mardi 12 octobre 2010

C'est le temps de la chasse!

Dans mon ancien monde, alors que je travaillais dans une grande entreprise, ou encore pas du tout, et que j’étais à l’Université, je pensais que la chasse n’était qu’un mythe. Une légende même. Je connaissais le mot, le principe, le résultat mais, concrètement, je ne connaissais personne qui s’y adonnait. Mon grand-père se faisait bien ramener quelques lièvres, à l’occasion, lorsqu’il était vivant (ça aide), et il les épluchait, les vidait et ramassait les pattes, mais sinon, pas de vraie chasse.

J’ai donc grandi et suis devenue adulte en croyant que la chasse était en voie de disparition, que ce n’était plus qu’une question de temps avant que la génération de mes parents prenne le dessus et que ça disparaisse.

Plus tard, à mon premier vrai emploi, une personne que je connaissais, de sensiblement mon âge, m’a sidérée un jour, me disant qu’il prenait une semaine de vacances à l’automne, pour aller chasser. Bizarre. Cas isolé, sans doute. Puis le temps passa, je perdis cet emploi, j’accouchai, je profitai grandement de la vie et finalement, je trouvai un autre emploi, celui-là, le présent. Tout allait, l’été passa et puis arriva l’automne.

Soudainement, le mot « chasse » ne fait plus qu’exister, il vit. Plus étonnant encore, ce ne sont pas que les « vieux » qui chassent, mais tout le monde ! Dans mon monde à moi, les vacances, c’est l’été, et entre Noël et le jour de l’an. Certainement pas à l’automne, quand le vent et la pluie s’assurent que le panorama soit à son plus brun et à son plus vaseux. Apparemment, j’ai tort. Donc, alors que les projets sont à leur maximum, que les chantiers sont plein et que les patrons sont pleinement sollicités pour toutes sortes de raisons, ils sont dans le bois, où le cellulaire de « pogne » pas, et ils chassent. Même chose pour les surveillants de chantier dont on a justement besoin, là.

Pire encore, dans la semaine avant qu’ils partent, les patrons, ils cherchent des bons « call d’orignal » sur Internet. Quand ils reviennent, s’ils ont eu le malheur de « tuer », ils se pavanent avec le maudit panache (la tête en entier) sur le « Hood » ou sur le « top » du Pickup. Maudit verrat. La bonne nouvelle dans tout ça, pour la fille qui n’aime pas vraiment la chasse, ni le fruit de celle-ci que je suis (moi, je suis une classique épicerie), mon chum n’en a rien à cirer de la chasse, et mes proches parents non-plus.

Ne vous méprenez pas, je ne trouve pas la chasse cruelle et inhumaine (je ne trippe pas sur l’idée non plus) mais je ne comprends pas. Tuer pour manger, quand on en a besoin, pas de problème. Mais à voir le bas-ventre des chasseurs que je connais, ils pourraient se contenter de ce qu’ils ont dans le frigo. Certains, la plupart, ne sont pas particulièrement actif, ou encore participatif dans une maison, mais n’ont aucun problème à aller traquer la bête, les pieds dans l’eau, dans le fond du bois, le fusil à la main… Ah, je pourrais vous entretenir de toutes mes belles théories de chasse mais je pense que je vais vous laisser là-dessus…

Bonne soirée !

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