lundi 12 mars 2012

Journée de la femme, mais encore

À l’aube de la trentaine, ô la vilaine trentaine, qui est à moins d’un quart d’année de me frapper en pleine gueule, je tente encore de me positionner par rapport à la condition féminine. Pays industrialisé, éducation convenable, classe moyenne, intelligence moyenne à élevée. Tous des facteurs qui facilitent la condition de la femme. Génération aidant, je ne me sens pas du tout interpelée par les « attaques » féministes et les sorties publiques des femmes à barbe.

Dans ma tête à moi, le féminisme à proprement parler est désuet au Canada. Les femmes sont devenues égales aux hommes, ce qui est une absurdité, un non-sens, et les hommes ont été réduits à l’état de… je ne trouve même pas de mot tellement on les ridiculise sans gêne. Ils ont perdu leurs avantages sociaux, comme le droit à la mâlitude et d’être galant, courtois, et de complimenter sans se faire traiter de porc.

Le combat a été mené avant moi me direz-vous, et ce qu’elles ont accompli nous a donné ce que nous avons? Soit, mais c’est du passé, qu’on en revienne maintenant. Le monde est devenu ce qu’il est, il n’est pas nécessaire de tenter de convaincre la femme qu’elle se réduit à l’état d’objet parce qu’elle dépense (gaspille) des dollars si chèrement gagnés pour un tube de mascara à 30 $. Nous sommes assez évolués pour trouver l’équilibre, non?

Si on m’avait dit que, quelque part en l’an de grâce 2012, on me démontrerait hors de tout doute que certains hommes, soi-disant virils et intelligents, croient dur comme fer que la femme n’est qu’un réceptacle qui se doit de savoir torcher et cuisiner, j’aurais esquissé un sourire et j’aurais imaginé un homme de soixante-dix ans qui a bûché toute sa vie pendant que sa tendre épouse torchait, cuisinait et se faisait remplir quand c’était requis, par l’orifice du choix de monsieur. L’image aurait été un peu troublante, j’en conviens, mais je me serais au moins convaincue que cette espèce était en fin de règne et que ce combat était de l’histoire ancienne. Jamais, au grand jamais, je n’aurais cru que de telles pensées et paroles puissent naître et se propager dans des cerveaux qui ont vu le jour au Québec alors que le combat des femmes était déjà bien gagné, qu’elles votaient depuis longtemps et qu’il était déjà dépassé de rester à la maison avec les enfants.

Ouf, pouvez-vous croire que dans ce texte, je me prononce contre le féminisme, tout en prouvant qu’il aurait encore sa place? Je ne pense toujours pas qu’il est réaliste ni souhaitable que la femme soit l’égale de l’homme, parce qu’elle n’est pas et ne sera jamais un homme. Par contre, je dois admettre qu’il est fort inquiétant de penser que je pourrais un jour me retrouver sous les ordres (professionnels – sinon au risque de sa vie) d’un homme qui me prend pour un cruchon géant. Le futur nous parlera, quand il saura quoi nous dire.

Bonne nuit.

1 commentaire:

  1. Je crois qu'il faut parler de l'égalité dans les chances à l'éducation, à l'instruction, au travail... etc.

    Et puis, quand on connait l'histoire on sait que les femmes soumises, c'est de l'histoire récente. Dans l'histoire du monde, des femmes émancipées il y en a toujours eu et des femmes soumises, il y en a toujours eu.

    Notez que chez les jeunes femmes, je constate qu'il y a beaucoup de conformiste.

    Grand-Langue

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