mardi 23 octobre 2012

Quelques moyens faciles de faire fuir les gens...


Aussi bien intentionnés puissions-nous être, ou les autres, il peut s’avérer utile, voir essentiel, d’avoir en main quelques subterfuges pour faire fuir les gens, pour moult raisons, valables ou non. L’utilisation de ces manigances doit cependant se faire avec parcimonie et intelligence.

Si on décide, par exemple, de faire fuir les gens en se dotant d’une haleine fétide, judicieux mélange de café, haleine de matin et, pourquoi pas de l’ail des dents non brossées du souper de la veille, il faut garder en tête que la méthode fera assurément fuir plusieurs personnes, mais qu’il restera toujours une partie de la population qui n’est aucunement incommodée par les odeurs. Il peut aussi y avoir un effet pervers, au sens que les gens « attrapés » s’en souviendront et qu’ils resteront toujours prudents. Résumons en disant que l’auditoire touché peut être inutilement vaste et votre réputation, lourdement empestée. Sans compter qu’en ce qui concerne les odeurs, les gens sont généralement hypocrites, ils n’oseront jamais vous dire que vous puez.

Ceci peut s’avérer différent dans le cas où la solution retenue serait de péter en public. Certains s’en iront, par malaise sans doute, mais la plupart resteront, et vous taquineront. Cela ne s’arrêtera pas là. Non seulement ils vous taquineront, mais ils en parleront à ceux qui n’ont pas eu la chance de vivre ce moment, et ça finira par sortir publiquement dans un événement d’envergure, de type party de Noël. Pour les gens qui sont moins à l’aise avec leur corps, c’est peut-être un choix douteux.

Il est aussi possible de la jouer psychologique. Pour ce faire, les possibilités sont presque infinies. Parler de vos malheurs, répéter qu’on se trouve gros/laid/incompétent, parler contre les autres, avoir un air de bœuf/cochon/animal-de-votre-choix, ne pas réfléchir avant de « grêler/ramasser/torcher » quelqu’un. En général, les gens vous fuiront. Certains auront la réaction inverse et voudront absolument entendre vos bitcheries au sujet des autres et les plaignards se sentiront interpellés et vous colleront aux basques afin d’échanger sur le sujet. C’est plutôt 50-50 alors le risque est grand et votre réputation peut être affectée.

Finalement, un moyen simple, efficace, temporaire. Il vous suffit, dès que vous entrez en contact avec une personne, de préférence plusieurs simultanément, vous leur dites avec un air verdâtre mi-exaspéré : « Mon enfant/chum a vomi toute la nuit et s’est levé avec une diarrhée sous pression ce matin ». C’est un succès instantané. Outre vous reprocher votre présence au travail, les gens, en plus d’être tellement compatissants, vous laisseront la paix et vous pardonneront dès qu’ils auront la preuve tangible que votre malade est rétabli et que vous n’avez pas été infecté. Sachez que s’ils s’informent de votre santé, vous pouvez toujours le prendre gentiment, mais ce n’est qu’à titre informatif afin de déterminer votre potentiel infectieux. J’ai testé une version douce de celle-ci ce matin et je vous jure que c’est un « hit » assuré!

En me souhaitant que mon petit bonhomme s’en remette, bonne soirée. Et pour les moins habitués, ce texte est bourré de sarcasme.

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