C’est pleine de bonne foi, mais
toute de préjugés vêtue que j’ai « consommé » mon cadeau de Noël
vendredi dernier. Quel beau moyen d’aller se faire une opinion de visu du
nouveau théâtre Banque Nationale, qui a récemment et scandaleusement remplacé l’Auditorium
Dufour? Piano à 200 000 $, luminaire à 40 000 $ (pour un seul) et nom
controversé (que voulez-vous, à Chicoutimi, on n’aime pas renommer les choses,
il faut partir un mouvement chaque fois). Normalement, je m’y serais présentée
dans le but de voir un spectacle d’humour, mais cette fois, c’était pour du
théâtre. Oui oui, du vrai théâtre avec des décors qui bougent et des acteurs
qui pouffent de rire.
Les 39 marches. Avec Patrice
Coquereau, Martin Drainville, Diane Lavallée et le très surprenant David
Savard. Si je n’ai pas trop compris le « punch » en fin de pièce, je
dois affirmer sans hésitation que j’ai bien aimé mon expérience. Contrairement
au théâtre d’été, on ne passe pas d’un malaise à une nausée, mais bien d’un
rire à l’autre. C’était rafraîchissant, quoi qu’une reprise d’une pièce
anglaise. À mon grand étonnement, Patrice Coquereau était le moins bon et les
trois autres, excellents. Je ne dis pas que je m’achèterai des billets de
théâtre moi-même un jour, mais je serai sans doute moins saisie si j’en reçois
de nouveau en cadeau. Contente pourrait aussi être un terme exact.
Après avoir eu peur que mon chum
soit trop malade pour m’accompagner, surplus de morve et de chaleur interne n’aidant
pas, il a eu un regain de vie. Qui a ensuite laissé place à deux journées de
fièvre de morve intense, secondé par mon fils et moi, tout aussi morveux.
Naïve, j’avais cru qu’après ma bronchite/bébé sinusite, j’allais être immunisée
pendant un temps contre les vilains microbes, il ne s’est fallu que trois
semaines avant que je redevienne dysfonctionnelle narinement parlant. Au moins,
je suis mononarine, ce qui est tout de même une narine de plus qu’à ma
bronchite. C’était une sorte de pensée magique qui voulait qu’on ne puisse pas
être malade deux fois de suite. Hélas.
Parlant de pensée magique, étant
un être légèrement perturbé à l’imagination fertile, j’ai dû me parler ce
vendredi parce que moi, les pluies de météorites, ça me traumatise.
Demandez-moi donc alors si je m’en suis fait des scénarios de fin du monde
cette fin de semaine? Quelques-uns, oui. Ce qu’ont vécu les Russes, vu que c’est
loin de nous et que nous sommes un peu protégés par la pensée magique, m’a tout
de même permis d’apprendre des choses. Je ne savais pas que l’un des six plus
gros cratères d’astéroïdes découverts à ce jour était dans le nord du Québec.
Je ne savais pas non plus qu’il avait déjà été tenu pour responsable de la
disparition des dinosaures, alors que c’est celui du Mexique qui porterait
réellement le blâme. Mais qui sait ce que nous apprendrons encore dans les
années à venir? Toujours est-il que mon niveau de culture s’est élevé un tout
petit peu. C’est un bon truc. Quand la panique s’empare de moi à cause d’un
phénomène hors de mon contrôle, je devrais toujours en profiter pour me cultiver
un peu. Ça occuperait mon esprit.
Je me permets de terminer ce
texte par un souhait de pensée magique selon lequel, on ne peut certainement
pas être malade trois fois de file, hein? Disons que ça m’aidera à passer au
travers.
Bonne soirée.
Moi j'ai appris, force d'expériences désagréables, que formuler ce genre de pensées cause inévitablement sont exhaustion ! Je dis ça, mais je dis rien !!
RépondreSupprimerOn a déjà demandé à un médecin renommé: Donnez-nous une définition de la santé.
RépondreSupprimerIl a répondu: ëtre en santé, c'est être légèrement malade, assez régulièrement!
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