mardi 5 juillet 2011

Ink Illness

Pourquoi pas « Tattoo » ou « Tatouage »? Parce que j’ai déjà écrit un billet avec ce titre et je ne voulais pas que celui-ci ne tombe dans l’oubli avant même d’avoir existé.

Puisque je vous ai en ligne, je tiens à vous dire que mon logiciel de traitement de texte refuse catégoriquement de se mettre en français, malgré toutes mes tentatives. Nul besoin de vous décrire ma vexation dans ses moindres détails. Le soulignement vibrant rouge est sur le point de venir à bout de ce message.

Toujours est-il que, je vous en ai déjà parlé dans un billet intitulé « Tattoo », j’aime les tatouages. J’en ai quelques-uns par-ci par-là, trop selon les dires de certains, et je songe constamment à en acquérir de nouveaux. J’en parlais justement à un collègue, avant de réaliser que c’était une mauvaise idée, et il a eu la réaction qu’ont généralement les gens, surtout de sa génération, c’est-à-dire qui frisent la cinquantaine. Il a joué le papa protecteur et m’a mise en garde sur l’effet vieillissement combiné au tatouage, au risque de m’en lasser, et est même allé jusqu’à me dire qu’au fond, je faisais ça uniquement pour avoir de l’attention.

Je regrette, dis-je en frappant violemment mon index croche et inflexible sur la table du salon, mais je ne fais pas ça pour de l’attention. Où est-il expliqué, écrit, calculé, analysé, prouvé hors de tout doute que la personne qui se fait tatouer à un emplacement corporel exposable au grand public a un flagrant manque d’attention? Je veux des preuves. Je tiens à vous dire qu’il serait bien plus facile, rapide et sans douleur de chercher de l’attention en m’habillant de façon très audacieuse ou en agissant de même avec mes collègues, que de faire percer et gratter ma tendre peau par une machine à coudre encreuse pendant des heures.

J’aime le tatouage depuis longtemps. J’entamais le secondaire et déjà, je commençais à acheter des magazines de tatouage. Si on compte bien, il y a dix-sept ans que je me prépare mentalement, et physiquement. De plus, avec mon expérience des dernières années, et mon horrible tatouage raté sur la cheville, je suis plus critique que jamais. Une chose demeure certaine, si je voulais de l’attention à tout prix, mes plus grandes surfaces tatouées ne seraient pas enfouies sous mes vêtements.

Pour en revenir à mon excitation présente, j’ai fait le premier pas concret vers mon futur tatouage, j’ai fixé la date. Ma tatoueuse, me faisant une faveur, m’a placée sur un jour férié, puisque c’était la seule option. Je fêterai donc le travail en subissant cette épreuve mentale. Ne reste plus qu’à finaliser le dessin et à lui trouver un emplacement qui lui sied à merveille.

Je sais que ce sera une chouette, un hibou selon bien des gens, dont moi, qu’elle sera à cheval entre le « Cartoon » et le « Old School », qu’elle aura des couleurs vibrantes, féminines, des yeux bien ronds et qu’elle sera juchée. Il reste à définir la taille, ce sur quoi elle est juchée, l’arrière-plan et le thème. Elle sera à une distance de voix de mon hirondelle, entre moineaux, il faut s’entendre, mais j’hésite encore entre l’épaule et le bras. Je rêve de me faire tatouer le bras depuis longtemps, mais je me demande encore si mes patrons auront le même regard envers moi. Il est certain que l’été est court et que le bureau est bien climatisé, mais j’hésite.

Dans moins de deux semaines, je pourrai aller me mettre dans le bain, voir ce qu’elle a dessiné pour moi. Vous ne le réalisez peut-être pas, mais l’amour du tatouage est une maladie grave, et les traitements sont encore inconnus. D’ici là, je vous tiendrai au courant et, qui sait, vous aurez peut-être même droit à une photo, après coup…

J’ai fini par régler le problème de langue, heureusement, parce que vous n’auriez pas lu ce message.

2 commentaires:

  1. Chaceuse! (ma tatoueuse est en arrêt de travail à cause d'une tendinite %?$$?&&*)

    Bien hâte de voir le résultat! Pour tes patrons dis toi qu'ils ne peuvent pas te mettre à la porte, ce n'est pas comme se présenter à une entrevue et hésiter entre le cacher ou non.Ce que finalement je n'ai pas fait et ça n'a strictement rien changé!!! Mais perso, j'avertirais quand même. Juste pour qu'ils n'aient pas l'impression d'être devant le fait accomplie tsé. Pas demander là, mais juste avertir comme dans "tsé il se pourrait que..."

    Bref, deal avec eux comme si c'était ta mère!

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  2. Je suis bien curieuse de voir le résultat. J'aime beaucoup le tatouage aussi et je trouve que certains corps deviennent de véritables oeuvres d'art ambulantes. Malheureusement, ma peur de l'aiguille à l'encre me maintient à l'écart de cet Art que j'admire tant. Un jour, peut-être...

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