vendredi 17 août 2012

Le maire de Saguenay – un si gros problème au Québec?


Alerte au scandale, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, est un activiste religieux, et raciste du même coup. Exit tous les problèmes de la province, tuons Jean Tremblay.

Le parti libéral du Québec veut augmenter le montant offert pour les festivités du 375 anniversaire de la ville de Montréal de beaucoup de millions de dollars, et alors? Dans la fonction publique, on engage des adjoints aux adjointes des adjoints, pour combler à la fois leur incompétence et un profond vide moral, il n’y a rien là! On continue d’offrir des régimes de retraite à cotisation déterminée et garantie dans toutes les sphères publiques, aux frais de toute la province, alors que l’économie va mal, mais encore? Les élections en cours délaissent toute la province pour charmer la Grande Ville de Montréal, parce que c’est tout ce qu’il y a au Québec. Semble-t-il.

Pourquoi se tracasser avec tout cela, alors que Paul Arcand fait du journalisme opportuniste en fabriquant un scandale?

Oui, c’était de la merde. Jean Tremblay s’est réellement mis le pied dans la bouche en débordant sur la présence de candidats multiethnique dans la politique provinciale. Il n’avait certainement pas à attaquer personnellement une députée de par ses origines. C’était inapproprié, exagéré et irréfléchi. Mais entre vous et moi, Paul Arcand n’est-il pas un journaliste sérieux, réputé pour ses entrevues de qualité et son intelligence? Comment se fait-il alors qu’il se soit rabaissé à cela?

Demander à Jean Tremblay, maire reconnu pour son éternel combat pro-religion, qui s’est mis dans le trouble pour garder son crucifix et sa prière à l’Hôtel de ville, ce qu’il pense de la laïcité? C’est comme demander à Régis Labeaume comment il s’est senti après que les Trashers ne soient pas allés à Québec. Dans un cas du genre, mon patron me dirait : « Tu me poses une réponse? » Oui, Paul Arcand a posé une réponse à Jean Tremblay. Il s’est servi de lui pour créer une fausse nouvelle. Comme si le Québec, tout particulièrement la ville Sainte de Montréal (c’est de circonstance), seule vraie ville au Québec, en avait quelque chose à cirer de Jean Tremblay. Jusqu’à ce qu’il « attaque » le multiculturalisme, réalité qui, ça en surprendra certains, n’existe que dans une toute petite région du Québec, mais si densément peuplée.

Monsieur le maire a dit, sans doute comme le vétéran journaliste le souhaitait, ce qu’il fallait pour révolter le « peuple » québécois, c’est-à-dire blesser les Montréalais, ou ceux qui rêvent d’en être. Bad Jean Tremblay.

Le maire d’ici, malgré son extravagance et ses propos extrémistes et épouvantables aura toujours ça de plus que les autres, avec son compatriote Labeaume, il a confiance en lui, et en ses croyances, ce qui fait que, d’une élection à l’autre, il revient. Il ne ressent pas, comme la plupart des politiciens québécois le besoin de faire la pute pour se faire élire.

À tous ceux qui se questionnent à savoir pourquoi il reste maire malgré son effervescence médiatique controversée, je vais vous le dire. Jean Tremblay est un gestionnaire accompli. Ses comptes sont parfaitement gérés, il tient ses promesses et limite les dépenses, tout en ne coupant pas sur la qualité des services offerts. La ville de Saguenay est l’une des villes les mieux gérées au Québec. Pensez-vous que les citoyens préfèrent une belle qualité de vie et une gestion publique saine, ou encore un maire ouvert d’esprit tel que Gérald Tremblay (qui est sans doute beaucoup moins raciste)? Je viens de vous poser une réponse.

Bonne fin de semaine.

1 commentaire:

  1. J'apprécie Paul Arcand. Opportuniste? Il fait son boulot. Il bosse pour une radio privée. Quel est l'objectif d'une radio privée? Offrir le plus grand public (BBM) aux commenditaires. C'est ça son mandat. À nous d'en tenir compte.

    Vous favorisez le privé... vous êtes servie. Moi aussi (rire).

    La radio, les journaux et la télé ont peut-être comme mission d'informer mais leur raison d'être c'est la cote d'écoute, pour vendre des espaces publicitaires le plus cher possible. L'exception est la radio et la télévision d'État, qui pourtant jouent le jeu!

    Jean Tremblay, jouait probablement lui aussi un jeu. Libéral et ami de Charest, il a fait passer Benhabib pour ce qu'elle n'est pas, une immigrante souhaitant faire disparaître les vestiges religieux québécois. Le but de Tremblay, j'en suis convaincu, était de contrer le vote péquiste. Pour plusieurs citoyens, attaquer Tremblay équivaut à les attaquer eux. Insultés, je ne serais pas surpris qu'ils votent contre Benhabib.

    Grand-Langue

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