mercredi 2 janvier 2013

La minute éducative 9 : Survivre au premier -1000 de la saison


J’ai dit, et je cite, le 30 décembre 2012, soit il y a trois jours : « on n’a plus les veilles de jour de l’An à -1000 qu’on avait quand on était petits », me remémorant la salle du clairon à St-Ambroise et toutes les voitures qui rotaient en fin de soirée, à l’époque où laisser tourner la voiture pendant une heure n’était pas un problème, que ce soit pour le prix de l’essence ou pour l’environnement. Je n’avais pas regardé la météo à venir en disant ça, fait rare.

Lors de votre retour au travail, disons un 2 janvier, après des fêtes déroutinantes, si vous êtes la première et seule personne à devoir sortir de la maison, il est une idée discutable de vous lever à la même heure que dans des conditions normales, parce que le risque est d’être prêt à partir trop tôt, qu’il soit inadéquat de vous installer pour relaxer (par peur de faire hurler le chat ou de faire du bruit, ce qui réveillerait les autres), et d’arriver au travail à 6 h 45, ce qui est inutilement tôt.

Faire tourner la voiture jusqu’à ce qu’elle soit chaude est peut-être tentant, mais ça risque de réveiller ceux qui dorment (quand vous entrerez pour attendre) et, tant qu’à attendre dans ladite voiture qui vous garroche de l’air froid en pleine gueule, aussi bien partir tout de suite, surtout que vous avez seulement deux kilomètres à faire. Si jamais votre voiture principale fuit le « prestone », vous devrez peut-être prendre le « truck ». Attention, à ces températures, la pédale d’embrayage revient T-R-A-N-Q-U-I-L-L-E-M-E-N-T (c’est plus long à écrire qu’il n’y paraît) et il se peut également qu’une vitesse, je vous souhaite la quatrième, refuse d’obtempérer.

À votre arrivée au bureau, beaucoup trop tôt, la porte d’entrée non déneigée, en étant évidemment le premier, à sept heures moins quart le 2 janvier, assurez-vous de vous rappeler votre code de système d’alarme. Toujours pratique. Je m’en souvenais.

Une fois à l’intérieur, vous serez content d’être enfin au chaud. C’est un mirage! Avec votre manteau, vos mitaines de plumes et le contraste entre le dehors et le dedans, vous CROIREZ qu’il fait chaud. Une fois tout enlevé, vous constaterez que le bleu sur vos ongles colle et que votre nez ne cesse de couler comme un robinet. À ce moment, vous comprendrez que ce n’est pas parce qu’il fait plus chaud que dehors qu’il fait chaud. L’inhabituelle couche de givre sur le bord de la fenêtre vous convaincra qu’il fait vraiment (trop) froid et là, vous penserez à vérifier si votre chauffage personnel (oui, vous êtes chanceux) a, par hasard, été baissé un tout-ti-peu. Shit oui! Alors là, vous monterez ça de six beaux degrés et tout le monde dans le bâtiment entier vous enviera votre belle chaleur, qui sortira chaque fois que la porte du bureau ouvrira. Au moins, vous n’aurez pas à aller voler la chaufferette d’un collègue qui s’est dit que le 2 janvier, c’était trop tôt pour recommencer. Mais c’est toujours mieux que travailler avec son manteau d’hiver.

Finalement, la journée finira par finir, et la bonne nouvelle c’est que, c’était la pire. Demain, vous penserez à vous lever plus tard, et tout ira mieux.


2 commentaires:

  1. Chanceuse, moi je n'ai pas de chauffage personnel et ma collègue ne partage pas le siens ! J'ai pas hâte au 7 janv. Ça me fait réaliser que mes patrons ont très probablement baissé le chauffage et comme je sus la première arrivée, c'est moi qui vait en subir les frais !

    Bon retour !

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  2. Suffit de ne pas travailler le 2 janvier (quelle idée!) et de ne pas arriver le premier (ça, jamais!).

    Grand-Langue

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