vendredi 3 septembre 2010
Mon grain de poivre
Bon. Ça commence bien, non ? J’ai follement envie de vous faire un aveu. En même temps, de la façon dont je m’y prends, je vous prépare à quelque chose d’extraordinaire, alors qu’en fait, c’est plutôt banal, voir inintéressant. Allez, on n’a qu’une seule vie à vivre ! Je suis vieux jeu. Ben oui, juste ça. Pourquoi ? Parce que, finalement, je suis ce que j’ai toujours clamé ne jamais vouloir être. Je ne comprends pas les jeunes. Bon, ça n’a rien d’étonnant, puisque le contraire voudrait dire que je suis une ado attardée, mais par jeunes, j’entends jusqu’à certaines personnes de mon âge… C’est là que je me trouve vieux jeu. En plus, je suis rétrograde et un peu bornée. J’ai des qualités, ne vous en faites pas…
On parlait d’animaux de compagnie à la radio, ce soir. J’y ai entendu, entre autres, des gens dire qu’ils avaient gardé leurs animaux jusqu’à ce qu’ils aient des enfants. D’autres, dire qu’ils aimaient les chats, mais seulement s’ils étaient dégriffés. D’autres encore dire qu’ils aimaient les petites bêtes, jusqu’à ce qu’ils s’en lassent, et qu’ils s’en débarrassaient ensuite. Pire, l’en d’entre eux a même dit qu’il avait peur de s’attacher ! C’est quoi le problème ? C’est là que mon cerveau à « tilté ». J’ai ressenti une frustration intérieure, et j’aurais eu envie de tirer sur tout ce qui bouge, comme mon chum est en train de faire dans sa partie de Grand Theft Auto 4… Finalement, c’est peut-être vrai que les jeux vidéos rendent violents… Je divague.
Toujours est-il que, j’ai un peu réalisé, à l’aide de mon conjoint, avec qui j’entretenais la conversation découlant des commentaires stupides des animateurs de radio, que nous vivons désormais dans une société « jetable ». J’emploierai ce mot dans son sens large, et je lui donnerai peut-être même une nouvelle définition (selon mon inspiration à venir), car le sujet est tellement « fourni » que je pourrais en débattre pendant des jours.
J’ai moi-même des chats, deux, dont j’ai déjà parlé amplement dans un billet précédent, Ma chatte, et j’aime ces petites bêtes particulières depuis que je sais qu’elles existent. Mes chats, je les ai payés, cher, et je suis même allée les chercher loin de chez moi. Quand j’étais enceinte, on m’a dit que je cesserais de les aimer. Eux (ceux qui SAVAIENT que je cesserais d’aimer mes chats), avaient fini par s’en « débarrasser », par crainte qu’ils blessent leur bébé, ou qu’ils en soient « jaloux ». En fait, ils se cherchaient des excuses socialement acceptables pour justifier leur besoin de se fondre dans la société jetable. J’ai envie d’un animal, maintenant (chien, chat, hamster, perruche, iguane, « name it »). Si jamais, plus tard, dans un futur quelconque, inexistant et indéfini, je n’en n’ai plus envie, alors à ce moment, je prendrai les dispositions nécessaires à la satisfaction de ce nouveau besoin. Je m’en débarrasserai. Il faut vivre au présent, n’est-ce pas ?
Vous n’êtes pas adepte des petits animaux de compagnie ? Tout chez eux vous dégoûte, ou pire, vous indiffère ? Soit, je vous vénère. Au moins, vous ne leur ferez jamais le sale coup de leur faire croire au bonheur. Par contre, vous n’êtes pas encore sauvé, la société jetable ne se limite pas aux animaux, vous avez encore des chances que le chapeau vous fasse !
