samedi 26 juin 2010

Conquérir le monde

Ils étaient là par centaines, voir par milliers. Je ne les voyais pas mais je sentais leur présence. Tous, autant qu’ils étaient, dégageaient, en plus de leur odeur nauséabonde et caractéristique, une aura de mal. Je jouais la comédie, feignais l’ignorance, jusqu’à ce que je les visse s’agiter alors qu’on attaquait sauvagement leur territoire. Cette attaque ne leur était pas directement destinée, c’était un autre peuple qui était visé, mais ils ont eu le malheur de poser leurs pénates au mauvais endroit, au mauvais moment.

Ils croyaient que je ne les avais pas vus. Ils avaient tort. Dans ma soif de pouvoir et de conquête du monde, je me suis empressée d’aller charger mes canons, prêts depuis longtemps déjà. Je me suis approchée, tout doucement. Ils ne m’entendaient sans doute pas. Ils ne me voyaient pas non plus. Sentant monter en moi l’excitation et la haine, j’ai déchargé sur eux le poison qui les emmèneraient vers une mort lente et douloureuse.

Ils ont bien tenté de s’enfuir mais c’était trop peu trop tard. Leur corps monstrueux était déjà couvert de la mort qui les empêchait de respirer. C’est par dizaines que je les ai regardés s’écrouler, sans pitié. La vue de leurs corps recroquevillés par la douleur n’a qu’alimenté ma soif de mort.

Je sais qu’ils sont encore trop nombreux à respirer cet air précieux à qui l’on doit la vie mais je me promets de poursuivre ma quête aussi longtemps que nécessaire pour assurer la supériorité de mon peuple.

1 commentaire:

  1. Alors croupissent les dépouilles, empestant des lieux déjà putrides.

    RépondreSupprimer