lundi 26 mars 2012
Bombe puante
dimanche 25 mars 2012
Mille mercis
mercredi 21 mars 2012
Frais de scolarité - la suite
Si mes propos crus de la veille ont semblé choquer certains lecteurs, sachez tous que j’en suis fort heureuse. Non, je ne suis pas en profond manque d’attention, mais tous les débats sont positifs, dans le sens qu’ils permettent de pousser la réflexion à un niveau supérieur.
Mon opinion n’a pas changé, je suis toujours d’avis que beaucoup trop de programmes d’études universitaires ne méritent pas d’être financés. Je ne reviendrai pas là-dessus. Je trouve aussi étrange que les manifestants principaux de la présente bataille soient pour la plupart des disciples de ces mêmes programmes.
Je me suis égarée du sujet d’origine hier, l’émotion sans doute, et je trouve que je n’ai pas assez parlé de l’augmentation des frais en tant que telle. Cette hausse, elle est facilement absorbable par quiconque travaille après ses études. Fin.
En réponse aux deux commentaires que j’ai reçus, merci en passant, voici ce que j’ai à rajouter. Si je ne suis vraiment pas d’accord avec l’importance qu’a réellement la culture, c’est une question d’opinion, et je ne m’attarderai pas puisqu’il n’y aura jamais de fin, je suis complètement bornée.
Pour ce qui est de ne pas pouvoir tous être comptable ou ingénieur, soit. Je comprends. Moi-même, si j’avais suivi mes émotions, mon désir profond, je me serais lancée à l’aveugle en littérature. Ingénieure, ça fait aussi, et je m’y plais réellement. J’écris et je lis quand j’arrive chez moi. Je dessine aussi, et très bien en plus. C’est mieux comme ça. En plus, je peux me permettre d’utiliser un français bas de gamme dans mon blogue et me dire que je ne sais rien faire de mieux. (Blague). Puisque je ne sais pas trop ce que le terme « technique » englobe, je me risquerai à dire qu’il y a bien d’autres choix. Infirmière, psychologue (avec une certaine réserve), n’importe quoi en administration, design industriel, les choix sont nombreux.
Pour ce qui est de payer les cours de yoga, l’activité physique à la population, j’usais de sarcasme. Je ne suis apparemment pas libérale, et je suis plutôt capitaliste. Mon travail, mes affaires, mes choix, mon argent. Tout comme je ne voulais pas que ma mère entre dans ma chambre à l’adolescence, je ne veux pas que la société me torche. Question de principes personnels, je suppose. La société n’est pas faite pour les simples travailleurs comme moi. Je ne suis pas folle, je ne contribue pas au divertissement collectif et je suis dans la classe moyenne donc je passe mon temps à payer pour les autres.
Autre point, j’ai du mal à comprendre en quoi mon opinion ne fait que renforcer les stéréotypes. Quels stéréotypes? Je suis un antistéréotype. Vous avez sans doute raison sur un point, j’idéalise beaucoup tout ce qui est technique. Je m’assume pleinement. Nous manquons d’ailleurs cruellement de main-d’œuvre, à ceux que ça intéresse, et ceci est en grande partie dû au fait que les études techniques demandent des efforts qui vont au-delà du plaisir absolu, ce qui tend à dissuader ceux qui étudient « pour le fun ». Les résultats sont réels, mais les années que ça dure, elles peuvent sembler longues. J’imagine que j’avais une vision.
Contrairement à ce qu’il peut sembler, je n’encourage pas les études universitaires à tout prix. Pompier, policier, mécanicien, coiffeur (vous voyez, si j’encourageais les stéréotypes, j’aurais dit coiffeuse), secrétaire, cuisinier, plastreur, menuisier, ébéniste, tous des métiers qui peuvent être stimulants. Tous des contribuables aussi.
Je sais qu’une bonne partie des gens qui suivent les blogues sont aux antipodes de mes opinions, qu’ils croient aux syndicats, qu’ils encouragent la culture, le transport en commun et qu’ils pensent que le développement économique en région ne sert qu’à polluer. Pourtant, je veux encore que ces personnes me lisent, si peu nombreuses soient-elles, parce qu’il n’y a rien d’intéressant à plaire à tous, j’aime qu’on me contrarie, tant que c’est poli.
Je tenais donc à m’excuser de vous décevoir, si c’est le cas, mais je vous avertis que de temps en temps, il se peut que vous soyez choqués. C’est comme ça.
lundi 19 mars 2012
Payer pour avoir un avenir, non?
Quoi de pire pour l’humeur et l’état général que d’être bombardé d’informations sur un sujet avec lequel nos convictions font des flammèches?
Afin de ne pas sombrer dans l’exagération et de ne pas devenir l’ennemie publique numéro un, je vais opter pour la modération. Je vais centraliser mes opinions politiques, si peu fournies puissent-elles être.
