lundi 11 juin 2012

Vélofolie


Si l’obésité se répand (haha) à un rythme effarant, les gens soucieux de leur santé et de leur apparence sont de plus en plus nombreux. La classe sociale ainsi que le désir de se faire voir sont des facteurs déterminants dans le choix de l’activité physique, ou encore de l’habillement du sportif concerné.

Alors que certaines activités sont à la portée de tous, comme la course à pied, à une paire d’espadrilles près, d’autres nécessitent forcément un équipement minimal coûteux, comme le vélo. Il est possible de se rendre très voyant (inutilement) en courant, ce peut être coûteux, surtout si on ajoute la montre sophistiquée et tout l’attirail technologique. Cependant, la mode du vélo, puisque c’en est une, bat des records. Les vélos à plusieurs milliers de dollars, les casques, les espadrilles et surtout, le costume coloré et commandité en lycra ultra moulant font rapidement grimper la facture du joyeux luron qui s’y met.

Pour faire de la compétition et pour être performant, pendant les défis, d’accord. Je peux comprendre. Mais pourquoi un homme qui va simplement travailler en vélo devrait-il se vêtir de la tête au pied de ce ridicule habit commandité et beaucoup trop révélateur? Et selon moi, l’efficacité du vélo pour maintenir son poids reste encore à prouver puisque je ne cesse de voir des gens avec un surplus de poids sur un vélo hors de prix, vêtus de la sorte. C’est donc dire que le vélo n’est pas la solution? Ou encore c’est la faute de l’habit? Les couleurs criardes ne mettent peut-être pas les bonnes courbes en évidence.

 Je pense que, malgré une majorité de gens qui sont des réels sportifs, ou désireux de l’être, les plus bavards sont des opportunistes qui manquent d’attention. Un peu comme les amateurs de vin. Certains sont capables d’apprécier une bouteille à 17 $ parce qu’ils le trouvent délicieux à boire, tandis que d’autres l’aiment parce qu’il coûte au moins 30 $, qu’il est rond en bouche et que les tanins font ce qu’ils ont à faire (je n’y connais rien). Pas question surtout de le boire dans une coupe à vin blanc en mangeant un burger. Nooooooooooooon! Ces « flasheux » sont ceux à cause de qui certains s’empêchent de s’adonner à ce sport, parce que les exigences sociales sont devenues trop hautes.

Pour rester dans le même thème et s’en éloigner du même coup, il y a aussi ceux qui font du vélo pour se déplacer uniquement (sans le kit), mais qui sont convaincus, parce que les vilaines voitures peuvent le faire, qu’ils peuvent également circuler en plein milieu de la rue et agir exactement comme des voitures. Depuis quand, dites-moi pitié, les cyclistes qui tournent à gauche sur un feu de circulation, peuvent-ils se mettre dans la voie de gauche, celle réservée aux véhicules, et attendre ainsi en plein milieu de la rue, pendant que les voitures s’accumulent derrière? J’ai toujours cru que les vélos se devaient de se tenir sur l’accotement. En pleine zone commerciale de Chicoutimi en plus. Dois-je rappeler au peuple que les Saguenéens sont loin d’être les meilleurs conducteurs au pays?

Toujours est-il que samedi, en revenant d’une fête d’enfant, l’appareil photo au cou, j’ai été témoin de la chose, et je n’ai pu me retenir de prendre cette photo pour vous, mes très chers lecteurs. Si vous comprenez, vous n’hésitez pas à m’expliquer, d’accord?


1 commentaire:

  1. J'adore votre billet parce qu'il est bien écrit et parce qu'il est pertinent.

    J'ai passé ma vie en vélo: mon enfance, mon adolescence et une partie de ma vie adulte. Je n'ai possédé de vélos très onéreux. C'est inutile pour les petites balades, pour se mettre en forme ou pour se rendre au boulot. Pas besoin de cela non plus pour faire le tour de la Gaspésie, pour parcourir les diverses régions du Québec, pour se rendre sur les plages américaines ou visiter l'Europe. J'ai fait tout ça sur ma bécane, sans vêtements particuliers. Seulement une "patch" de cuir au derrière.

    À quoi bon des serres-couilles? Pourquoi porter des souliers qui rendent impossible la marche? Des lunettes à 300$ (pas cher), un casque à 300$? Parlons-en. Vélo Québec s'objecte au port du casque obligatoire, moi aussi. Le casque est d'avantage un objet de mode qu'une protection. Je ris en voyant tous ces cyclistes casqués qui brûlent les feux, roulent en sens inverse, qui ne savent pas circuler sur les routes nationales, qui roulent comme des suicidaires. On dirait que le port du casque les rend invincibles. Le port du casque est une bonne chose mais rouler de façon sécuritaire est plus important.

    Ce que j'écris vaut pour 98% des cyclistes. Les autres, les sportifs de compétition, ils sont rares. ceux qui veulent se tenir en forme, venez gravir le Mont-St-Hilaire en portant votre vélo à bout de bras. Ça risque de vous mettre en meilleure forme que d'acheter .5 Kg de lycra!

    Je pourrais en dire long sur ce sujet mais je terminerai sur un point auquel vous faites allusion: les cyclistes qui veulent tourner à gauche.

    Dans le Monde entier, les vélos sont soumis aux mêmes règles que les voitures, ils sont d'ailleurs considérés comme tels. La chaussée n'appartient pas aux autonmobilistes mais à tous les citoyens. Ainsi, ces cyclistes qui attendent pour tourner à gauche, DOIVENT être à gauche, c'est la bonne façon de faire. Pour les piétons c'est autre chose.

    Face à un feu rouge, le cycliste DOIT se placer DEVANT les voitures, dans la voie où il s'engage, c'est particulièrement vrai en ville.

    Grand-Langue

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