mardi 14 septembre 2010

À la une

L’actualité m’emmerde. En fait, c’est un peu extrémiste de vous annoncer ça, comme ça, à froid, sans même vous y avoir préparé un petit peu… Permettez-moi de me reprendre.

Prise 2! Depuis toujours, les « nouvelles » sont un mal nécessaire dans ma vie. Je sais qu’il est important de savoir, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ce qui se passe dans notre monde mais en même temps, je ne veux pas passer mon temps à m’inquiéter pour le reste du monde, alors qu’il y a des tas de gens tout près que je néglige. De plus, quoi que très intelligente, j’ai un cerveau plus que sélectif, ce qui signifie qu’il m’arrive fréquemment de ne pas comprendre l’essence de la nouvelle dont il est question.

Parfois, je prends la résolution de commencer à m’informer. Sûre de moi, motivée, décidée à prendre en main ma culture sociale, économique et politique (et tout le reste), je me lance, cœur et âme dans ma « mission » et pendant quelques jours, rarement plus d’une semaine, je me force à aller consulter cyberpresse.ca. De là, je me laisse inspirer par les grands titres, et je me rends à la section régionale, pour savoir ce qui se passe chez nous. J’écoute la radio le matin, dans la voiture, mais je comme je travaille à deux kilomètres de chez moi, je n’ai souvent droit qu’à une poignée de niaiseries plutôt qu’à des propos « pertinents » (j’adore les niaiseries de l’animateur, en passant).

Souvent, toujours sur le site de Cyberpresse, dans un élan d’enthousiasme, je m’informe sur les grands sujets de l’heure, sur les actualités nationales et internationales (qui sont trop souvent politiques) et après une dizaine de ligne, je décroche, puisque je ne comprends pas ce dont il est question (manque d’intérêt quasi-absolu) et je finis par retourner sur le site de RDS, là où les nouvelles m’intéressent, lorsqu’il est question de hockey et un peu de football. Et même du reste dans le fond. Sauf le baseball.

J’ai donc décidé, aujourd’hui, en direct, « live », maintenant, d’aller sur cyberpresse.ca et de vous commenter ce que j’y vois, comment évolue mon intérêt quand je tente de m’informer, et ce, en lisant seulement le titre, sans aller plus loin.

Tour Eiffel : l’alerte à la bombe est levée : C’est fini? Alors quel est mon intérêt de lire l’article? Next!

Commission Bastarache… Charest… blablabla : Sérieusement, je n’y comprends rien à cette commission. Je sais que rien d’intéressant ne s’y passe, que Jean-René Dufort en a ri, mais sinon, BORING.

Le viol, l’un des crimes les moins punis au États-Unis : Quelle surprise. Ce doit être la même chose au Canada d’ailleurs. J’irai peut-être le lire plus tard.

Arts : Je n’ai même pas pris la peine de lire le titre de la nouvelle.

Wow, seulement quatre titres et je ne suis déjà plus là. Remarquez, j’ai eu une journée difficile, je suis brûlée. Normalement, les gens qui, comme moi, n’en ont rien à cirer de l’actualité, s’intéressent au Showbizz, aux potins poches de stars en dépression, qui se séparent, qui sont en désintox, qui ont couché avec chose, qui ont perdu du poids, qui se sont fait couper les cheveux et toutes ces insignifiances. Pas moi. En fait, je pense que ça m’intéresse encore moins que tout le reste, à la différence que je me rappelle généralement le contenu longtemps après l’avoir entendu, contrairement au conflit dans le domaine de la construction (mon domaine, en passant) et la Commission Bastarache.

Finalement, ma « bonne idée » initiale, qui était sérieusement de vous faire part de ma vision des nouvelles du jour, par leur titre seulement, est un échec. Ça m’ennuie tellement que j’en perds ma joie de vivre, et du même coup, je deviens plate à mort. Pas que je me trouve particulièrement drôle d’habitude (ça arrive parfois, et je ris même mes blagues, comme si elles ne venaient pas de moi, je n’ai vraiment pas toujours l’air brillante…) mais l’actualité me coupe les jambes. Parlant de jambes coupées, j’ai très bien compris la nouvelle de la fille qui s’est fait passer dessus par un train alors qu’elle n’avait pas à se trouver là, il y a quelques mois. L’amie d’une amie d’une amie d’une amie. Je me souviens aussi de l’homme qui l’a sauvée, le héros, qui s’est fait arrêter trois fois la fin de semaine suivante, pour harcèlement et conduite avec facultés affaiblies. Comment se fait-il que je ne comprenne rien à la maudite Commission Bastarache? Je pense que mon cerveau essaie de me lancer un message…

Bonne soirée!

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