L’idée originale de ce billet, elle ne m’appartient qu’à moitié. En fait, tout est parti d’un commentaire plus qu’insignifiant de ma part, très « moi », et c’est mon chum qui m’a « crinquée » à développer. Pas fou, me suis-je alors dit, enthousiaste, comme toujours, à l’idée qu’un billet puisse naître ce soir.
- - Tu t’es acheté des pastilles? de demander mon amoureux, comme pour me donner des munitions pour répandre sur lui toute l’ironie dont je suis capable.
- - Oui, répondis-je, impassible (pourquoi être désagréable quand on peut ne pas l’être? La question mérite qu’on s’y attarde… Une autre fois, peut-être).
- - Tu les aimes les Ricola? Moi, dans mon idéal, il faudrait que les pastilles goûtent tellement fort que ça fasse mal quand on boit un verre d’eau après, me lança-t-il, fier de son coup, et se sentant plus mâle, sans doute.
Sans réfléchir, et d’une sérénité quasi parfaite, j’ai répondu : « Moi j’aime ça quand ça goûte bon, la vie est trop courte pour que ça goûte la marde ». Wow. Si ce n’était de la vulgarité du dernier terme de la phrase, je pense que je pourrais devenir riche avec cette citation. J’aime bien imaginer quelqu’un écrire un livre, un article, ou peu importe, un beau jour, et sortir cette phrase, avec mon nom écrit en dessous. Ça fait rêver.
Toujours est-il que, mon cerveau étant incapable d’arrêter de fonctionner, tout s’est mis à briller autour de moi, c’était comme si le monde m’appartenait… Wooo! Je m’éloigne de mon sujet d’origine. Je me suis rappelé la semaine dernière, alors que je faisais péniblement mon jogging, tentant de trouver mon souffle, après une semaine de pause forcée (pas question que je cours à +548°C, quand même) et j’avais un point. Ou est-ce plutôt un poing? Toujours est-il que, à environ trois pouces de mon nombril, un peu plus bas et vers ma hanche droite, ça faisait mal, comme si je m’étais accidentellement rentré une fourchette à fondue dans le ventre et que je venais de m’en apercevoir. Un peu orgueilleuse, me disant qu’il fallait absolument que je cours vingt-cinq minutes, pas une de moins, j’ai poursuivi, grimaçant de douleur, me répétant qu’avant, jamais je n’aurais été faible au point d’arrêter de courir pour ça.
Peu de temps après, et ça se compte en secondes, j’ai complètement changé d’opinion, arguments chocs à l’appui (j’ai toujours dit que n’importe qui pouvait me faire changer d’avis sur un sujet, à condition d’avoir les bons arguments). Je me suis donc écoutée me dire que j’étais déjà bonne de courir, tant de gens ont arrêté après un accouchement. Ensuite, pour en rajouter, je me suis dit : « J’ai mal! La vie est bien trop courte pour s’autotorturer ainsi! Souffrir pour un sortir un énorme bébé, d’accord, souffrir pour se faire tatouer, ok, mais souffrir pour courir, NON! ». Finalement, j’ai marché le reste du parcours. La douleur était persistante, je n’ai pas risqué de la raviver en recommençant à courir…
Il fut une époque où j’étai accro aux légumes. Je m’obligeais à en manger à tous les repas. Jamais je n’aurais même songé à laisser un légume choir dans mon assiette. Cinq à dix portions par jour. Brocoli, chou-fleur, asperges, choux de Bruxelles, nommez-les, je mangeais des légumes. Enceinte, je suis devenue capricieuse. J’empilais soigneusement mes légumes sur le bord de mon assiette, prenant bien soin de ne pas trop les remuer, pour éviter qu’ils ne dégagent leur arôme (être enceinte, ça rend l’odorat bionique).
J’ouvre une parenthèse pour dire que mon chum s'est acheté NHL 2011 aujourd’hui, qu’il est présentement en train de se créer un joueur, et que la musique de fond est sur le point de me rendre complètement folle. C’est un genre de techno (je ne connais rien au techno, c’est peut-être autre chose, mais ce n’est pas du rap, du punk, ni rien qui finit par « core »). Tranche de vie.
Je disais donc que, enceinte, j’évitais les légumes, sous le regard hargneux de mon chum, qui voulait que j’ingère toutes ces douloureuses vitamines (en reste-t-il seulement en plein hiver, après un long transport?). C’est resté après l’accouchement. Quand c’est trop dégoûtant, maintenant, je les laisse dans l’assiette, me disant, comme cité plus haut, que la vie est trop courte pour rester pris avec un goût de brocoli dans la bouche, même trois heures et un brossage de dent après l’ingestion. Fascinating… (mon prof d’anglais de secondaire 3 disait ça quand on disait des choses inintéressantes…)
Bon, j’ai assez parlé de moi. Encore très tranche de vie, n’est-ce pas? J'espère que vous ne vous dites pas que la vie est trop courte pour lire ce genre de chose. J’ai tout de même réussi à satisfaire mon besoin d’écrire. Merci à mes sept lecteurs! Parlez-en à vos amis…
Dé-Li-Cieux!
RépondreSupprimerC'est TON blogue, ne commence pas à écrire pour contenter tes sept lecteurs (il doit y en avoir plus, mais ils sont cachés). Écris pour toi, si les gens aiment, ils prennent, sinon ils passent. Perso, j'adore quand tu écris pour toi-même comme dans ce texte. Même si ce n'est que des tranches de vie à tes yeux ;)
RépondreSupprimerMerci, vous êtes des amours!!!
RépondreSupprimerDé-Li-Cieux!... je dirais aussi :)
RépondreSupprimerCopieuse! :P
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