lundi 23 août 2010

Et un humain de plus?

Bon, ma belle-sœur vous dirait sans doute que les jeunes ne sont pas vraiment des humains avant l’âge adulte et que parfois, ils ne le deviennent jamais, mais moi, je vais écrire ce texte en considérant que le bébé est un humain dès sa naissance. Il faut dire que ma belle-sœur enseigne à des adolescents, ce qui la rapproche étrangement d’une réalité que je ne connais pas, et/ou dont je ne me souviens plus. (Je sais que la formule « et/ou » n’est pas recommandée mais je trouve qu’elle n’a pas son pareil pour créer cette impression de choix multiples.)

Pour en revenir à l’humain de plus dont il est question dans le titre, parce qu’aujourd’hui, j’ai décidé de choisir un titre qui a du sens, il n’est pas encore né. Du moins, il ne l’était pas il y a de cela une heure. Ce petit, car il semblerait que ce soit un garçon, devrait techniquement naître le 23 août 2010. Eh oui, perspicaces que vous êtes (je sais que vous êtes plusieurs maintenant!), c’est aujourd’hui. Je vous déclare donc officiellement que s’il n’est pas sérieusement en route, il ne naîtra pas le 23.

J’ai accouché le 5 juin 2009. C’est déjà loin. Mais je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai aimé ça. Oui, vous avez bien lu, j’ai aimé accoucher. Ce fut quatorze longues heures de souffrance indéniable mais ça en valait le coup. Le « trip » aurait été différent si je m’étais fait « droguer ». Quelques mois à peine après l’accouchement, je voulais déjà redevenir enceinte. Rassurez-vous, ça a passé, et maintenant, je peux vivre cette aventure de nouveau, sauf que ce n’est pas moi qui aurai du mal à m’asseoir pendant trois semaines. Ce n’est pas moi qui vais non plus avoir envie d’hurler la première semaine de l’allaitement parce que croyez-moi, ça siphonne ces petites bêtes-là!

Les futurs parents sont en fait le parrain de mon fils et sa conjointe. Elle n’est pas marraine puisque c’est la belle-sœur du premier paragraphe qui l’est. La future maman est la première de mes amies qui est enceinte après moi. Je suis donc plus qu’énervée, et j’aurais envie de l’appeler cinquante fois par jour pour savoir si ça s’en vient. Je lui donnerais volontiers tous les trucs de grand-mère que j’ai mis en pratique pour moi, du lavage de plancher au sexe (eh oui, mais le papa est rarement enthousiaste à ce stade de la grossesse…), en passant par les plantes médicinales bizarres.

Je pense comprendre le pourquoi de mon excitation. Je sais ce qu’elle ne sait pas encore. Je sais aussi ce qu’elle ressentira sous peu, que sa vie changera pour toujours, que rien ne sera plus jamais pareil entre elle et son conjoint, parce qu’ils ne seront plus un couple mais une famille. Ils comprendront alors pourquoi nous sommes systématiquement en retard dès qu’on nous attend quelque part, parce qu’on n’est jamais réellement prêt à partir avec un enfant.

Pendant plusieurs semaines, ils ne sauront plus vraiment l’heure qu’il est, dormiront quand ils le pourront et quand ils sortiront, ils n’auront qu’une seule envie, que tout le monde leur dise qu’ils ont un beau bébé. Pourtant, ils sont tombés sur le « mauvais » sexe. Les gens préfèrent voir des petites filles habillées en princesse. C’est la vie. Plus tard, ça devient pratique, les gens nous laissent tranquilles. Je les envie pour l’aventure incroyable qui les attend… mais je suis contente que ce soit fini tout en même temps. Je ne vivrai plus jamais une première grossesse.

Pour ce qui est du bébé, j’ai hâte de le voir, de savoir son nom, de le prendre, de le sentir, d’essayer de deviner à qui il ressemble, même s’il ne ressemble à rien, et de dire, inévitablement, qu’il est donc petit (parce que moi j’ai eu une grosse roche)! J’attends désespérément l’appel, celui qui nous forcera à appeler une gardienne au plus vite, pour aller [enfin] rencontrer le petit nouveau.

Jean-Steeve, Jacob, Édouard, Jacob-Édouard, Sébastien-Antoine? Même si nous n’aimons pas ton nom, tu feras certainement partie de nos vie, et nous t’aimons déjà!

1 commentaire:

  1. Les nuits entrecoupées. Les changements de couches. Les fesses irritées et les cris irritants.

    J'adore être père! Mais je ne suis pas fâché que mes petits nouveaux ne soient plus tout à fait neufs.

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