Seraient-ce mes lunettes roses, ou aurais-je constaté que parmi mes semblables, le débat qui nous intéresse n’en est même pas un? Malgré toute ma bonne volonté d’être objective dans mes écrits, je dois immédiatement arrêter de me brimer, car il ne ressortira rien de ce texte vide, je ne fais qu’y aligner des mots.
Ceci étant dit, je cherche encore et encore, mais je ne trouve pas de réponse à ma question : comment se fait-il, diantre, que tous les diplômés des domaines techniques pertinents que je connais et fréquente soient en accord avec l’augmentation des frais de scolarité, moi y comprise?
Sommes-nous, mon peuple et moi, des égoïstes sans cœur qui ne se préoccupent pas des étudiants sans avenir (par leur choix) ou sommes-nous simplement réalistes?
Quel réalisme? Me hurlez-vous trop près de l’oreille, à m’en donner l’envie de vous battre. Lorsque j’avais sept ans et que j’allais chercher un deux litres de lait bleu au dépanneur, je payais avec un deux dollars en papier, et il me revenait un 10 ¢. Maintenant, quand je fais de même, il m’en coûte 3.33 $, ou quelque chose du genre. En vingt-deux ans (ouch) donc, le lait a subi une augmentation de coût de 43 %. Les exemples sont nombreux. Le salaire minimum par exemple, est tout près de 10 $ l’heure.
Main dans la main avec une ligne du temps, les produits et services ont pris du coffre, se sont remplumé du derrière. Les ingénieurs sortants gagnent 10 000 $ de plus par année que moi, il y a de cela sept ans.
Qu’en est-il donc de l’éducation? Et certains iront jusqu’à dire que l’éducation devrait être gratuite. Êtes-vous bien? « Are you high? » comme le dirait si bien cette chère Penny dans je ne sais plus lequel des excellents épisodes de Big Bang Theory. Je pense que oui…
Je sais ce que vous voulez entendre, et je vais vous le dire… Oui! Je suis d’accord avec la gratuité des études. Vous êtes tellement étonnés! Vous sentez le chien mouillé jusqu’ici et, croyez-moi, Chicoutimi, c’est loin! Je crois sincèrement que les jeunes ne devraient pas avoir à payer pour leurs études. À certaines conditions. Les voici.
Tous les programmes d’études sans avenir réel tel que les arts, lettres, sciences politiques (quel salissage du mot science), travail social, théologie, plein air, histoire et j’en passe, devraient être payants et fortement contingentés, voir limités d’accès aux enfants de familles riches qui comptent se faire vivre par leurs parents pour une période prolongée. Ces programmes, mes chers amis, ne sont que pur divertissement et culture personnelle. Pourquoi nous, simples mortels, devrions-nous payer pour que certaines personnes puissent faire chier le peuple en ayant l’air brillant dans les partys de famille, mais en ne foutant rien de concret de leur vie, et prenant un malin plaisir à détester publiquement les méchants capitalistes pollueurs et inconscients? C’est un peu comme les artistes qui sucent les ressources de l’État pour se faire vivre, mais en ne rapportant pas un clou.
Tant qu’à y être, pourquoi ne me payez-vous pas des ateliers de yoga, et pourquoi mon conjoint a-t-il dû payer de sa poche ses cours de guitare?
Le gouvernement a les priorités aux mauvaises places, certes, et l’éducation devrait préoccuper davantage. Mais personne n’arrivera à convaincre quiconque a pris en main son futur que les programmes d’étude à faible teneur en crédibilité devraient être payés par monsieur et madame tout le monde, et ne jamais rien rapporter collectivement. Je serais curieuse de savoir combien de finissants sont capables de vivre de leurs études, dans les domaines cités plus haut. Je suis ouverte à la discussion.
J’ai entendu, ces dernières semaines, lors de la défaite d’un vote de grève, que c’était le vote technique qui avait tout fait foirer. C’est dire qu’il y a encore de l’espoir.
lundi 12 mars 2012
Journée de la femme, mais encore
À l’aube de la trentaine, ô la vilaine trentaine, qui est à moins d’un quart d’année de me frapper en pleine gueule, je tente encore de me positionner par rapport à la condition féminine. Pays industrialisé, éducation convenable, classe moyenne, intelligence moyenne à élevée. Tous des facteurs qui facilitent la condition de la femme. Génération aidant, je ne me sens pas du tout interpelée par les « attaques » féministes et les sorties publiques des femmes à barbe.
Dans ma tête à moi, le féminisme à proprement parler est désuet au Canada. Les femmes sont devenues égales aux hommes, ce qui est une absurdité, un non-sens, et les hommes ont été réduits à l’état de… je ne trouve même pas de mot tellement on les ridiculise sans gêne. Ils ont perdu leurs avantages sociaux, comme le droit à la mâlitude et d’être galant, courtois, et de complimenter sans se faire traiter de porc.
