dimanche 1 avril 2012

Le capitalisme c'est le marché des esclaves


En plus d’être aux prises tous les jours et depuis trop longtemps déjà, avec les soubresauts de la « grève » étudiante généralisée, et vous connaissez mon opinion, nous sommes pris, voir pognés, depuis le 31 décembre dernier, avec Marc Maltais et sa « cause ». Marc Maltais qui, entre autres, veut empêcher la sous-traitance, vilaine pratique qui me donne mon salaire depuis plus de cinq ans, en ralliant toutes sortes de gens hétéroclites de partout dans le monde.

Pour être tout à fait honnête, il a « toujours » été là, mais depuis le 31 décembre, soit depuis le déclenchement du lock-out par les cadres de l’usine Rio Tinto Alcan d’Alma, Usine Alma pour les intimes, on en entend parler beaucoup trop. Pas d’arguments valables, pas de charisme, c’est à se demander s’il sait de quoi il parle. Il faudrait lui demander.

Ce matin, alors que je prenais quelques minutes pour me tenir au courant de ce qui se passe dans la province sur mon iPod, puisque je n’écoute pas la télé francophone (10 coups de fouet..), je suis tombée sur la photo suivante, sur le site de Cyberpresse :



Ce n’est pas grand-chose de pire que ce à quoi on s’attend d’une manifestation : des gens avec des pancartes de citations sans lien avec le sujet, « Out of Scope », comme on dit par chez nous.

Premièrement, c’est la manifestation de Marc Maltais contre RTA, Marc Maltais étant le président du syndicat. Deuxièmement, ceux qui sont sur la photo sont des étudiants, donc pas des pauvres syndiqués malmenés. Troisièmement, ça n’a aucun rapport.

Les pauvres syndiqués qui sont privés de leur emploi depuis plus de trois mois sont majoritairement des employés journaliers, puisqu’ils sont syndiqués, ou encore des métiers spécialisés comme les mécaniciens ou les électriciens. De ce que j’en sais, peu d’entre eux gagnent moins de 30 $ l’heure pour leur emploi, et parfois sans avoir d’études complétées. Les employés de RTA, comme sans doute ceux de plusieurs usines, sont réputés pour vivre au-dessus de leurs moyens.

Pour compenser leur emploi de merde, ils pratiquent tous les « sports » polluants soient le bateau, la motoneige, le camping (motorisé) et la chasse (VTT). Ils ont de gros pickups et une grosse maison. Ils doivent donc, pour « compenser » leur salaire qui, quoique relativement élevé, mais insuffisant pour leurs « besoins », faire de « l’over » et celui-ci est inclus dans leur budget. Réel. 

Donc, lorsque je vois une affiche qui dénonce le méchant capitalisme dans une manifestation comme celle-ci, j’éclate d’un rire diabolique, faisant ainsi gonfler le chat et terrorisant mon fils. Les causes ci-mentionnées n’ont strictement rien à voir l’une avec l’autre. C’est de l’opportunisme, point final.

Tant qu’à parler de point final, bonne soirée.