dimanche 17 février 2013

Théâtre, morve et fin du monde


C’est pleine de bonne foi, mais toute de préjugés vêtue que j’ai « consommé » mon cadeau de Noël vendredi dernier. Quel beau moyen d’aller se faire une opinion de visu du nouveau théâtre Banque Nationale, qui a récemment et scandaleusement remplacé l’Auditorium Dufour? Piano à 200 000 $, luminaire à 40 000 $ (pour un seul) et nom controversé (que voulez-vous, à Chicoutimi, on n’aime pas renommer les choses, il faut partir un mouvement chaque fois). Normalement, je m’y serais présentée dans le but de voir un spectacle d’humour, mais cette fois, c’était pour du théâtre. Oui oui, du vrai théâtre avec des décors qui bougent et des acteurs qui pouffent de rire.

Les 39 marches. Avec Patrice Coquereau, Martin Drainville, Diane Lavallée et le très surprenant David Savard. Si je n’ai pas trop compris le « punch » en fin de pièce, je dois affirmer sans hésitation que j’ai bien aimé mon expérience. Contrairement au théâtre d’été, on ne passe pas d’un malaise à une nausée, mais bien d’un rire à l’autre. C’était rafraîchissant, quoi qu’une reprise d’une pièce anglaise. À mon grand étonnement, Patrice Coquereau était le moins bon et les trois autres, excellents. Je ne dis pas que je m’achèterai des billets de théâtre moi-même un jour, mais je serai sans doute moins saisie si j’en reçois de nouveau en cadeau. Contente pourrait aussi être un terme exact.

Après avoir eu peur que mon chum soit trop malade pour m’accompagner, surplus de morve et de chaleur interne n’aidant pas, il a eu un regain de vie. Qui a ensuite laissé place à deux journées de fièvre de morve intense, secondé par mon fils et moi, tout aussi morveux. Naïve, j’avais cru qu’après ma bronchite/bébé sinusite, j’allais être immunisée pendant un temps contre les vilains microbes, il ne s’est fallu que trois semaines avant que je redevienne dysfonctionnelle narinement parlant. Au moins, je suis mononarine, ce qui est tout de même une narine de plus qu’à ma bronchite. C’était une sorte de pensée magique qui voulait qu’on ne puisse pas être malade deux fois de suite. Hélas.

Parlant de pensée magique, étant un être légèrement perturbé à l’imagination fertile, j’ai dû me parler ce vendredi parce que moi, les pluies de météorites, ça me traumatise. Demandez-moi donc alors si je m’en suis fait des scénarios de fin du monde cette fin de semaine? Quelques-uns, oui. Ce qu’ont vécu les Russes, vu que c’est loin de nous et que nous sommes un peu protégés par la pensée magique, m’a tout de même permis d’apprendre des choses. Je ne savais pas que l’un des six plus gros cratères d’astéroïdes découverts à ce jour était dans le nord du Québec. Je ne savais pas non plus qu’il avait déjà été tenu pour responsable de la disparition des dinosaures, alors que c’est celui du Mexique qui porterait réellement le blâme. Mais qui sait ce que nous apprendrons encore dans les années à venir? Toujours est-il que mon niveau de culture s’est élevé un tout petit peu. C’est un bon truc. Quand la panique s’empare de moi à cause d’un phénomène hors de mon contrôle, je devrais toujours en profiter pour me cultiver un peu. Ça occuperait mon esprit.

Je me permets de terminer ce texte par un souhait de pensée magique selon lequel, on ne peut certainement pas être malade trois fois de file, hein? Disons que ça m’aidera à passer au travers.

Bonne soirée.


2 commentaires:

  1. Moi j'ai appris, force d'expériences désagréables, que formuler ce genre de pensées cause inévitablement sont exhaustion ! Je dis ça, mais je dis rien !!

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  2. On a déjà demandé à un médecin renommé: Donnez-nous une définition de la santé.

    Il a répondu: ëtre en santé, c'est être légèrement malade, assez régulièrement!

    Grand-Langue

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