jeudi 27 décembre 2012

Sexe insolite


Le temps des fêtes est haut en couleur. Je suis une personne routinière et fondamentalement coincée. C’est la vie. Disons plutôt que j’ai des principes propres à moi-même. Le temps des fêtes me perturbe à différents niveaux. Je mange peu chez moi, ce qui fait que mes bananes mûrissent sur le comptoir pendant que mon pain moisit dans l’armoire, et moi je rêve de manger ma rôtie beurre d’arachides et banane… alors qu’on m’attend ailleurs.

Nous sommes allés à un party de « bureau » chez le patron de mon chum récemment, le 22 décembre, et nous étions tous ramollis dans le salon, étendus de notre long sur les genres de popoches avec des petites boules dedans qui font qu’on s’endort si on se penche trop et on jasait, de tout et de rien. Nous étions une dizaine.

Tout à coup, celui qui est un animateur né et qui aime capter l’attention des foules s’est mis à parler d’une émission qu’il avait regardée à 5 h le matin même dans son lit, et parlait de gens qui ont une sexualité insolite. Parmi eux, il y avait cet homme paraplégique qui avait des orgasmes en se faisant tâter le pouce. Bon. Il serre la main avec le même membre qui lui procure sa satisfaction sexuelle, mais c’est mieux que rien.

De fil en aiguille, alors que notre amuseur de foule s’émoustillait de plus en plus dans son sujet, il en est venu à nous avouer qu’une fille qu’il connaissait pratiquait la zoophilie. Sur le coup, ça m’a révulsée, et je me suis dit qu’il ne se perdrait pas dans les détails et qu’il finirait par dire qu’il n’en dirait pas plus… mais non. Je préférais ne pas pousser la conversation, parce que je suis une fille imaginative et je déteste avoir ce genre d’images en tête, parce qu’elles collent. Je m’attendais à ce que les autres se scandalisent comme moi et exigent un changement de sujet, mais non.

Au final, on a su que la fille avait commencé ça très jeune quand ses parents quittaient la maison, le classique avec le beurre d’arachides, mais pas sur la rôtie, et nous avons fini par savoir que quand elle se mettait à quatre pattes par terre, le chien savait tout à fait comment gérer la situation. Vous avez raison, j’aurais pu me lever et aller discuter avec les autres dans la cuisine, mais quelque part je voulais tellement que ce ne soit pas vrai que je suis restée. À hurler mentalement tous mes arguments pourquoi c’était n’importe quoi.

Au plus fort du scandale, mon scandale personnel, parce que j’étais la seule à en souffrir, le bouffon s’est mis à dire qu’il trouvait ça génial si elle était à l’aise là-dedans, qu’il n’y avait pas de mal à ça. Euh? Vraiment? Et la fille était en couple, mais l’homme n’est pas au courant. Imaginez la scène : il arrive à la maison pendant que sa princesse se fait monter par le chien. L’émotion qui vient à un homme lorsqu’il réalise que son pénis trempe dans le même trou que celui d’un chien doit être fabuleuse. Imaginez seulement l’odeur. Un chien, même propre, ça pue. Si j’étais l’homme en question, je préfèrerais grandement trouver ma femme en train de se faire monter par un autre homme.

Ou encore, la femme vient de se faire lécher passionnément l’entrejambe par le chien, le conjoint humain arrive et a envie d’en faire autant, cinq minutes après, va-t-elle lui dire : « Attend, je vais aller me laver un peu, le chien y a déjà passé dix minutes? » Ça y est. J’écris tout ça et je suis profondément dégoûtée. Partant du principe que la loi 160 interdit la zoophilie au Canada, je pense que je ne suis pas si folle d’être si dégoûtée.

Même si le chien aime ça, ça ne signifie pas que c’est correct. C’EST DÉGUEULASSE! En conclusion, ce que cette histoire prouve, c’est que du monde fucké, il y en a vraiment partout, et que le fait d’avoir l’air normal ne garantit rien. Et Dieu sait que notre conteur a insisté sur le fait que la fille était belle, intelligente, professionnelle et parfaite. NON! Elle baise des chiens!! Bon. Bonne nuit. Et pardonnez-moi si ça vous a dégoûté. 

jeudi 20 décembre 2012

En rétrospective


Puisque ce billet se trouve à être le 252e que je publie, je me suis dit qu’il serait bon de faire une rétrospective, notamment pour donner la chance à mes nouveaux lecteurs, s’il en est, de lire ce que j’ai fait de mieux, sans avoir à se taper inutilement les tranches de vie qui ont démodé avant même d’être lues.

Oui, j’ai produit, au fil des mois, de vrais bijoux. Mon style n’est pas très littéraire, j’en conviens, mais c’est le mieux alors autant l’exploiter comme il se doit. Je suis passée par une foule de cycles émotionnels depuis, et c’est ce qui donne une « richesse » à ce que j’écris.

En faisant ce tri, j’ai constaté que mes meilleurs écrits ont eu lieu dans la première année de mon blogue, tout comme les pires, mais que la baisse de débit a inévitablement entraîné une baisse de qualité…

Si vous n’en avez qu’un à lire, je vous suggèrerais LME 1 : Introduction 

Sur ce, n’hésitez pas à les lire et à les commenter, même s’ils sont vieux.

Voici donc mes suggestions :

Pour mes moments déprime intense, j’ai été capable de faire de la littérature de dépression :

L’imposture  Pas pire celui-là



Humour animalier :

Vie de mouche Vraiment bon!
Air de mort Corde et instructions pour les nœuds en sus.
Question de survie La suite de l’autre…

Réseaux sociaux et Facebook, surtout


Un poème! Mon seul, je crois!Le temps, cet instable

Humour, tout simplement :



Délire!

La minute éducative (LME), série de billets humoristiques sur toutes sortes de sujets :

LME 1 : Introduction
LME 2 : Lechat 









dimanche 16 décembre 2012

N'est stupide que la stupidité


Il nous arrive (sans doute) tous de dire à un moment où à un autre qu’on vient de voir la chose la plus stupide de toute notre vie. Et on le pense, sur le coup. Puis, plus tard, on voit autre chose de stupide, plus ou moins que la dernière fois, et on le redit. Chaque fois, ça nous semble être tout particulièrement con.

Je me souviens avoir vu mon voisin d’en face tondre son gazon en shorts, en babouches avec sa fille d’un an et demi assise par terre vraiment trop proche de la tondeuse, et je me suis dit que c’était hautement stupide de sa part.

Mardi dernier, mon chum s’est fait prendre dans un barrage routier pour vérifier l’alcool au volant au retour du hockey, à 22 h et des poussières. Mardi soir. Vendredi soir, en pleine soirée de partys de bureau les plus arrosés les uns que les autres, rien. Il n’est pas si stupide de ne pas rencontrer de barrage un vendredi soir, mais d’en voir un un mardi soir, ça l’est.

Certains Français qui pensent qu’au Québec, on vit dans des tipis et qu’on a tous une hache de guerre familiale aussi, c’est quand même assez stupide. Stupide drôle/pathétique, mais tout de même stupide.

La tuerie dans l’école primaire, qui a eu lieu vendredi matin dernier, et qui a envoyé à la morgue vingt minis que leurs parents avaient laissé partir naïvement, sans se douter que l’école pouvait les tuer, ce n’est pas stupide. C’est profondément troublant et ça fait paniquer. Moi, je suis incapable d’en parler. Ma gorge se noue et mes yeux se remplissent de larmes.

Ce qui est stupide par contre, c’est la réaction d’un groupe de craqués mentaux antihomosexuel, la Westboro Baptist Church. « The Westboro Baptist Church, the home of the 'God Hates Fags Church' has released a sickening video to explain how that 'God Sent the Shooter' to kill children at a Connecticut school because of the state's acceptance of same-sex marriage. »

En gros, si je comprends bien, et je n’aime pas ce que je comprends, c’est que ce groupe de malades qui se sont dit que c’était Dieu qui avait envoyé le tueur pour lancer un message à cet état qui cautionne le mariage gai. Ces enfants, et les adultes aussi, DEVAIENT mourir parce que les États-Unis sont partis dans la mauvaise voie. Euh… Y’a quelqu’un dans le costume? Youhou!!

Les gens en font des innocenteries au nom de Dieu. J’ai tendance à respecter la foi et à comprendre que ceux qui croient comblent un besoin et sont heureux là-dedans. J’ai un secret à vous dire, si votre Dieu vous dit des affaires qui n’ont pas de bon sens, C’EST UN PIÈGE. Ah, je vois, quand votre Dieu est trop présent dans votre vie, vous ne faites plus la différence entre le bon sens et la stupidité…

Les États-Unis, c’est vraiment un enfer sur terre. Les gens qui brûlent un drapeau étasunien peuvent se faire enfermer, mais il n’y a aucun problème à donner des pancartes pleines de paroles horribles aux enfants et à aller écoeurer les gens en deuil.

