mercredi 15 février 2012

If I were someone else...

Après une réflexion longue, hasardeuse, inutilement compliquée, je suis officiellement inscrite à des cours d’anglais, qui ont débuté ce matin. Petite anecdote, puisqu’on y est, alors que je posais des questions à une fréquence abusive, quasi maladive, à la responsable des ressources humaines au sujet dudit cours, insistant sur mon insistance, elle m’a dit, comme ça : « lance une cenne ». Euh, non.

Pardonne-moi, Championne, et je t’appellerais sans doute Capitaine si tu étais un homme, après un commentaire shitteux de vendeur de char usagé comme ça, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Si la vie était si simple, euh… et si la vie était si simple, justement?

La question, finalement, est pertinente. Si la façon de l’amener est un peu simpliste, voir cheap, la réflexion qui en découle semble en valoir la peine. Comment se fait-il, bon Dieu, que tout soit si compliqué, que rien ne soit simple? Prenez mon chat par exemple, malgré le portable sur mes cuisses, il vient de s’installer sur moi pour me piétiner. Il avait le goût de le faire, il l’a fait. Mais il avait le goût. Sans doute le point qui nous distingue lui et moi, en plus de sa fourrure, de son regard vide et de toutes ces caractéristiques de chat.

C’est souvent ça le problème avec moi. L’envie manque. Les concepts simples sont compliqués. Quoi porter, quoi manger, quoi faire, quoi dire? On peut faire une longue liste avec presque tous les mots en « q ». Sauf « quai », « quartier » et… Finalement, avant les classiques « qui », « quand », « quoi », « où », « comment », « pourquoi », « avec qui ». Pas tous. Peu importe. Je ne sais pas de quoi j’ai envie, en général.

Toujours est-il que, pendant mon cours de ce matin, la madame nous posait des questions, tour à tour, et « what else would you do, no money, no limit? » est sortie. Instinctivement, j’ai répondu « writer ». Pourtant, outre faire des belles phrases, je ne dis pas grand-chose. C’est difficile de trouver quoi mettre entre mes majuscules et mes points, à une heure par mois, alors imaginez si je m’y mettais huit heures par jour… Je finirais par m’acheter une caisse de corde et en profiter pour me ramasser un livre sur les nœuds en même temps… Moi, si j'avais une quincaillerie, j'aurais une étagère de livres sur les noeuds dans la rangée de la corde.

Mais si je ne faisais pas ce que je fais, je ferais quoi? Heureusement pour moi, je fais ce que je fais et, la plupart du temps, je m’y plais. D’ailleurs, ca fera un an, le 21 février.

Parlant d’écrire (bien dit), les finalistes du prix de la nouvelle Radio-Canada seront dévoilés le 20 février… Je sais que ma nouvelle n’était pas de calibre, que j’ai tout fait à la course, trop vite, mal, sans me réviser pendant des semaines, faute de temps. Malgré ce que je sais, j’espère. Là où il y a de la vie, il y a de l’espoir, qu’ils disent. C’est donc dire que je suis vivante? J’aurais envie de gagner, c’est déjà ça, non?

Sur ce, on s’appelle?

2 commentaires:

  1. Bonne chance pour le concours :)
    C'est vrai c'est une remarque intéressante qu'elle t'a lancé la dame. Et puis être écrivains à 8 heures par jour, tu trouverais sûrement quelque chose à dire!! Entk, tu aurais le temps d'y penser! :)

    RépondreSupprimer
  2. Si le doute est une preuve d'intelligence, la remise en question continuelle est un frein à l'évolution.

    Je suis en faveur du pile ou face. C'est le travail au quotidien qui détermine tout, pas les choix qu'on a fait (car on ne choisi à peu près rien).

    Grand-Langue

    RépondreSupprimer