mercredi 14 septembre 2011

Nudité


Après avoir tant désiré déballer mon Elle Québec d’octobre (oui, je suis comme ça), parce qu’il est tellement épais et tellement lustré (je l’imagine sous son vulgaire emballage de plastique), je l’ai finalement déshabillé, ce soir, pendant que mon homme est au hockey (avec mes collègues, on dirait que ça me fait quelque chose) et que mon petit est couché (après avoir été insupportable dès son arrivée de la garderie) pour m’y lancer. Après avoir passé les deux mille pages de publicité du début (très agréables à regarder soit dit en passant), je me suis arrêtée pour lire le courrier du lecteur.

Afin de vous présenter le sujet plus profondément, tous les commentaires concernaient le numéro précédent et sa couverture, Isabelle Blais portant pour unique tenue un bas de maillot noir, les bras camouflant vaguement ses seins. Si j’ai trouvé l’idée audacieuse, je n’ai certainement pas été choquée. Entre vous et moi, la photo n’avait rien de choquant. Or donc, un commentaire a attiré mon attention, titré comme suit : « Non à la nudité! » La pauvre dame se disait donc choquée et déçue, prétextant que ça encourage la femme à se faire encore traiter comme un objet.

Moi qui avais eu si hâte de dévorer mon magazine, j’ai eu une bulle au cerveau et une folle envie de détruire l’opinion de la pauvre madame, en vous écrivant. Elle a le droit de penser comme ça, je n’ai rien contre, mais je trouve que pour une Justine (c’est son nom), qui doit forcément être jeune (avec un nom pareil), elle est un peu bornée.

Pour ma part, moi qui ne suis pas vraiment mieux qu’elle finalement, je la trouve démodée, en plus de me faire une image assez précise de ce qu’elle peut avoir l’air physiquement. Grosse et moche. Psychologiquement : complexée et jalouse. Quand je regarde la photo en question, ce que je vois, c’est une femme qui s’assume suffisamment pour montrer son corps à grande échelle. Je vais même jusqu’à voir une femme qui désire profondément que les femmes comme elles, qui se détestent peut-être et qui en veulent à la vie d’être ce qu’elles sont, voient qu’elles peuvent être considérées comme belle au-delà de 100 livres.

Isabelle Blais n’est pas grosse, loin de là, parce que je ne veux surtout pas cautionner le surplus de poids, mais elle est au moins double portion de celles qui l’ont précédée. Toujours est-il, je m’écarte du sujet d’origine, que ça m’a une peu saisie de voir quelqu’un se scandaliser de si peu. On peut se scandaliser que des femmes avec un semblant de potentiel dans la vie puissent réellement aspirer à poser dans un calendrier de « pitounes » en 2011. Par contre, il y a un marché, pourquoi ne pas l’exploiter? Peut-être que si j’avais le corps pour, je le ferais. Ou peut-être pas. Je ne saurai jamais.

Finalement, je vais vous laisser, j’ai une revue à feuilleter.

lundi 12 septembre 2011

En ce moment...

Ce n’est pas faute d’essayer, je vous le jure, mais écrire pour moi, ces derniers temps, c’est comme… c’est comme… pas facile. Il me vient des idées parfois, et je fais aussi des enchaînements de mots harmonieux, magnifiques, époustouflants, mais question contenu, on repassera.

Au travail, ça a été, aujourd’hui, une journée correcte, sans plus. Longue et [insérer antonyme de « palpitant » de votre choix]. Outre de m’attarder sur la pilosité éparse de certains et sur le choix de vêtements douteux de certains autres, les faits marquants manquent de piquant. N’était-ce pas une fabuleuse allitération en « q »?

En effet, j’ai cru remarquer, sur la population générale, oui, mais notamment sur mes collègues de travail, que la gestion pileuse fait parfois défaut. D’accord, vous êtes des hommes, soit, mais saviez-vous que vous pouvez entretenir certaines régions, même si elles vous semblent réservées à l’usage féminin?

Vous savez, on dit « des » sourcils parce qu’on en compte généralement deux, d’environ la même largeur, au-dessus de chaque œil. Je ne vous demande pas de vous « trimer » le dessous, juste de tracer une limite nette entre les deux. Le petit espace entre les deux, qu’on appelle « glabelle » en passant (mot découvert à l’époque des tournois annuels de dictionnaire en famille) doit être moins pileux que ses copains sourcils pour avoir droit à son titre officiel de glabelle. Si jamais vous avez réellement peur d’avoir l’air « fif » avec la glabelle « sur le cuir », il vous suffit d’en laisser un peu, et le tour est joué. Magique.

Puisqu’on fait dans la pilosité, saviez-vous que les poils sur le nez, c’est aussi séduisant qu’une femme avec une moustache. Ou un quelconque poil noir dans le visage outre les sourcils et les cils? Les oreilles, ça passe toujours, parce qu’on ne les a pas en pleine face, mais le nez, non. Pas plus que les poils de barbe oubliés sur le pourtour des narines ou de la bouche. Il faut choisir, on rase la barbe, ou on la garde, mais on se branche. Je ne trippe pas trop poils de cou, et de dos, et d’épaules, mais ils ne distraient pas quand on vous a malheureusement à six pouces de la face.

Puisqu’on se questionne sur les habitudes d’hygiène de la société, j’ai une autre question pertinente. Comment se fait-il que certaines personnes viennent travailler avec une chemise, en plus d’être de style douteux et de couleur indéfinissable, sale (en deux endroits distincts), trop petite et trouée? Euh? Bon, j’avoue, j’ai acheté une paire de jeans troués récemment. Neuf et troués. Il fut une époque où c’était contre mes principes, mais j’ai cédé parce que je me trouvais top dedans, et ils sont neufs et propres. Toujours est-il que, femme ou pas, un petit coup d’œil dans le miroir le matin, avant de partir, non? Il n’a pas de poils sur le nez, celui-là, malgré une pilosité explosive, mais la question qui me vient en tête est : est-il impossible de gérer à la fois le poil et les vêtements? Et votre femme, là-dedans???? ELLE EST OÙ? Elle trouve ça correct que vous soyez laid, poilus et odorants?

Finalement, et je m’en sors quand même mieux que prévu avec ce texte, demain, je dois aller en usine pour faire installer et tester une pièce sur un équipement, qui est devenu malgré moi « mon » produit. Le problème est que personne ne veut ce produit, donc je suis la millième prise avec. Et je ne le connais pas si bien que ça. Et j’y vais seule. Et ça m’énerve un peu. Et la dernière fois que je suis allée dans ce secteur, je me suis faite « cruiser » par le top des cons. Prions qu’il n’y soit pas demain… Ouf.

Je m’étais ennuyée de vous, gang.

lundi 5 septembre 2011

Homosexualité génétique

L’homosexualité est un concept pour lequel je n’ai que très peu d’opinion. En fait, c’est justement parce que je considère qu’il n’y a pas à y avoir d’opinion que je n’ai jamais cru bon me prononcer. À mon avis, être gai, c’est être gai, sans plus. C’est quelque chose que je ne comprends pas particulièrement, comme les gens qui aiment la musique techno, mais c’est comme ça.

N’allez pas croire que je suis homophobe. Ce texte ne vise pas du tout à militer pour ou contre la chose, seulement de déblatérer à ce sujet, sans plus.

J’ai su, hier, qu’un de mes cousins est gai. Ah. Non, je n’en savais rien. Par contre, je ne suis pas étonnée. Il avait le « profil ». Mais c’est quoi, au juste, le profil? Gentil, doux, intéressé, pas très viril, entouré de filles. Je sais qu’il y a des gais très poilus et très « mécaniques », mais pas le cousin en question.

D’ailleurs, j’ai un autre cousin gai. Lui aussi, étrangement, a ce profil. Un doux, gentil, propre sur sa personne, passionné, toujours entouré de filles.

Quelque part dans les années précédentes, je m’informais d’un cousin que je n’avais pas vu depuis longtemps. « Il est gai », m’a-t-on dit, comme si c’était une information vitale. Intéressant. Un autre propre, poli, gentil, serviable, trop intéressé par l’état de santé de ses tantes et cousines.

Un autre jour, un de mes amis me parlait d’un gars qui habitait avec son ex, gai. Ah oui? Ah bon. Il me dit son nom, comme ça, surprise! C’est mon cousin! Mais pas le premier, ni le deuxième, ni le troisième. Profil : Beau, très beau, entouré de filles. Moins propre, mais tout de même.

Bon, si on oublie les deux autres cousins sur qui les doutes planent, disons que sur mes douze cousins du côté maternel, quatre sont officiellement homosexuels. Mais encore? C’est le tiers. 33 %. Puisqu’on peut faire dire n’importe quoi aux statistiques, oublions les filles et penchons-nous sur ce taux. C’est élevé. Très élevé. Si on ajoutait les six filles, pour un total de dix-huit, on aurait tout de même un score de 22 %, ce qui est encore ÉNORME.

Constat : Il y a un gène homosexuel dans ma famille maternelle, et ça touche principalement les hommes. Honnêtement, je suis saisie. Je ne m’étais jamais vraiment attardée sur le sujet, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Admettons que les deux autres « cas douteux » s’avéraient être réellement partie du lot, en comptant tout le monde, on atteint le 33 %. Si ce sont effectivement deux hommes, nous obtenons un ahurissant 50 % d’homosexuels hommes. Si jamais ces chiffres sont vrais, sérieusement, je pense que je lance des recherches.

Pensez-vous que ça saute des générations, comme les jumeaux, parce que j’ai un fils… Je déconne.