Le combat a été mené avant moi me direz-vous, et ce qu’elles ont accompli nous a donné ce que nous avons? Soit, mais c’est du passé, qu’on en revienne maintenant. Le monde est devenu ce qu’il est, il n’est pas nécessaire de tenter de convaincre la femme qu’elle se réduit à l’état d’objet parce qu’elle dépense (gaspille) des dollars si chèrement gagnés pour un tube de mascara à 30 $. Nous sommes assez évolués pour trouver l’équilibre, non?
Si on m’avait dit que, quelque part en l’an de grâce 2012, on me démontrerait hors de tout doute que certains hommes, soi-disant virils et intelligents, croient dur comme fer que la femme n’est qu’un réceptacle qui se doit de savoir torcher et cuisiner, j’aurais esquissé un sourire et j’aurais imaginé un homme de soixante-dix ans qui a bûché toute sa vie pendant que sa tendre épouse torchait, cuisinait et se faisait remplir quand c’était requis, par l’orifice du choix de monsieur. L’image aurait été un peu troublante, j’en conviens, mais je me serais au moins convaincue que cette espèce était en fin de règne et que ce combat était de l’histoire ancienne. Jamais, au grand jamais, je n’aurais cru que de telles pensées et paroles puissent naître et se propager dans des cerveaux qui ont vu le jour au Québec alors que le combat des femmes était déjà bien gagné, qu’elles votaient depuis longtemps et qu’il était déjà dépassé de rester à la maison avec les enfants.
Ouf, pouvez-vous croire que dans ce texte, je me prononce contre le féminisme, tout en prouvant qu’il aurait encore sa place? Je ne pense toujours pas qu’il est réaliste ni souhaitable que la femme soit l’égale de l’homme, parce qu’elle n’est pas et ne sera jamais un homme. Par contre, je dois admettre qu’il est fort inquiétant de penser que je pourrais un jour me retrouver sous les ordres (professionnels – sinon au risque de sa vie) d’un homme qui me prend pour un cruchon géant. Le futur nous parlera, quand il saura quoi nous dire.
Bonne nuit.
mercredi 7 mars 2012
Le complot des fibres
C’est bien connu, il faut manger des fibres. Tellement que c’est désormais mal d’acheter des féculents qui ne contiennent pas de grains entiers. Lorsque cet idéal alimentaire est atteint, qu’il n’y a plus un seul aliment à base de farine dans toute la maison qui n’est pas une source de fibre, sauf la farine blanche, non blanchie, une fois que la transition est complète, que les « biscuits sodas » sont devenus des craquelins de pita 7 grains de Kashi, qu’il n’y a plus trace de nouilles blanches, de céréales vides, de biscuits, il survient une situation troublante.
La gastroentérite n’a rien de troublant en soi, sauf qu’en dehors d’un ventre ultraplat, il n’y a aucun avantage. J’aime bien dormir sur le divan en regardant Big Bang Theory, mais il faut bien travailler pour payer la maison qui abrite la télé. C’est encore plus intense après quatre longues journées à faire le pâté sans gras sur le divan.
Afin de retrouver l’équilibre des choses, c’est-à-dire d’en revenir à ingérer plus que ce que l’on expulse, il faut suivre certaines règles, question de ne pas brusquer ce pauvre système digestif qui a clairement payé son dû.
Il est fortement recommandé d’éviter plusieurs aliments dont les matières grasses, les fruits et légumes crus, sauf les bananes, les produits laitiers, les viandes et tout ce qui contient des fibres. Il faut privilégier les féculents, en évitant les fibres. Ces féculents que j’ai volontairement éliminés de la maison. Ces fibres avec lesquelles j’ai rempli la maison.
Lorsque les professionnels de la santé nous vantent les mérites des fibres, ils oublient que garderie égale gastroentérite et que cette dernière n’est pas compatible avec les fibres. Selon le stade, ça semble même incompatible avec tout, mais entre autres les fibres.
Puisque la gastro est également incompatible avec l’eau, qui tend à augmenter certains symptômes, comme le mal d’être général, il faut tout de même s’hydrater, étant donné que la déshydratation est une conséquence peu enviable. J’ai bu plus de Gatorade en quatre jours que dans les vingt-neuf années précédant cette gastro. Mon préféré est le jaune. Puis le orange. Puis le rouge. Mais l’original parce que le G2, il contient du sorbitol et, croyez-moi, c’est incompatible.
En conclusion, j’ai vraiment hâte de retourner travailler. Et je serais vraiment curieuse de me peser. Mais faute de pèse-personne, je me contenterai de trouver que j’ai maigri du cou. Malgré mon air vieilli (je fais vraiment mon âge), je me sens jeune parce que, comme au temps de mon anorexique adolescente, je rêve sans cesse que je mange des choses « interdites ». Par contre, cette fois, je vous promets que je les mangerai, une fois remise.