On fait tout un drame avec un sein à la télé, mais tout le monde a le droit d’avoir son arme, et les groupes de défense de ce droit sacré ne sont pas traités en trous-de-cul. Je ne comprends rien. Au final, c’est peut-être moi qui suis stupide.

mardi 11 décembre 2012

La minute éducative 8 : Survivre à la première tempête blanche de l’année


Si cette affirmation peut sembler anodine ou sans « punch » pour certains, ceux des grands centres par exemple, je vous assure qu’ici, dans le presque Nord, où les gens conduisent comme ils le peuvent, ou plutôt comme ils le sentent, ça fait moins péjoratif, c’est quelque chose.

Oui, la planète se réchauffe, mais un fait demeure, nous serons aux prises avec une satanée première tempête pendant plusieurs années encore. Autant tenter de s’y préparer, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Premièrement, il est impératif de s’entendre sur la définition de tempête. Il s’agit ici de volume de neige, oui, mais aussi de la façon dont la neige tombe. Il faut du vent en quantité pour dire que c’est une tempête. Sinon, c’est une bonne « bordée ». Donc, si par votre fenêtre de bureau vous voyez la neige tomber par en haut, à l’horizontale et en tourbillon pendant plusieurs heures d’affilée, vous pouvez dire que c’est une tempête, à condition que la neige tombe vraiment du ciel, et non des toits.

Si la tempête est en cours à votre arrivée au travail, et que vous prévoyez repartir seulement en fin de journée, sachez qu’une pelle de voiture de qualité au moins moyenne est un achat à considérer, surtout si vous êtes un homme. En effet, même si dans votre propre fenêtre, les autos des autres vous semblent exemptes de neige, il serait préférable de ne pas vous y fier, ou au moins de regarder comme il faut, parce que la tempête a ça de spécial que la neige se cache contre certaines surfaces. En sortant au soir venu, vous pourriez constater avec désarroi que votre voiture s’est emmitouflée confortablement de tous les côtés sauf un, et c’est malheureusement le dessus, ce qui veut dire que le dessous est aussi rempli à pleine capacité, et que seuls les bons vieux « 4 x 4 » aiment s’y faire prendre, pas votre compacte.

Une fois ladite situation constatée, en vous souhaitant à la fois de ne pas être un homme ET de ne pas être le dernier à quitter le bureau, vous pourrez faire pitié et vous faire aider si vous êtes une femme ou sortir votre pelle au moins de qualité moyenne si vous êtes un homme. Quitter le bureau tôt (et être une femme) peut même être bénéfique au point que quelqu’un pellette à votre place et que quelqu’un d’autre vous pousse pendant que vous tentez de vous sortir de votre bourbier. Si c’est le cas, prenez au moins la peine de sortir de votre voiture pour remercier les gens. Si jamais ce geste d’appréciation vous vaut de rester pris une fois de plus, ils seront toujours là et comprendront que vous avez voulu bien faire, et vous aideront une deuxième fois. Pas plus.

Une fois le bureau loin derrière, vous verrez que seules les artères extrêmement principales ont été entretenues convenablement et que non, les gens ne sont pas prêts à affronter la neige, même si tous savaient qu’elle arrivait. Vous resterez plus longtemps que de coutume aux feux de circulation, mais ça fait partie des joies de l’hiver. Vous comprendrez pourquoi quand vous vous préparerez à arrêter à un feu rouge imminent, mais qu’un bref regard dans votre rétroviseur vous convaincra de continuer d’avancer, au risque de vous faite emboutir par un gros « pickup » qui se pensait meilleur que lui-même. À cause de vous, qui serez passé sur une « rouge » pour sauver votre peau, les autres devront attendre plus longtemps sur leur coin. Et c’est une roue qui tourne.

