samedi 18 février 2012

La critique

Affirmer haut et fort que l’on est ouvert à la critique, c’est un peu comme se vanter de ne pas être susceptible. Fort peu probable.

Un collègue de travail, qui semblait vraiment vouloir me dire quelque chose, mais sans pour autant aboutir, brettant devant ma porte, est entré dans mon bureau, le regard indéchiffrable en me disant : Ton billet, ça n’allait nulle part, tu ne faisais que sauter du coq à l’âne. Ou quelque chose du genre.

Je serai honnête, puisqu’il risque de lire ceci et de s’offusquer de la déformation de ses paroles, je ne me rappelle plus ses mots exacts. Vous remarquerez d’ailleurs que j’ai omis les guillemets, pour me couvrir encore davantage en cas d’erreur de ma part.

Toujours est-il que, si j’ai oublié les mots, je me souviens précisément de ce que j’ai compris. Ça diffère parfois (souvent) de la réalité, mais c’est mon blogue, alors j’y mets ce que je veux. Dans ma tête, il m’a dit que c’était mauvais et que ça n’avait aucun sens. J’étais passée de mon cours d’anglais à mon manque d’intérêt généralisé, pour finir par parler d’un concours. Méchante folle. Puisque je suis un être d’expressions faciales, je parle beaucoup avec mes yeux, il s’est défendu en me disant, et je risque les guillemets : « Si tu ne prends pas la critique, tu n’as qu’à pas publier ».

Une fois mon irritation passée, et je parle ici du sentiment, non de l’affectation dermatologique, j’ai amorcé une réflexion. Si certains disent que trop penser nuit à l’évolution, alors je m’avoue primitive. Je lui ai laissé une chance, et j’en ai profité pour m’en laisser une aussi. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas compris le « message » que je m’exprime mal, que je ne suis pas bonne. Ceci ne veut pas non plus dire qu’il ne me comprend pas. Il se peut qu’il n’ait simplement pas aimé mon texte. Je préfère croire qu’il s’est emmerdé à me lire, plutôt que de ne pas être claire. Comme ça n’a pas été établi clairement, je me donne le droit de choisir cette option. En conclusion, je pense m’être prouvé que je suis capable de prendre la critique, finalement.

Par contre, une réflexion, ça ne s’arrête pas comme ça! J’étais lancée. Je me suis donc penchée, encore, sur une situation où j’ai dû « critiquer » quelqu’un sur son attitude parce qu’il m’avait manqué de respect, faisant des allusions très déplacées à mon égard. Comme mon intervention verbale, à l’instant précis de l’événement, n’avait pas été entendue, je suis passée au plan B, un courriel vraiment « cool » et qui insistait sur mon droit au respect tout en disant que je l’aimais bien. C’était le 30 novembre. Au 17 février dernier, il ne l’avait toujours pas digéré, allant jusqu’à me contourner au sujet du travail, à me « bypasser ». Lui, il n’a pas accepté la critique. Emia : 1 – Lui : 0.

1 commentaire:

  1. C'est le désavantage d'avoir des collègues connaissant votre blogue!

    Grand-Langue

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