’avoir été méchante. WHAT!!!

Bon, il faut qu’on parle. Les amis, et les autres, je vous explique mon point. Je ne prétends pas que mon explication s’applique à toutes les situations, mais pour les choses importantes, ça marche souvent.

Je ne laisserais pas mon enfant dans une garderie où on maltraite les enfants. Je ne voudrais pas d’un entraîneur privé qui s’essoufflerait à monter un escalier d’un étage. Je ne voudrais pas d’une planificatrice financière à qui l’argent brûle les doigts. Je ne voudrais pas d’un dentiste avec une palette portée manquante. Je ne veux pas d’un ministre de la santé obèse. Il ne s’agit peut-être que de qualité perçue, mais il ne faut pas sous-estimer cet élément, qui aide grandement à la première impression.

Voilà. Et pour une fois, pour autre chose que les vêtements et les foulards, j’étais d’accord avec Pauline. Je trouve seulement terrible que le Québec tout entier l’ait obligée à ne pas tenir son bout.

Je ne vois pas pourquoi quelqu’un pour qui vivre au quotidien semble être un acte du Saint-Esprit devrait gérer la santé d’un peuple. Dire que moi, si j’étais puissante (et vous devinerez pourquoi je ne le suis pas, du tout), je ferais payer aux obèses, aux fumeurs, aux alcooliques, aux dangers routiers qui se sont fait prendre plusieurs fois en excès de vitesse, aux sexuellement infectés plus d’une fois, une partie de leur traitement en cas de cancer, de pontages, de pilules et de cirrhose. À ce que je sache, ce sont toutes des déviances par choix.

L’obésité génétique est beaucoup trop rare pour être citée en excuse. Je ne dis pas que les gros sont gros par choix, et je ne parle pas ici des légers surplus de poids, mais de l’obésité, des gens qui n’entrent pas dans les chaises publiques, qui doivent prendre deux sièges en avion, mais j’insiste sur le fait qu’ils le restent selon leur propre volonté, et comme je suis capitaliste, je trouve injuste de payer. Mais je m’éloigne du débat principal.

J’ai failli aimer madame Marois, parce qu’elle se tassait un tout petit peu à droite avec de tels propos, mais j’ai dû me rendre à l’évidence que, désirant à tout prix être la femme d’un peuple (qui refuse de l’aimer), elle se doit de céder à la tendance populaire. Pendant ce temps, puisque je ne suis qu’une simple blogueuse, je n’ai pas à coller aux fesses de personne, et je peux suivre mon propre chemin.

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