Tant que vous circulerez sur les rues principales, tout ira relativement bien. Par contre, vous êtes au Saguenay et vous n’habitez pas sur une artère alors vous devrez inévitablement vous engager dans un quartier et vous vous souviendrez à cet instant précis de la vision de votre maire du déneigement en cas de chute importante de neige. Si ça se trouve, en plus de devoir engager votre Civic au ras du sol dans une rue où le tapis de neige excède l’espace entre le dessous de votre véhicule et la rue, vous aurez peut-être aussi à négocier avec un groupe de gens qui attendent au milieu de la rue, dans le seul espace où vous étiez certain que votre véhicule ne se serait pas enlisé, vous forçant ainsi à vous élancer dans la « grosse neige », afin de ne pas laisser le derrière de la voiture dépasser sur le boulevard, en proie aux camions chargés qui roulent trop vite. Soyez indulgents, il se peut que ces gens soient en mode urgence parce que leur véhicule est également coincé quelque part. Collez-vous à cette idée parce qu’aujourd’hui, l’idée de voyager « vert » par des conditions pareilles vous enragera plus qu’autrement, et que vous n’aimeriez pas mourir pour quelqu’un qui aurait pu se trouver ailleurs qu’en pleine rue.

Finalement, vous vous rendrez sans doute à destination sain et sauf, mais en constatant malheureusement que votre déneigeur, si bien intentionné et payé soit-il, ne peut pas empêcher la neige de revenir à toute vitesse dans votre entrée fraîchement déneigée. Hop, quelques coups de pelles et vous pourrez enfin vous dire que pour ce soir, c’en est fait de la tempête!

dimanche 9 décembre 2012

Lendemain de party de Noël, à genoux devant la toilette…


Ne serait-il pas tentant de penser que je me serais soulée bien comme il faut, jusqu’à m’en revirer le système? Pourtant, il n’en est rien. J’ai bien bu, abusé même, ce qui est inhabituel, mais le tout est passé sans heurts dans mon système. Un party génial, le meilleur depuis bien des années. Excluant le souper.

Que fais-je donc à genoux devant la toilette? Ne pensez point mal, car le seul aspect « sexuel » de cette activité fut la position soumise. Sinon, je ne faisais que torcher. Mais pourquoi donc suis-je restée si longtemps en position de faiblesse? C’est parce qu’il s’est produit quelque chose d’inhabituel dans ma salle de bain. J’ai trouvé un gros cerne jaune sur la porcelaine qui se trouve derrière le banc, espace qui ne devrait jamais rencontrer d’urine si tous ceux qui s’y soulagent s’assoyaient. Je me permets donc de penser que quelqu’un a jugé que ma toilette ne valait pas mieux qu’un urinoir et s’est permis de jaillir partout. Hmmmm.

Un jour, dans le passé, et c’était d’ailleurs une veille de Noël, j’ai eu cette discussion avec quelqu’un. Je ne saurais dire comment c’est venu sur le sujet, mais on a parlé de qui s’assoyait ou pas pour « pisser » et tout à coup, j’ai « appris » que les gars qui s’assoient ne sont pas virils. « Pisser » debout est donc une marque de virilité absolue?

Moi qui pensais que la virilité servait à impressionner les femelles dans le but de les engrosser, mais il me semble que voir son mâle en train d’uriner n’est pas nécessairement un acte désirable. Reste encore la virilité qui sert à prouver aux autres mâles que tu es un vrai mâle, mais les seules fois où (j’espère) les hommes urinent en public, il y a des urinoirs, alors en quoi, dites-vous, s’asseoir pour uriner dans une maison privée, la porte fermée, manque-t-il de virilité?

L’homme PEUT uriner debout, il n’en a pas l’obligation. C’est vraiment pratique dehors et quand c’est sale, mais dans une maison. Il est aussi pratique de se moucher comme un joueur de hockey, c’est-à-dire en bouchant une narine et en soufflant violemment par l’autre. Mais c’est loin d’être chic et ça va où ça veut. Comme votre pipi quand vous êtes debout, Messieurs. Et ne tentez pas de m’endormir, ça éclabousse TOUJOURS.

Étant une femme, je trouve que l’aspect « chaise » de la toilette n’a que des avantages, dans les mêmes conditions que cité précédemment. J’avoue que je préférerais faire ça debout dans les toilettes publiques, mais Dieu (bien sûr) en a voulu autrement.

