Dans un passé pas très lointain, un ami, mon confrère jogger, m’a parlé d’une émission de télé qu’il aimait bien. Pour être très précise, puisque ma mémoire visuelle est impressionnante, surtout pour se rappeler les insignifiances, notre course était achevée, nous étions en mode marche, dans la rue bizarre derrière la rue où j’habite, quand il m’a introduite à The Big Bang Theory (BBT). Si le nom m’était familier, je ne pourrais vous dire si c’est parce que j’avais déjà entendu parler de la série, ou de la théorie du Big Bang elle-même.
Toujours est-il que, nous en sommes venus à nous dire qu’il possédait les saisons 1 et 2 en DVD, et que la troisième était en route. Le lendemain matin, la saison 1 m’attendait sur mon bureau. Je ne pourrais vous situer précisément dans le temps, mais je peux vous dire que nous avons terminé la quatrième saison ce soir, en moins de deux mois.
BBT est une sitcom dans lequel quatre « geeks » et leur voisine « actrice » vivent de « folles » aventures dans un monde particulier de « comic books », jeux vidéos, physique (la science, à ne pas confondre avec l’acte) et désir de femmes.
L’un d’entre eux, Sheldon, trop intelligent pour la société, « mésadapté » (j’ai toujours cru que ce mot existait) social, est tout à fait savoureux à regarder exister. Malgré son QI exagéré et son désintérêt pour toute activité sociale, il fait des efforts pour respecter les « social conventions ».
Vous êtes-vous déjà attardé aux conventions sociales? Il y en a de toutes sortes. Des bonnes comme des connes. Encore là, tout dépend du point de vue de la personne qui porte le jugement.
Récemment, j’ai poussé cette réflexion plus loin, question de me garder le cerveau en haleine. Que voulez-vous, je suis incapable d’écrire de la fiction qui soit intéressante, je dois occuper mon esprit autrement.
Sheldon, le bizarre de BBT, va jusqu’à tapoter froidement le dos d’une personne triste en disant un « There there » détaché, parce que la convention sociale le suggère. Il parle aussi aux gens avec qui il mange en tête à tête, du « small talk », même s’il s’en fout.
Pour ma part, je dois admettre qu’il y a certaines conventions sociales que je respecte, tout en me disant, d’une fois à l’autre, que je déteste. Par exemple, quand je marche et qu’un automobiliste a l’impression de faire une bonne action en me laissant passer, même si c’est mon tour, j’ai tendance à ne faire qu’un petit sourire de remerciement. Pourtant, on m’a appris, avec les années, qu’il faut faire un signe de la main, un genre de « tata ». J’adhère au tata comme mon chat adhère au principe de ne pas monter sur le comptoir.
Autre chose, les cartes. Spécialement les cartes de remerciement. On m’a déjà fait la morale à ce sujet. J’étais enceinte, et j’ai reçu des cadeaux de bébé. Jusque-là, rien d’étonnant. À chaque fois, je disais un merci sincère, du fond du cœur, avec les larmes aux yeux tellement j’étais reconnaissante (et pleine d’hormones). Un jour, on m’a fait le commentaire que certaines personnes, qui m’avaient sans doute donné un cadeau par convention sociale, les pauvres, étaient offensées de ne pas avoir eu de carte de remerciement. WTF??? Sérieusement, je ne crois pas aux cartes de remerciement. Toute personne ne sachant se contenter d’un merci sincère devrait s’abstenir d’entretenir les relations sociales impliquant des cadeaux.
Pour rester dans le registre des cadeaux, saviez-vous que, dans le cas d’une invitation à un mariage déclinée, pour une raison ou une autre, la convention veut que l’on offre tout de même un présent aux futurs mariés? WTFA???
Finalement, LA chose qui m’énerve, mais je ne la pratique pas. Il peut parfois arriver que de la visite se pointe chez nous à l’instant, ou peu de temps avant, où l’on quittait justement. Semblerait-il qu’il n’est pas correct de disposer des visiteurs impromptus. Vous savez quoi? Je n’ai aucun problème avec ce fait. Parfois, il y a d’autres gens qui nous attendent ailleurs et je tends à respecter ceux-là en premier lieu. De toute façon, je prône une convention sociale qui exige qu’on appelle avant de débarquer chez quelqu’un.
Si vous avez des choses à partager, lâchez votre fou!
Le savoir-vivre et le gros bon sens constituent une convention fort crédible. Faut vivre en fonction de nos propres valeurs, que ça plaise ou pas. Si ça offusques certaines personnes, ce qui est normal, désolé, on y peut rien.
RépondreSupprimerAccent Grave
moi aussi je suis dans ma période ras-le-c** des conventions sociales à 2 balles. Faut faire ci et ça parce que "c'est l'usage". Comme ça on devient tous des bons moutons qui font plein de trucs sans savoir pourquoi
RépondreSupprimerEn fait quand ça atteint le point de Sheldon Cooper, ça porte un nom : il s'agit du syndrome d'Asperger
RépondreSupprimerD'après les scénaristes, il n'en est pas atteint, son comportement découle de son analyse poussée sur le fonctionnement de la société forcé par son QI de 187.
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