mardi 15 mars 2011

Emia : Source de miracles culinaires

S’il fut une époque où, chaque soirée était une nouvelle aventure gustative, une vallée de saveurs douces dans notre bouche, les années ont transformé cette audace en un éternel combat sans merci. Puisque le dimanche, le cœur n’y est pas pour faire du « manger » pour toute la semaine, nous nous contentons généralement de régler le cas du soir même, plus un.

En semaine, puisque j’arrive à la maison assez tôt, soit à 16 h 7, environ, je suis la préposée aux repas, donc, aux miracles. De passionnée de cuisine extravagante et de luxe, je suis passée maître en cuisine catastrophe. Ce soir, n’ayant point d’idée pour ledit souper, et surtout, point de protéines animales disponibles, j’ai dû me tourner vers le végé. Comme les légumineuses sont à 79 ¢ la boîte de conserve depuis plusieurs semaines, les armoires sont pleines. Il ne me restait qu’à trouver une façon efficace de produire un repas mangeable.

Entendons-nous, avec de telles conditions, mangeable, c’est déjà bien suffisant. Je suis la déesse incontestée des sauces, mais ce soir, rien n’annonçait une sauce. Étonnamment, j’ai réussi à faire quelque chose de tout à fait savoureux, délicieux et étonnant, alors j’ai pensé vous partager la recette en question. Avant de me faire fusiller, je tiens à dire que j’ai tenté de copier une recette d’une amie, sans prendre la peine de lui téléphoner. Appelons ce mets : Quinoa gratiné aux tomates.

Ingrédients :

  • 1½ tasse de quinoa bien rincé
  • ±2½ d’eau
  • 1 à 3 échalotes françaises ou un oignon, hachés
  • Quelques gousses d’ail hachées
  • Quelques champignons, en tranches
  • Tomates en dés, égouttées (1 grosse boîte)
  • Haricots rouges en conserve (1 ou deux boîtes) bien rincés
  • Bouillon de poulet
  • Fromage râpé (au choix)

Méthode :

  1. Amener l’eau à ébullition et y mettre le quinoa. Attention, le quinoa mouillé peut vous surprendre en sautant dans l’eau en motton, et faire du dégât. Cuire une quinzaine de minutes. Goûter au besoin et égoutter le surplus d’eau comme vous le pouvez. Réserver.

  2. Entretemps, dans un poêlon chaud, mettre un peu d’huile de votre choix, le Pam n’est pas de l’huile, et faire revenir les échalotes et les champignons. Ajouter l’ail quelques minutes plus tard. Cuire jusqu’à ce que les champignons semblent vouloir dorer.

  3. Ajouter les tomates en dés et cuire quelques minutes, pour évaporer un peu de liquide. Saler et poivrer au goût, pas trop quand même et ajouter des herbes (fraîches ou séchées) à votre goût et les haricots rouges. Moi, j’ai mis thym, basilic et origan, et c’était bien bon.

  4. Incorporer le quinoa réservé et continuer de mélanger, à feu moyen doux. Ajouter du bouillon de poulet au besoin, si ça semble vouloir sécher dans la casserole.

  5. Transférer le tout dans un plat de cuisson rectangulaire dont la dimension vous semble adéquate.

  6. Râper du fromage sur le dessus et garrocher dans le four, une dizaine de minutes, à la température de votre choix, selon votre cuisson de fromage favorite et votre besoin de vous brûler la bouche.

  7. Savourer!

Ce repas fut un réel succès pour mon chum et moi, mais ce fut mitigé pour Papus, qui a perdu son enthousiasme en constatant que ce n’était pas des « nouuuuu » (nouilles). De loin, ça se laissait aisément confondre avec une lasagne. J’ai déjà hâte de manger mon lunch demain midi, ça vous donne une idée?

Si vous l’essayez, n’hésitez pas à m’en parler!

Une dernière chose, tant qu’à y être, saviez-vous que le mot « quinoa » utilisé au masculin, c’est typiquement québécois? Ah bon.

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