lundi 28 février 2011

Ainsi va la vie

Mars. Mois des vents, mois des tempêtes, mois qui ne fait rien retentir dans ma tête, si ce n’est l’anniversaire de mon homme. Étrangement, l’hiver ne m’a pas encore rendue folle. Serait-ce le fait que je conduis très peu, mon travail, et le précédent, étant tout près? Est-ce alors peut-être parce que, moyennant quelques centaines de dollars, la neige s’envole de notre entrée presque par miracle? Serait-ce plutôt parce que, contrairement au reste du Québec, la neige ne nous a pas particulièrement ennuyés cette année. Pas encore du moins.

En vérité, je pense que l’hiver ne m’embête pas parce que j’ai pris conscience, en devenant maman, que le temps passe bien trop vite pour qu’on ne rêve qu’à un futur qui n’arrivera jamais. Écoutez-moi, disciples : « NON, LE FUTUR N’ARRIVERA PAS! » Le futur est un concept vague, un leurre sur lequel on tend à bien trop se guider, en oubliant tout ce que nous piétinons sur notre passage pour nous y rendre.

Ne rêver qu’au futur avait, je dois l’admettre, quelques avantages qui me manquent. En effet, lorsque j’avais constamment hâte que les événements « intéressants » ou « spéciaux » arrivent, le temps passait bien moins vite. Je devais me morfondre et soupirer de détresse jusqu’à ce que le jour J arrive. Maintenant, je suis bien trop occupée à vivre le présent, tellement que les activités, événements, arrivent comme un cheveu sur la soupe. Moins de préparation pour plus de spontanéité pour plus de plaisir. N’est-ce pas?

Tant qu’à faire dans les propos épars (en passant, ça fait deux fois que je tape porpos dans ce même texte, c’est étrange), j’ai envie de vous confier que j’ai un problème de socialisation. On a toujours dit de moi que j’étais fonceuse (c’est toujours vrai) et que je m’intégrais bien, mais je constate que si je m’améliore dans certaines sphères de ma personne, certaines autres tendent à froisser légèrement. Je suis de moins en moins capable d’adhérer à des groupes sociaux. Ici, groupe social n’a aucun lien avec le virtuel. Je parle plutôt de groupe de personnes physiquement présentes.

Je compte dîner au bureau, un jour, pour des questions d’optimisation de temps, mais je suis effrayée par l’idée d’aller m’intégrer aux habitués de la salle à dîner. Dans la même veine, j’ai une bonne amie que j’ai envie d’aller voir depuis longtemps mais je n’arrive pas à me pousser à y aller. Je suis donc, à quelques exceptions près, antisociale. Je ne déteste pas l’idée, mais je dois admettre que sur certains points, je pourrais faire des efforts.

Parlant d’effort, étrangement, je suis tentée d’aller sentir sur Facebook, malgré la [stupide] journée internationale (ou quelque chose du genre) sans Facebook. Pourtant, comme toujours, je n’y trouverais rien d’intéressant, ou si peu. Bon, allons, j’ai du linge à plier.

1 commentaire:

  1. Intéressante ta réflexion sur le futur et le présent. C'est vrai que lorsqu'on est occupé, on ne peut se préoccuper du futur, mais en meme temps, on ne peut savourer le présent...Enfin, c'est embetant, je trouve!

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