vendredi 27 août 2010

La saison de mes amours


Il y a dix ans et demi, en avril 2000, je commençais à fréquenter un jeune homme, qui deviendrait mon mari et le père de mon fils neuf ans plus tard. Je savais qu’il aimait le hockey avant d’être officiellement en couple, car j’avais bien regardé quelques parties avec lui et ses amis, et ce avant même qu’il m’intéresse, mais je ne savais pas à quel point. Peut-être croyais-je qu’il laisserait tomber ses Glorieux pour moi, par amour ? J’ai vite déchanté en début de saison, en octobre de la même année, lorsqu’il s’est risqué à me faire « endurer » la chose, qui-plus-est sur une horrible télévision, plus vieille que moi, de l’époque où on les faisait encastrées dans un meuble de bois, croyant cette technologie éternelle.

Les premières fois, je me forçais à m’endormir sur lui, ultime tentative de le faire changer de camp, me croyant irrésistible au point de lui faire oublier cette équipe qu’il chérissait depuis déjà [trop] longtemps. Dès qu’il mentionnait une partie, et Dieu qu’elles revenaient souvent, je soupirais et roulais les yeux au ciel, jouant la pauvre victime incomprise (est-ce un pléonasme ?).Je ne voyais ni l’intérêt, ni l’utilité de perdre un temps si précieux à regarder des braillards trop payés se disputer un vulgaire morceau de caoutchouc, et ce, pendant des périodes interminables. Il me semble même avoir déjà étudié en plein samedi soir, pour lui prouver qu’il gérait mal ses temps libres. Échec.

Un jour, je ne me souviens plus quand exactement, mais je me souviens que j’avais un examen imminent, « j’étudiais » (il faut me connaître pour savoir avec quel sérieux j’ai fait mes études), en pleine semaine, et je m’étais dit : « pourquoi pas mettre le hockey, plutôt que de la musique ? C’est tellement plate que c’est certain que je vais étudier ! » Est-ce que j’ai réellement eu un déclic ce jour-là, ou étais-je simplement décidée à ne jamais étudier (habitude que j’ai entretenue tout au long de mon bacc, merci à mon « intelligence naturelle » !!) ? Toujours est-il qu’en troisième période de cette même partie, je me suis retrouvée assise devant la télé (bien loin de ma position d’origine, à l’autre extrémité du sous-sol), sur le bout de mon siège, suivant avec beaucoup trop d’intérêt ce qui se déroulait sur cette patinoire. Malheureusement, je me suis fait prendre, mon chum est arrivé de son cours de soir et il m’a vue, complètement absorbée par SON sport, SON équipe. Je crois que c’est à ce moment que je suis devenue accro. Je n’avais plus le choix de toute façon, il m’avait vue.

À la fin de cette saison, la 2000-2001, je connaissais tous les joueurs de l’équipe et leur numéro, et je crois même que je pouvais nommer les trente équipes de la ligue. J’ai même eu peur de l’agonie, quelques années plus tard, lors de la saison 2005-2006, où le lock-out nous a privés des 82 matchs que nous attendions tant. Maintenant, dix ans plus tard, j’attends, impatiente, que le Hockey Magazine Guide du Pooler sorte en magasin. Ce sera sans doute, comme chaque année, un des dix dollars les mieux investis de mon année (exagérer, moi ?). Ce guide, ma bible, je le consulte pendant toute la saison, m’intéressant à l’âge, la grandeur, les statistiques, la position de repêchage, la ville natale des joueurs de toute la ligue, selon les adversaires de mon équipe favorite, Montréal.

L’an passé, étant devenue chômeuse, et nouvelle maman, personne n’a voulu de moi dans son Pool (c’était un mauvais « timing »). Cette année, je n’ai pas pris de chance, je me suis trouvé deux pools différents, où je pourrai tenter, pour la première fois, de conquérir le classement, du moins, une des trois premières places. Dans quelques semaines seulement, ce sera le camp d’entraînement. Ensuite, en octobre, le 7 pour être précise, ce sera ENFIN le début de la saison. Cette année, en plus, nous avons un enregistreur numérique à la maison, donc nous pourrons reléguer toutes nos émissions au second rang, pour profiter pleinement de notre télé HD, que nous avons acquise presque exclusivement pour le hockey. Je reprendrai donc activement ma place sur mon autre blogue, le Grand Club, et deviendrai complètement dépendante des nouvelles du sport.

En plus, j’ai un ami qui m’a presque promis des billets pour une partie, et ce gratuitement. Ce sera pour nous une occasion rêvée de nous rendre dans la métropole (une fois par année, ça fait du bien), et d’oublier que nous sommes des adultes, le temps de cette soirée, pour s’enivrer de l’atmosphère exaltant du Centre Bell (à moins que ce ne soit contre les Devils, dans ce cas, c’est rarement exaltant). D’ici là, il ne me reste qu’à survivre à ces 41 jours qui me séparent du début de la saison 2010-2011. Dès que la formation sera connue, je m’empresserai de m’acheter un T-shirt, et je crois même que j’oserai prendre parti pour un joueur… il ne me reste qu’à décider lequel ! En attendant, n’ayez crainte, je ne vous abrutirez jamais de statistiques sur ce blogue, ni même sur l’autre! Je trouve simplement dommage que George Laraque se soit lancé en politique et que Benoit Brunet ait quitté RDS, ils étaient pour moi une grande inspiration !

Sur ce, je vous quitte, chers lecteurs !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire