dimanche 13 juin 2010

Ce roman que je n’écrirai jamais

Je suis jalouse. Récemment, suite à un billet que j’ai lu, qui parlait d’écriture, j’ai dû faire face à la dure réalité. Je m’octroi un talent que je n’ai pas. J’aimerais écrire, mais j’en suis incapable. Je ne suis capable de rien d’autre que d’anecdotes insignifiantes écrite en langage populaire. L’auteur de ce billet est la source de cette jalousie. Il a une plume à faire rêver, et ce même dans ce passage à vide qu’il clame haut et fort. Et moi, au fort de mon inspiration, je ne lui arrive pas au petit orteil.

Comment pourrait-il en être autrement, puisque mes lectures vont dans le même sens. J’ai toujours adoré lire. Je dévore des romans telle la lionne et ses lionceaux se délectent d’un gnou. Pourtant, ces romans ne sont que futilité. Ils n’apportent que le divertissement et ne laissent sur leur passage que de la rêvasserie inutile. J’ai bien tenté, dans des élans d’enthousiasme, de me régaler à lecture des Hugo, Vernes ou encore Voltaire, mais rien n’y fait. Il suffit de quelques chapitres pour que je lise sans lire. Idem pour le théâtre, que j’ai littéralement en horreur.

J’ai bien un penchant pour la poésie mais je ne saurais me nourrir que de celle-ci. Je me plais à trouver les sens cachés dont on ne connaîtra jamais vraiment la véracité et le côté absurde de certains poèmes, mais je suis incapable de produire quoi que ce soit qui sache se faire lire. Mon malheur ne semble jamais assez profond pour alimenter ne serait-ce qu’un sonnet. Comble de malheur, dès que je m’y mets, j’exige de moi-même des Alexandrins, ce qui rend la tâche trop ardue pour qu’elle en vaille le coup. Résultat : Nul.

Un rêve que je caresse depuis longtemps déjà, celui de produire un livre, quel qu’il soit, s’est essoufflé à la lecture dudit billet. Je ne possède pas le talent pour le réaliser. Je serais bien apte à écrire un peu n’importe quoi mais la qualité n’y serait pas, et que dire des éditeurs. Du même coup, je n’ai pas envie d’écrire de la « merde », notre époque est déjà bien servie de ce côté. Je n’ai pas non plus l’imagination requise pour écrire de la pure fiction ni la qualité d’écriture pour faire rêver. Et les ouvrages « d’autopsychanalyse », très peu pour moi!

Finalement, que me reste-t-il? La question vaut la peine qu’on s’y attarde. Peut-être que, grâce à mon nouveau travail, je trouverai l’inspiration. Entre vous et moi, quelle inspiration peut se cacher dans une « shop » de fabrication industrielle? Je verrai. En attendant, je retourne nourrir cette dépendance télévisuelle qui m’emprisonne.

4 commentaires:

  1. Ma chère, ne soit pas si dure avec toi.

    Tiens, je t'offre ceci :
    http://tempetedecerveau.blogspot.com/2010/06/lettre-une-ecrivaine-incertaine.html

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  2. En lisant ça, je me balance (pas j'oscille, je me balance) entre deux réflexions.

    1- Pourquoi qqun qui écrit plusieurs excellents billets par mois ne pourrait pas écrire un bon roman? T'es pleine de talent, go!

    2- Étrange la différence entre le "ce que l'on désire" et le "ce que l'on fait".

    Souvent dans ma vie, j'ai voulu le résultat sans avoir vraiment envie du chemin, mais ça change et je m'en porte mieux.

    Tirez-moi des roches, mais je pense qu'il est bon que certains rêvent meurent pour qu'on découvre "notre voie".

    Si tu écris ce roman un jour, la période actuelle en est une de gestation. Nécessaire.

    Si tu ne l'écris jamais, la période actuelle en est une de deuil. Nécessaire.

    À la fin, le talent et les autres importent peu. Si tu le fais, tu le fais. Si tu ne le fais pas, c'est tu auras préférer faire autre chose... en tout cas je te le souhaite.

    [Homer Simson: "Marge, I'm confused, is that an happy ending or a sad ending?"

    Marge: "It's an ending, that's all."]

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  3. *("c'est que tu auras préféré", pardon pour les fautes)

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  4. Tu es un sage François, et sache que, je m'en fous de ta faute. Pourquoi? Parce que je sais que tu l'avais échappée, et que l'important, c'est que le message passe, et il est passé. Merci de me lire.

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