Je crois au mariage. Je suis mariée depuis maintenant plus d’un an, avec un homme que je fréquente depuis plus de 10 ans. Lorsque nous avons pris la décision de nous marier, c’était en y croyant sincèrement, en souhaitant que ce soit « à la vie, à la mort ». Bon, je ne suis pas complètement naïve, mais j’y crois quand même du plus profond de mon cœur, et je sais que l’amour s’entretient, et qu’il faut y mettre des efforts. Il fut une époque, il y a de cela au moins vingt ans, où les gens qui n’étaient pas mariés, qui étaient simplement « accotés », étaient à part, jugés, malsains. Mes parents faisaient partie du lot. Certaines de mes amies riaient de moi, d’ailleurs, et leurs parents hésitaient à les laisser me fréquenter. Les parents divorcés, c’était poche, au même titre que porter des broches, des lunettes, ou être gros. Il y en avait un par classe, et souvent, il était l’heureux propriétaire des trois problèmes. Pour les couples, c’est pareil, les filles « dompent » leur chum, parce qu’il est en train de s’attacher, et l’inverse (quoi que de plus en plus rare).
Aujourd’hui, en plus d’y avoir plein de gros dans les classes, tout plein de gens avec des lunettes, des broches (des facettes, des faux seins, des faux cils, alouette !), c’est devenu complètement weird d’avoir des parents encore ensemble, ou pire, mariés. Les gens ne se marient plus, pour s’éviter le trouble de divorcer, ou encore, ils se marient justement pour récolter les fruits du divorce ! Aussi, certains se marient parce qu’ils en ont envie MAINTENANT, sans avoir réfléchi plus loin que le party, la nuit de noce et le voyage. Ah ! Et la robe, la FAMEUSE robe ! Il faut vivre au présent, et PARAÎTRE !
Avant (et je parle pour moi, je ne peux parler pour les autres), prendre des drogues chimiques étaient un peu tabou. Certaines personnes, dont moi, étaient complètement effrayées par ces petites pilules, dont l’origine, les effets et les conséquences étaient nébuleuses. De nos jours, beaucoup de jeunes (et mes sources sont fiables), magasinent leurs petites pilules ouvertement, sans retenue, et en prennent à toutes les sauces. Les jeunes sont intelligents, informés, sensibilisés. Ils savent que prendre de la drogue, c’est « mal ». Mais comment avoir du plaisir dans la vie, si on ne prend pas de drogue ? Bon, j’ai pris de la bière en masse, adolescente, et ce n’est pas nécessairement mieux (oui, un peu quand même), mais ça me dépasse quand même. Comment seront-ils dans dix ans, quand il sera temps de fonder une famille, de terminer des études, de faire des enfants, de s’impliquer dans cette société ? On s’en fiche, c’est le moment présent qui compte !
Au secondaire, dans les cours de FPS (formation personnelle et sociale), on nous apprenait comment s’attrapaient les MTS (à l’époque, ça s’appelait comme ça. Maintenant, on dit ITSS). On nous disait qu’il fallait se protéger, c’est-à-dire mettre des condoms (un à la fois, c’est suffisant) lorsqu’on ne pouvait être certain de la « propreté » du partenaire. Non seulement étais-je tellement trop jeune pour parler de sexe (je vous rappelle, je suis vieux jeu, et je l’étais déjà à l’époque) mais la simple idée de me retrouver avec une de ces bibittes me terrorisait ! Je pense que ça me fait encore peur, d’ailleurs, mais ma situation est rassurante. Aujourd’hui, les ITSS sont en progression. Certaines maladies autrefois disparues sont même réapparues. Pourquoi ? Parce qu’un jeune (pas tous, je le répète) qui a envie de baiser MAINTENANT, ne s’encombre pas nécessairement de condoms, ou n’a peut-être tout simplement pas envie d’en porter un. Les conséquences ? C’est quoi, une conséquence ? Il faut bien vivre au présent !
Je n’étais pas partie avec l’idée de vous faire la morale, mais finalement, c’est ce qui s’est passé. De toute façon, je viens de relire ce texte et le français est moche, facile, décevant. Je vais le publier quand même, en vous demandant pardon à l’avance pour ce torchon !
Bonne soirée.
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J'ai bien aimé ton torchon. C'est le problème du "Je le VEUX tout de SUITE!"... On ne peut malheureusement pas y faire grand chose, mis à part peut-être mieux éduquer les générations futures.
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai adoré ton torchon !! Bon texte, ton écriture est passionnante en fait...
RépondreSupprimerMerci, je suis gênée. Mais flattée quand même!
RépondreSupprimerSi mes "torchons" étaient aussi agréables, je ferais sans doute ma vaisselle de façon plus régulière...
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