Naïve, moi, j’ai cru, belle idiote, que pour nous, ce serait différent. (En passant, mon correcteur Word prend des décisions douteuses comme enlever des accents aigus très pertinents alors que je ne lui ai certainement pas demandé de le faire.) Oui, j’ai cru que certains supplices nous seraient épargnés, que la facilité nous comblerait de bonheur, que tout irait.
Hélas, j’aurais bien dû réfléchir intelligemment, raisonner, et j’en serais certainement arrivée à la conclusion suivante : la facilité n’est jamais, ou si rarement, signe de réussite, de succès, de bonheur. « Il faut trimer dur », ce n’était pas fou. Si seulement je savais où j’ai entendu cette phrase, et surtout dans quel contexte…
Toujours est-il (si jamais quelqu’un à un équivalent de cette locution à me proposer, j’achète) que j’ai vraiment cru que la phase d’opposition de l’enfant, la phase du « non », la phase de négation, appelez-là comme vous le voulez, qu’on passerait outre. En fait non, ce n’est pas ce que j’ai cru, je dois admettre, et j’ai honte, je vous le jure, que j’ai eu l’audace de me dire que ça n’existait pas. Pendant un temps (assez long), je me suis imaginé être plus intelligente que la majorité des parents en croyant fermement que ça ne nous arriverait pas.
Intense. Ce mot, je l’ai répété une bonne centaine de fois entre vendredi soir et lundi matin. Papus, il dit « non ». Pas à tout, quand même, mais il a une bonne moyenne de 9 « non » sur 10 avec son père et 7 avec moi. Quand il est contrarié, il peut aisément hurler une dizaine de « non » à la fois énergiques et convaincus. Convaincants? Pas tous, mais il va même jusqu’à dire « non » à des affirmations simples telles que « Il y a beaucoup de neige dehors ».
Parlant de neige, oui, nous en avons eu bien plus qu’à notre tour. En fait, c’est plus d’une trentaine de centimètres qui nous sont tombés sur la tête. Bon, maintenant que c’est fait, et déneigé, est-ce qu’on peut passer à un autre appel? Je l’ai déjà dit dans un autrefois assez vague, si vous n’avez à me dire que des commentaires météorologiques, à répétition, c’est peut-être un signe du destin… Quelqu’un essaie de vous dire que nous ne sommes pas faits pour socialiser. C’est bien beau la météo mais pour être très honnête, je préfère franchement parler de trucs gras et insignifiants.
Finalement, je dois m’excuser à mes lecteurs, s’il en reste, pour la piètre qualité de mes écrits ainsi que la rareté. Mes statistiques sont très moches, et je dois admettre que je ne fais rien pour remonter la pente… Je ne suis pas inspirée, et la panne d’internet que j’ai eue après ma première semaine de travail empire à vue d’œil. Je dois me forcer. Une seule chose me manque, et c’est une correspondante avec un ami. Nous sommes en train de nous perdre et ça m’attriste énormément. Si j’étais superficielle et de premier degré, je penserais qu’il ne me parle plus depuis qu’on s’est rencontrés, mais je ne suis pas comme ça, alors je penserai qu’il est trop occupé… tout comme moi.
Sur ce, si vous êtes encore là, n’hésitez pas à vous manifester, j’ai besoin d’un peu d’encouragements… pour m’y remettre.