Toujours est-il que chez moi, au diable la virilité, les hommes s’assoient. Mon chum trouvait ça dégoûtant d’imposer ça à sa mère alors il a décidé ça tout seul. Je ne suis donc pas la vilaine qui lui a imposé. C’est comme ça. Je l’obligerais pour tout le monde, mais je me verrais mal dire aux gens, quand ils me demandent l’emplacement de la salle de bain : « Ah! Assieds-toi pour pisser parce que je n’aime pas vraiment essuyer la pisse des autres. Je suis obligée de prendre des essuie-tout et ce n’est pas bon pour l’environnement. D’autant plus que si jamais ça éclabousse de tous les côtés, il se peut que je ne le voie pas et cette idée me dégoûte à fond. Oui, ta pisse m’écoeure. Mon banc est propre parce que personne ne pisse dessus, alors étampe-toi les fesses dessus sans crainte. »

Si mon conjoint n’avait pour marque de virilité que cet aspect, outre de ne pas être en couple avec lui, je l’obligerais à laver la toilette, le côté du bain et l’armoire tous les jours. Il le ferait pendant une semaine et après, il s’assoirait parce qu’un homme qui torche, c’est encore moins viril qu’un homme qui pisse assis.

Bonne soirée.



mercredi 5 décembre 2012

Quand Facebook fait la morale


La vie est ainsi faite, il y a des choses qui ne semblent exister avec pour unique but de nous pourrir la vie. Parfois, ces choses sont des personnes. Ou des événements.

Facebook, par exemple, est une source d’irritants continue. Facile, me criez-vous, hors de vous, il suffit de faire un petit ménage dans nos « amis » et hop, le problème est réglé! Ou la version douce (ou fif, ça dépend du point de vue), les « cacher », comme ça ils ne nous embêtent plus avec leurs « posts » insignifiants tout en ignorant qu’ils sont insignifiants. Vrai. Mais certains « amis » sont comme certains collègues, c’est-à-dire qu’ils nous emmerdent, mais nous apportent quand même plus de bon que de mauvais. Mais leur temps est compté…

Élaborons un peu. C’est malheureux si les gens visés me lisent. Allô! Toujours est-il que ma relation avec les médias sociaux, Facebook exclusivement, est de type « utilitaire ». Bien sûr, je vais fouiner dans la vie « privée » des gens, de gens que je n’ai même jamais vus, mais dont on m’a déjà parlé, ou pas, mais en général, je ne fais que consulter le mur, et « poster » mes billets de blogue. Je publie des photos par-ci par-là, mais rien de régulier. Plus maintenant, disons.

Quand je consulte Facebook donc, c’est dans un but de divertissement, et non dans un but de moralisation profonde et de déprime instantanée. Photos d’enfants sous-nourris ou exploités et d’animaux torturés, textes moralisateurs sur les pauvres intellectuels floués et incompris… Non merci. Je comprends (vaguement) le pourquoi, je sais que Facebook permet une visibilité intéressante, mais quand même. Diffusez votre musique, des spectacles à venir, vos textes, vos coups de cœur, vos photos, vos exploits et même vos tranches de vie trop longues et inappropriées, au pire, mais pas de la déprime en pot.

Non, je ne me mets pas des œillères, je ne vis pas dans une bulle de verre. La société telle qu’elle est nous moralise par tous les moyens, soit en nous quémandant perpétuellement de l’argent pour toutes les causes du monde dans des endroits aussi emmerdants qu’à l’épicerie, soit en imposant des photos de femmes battues sur les tables de la salle à manger du travail encore pour nous quêter, en nous méprisant chaque jour parce qu’on ne covoiture pas, ou même en nous quêtant sur les coins de rue. Je sais ce qui se passe dans le monde dans une certaine mesure. Dans la mesure que je choisis.

Encore là, je l’écris, je le pense, mais je me demande jusqu’à quel point j’ai raison. La preuve que je ne suis pas de si mauvaise foi. Par contre, quand je vais au restaurant, je m’attends à passer un moment agréable, même chose si j’allais au cinéma, chose que je ne fais pas. Il est donc normal que je m’attende à voir des choses agréables quand je vais sur Facebook. Je porte des lunettes roses? Ben oui, et alors?

Bonne soirée!

lundi 3 décembre 2012

La minute éducative 7 : Magasiner sur « les Internet »


Depuis que mon coloc de bureau m’a dit que sa copine « panique » quand quelqu’un dit « Les Internet », j’ai juste envie de le dire sans cesse. Le piège avec cela c’est qu’on le dit à la blague pendant un temps, en utilisant le terme avec une parcimonie relative, et puis la fréquence augmente peu à peu jusqu’à ce que le vrai terme soit remplacé et qu’on finisse par avoir l’air attardé (surtout aux yeux des jeunes qui croient qu’on pense réellement que c’est ça le mot) parce qu’on ne s’entend même plus le dire.

C’est le temps des fêtes, le festival du méchant capitaliste et à go, tout le monde dépense! Mon conjoint et moi on se fait une « poche » de Noël, dix thèmes, un cadeau pour chaque thème. La méthode facile? Les magasins virtuels, diantre! Ça n’a l’air de rien, mais c’est tout un sport, le magasinage sur Internet! Voyons un peu comment ça se passe.

Premièrement, pour acheter quelque chose, il faut au moins avoir une idée, un point de départ. Non, pas un point, un mot. C’est la clé avec le web. Les mots. Et idéalement, il faut les connaître dans les deux langues parce que se limiter au français, c’est comme… limitatif. Or donc, un mot. Plus il est précis, plus on risque de trouver ce qu’on cherche, ou de ne surtout pas le trouver.

Disons par exemple que dans nos dix thèmes on ait « Écolo ». On se fait mentalement une liste de mots clés tels que « vert, green, eco-friendly ». Ensuite, on les cherche, avec « gift » dans la phrase parce que sinon, ça n’a pas de fin. Ni de début d’ailleurs. Tout à coup, on trouve des choses. Quand tous les « dons » qui sont soi-disant des cadeaux pour la planète sont éliminés du tri et qu’on finit vraiment par trouver un site qui a des « gogosses » écolos, on soupire, et on est tenté de commencer tout de suite à regarder tous les items à vendre. C’est un piège!!!

La première chose à faire est de trouver la section qui parle des frais de transport, et qui mentionne s’ils envoient au Canada. N’allez pas croire que je me suis déjà monté un « panier » tout plein de choses les plus géniales les unes que les autres, pour me rendre compte juste au moment de cracher le blé que ça coûtait un demi-million de dollars en transport ou pire, qu’ils livreront « bientôt » au Canada. Mais je ne voudrais pas que ça vous arrive.

Si jamais vous ne trouvez pas l’information, ou plus choquant encore, qu’on vous demande de créer un compte pour l’obtenir, sachez que c’est une trappe! Fuyez pauvres fous, fuyez! Vous allez trouver mieux ailleurs, et ailleurs, on vous permettra de vous enregistrer au moment de payer seulement, et on vous aura dit le secret (le prix de « shipping »). Ils vous permettront peut-être même de ne pas vous enregistrer et d’acheter quand même. Ne vous fiez jamais à ceux qui veulent trop en savoir avant que vous soyez certain de ce que vous êtes en train de faire.

Un autre truc, quand vous trouvez quelque chose de vraiment trop intense que vous voulez vraiment trop acheter, allez fureter un peu ailleurs, question de voir si l’herbe n’est pas un peu plus verte sous d’autres cieux. J’ai économisé de précieux dollars comme ça. Attention par contre au vilain transport. Parfois, c’est la moitié du prix d’ailleurs, mais au total, avec les taxes, le transport et peut-être les douanes (surprise!), ça peut aisément égaler ou même dépasser le prix du même item acheté chez Canadian Tire…

Finalement, pour avoir une expérience heureuse d’achats sur Internet, il faut avoir du temps et de la patience. On peut trouver des merveilles, mais on peut aussi se faire entuber juste comme il faut.

Pour ceux qui auraient l’envie folle de me réprimander sur mon item « écolo », sachez aussi que je ne compte pas l’acheter sur Internet parce que même moi je sais que l’avion, ce n’est pas très écolo comme type de transport pour une « bébelle ». On a une règle pour ce thème, acheter régional.

Bon temps des fêtes à tous!

samedi 1 décembre 2012

Noël, les clichés, etc.


Trente-quatre jours depuis mon dernier billet. Si je ne m’abuse, c’est ma plus longue pause. Pourquoi? Parce que. Parce que je devenais trop politique et plus assez drôle. Ou encore plus drôle du tout. J’avais envie de crier ma rage contre tous les incompris à qui nous devons tout. Toujours est-il que ce soir, pathétiquement, je suis seule à la maison, et vu ma déception, j’ai décidé de faire plein de choses que j’aime pour apprécier davantage ce moment de solitude. Tellement que je me suis même rendue jusqu’à faire des choses que je me suis toujours interdites dans le contexte. Regarder Hugh Grant se déhancher devant des madames en retour d’âge (Music and Lyrics) n’était pas interdit, mais le dessert et le café « boosté » (Grand Marnier) ne sont certainement pas des pratiques permises en solitaire… L’alcool et le sucre sont des plaisirs sociaux… Pour moi du moins.

Bon, ce n’est pas comme si je me buvais en solo souvent. Mais tant qu’à déraper, pourquoi pas ajotuer un biscotti triple chocolat beaucoup trop gros? Je devrais peut-être aller m’acheter des cigarettes tant qu’à y être… Quoique commencer à fumer à trente ans, ce serait vraiment un acte inintelligent. Si c’est votre cas et que vous avez envie de me le dire, sachez que je vous dirai que vous êtes sous-intelligent. Je m’assume.

Nous sommes donc en décembre depuis ce matin, ce matin où je me suis réveillée à 5 h pour ne jamais me rendormir. Mon fils lui, relax, a filé jusqu’à 8 h. Et moi j’ai attendu ma mort jusqu’à ce qu’elle n’arrive jamais. Parlant de mon fils, il a dit quelque chose de tout à fait intelligent ce matin. C’est fou que, à trois ans, il soit déjà tellement moins con que bien des adultes que j’ai connu. Alors qu’il ne se pouvait plus de dire « une avion », avec tous ces adjectifs féminins à haute teneur en nausée tels que belle, grosse et blanche, je lui ai encore et encore répété qu’on dit « un avion ». Sans hésiter, il m’a dit, mignon comme toujours, « Maman, on a juste à dire que c’est une fusée ». Vendu. Un point pour Marcus et zéro pour plein de monde.

Donc décembre, depuis ce matin. Demain, ce sera sapin et décorations. Inévitablement, chaque année, je me requestionne sur la valeur réelle de Noël. C’est commercial, couteux, infernal, engraissant, fatiguant, exaspérant. Mais encore? Moi, j’aime ça. Mine de rien, je suis une personne de traditions. Routine, tranquillité, risque minimum, confort absolu. C’est tout moi. J’aime donc l’image de Noël que je connais. Gros souper, plein de cadeaux et de l’alcool à tous les jours. Peu mais souvent. Chacun son idée. Aujourd’hui, j’ai fait des bricolages de Noël. Avec mon fils. Ou plutôt pendant que mon fils testait la technique dangereuse d’utilisation des ciseaux et faisait des petits bouts de papier partout. J’aime ça faire des bricolages. Je suis bonne. J’ai fait un beau bonhomme de neige. C’était génial. Lui, il a étalé le matériel. Les avantages d’avoir trois ans. Et demi dans quatre jours.

Pour Noël, je compte acheter une grue à cedit fils. Il aime ça lui, de la machinerie. Un jour, quelqu’un m’a dit que c’était un crime contre l’humanité d’acheter des objets aussi clichés à un enfant, tout comme peindre les chambres de filles en rose/mauve et les chambres de garçon en bleu. Ça ne fait que perpétuer les clichés. Conversation que j’ai d’ailleurs eue avec un collègue qui s’inquiétait que sa belle-mère achète un jeu équestre à son fils, parce que ça fait un peu gai. Il était comme gêné de penser comme ça. Moi je suis tellement d’accord. J’étais vraiment soulagée quand mon fils a démontré une attirance pour la machinerie. C’est comme ça. Pourtant, je ne lui ai rien imposé, au cas où. J’aurais accepté. Mais oui, je suis un être humain abominable. Ne me demandez pas ce qui me dérange dans tout ça, je ne saurai pas quoi répondre.

Bon, c’est tout pour cette fois. Un jour on m’a dit que pour être inspiré, il fallait écrire. Ce soir, c’était vraiment un balbutiement. L’inspiration me reviendra. Sûrement. Je m’apprête à faire un genre de compilation de mes meilleurs écrits, ça me permettra sans doute de me souvenir à quel point j’ai du talent. Dit-elle sans conviction. Pour vous prouver à quel point j’ai de la volonté, j’ai écrit deux billets ce soir. Celui-ci est le meilleur. Imaginez l’autre... parce que vous ne le lirez jamais.

Joyeuses fêtes.